Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les légions du christ, pédophilie, réseaux opaques mais lutte contre le communisme athée …

Depuis le début de la semaine où alternent les chiffres, ceux des milliards volés par de puissants goinfres dans les paradis fiscaux et ceux des victimes des curés pédophiles, je me disais on pourrait peut-être croiser les deux populations. La réalité dépasse la fiction puisqu’on apprend qu’au Mexique les légionnaires du Christ ont utilisé un réseau opaque pour déplacer plus de 295 mdd. Pour ceux qui ignoreraient ce que sont les “légionnaires du christ”, je leur conseille d’aller chercher sur internet, les articles ne manquent pas. Les Cent Vingt Journées de Sodome, la première grande œuvre du marquis de Sade, n’a rien à envier à ce qui de 1943 à nos jours se passait dans cet ordre “conservateur”. Aux dernières nouvelles les pratiques pédophiles se poursuivent ET le trésor de guerre accumulé par le fondateur qui non seulement avait femme(s) et enfants, ce qui est le moindre mal, mais violait tous les jeunes séminaristes passant à sa portée et ses propres enfants, était toxicomane entre autres, a été utilisé comme base d’un réseau d’investissement occulte… je conseille aux lecteurs de ce blog de se reporter à ces quelques écrits qui préciseront leurs connaissances en la matière et leur laisseront entrevoir ce dont les héroïques combattants contre le communisme athée ont été capables d’accomplir dans leur croisade. Est-il si étonnant de retrouver ces pieuses créatures dans le blanchissement des paradis fiscaux ?Voici un article du MEXIQUE (la Jornada) là où l’ordre est né et a sévi qui fait état de cet exercice bien matériel de l’amour du prochain comme un viol permanent, à la manière de l’impérialisme. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Armando G. Tejeda, correspondant Temps de lecture: 4 min.

Légionnaires du Christ, L’ordre a utilisé le réseau de fraude fiscale des élites mondiales pour blanchir ses millions de prestations. Photo représentant Bunuel dans sa mise en scène de la voix lactée.

Les légionnaires du Christ et membres du Regnum Christi dirigent les universités et centres d’enseignement supérieurs suivants :

Au Mexique : neuf universités dont Mayab, Anahuac du Sud et Anahuac Norte, Xapala ;
En Espagne : l’université Francisco de Vitoria, à Madrid ;
À Rome : l’Université européenne de Rome.

Et ils ont par diverses fondations leurs entrée dans bien d’autres…

Madrid. Les légionnaires du Christ, la congrégation mexicaine ultra-catholique à laquelle appartiennent des laïcs, catholiques de base et militants, est également dans le collimateur de l’enquête des Papiers Pandora, en tant que dirigeants d’un réseau financier opaque à partir duquel ils ont déplacé jusqu’à 295 millions de dollars (Six milliards de pesos) pour investir dans des transactions immobilières, pétrolières et technologiques. Selon l’enquête journalistique, le réseau frauduleux a été créé sous couvert du Vatican et a fonctionné entre 2010 et 2011.

Le Consortium international de journalisme d’investigation (ICIJ), un groupement qui rassemble plus de 700 journalistes de 600 médias du monde entier, a conclu que la congrégation religieuse mexicaine Los Legionarios de Cristo, fondée par l’ancien prêtre Martial Maciel, condamné à l’époque pour pédophilie et maltraitance d’enfants, a utilisé le réseau international de fraude fiscale des élites mondiales pour blanchir des millions de dollars de ses propres affaires.

La congrégation religieuse, elle, vit économiquement de ses paroissiens, mais surtout des nombreuses entreprises du secteur de l’éducation, dont l’Université Anahuac, le Colegio Cumbres et un réseau d’écoles de niveau intermédiaire et supérieur au Mexique, en Colombie, en Espagne, au Salvador, au Venezuela, en Argentine et au Chili.

L’enquête journalistique a révélé ce qui était jusqu’à présent un secret de polichinelle, les manœuvres opaques d’une congrégation religieuse qui est au centre de la controverse depuis de nombreuses années; d’abord par sa proximité avec l’ancien pape Jean-Paul II, mais surtout à la suite des scandales pédophiles, d’abus d’enfants et de fraude dans lesquels était immergé son fondateur Marcial Maciel, un prêtre qui avait alors une énorme influence sur le clergé mexicain et sur le pouvoir politique de l’époque, et qui avait un fil direct avec le Vatican.

