Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Brève Vaccins russes : ce qui reste de l’URSS par Youri Afonine

‌Dans les années 2000, ce sont les communistes qui ont défendu le centre scientifique Vektor, qui a mis au point l’un des vaccins anticoronavirus actuels. Youri Afonine, le vice président du KPRF témoigne du fait que c’est grâce aux communistes qui ont défendu les acquis de l’URSS que la Russie peut encore avoir des vaccins et la gratuité pour les citoyens. Il y a une sorte de compétition entre Poutine, ses partisans, et le KPRF pour savoir qui est le meilleur héritier de l’URSS et c’est la faute à qui si on l’a perdue (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

J’ai participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision “Russia-1”. La discussion a porté sur les progrès de la vaccination contre le coronavirus. L’humanité a encore beaucoup de problèmes dans la lutte contre l’épidémie.
Plus d’une demi-douzaine de pays européens ont déjà suspendu totalement ou partiellement l’utilisation du vaccin d’Astra Zeneca à la suite de rapports faisant état d’effets secondaires graves. De manière caractéristique, en Ukraine, où la vaccination est effectuée avec CoviShield, le générique indien du vaccin d’Astra Zeneca, ces données sont complètement ignorées. En outre, le ministre ukrainien de la culture, Alexander Tkachenko (un véritable expert en épidémies !), est allé jusqu’à dire que la suspension d’Astra Zeneca en Europe serait liée d’une manière ou d’une autre à des actions russes en coulisse.
Les dirigeants russophobes de Kiev souffrent d’une maladie bien plus dangereuse pour l’Ukraine que le coronavirus. Il s’agit d’un trouble mental particulier, dans lequel l’image du monde est complètement mythifiée, et la Russie est considérée comme la source de tous les problèmes de l’Ukraine et de la planète entière.
Bon, ok, c’est l’Ukraine. Malheureusement, il est évident que dans de nombreux pays, dans le contexte actuel d’épidémie mortelle, on assiste à une guerre d’information féroce sur l’utilisation de divers vaccins. Cela souligne une fois de plus la nature anti-humaine du capitalisme.
La Russie d’aujourd’hui n’a pas beaucoup de raisons d’être fière. Mais je suis fier que notre pays ait été capable de développer non pas un, mais trois vaccins anti-coronavirus, fier de l’école scientifique russo-soviétique. Contrairement aux habitants de la grande majorité du monde, les citoyens russes ont même le choix du vaccin à utiliser. Ce faisant, nous offrons à chaque nation sur Terre la possibilité de produire chez eux notre vaccin et de sauver ses citoyens.
La conclusion la plus importante que nous devons tirer de l’épidémie est que nous devons accorder une attention toute particulière au développement de la science et de la médecine. J’ai raconté un épisode peu connu à l’antenne. Au début des années 2000, la question de l’existence du célèbre centre de recherche Vector de Novossibirsk s’est posée. En raison du manque de financement, ce centre de virologie, qui a mis au point de nombreux médicaments et vaccins, dont l’un des vaccins actuels contre le coronavirus, aurait pu tout simplement disparaître. De plus, le manque de fonds mettait en péril l’étanchéité de l’installation de stockage des virus dangereux du centre de virologie. Alors, la direction et le personnel de l’institut ont fait appel à la faction KPRF de la Douma d’État. La faction et le leader du KPRF, Guennadi Ziouganov, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour sauver le célèbre centre scientifique et ont réussi à convaincre le gouvernement d’allouer des fonds. De telles situations ne doivent plus se reproduire. La pandémie a démontré combien la science est nécessaire dans le monde difficile et dangereux d’aujourd’hui.

Youri Afonine

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