Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Derrière “la démocratie” et les campagnes occidentales il y a notre esclavage, la guerre et le facisme…

Il ne s’agit pas seulement de lutter contre les mensonges et les campagnes de propagande sur le thème de la démocratie, mais bien de se rendre compte en quoi nos couches populaires et nos peuples en seront les principales victimes. Alors même que l’humanité est confrontée à des situations dramatiques qui exigent des coopérations planétaires, on ne peut qu’être frappé par la teneur de ce qui divise et crée les antagonismes. Honnêtement, je dois dire que je n’ai aucune confiance dans les esprits assez inconséquents pour ne pas mesurer combien le thème des droits de l’homme, la pseudo dénonciation des “autoritarismes” et tous les opportunismes d’une campagne électorale qui est de plus en plus déportée vers la droite et l’extrême-droite, sont liberticides. On nous annonce un sommet virtuel organisé par Biden autour de la question des droits de l’homme. Si on ne dénonce pas de telles opérations on ne pourra pas lutter contre ce que nous préparent les gouvernants capitalistes en matière de régression. Pas plus que si dans la foulée on n’ose pas affirmer la nécessité du socialisme face à ce terrible déclin dans lequel on tente de nous entraîner. Il ne s’agit pas de s’identifier à la Chine ou même à Cuba, il s’agit de refuser la logique impérialiste et le gouffre qu’elle creuse.

L’administration Biden n’a pas attendu longtemps pour se désavouer et rendre complètement caduques les affirmations de respect de la rencontre virtuelle entre eux et Xi. Les principes d’une concurrence qui éviterait les provocations et les ingérences sont battus en brèche par l’annonce du sommet pour la “démocratie” qui provoque également la colère méprisante de la Russie. Du 9 au 10 décembre, le président BIDEN organise un sommet virtuel qui devrait regrouper “les dirigeants du gouvernement, de la société civile et du secteur privé” autour de certains thèmes “la dénonciation de l’autoritarisme” et “la promotion du respect des droits de l’homme” selon un communiqué publié sur le site web du département d’État.

Alors même que la pandémie repart de plus belle en Europe et que des solidarités planétaires seraient nécessaires pour faire face aux multiples crises, les mobilisations scientifiques, rationnelles au lieu des discours d’apocalypse et de la démocratie, la vraie celle qui en appelle à tous, nous en sommes de plus en plus loin. Les Etats-Unis et leurs alliés déchirés par leurs divisions intérieures, par le creusement des inégalités, l’incapacité à faire des choix d’intérêt général et se perdant dans une vie politique de ragots, de mensonges, établissent une liste des participants au sommet qui est une pure provocation contre la Chine avec l’inscription de l’île de Taïwan comme un pays souverain. Cette provocation calculée pour donner une tonalité anti-chine au sommet s’accompagne d’autres incursion dans la Mer Noire et de défis dans l’UE. Et comme l’analyse dans un autre article, le parti communiste ukrainien, cette offensive pseudo-démocratique donne toute latitude aux forces fascistes qui se regroupent et ne cherchent même plus à masquer leur violence et leurs racisme.

Nul doute que nous allons voir se multiplier les opérations de pure propagande comme celle autour de la”disparition” de la joueuse de tennis Peng Shuai, des médias qui savent parfaitement qu’ils mentent et montent de toutes pièces des fake-news, des enlèvements, des pseudos-génocides, en fait il s’agit d’une opération digne de celle qui a été menée dans les années soixante et dix quand pour abattre l’URSS, alors que les Etats-Unis provoquaient des coups d’Etat sanglants comme au Chili ils lançaient une opération droits de l’homme contre l’URSS.

Parmi les 110 participants au sommet la Chine et la Russie ont été exclues. En fait, plus encore que la révolution conservatrice des années soixante et dix qui ont porté le néolibéralisme dont on mesure aujourd’hui les résultats dans tous les défis de l’époque y compris le climat et la santé face aux épidémies, ce qui est frappant c’est le recours aux mêmes méthodes que celles qui ont été utilisées contre l’URSS, à savoir le report de la crise du capitalisme sur les pays qui avaient choisi la voie socialiste et plus généralement sur les pays du sud qui avaient tenté de retrouver leur indépendance.

Mais malgré le temps que lui a accordé la chute de l’URSS et l’exploitation, le pillage de nouveaux marchés, le monde impérialiste connait une nouvelle phase de déclin et la fiction démocratique masque mal l’absence de solutions autres que les guerres, les divisions, et même l’impopularité des gouvernements qui prétendent se lancer derrière les Etats-Unis dans une nouvelle guerre froide en tentant de transformer les pays qu’ils encerclent de leurs armées en agresseurs. La manière dont ils imposent ou prétendent imposer des valeurs et des conceptions de civilisation alors même que celles-ci sont incapables d’unifier leur propre peuple et créer au plan international les conditions de la coopération.

La démocratie n’est pas un brevet de l’Occident, et elle ne peut pas être définie par l’Occident, a déclaré Jiang Jinquan, directeur du Bureau de recherche politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), lors d’une conférence de presse le 12 novembre après la conclusion de la sixième session plénière du 19e Comité central du PCC. Certains pays occidentaux ont montré un creusement de la démocratie, déclenchant le mécontentement parmi leur propre peuple, mais ils essaient toujours d’imposer leur modèle démocratique à d’autres pays, a noté le responsable chinois. Les « révolutions de couleur » de ces dernières années ont entraîné des catastrophes pour les populations locales, dont les peuples du monde sont devenus de plus en plus conscients, a déclaré Jiang en réponse à une question sur la comparaison de la démocratie populaire de l’ensemble du processus chinois avec la démocratie occidentale.

Ce qui devrait préoccuper les forces de gauche et les progressistes en Occident ce sont non seulement les menaces de guerre et donc la saignée des dépenses d’armement qu’impliquent de telles orientations des USA et de leurs alliés, mais également la manière dont cette résurgence de la guerre froide et de sa propagande est utilisée pour faire avancer le fascisme et l’autoritarisme dans nos propres pays.

Ce qui s’est passé dans les années quatre vingt et quatre vingt dix, la pseudo victoire de la démocratie sur les forces du mal qu’auraient été les communistes a créé la situation telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les acquis liés à la seconde guerre mondiale en matière de droits des travailleurs, d’émancipation humaine ont été démantelés comme les conquêtes des travailleurs.

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