Les États-Unis jouent la guerre en Europe

L’Ukraine est le vortex du conflit, la base du prétexte pour montrer les « muscles » d’un empire qui doit abandonner le rêve du shérif mondial. Encore une prise de position cubaine, qui, comme la Russie et la Chine, est convaincue que les USA jouant les John Wayne sont en train de mettre en place une guerre en Eurasie -loin de chez eux comme d’habitude- je me demande quand l’opinion française va se réveiller si elle se réveille jamais… (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Auteur: Raúl Antonio Capote | internacionales@granma.cu

6 décembre 2021 21:12:21

Le monde est sur le point de faire face à ce qui pourrait devenir la guerre la plus grave de l’histoire de l’humanité. Si la guerre éclatait en Eurasie, non seulement l’hégémonie de l’une ou l’autre puissance ou bloc serait en jeu, mais l’existence de la civilisation humaine serait sur la table du dangereux « jeu géopolitique ».

Ce n’est pas une autre conflagration conventionnelle comme celles subies au XXe siècle pendant les Première et Seconde Guerres mondiales. Aujourd’hui, des milliers d’armes de pointe sont destinées à être déversées au cœur des villes et des villages des deux côtés.

Les blocs en confrontation possèdent des armes nucléaires, climatiques et autres, capables d’exterminer la vie sur Terre à plusieurs reprises.

L’Ukraine est le vortex du conflit, la base du prétexte pour montrer les « muscles » d’un empire qui soit abandonner le rêve du shérif mondial.

Les experts et les créateurs américains impliqués dans l’intrigue contemplent le monde non pas avec le regard responsable que l’on attend de ceux de leur classe, mais avec le point de vue des personnages de l’Occident que John Wayne incarnait à son époque.

Washington n’hésite pas à falsifier encore et encore la réalité de ce qui se passe en Ukraine et construit le casus belli d’une guerre qu’ils s’imaginent pouvoir gagner et qui, comme ils l’ont conçue en utilisant une logique totalement hors contexte, se développera loin de leur territoire.

La Maison Blanche menace d’« imposer des coûts importants » en cas d’attaque russe, une attaque peu probable à moins d’une provocation sérieuse, tandis que Moscou exige de laisser l’Ukraine en dehors des « jeux géopolitiques » et promet de répondre de manière dévastatrice à une attaque ennemie.

Les médias construisent un scénario où la peur de la menace russe est utilisée jusqu’au délire. Depuis fin mars, disent-ils, des images satellites et des vidéos divulguées sur les réseaux sociaux montrent un large déploiement d’artillerie lourde et de troupes russes vers la région du Donbass, dans la zone frontalière de l’est de l’Ukraine.

Selon l’équipe de renseignement sur les conflits, « le Kremlin a déplacé d’importants contingents militaires dans la région », note BBC Mundo.

Peu de médias mentionnent l’expansion de la présence de l’OTAN près des frontières de la Russie et les manœuvres de plus en plus provocatrices de ses forces navales en mer Noire.

Des avions de guerre de l’OTAN survolent des territoires proches de la frontière avec la Russie et des actions déstabilisatrices ont lieu dans plusieurs pays voisins, afin de créer encore plus d’instabilité dans la région.

Beaucoup attendent l’issue des pourparlers entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain, Joe Biden, qui doivent avoir lieu aujourd’hui.

Faisons confiance à la santé mentale, espérons que Washington, leader mondial dans la construction de prétextes de guerre, s’abstiendra cette fois de faire la guerre. Souvenons-nous des opérations sous faux drapeau au Venezuela et, plus loin dans l’histoire, en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, à la Grenade, dans le golfe du Tonkin au Vietnam, à Cuba… et comment ils se sont terminés pour eux.