Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

C’EST BIEN D’ÊTRE PARANO, ÇA PAYE!! aux assises de la recherche…

Enfin c’est ce que disent ces jeunes gens qui appartiennent à une autre civilisation que la mienne. La mienne comme chacun le sait est la civilisation Gutenberg. Mais j’arrive néanmoins à comprendre le caillou magique c’est-à-dire le fait que le numérique exige le collectif pour que chacun se sente abreuvé et agisse pour que ça marche. Mais sacré bon dieu cette jeunesse est impitoyable : demander à une vieille dame certes éternelle rebelle de s’initier à un nouveau langage qui la confronte à une certaine absurdité mais aussi à travers son indécrottable optimisme aux possibles c’est un pari. Cela dit j’arrive à m’y intéresser à partir de la découverte de la manière dont les dirigeants indiens utilisent Twitter et les réseaux sociaux pour imposer leur fascisme et comment les jeunes communistes s’infiltrent … C’est plus clair et cela m’aide à comprendre ce qui se joue et pourquoi le parti communiste chinois s’intéresse de si près aux géants du numérique… Les forces productives ont leur exigence en matière de rapports de production… (note de Danielle Bleitrach)

Voici en quels termes Baran me recommande d’écouter ces jeunes gens, ce que j’ai fait et je vous laisse l’objet tel qu’il m’a été remis.

Si quelqu’un veut vous impressionner avec le mot cloud juste penser : “l’ordinateur de quelqu’un d’autre” ; cette opération intersubjective, rend objective une donnée fuyante. Et voilà une survaleur dans votre poche !

Le gars explique plus loin que l’Etat fait n’importe quoi avec ses belles promesses de start up nation du cloud, pourquoi on ne peut pas avoir confiance aux GAFAM et au cryptage des mathématiciens de la NSA, ni aux voisins européens. En somme, de l’intérêt social et économique d’être un parano technologique !

Il dit on a les ingénieurs, des outils et qu’il y aurait moyen de se protéger des GAFAM, ici et maintenant, sans passer par l’industrie des belles promesses, rien qu’en exploitant les potentialités du logiciel libre, déjà opérant. Puis, en marxien de l’espace, voilà qu’il exprime la valeur de linux en temps de travail abstrait, comme manifestation de la plus grande oeuvre humaine intellectuelle (nbre d’heures ingénieur passés dessus + utilisateurs avec signalement beug). On nage en plein capital intersubjectif. Il ajoute “cet outil a une valeur d’usage phénoménale” même s’il “est gratuit” dans sa forme économique.

Le cyber-gendarme ose même défier le complexe militaro-industriel :”un porte-avion nucléaire à coté de linux c’est de la gnonotte”. On en est donc là en terme de capital intersubjectif ! Cet homme sans corps a un cerveau marxiste !!

“Ce n’est pas parce qu’on peut le télécharger gratos et qu’on ne peut pas le chiffrer dans le PIB que ça ne vaut rien même si le ministère de l’économie n’aime pas trop ça. Les administrations payées par l’argent public devraient se faire un devoir d’utiliser le logiciel libre au lieu de payer les industriels qui coutent un bras et souvent font n’importe quoi.” Das Kapitol!!!

Il mesure les gaspillages du capital, sans recours aux brochures savantes de Boccara père&fils: “Avec un stagiaire on a corrigé un logiciel qui s’appelait la PNIJ, sur la base du logiciel libre. Ce logiciel a couté 14 millions d’euros mais fonctionnait mal car les opérateurs donnaient n’importe quoi en termes de données à la gendarmerie. Mon stagiaire coutait 1000 euros par mois à la gendarmerie pendant 2 ans. Donc avec moins de 30000 euros on a corrigé les erreurs d’un logiciel qui en vaut 14 millions sur la base des possibilités permises par le logiciel libre. On s’est fondé sur le logiciel libre pour faire notre solution et ensuite on a utilisé la solution du logiciel libre pour faire notre logiciel. Donner de l’argent à une grande entreprise pour faire un logiciel ça ne marche quasiment jamais. Il faut développer en collaboration avec les gens du métier et donner ce qu’on fait. Moi en tant qu’agent public tout ce que j’ai développé entre 2015 et 2020 est passé sous licence AGPL (logiciel libre) c’est a dire libre d’utilisation et d’accès”.

Il faut dépasser la partie où il parlent de l’aspect organisation fonctionnelle de la gendarmerie mais après c’est du lourd. CIA, GAFAM, TRAVAIL ABSTRAIT. Chapeau sérieux!

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