L’enquête montre également qu’au cours de la dernière décennie, les légionnaires du Christ ont continué à tisser un réseau opaque de fiducies et de filiales opérant à partir d’un paradis fiscal sans laisser de trace de qui était derrière eux. C’est ce qu’a déclaré le quotidien El Pais, qui a participé à la recherche : « Les prêtres et les hommes d’affaires proches de l’institution ont créé entre 2010 et 2011 un système complexe qui, en quelques années, a accumulé plus de 295 millions de dollars d’actifs avec des investissements dans des secteurs tels que l’immobilier, la technologie ou le pétrole. »

Selon l’enquête, le cardinal Velasio de Paolis, alors responsable des finances du Vatican et homme de confiance du Pontife, a été choisi pour développer le réseau illégal. « Il devait assainir la congrégation et mettre de l’ordre dans un immense patrimoine économique. Le processus a duré deux ans et demi, et le rapport final promettait le renouvellement de l’institution. Les papiers de Pandora révèlent maintenant comment, tout en se vantant d’avoir assaini la maison, ils ont mis en place un système propre à pomper l’argent par l’intermédiaire de trois fiducies en Nouvelle-Zélande. Une destination régulière pour ceux qui cherchent à échapper à l’impôt sur la fortune.

L’enquête explique que « la fiducie RMCT se nourrissait de deux autres, également établies en Nouvelle-Zélande avec le même agent et sous la même direction que la première ».

L’architecte historique de la finance des légionnaires, le prêtre mexicain Luis Garza Medina, et deux de ses frères entrepreneurs ont ouvert le 15 novembre 2011 Salus Trust et Alfa Omega Trust, deux fiducies utilisées pour investir dans des centaines de projets à travers le monde. Dans cette structure, ils ont injecté des millions de dollars qui, expliquent-ils, provenaient d’un « héritage familial ».

Selon les actes de création, les deux fiducies disposaient de 100 dollars de capital initial et les fonds incorporés par la suite consistaient en des « transferts bancaires » d’espèces et peut-être des actions du groupe d’affaires mexicain ALFA, fondé par la famille de Garza Medina.

Ils ont donc amassé jusqu’à 295 millions de dollars qu’ils ont utilisés pour étendre leur influence financière et commerciale dans les secteurs de l’énergie au Mexique, du pétrole et des nouvelles technologies.

http://www.jornada.unam.mx/ultimas/2017/11/14/legionarios-de-cristo-reconocen-cuentas-en-paraisos-fiscales-591.html

Pour mémoire, j’ai suivi depuis pas mal ‘années les turpitudes de cet ordre au point de trouver trace jusque dans l’université d’aix-en provence où j’ai longtemps officié. Il est vrai que ses interventions se confondaient avec celles d’Aznar, et autres membres du ppe soucieux d’orienter l’éducationy compris à georgestown et à Salamanque. Et immanquablement dès qu’un scandale pédophile ou/financier éclatait on assistait au mêmes protestations, ce fut déjà le cas en novembre 2017 avec les panamas papers, en 2019 avec d’autres scandales pédophiles, et toujours les mêmes vertueuses protestations acceptées en haut lieu… Au nom du combat des forces conservatrices contre le danger communiste.

L a grande vertu que l’on peut reconnaitre à ce personnage anticommuniste mais sacrilège, c’est l’état de désarroi dans lequel il arrivait à plonger ceux qui comme cesjournalistes de the national catholic reporter tentaient de le suivre dans ses turpitudes en avril2010… il semble qu’en la matière, l’organisation ait hérité de son fondateur.

la légion du christ: Marcial Maciel Degollado, les Borgia sont des enfants de coeur à côté de lui… | histoireetsociete (wordpress.com)

Ap | Mardi 14 novembre 2017 12h17

Les légionnaires du Christ ont créé un réseau opaque avec 295 millions de dollars d’actifs, selon les « papiers de Pandora »


Les Légionnaires du Christ ont attribué le fait d’avoir des comptes dans les paradis fiscaux à leur défunt chef Marcial Maciel Photo Notimex / Archive représentant marcial maciel et son protecteur Jean Paul II.

