Le chancelier autrichien Sébastian Kurz, l’étoile filante de l’ÖVP,il est tombé bien bas dans l’opinion publique.
En 2017, il s’est présenté aux élections sous le slogan “Un nouveau style. Il en est temps.” Les transcriptions des discussions qui ont maintenant fait surface donnent une idée précise de la situation : Lisse à l’extérieur, mais dans les coulisses (dans ce cas, via Whatsapp et SMS), il y a du marchandage, des instructions sévères, des coups bas et des empoignades.
Les “amis” du parti qui se mettent en travers de l’ascension de carrière sont traités d'”ânes” et de “crétins”. Un programme d’accueil des enfants après l’école, proposé au Parlement, a été délibérément repoussé parce qu’il aurait profité à son prédécesseur.
Avec Donald Trump comme modèle en tête, le “nouveau style” de Kurz s’est appuyé sur des évolutions ouvertement droitières, tant dans le contenu comme dans la méthode : ségrégationnisme pur et dur contre les réfugiés ou des attaques ouvertement réactionnaires contre certaines parties du système judiciaire. Il a réalisé des “chefs-d’œuvre” douteux avant tout par une démagogie prononcée et une manipulation complète de l’opinion publique. Les enquêtes ont été achetées avec de l’argent détourné de l’État et les résultats étaient prédéterminés. Les organes de presse ont également été achetés et des sondages vendus aux masses comme des “enquêtes indépendantes”.
La démission en demi-teinte de Kurz est un nouveau revers pour le développement international de la pensée de droite.
Toutefois, si le Süddeutsche Zeitung, par exemple, affirme aujourd’hui que Kurz n’a “aucune morale”, il faut être en désaccord. Il a bien une morale à double standard bourgeois et réactionnaire.
A juste titre, l’indignation est grande ! Les politiciens bourgeois en Allemagne pointent maintenant du doigt “le système Kurz”, qui est répréhensible mais serait impensable en Allemagne. Pourtant, ici aussi, le développement du droit progresse. Probablement, tous les dirigeants politiques ne donnent certainement pas de directives aux médias par SMS. Partout, les dirigeants s’appuient toujours sur le système de pensée petit-bourgeois comme méthode de gouvernement. Mais il vit aussi et précisément par la manipulation systématique de l’opinion publique !
Comme il a été souligné à juste titre “la manipulation de la pensée, du sentiment et de l’action” s’effectue avant tout “au moyen des médias bourgeois, y compris l’internet, qui sont dominés par les monopoles”. Les campagnes électorales ont été déterminées comme jamais auparavant par des sondages et des rapports manipulés. Les « duels »et les -« prévisions » laissent penser que l’essentiel est d’utiliser un candidat pour empêcher l’autre.
Cependant, une caractéristique vraiment intéressante de l’évolution vers une “nouvelle ère” est que les tentatives d’envelopper la politique bourgeoise dans des enveloppes toujours nouvelles ont une demi-vie de plus en plus courte. Les masses sont en effet à la recherche d’un “nouveau style” en contraste avec les partis et les politiciens bourgeois. Il est temps, grand temps, pour de nouveaux politiciens, des nouveaux partis et pour une orientation politique propre aux travailleurs.
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