Il y a dans cet affaire des Panama Papers, un certain art de faire s’écrouler les fleurs de la respectabilité, de la couronne d’Angleterre à l’Église. Il est vrai qu’avec « les légionnaires du christ », c’est une habitude. Il est difficile de faire pire que Marcial Maciel, un familier de Jean-Paul II aussi anticommuniste que lui, aussi lié à la CIA, sévissant au Mexique mais aussi en Espagne (où il intervenait dans les questions d’enseignement pour le PPE), menant en Amérique latine un combat sans faille contre la théologie de la libération, intervenant dans la formation des « élites », de surcroît non seulement père de famille quasi nombreuse avec différentes paroissiennes, mais violant avec constance les jeunes séminaristes. Ce qui a fini par provoquer quelques émois vaticans, mise en pénitence et tutelle financière. Mais visiblement l’ordre a poursuivi sur sa lancée. On sait que Jean Paul II a systématiquement couvert les pratiques de blanchiment bancaire de la banque vaticane à qui il devait le financement de Solidarnosc. Mais voici que l’on découvre que le fondateur de cet ordre entièrement consacré à la lutte contre l’Amérique latine a systématiquement usé des « paradis fiscaux ». Par parenthèse, le fondateur était aussi adepte des paradis artificiels. (note de Danielle Bleitrach)


Ville du Vatican. L’ordre catholique des Légionnaires du Christ a reconnu mardi qu’il avait des entreprises dans les paradis fiscaux des Caraïbes, mais assure qu’il les a fermées et qu’aucun d’entre elles n’a été utilisée pour des activités illégales.

Dans un communiqué, l’ordre scandaleux a tenté d’attribuer toute la responsabilité de cette stratégie d’entreprise à leur chef et fondateur, le Père Marcial Maciel mexicain, mort en 2008. Maciel coutumier d’abus sexuels sur les séminaristes a engendré également trois enfants, et il a initié un culte voué à sa personne qui contaminait les couches supérieures du Vatican.

Des multimillionnaires qui eux-mêmes fréquentent des paradis fiscaux à l’étranger, se sont retrouvés donateurs depuis longtemps Maciel avait mis au point un système étudié pour obtenir des fonds des donateurs riches, ce qui a été révélé dans la fuite connue sous le nom « Paradise Papers ».

Les rapports d’un consortium de journalistes d’investigation ont détaillé comment les avocats et les prêtres aujourd’hui encore en charge dans les légionnaires ont aidé à gérer l’empire financier après la mort de Maciel.

Selon le journal voles (IVS), créé pour recevoir les millions de dollars qu’ils ont obtenu de leurs écoles et universités. L’organisation catholique a nié le fait que le calcul du journal estimant que 300 millions de dollars passaient chaque année par IVS, et elle a déclaré qu’elle a créé l’entreprise, mais ne l’a jamais utilisée.

Le rapport et un semblable dans le journal italien L’Espresso, a déclaré que le fonds a été liquidé en 2006 sournoisement, juste avant que le Vatican condamne Maciel à une vie de pénitence et de prière pour avoir violé et abusé de ses séminaristes. En 2010, après que les légionnaires aient publiquement révélé l’existence des enfants de Maciel, le Saint-Siège mis sous tutelle l’ordre.

Dans la déclaration, les légionnaires ont déclaré que l’enquête sur leurs finances ordonnée par le Vatican n’a trouvé aucun détournement de fonds ou d’autres « irrégularités ». Ils ont ajouté qu’à l’heure actuelle, ils n’ont pas d’entreprises dans les paradis fiscaux ou de l’argent investi là-bas.

Le texte n’explique pas pourquoi ces entreprises ont été créées à l’étranger. Un porte-parole a déclaré que la déclaration faisait mention de l’expansion des légionnaires au-delà du Mexique dans les années 1990 et de la réception de dons.

En théorie, les Légionnaires du Christ avaient déjà à leur disposition un paradis fiscal sous la forme d’un compte à la Banque du Vatican, dont le nom officiel est l’Institut des Œuvres de Religion, où les ordres religieux peuvent garder leurs dépôts et leurs dons, déplacer de l’argent autour du monde. Mais cela aurait exigé un certain degré de supervision, ou du moins de connaissance, de la part des autorités vaticanes des comptes et de leurs activités.

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1 Commentaire

  • Jean François DRON
    Jean François DRON

    Les religions sont les vrais cache sexe de toutes les ignominies et bassesses de nos donneurs de leçons très fortement dollarisés.la voyoucratie financière n’a pas de frontière avec la pègre et le réseau mondial du fascisme. tout est lié et l”on retrouve hélas les services de renseignement des pays occidentaux surtout US en bonne place dans cette confrérie du malheur pour les peuples.

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