Une vue historique del’immense meeting historique d’aujourd’hui au Brigade Parade Ground à Kolkata, c’est-àdire Calcutta. C ‘ est le début de la fin de TMC et BJP, les partis au pouvoir qui en 2011 puis en 2018 ont ravi aux communistes leur fief historique (avec leKerala), le Bengale et ce qui a été longtemps la capitale de l’Inde Kolkata. #PeoplesBrigade
Dans le Bengale, alors que le TMC affirme que CM Mamata Banerjee reviendra au pouvoir pour la troisième fois, alors que le BJP dit que les élections sont bipolaires et qu’il n’y a pas de place pour la gauche les communistes sont à l’initiative d’une alternative . Hier, à Calcuttta, le rassemblement commun de la gauche, du Congrès et du Front laïque indien au Brigade Parade Ground à Kolkata, a mis en place une ′′ alternative du peuple ′′ au pouvoir TMC et au BJP. C ‘ est la première fois au cours des 50 dernières années que la gauche et le Congrès ont lancé un appel commun pour un rassemblement au Brigade Parade Ground à Kolkata. Le secrétaire général du CPI (M) Camarade Sitaram Yechury, le président du CPI, le camarade Biman Bose, le secrétaire d’État de la WB Surjya Kanta Mishra, le camarade MD Salim et Deblina Hembram étaient présents à cet énorme rassemblement.
La tonalité et la mobilisation témoignaient là encore du rôle joué par le Parti communiste d’indeà l’initiative dans les luttes comme dans l’alternative politique.
Le Parti communiste d’Inde (marxiste) (भारत की कम्युनिस्ट पार्टी (मार्क्सवादी) (Bhārata kī Kamyunisṭa Pārṭī (Mārksavādī)) est un parti politique indien. Il a eu une forte présence dans les États du Kerala, du Bengale-Occidental et du Tripura. Il est le leader de la Coalition du Front de gauche dans plusieurs États, dont au Bengale-Occidental qu’il a dirigé sans discontinuer de 1977 à mai 2011, notamment sous la houlette du ministre en chef Jyoti Basu, resté vingt-trois ans en fonction, et au Tripura où le Front de gauche était majoritaire de 1993 à 2018. Au Kerala, il est le leader du Front démocratique de gauche, périodiquement au pouvoir, en alternance avec le parti du Congrès. Au niveau fédéral, il est représenté au sein de la Chambre basse, Lok Sabha, ainsi qu’au sein de la Chambre haute, Rajya Sabha.
Il s’est avéré qu’au mois de février 1994, j’ai été envoyée en Inde à Chandighar dans lePenjab au congrès de ce parti pour repésenter le PCF et à ce titre j’ai pris la parole au nom des communistes français dans un meeting qui rassemblait autant de particiapants. impressionnant cette marée humaine qui n’a aucun équivalent en Europe. Le parti communiste Français jouissait encore d’un immense prestige, Robert Hue venait à peine de commencer à le détruire et nous étions avec le parti communiste cubain les hôtes d’honneur. On a du mal àimaginer aujourd’hui que nous jouissions alors partout d’une aura comparable aux cubains, un composé de la révolution française, de la commune de Paris, du parti de Maurice Torez et de notre litterature Victor hugo entête.
Ce parti né dans le Bengale, un état avec une forte composante musulmane et hindou menait des combats pour unir autour de la réforme agraire (comme aujourd’hui)les différentes composantes de la classe ouvrière et de la paysannerie. Ce qui m’avait surtout marquée c’était la rencontre avec les femmes communistes et le combat qu’elles menaient pour imposer l’égalité à une société marquée par les castes autant que le mépris des femmes. Le jour de mon arrivée dans la presse du Penjab il était fait état d’un “accident de cuisine” d’une femme médecin. On appelait ainsi l’assassinat des épouses dont on avait fini de manger la dot… L’extraordinaire n’était pas qu’elle soit assassinée mais qu’elle soit médecin… A Delhi il y avait partout des boutiques d’écographie avec une pancarte: “il vaut mieux payer tant de roupies aujourd’hui qu’une dot plus tard” On avortait quand c’était une fille. Résultat il y avait déjà 7 femmes pour 10 hommes avec des viols. Les communistes indiennes étaient superbes de dignité , de combativité…
. Lors de la querelle sino-soviétique, le parti communiste s’était divisé en deux, l’Inde dirigée par Indira Gandhi ayant des relations privilégiées avec l’URSS, une branche du parti avait adopté une attitude conciliante à l’égard du parti du Congrès. Tandis que l’autre beacoup plus en prise avec les exploités,la paysannerie avait choisi la Chine et à la chute de l’uRSS, seul ce parti avaitconservé des forces. En particulier dans le Bengale. C’est un parti de prolétaires où les basses castes cotoient les intellectuels. Les femmes y ont un rôle dirigeant. Il est très lié à des organisations de masse, syndicats mais aussi jeunesse et femmes.
Comme durant la lutte des agriculteurs, les communistes n’ont cesséde rassembler autour de cette lutte au plan politique, singulièrement au Bengale, mais dans les autres états aussi les communistes ontproposé de constituer un front antifasciste contre le BJP, un front anti-libéral autant que contre la dérive autoritaire de Modi.
Ce qui caractérise également ce parti c’est qu’à l’inverse de bien des sociétés du Tiers-monde il est un parti communiste sur le modèle léniniste et à ce titre malgré le choc en 2011 qu’a été la vague nationaliste hindouiste , libérale et autoritaire du BJP, il a continué à s’implanter et on a vu dans le récent mouvement des agriculteurs le rôle qu’il a joué pour rassembler et étendre ce mouvement.
L’inde est à la veille d’élections et partout se succèdent des meetings des actions qui tout en soutenant le mouvement des paysans et d’autres comme ceux de la jeunesse ou contre les privatisations, ils mènent une campagne de reconquête en particulier au Bengale.
A propos de la nécessité d’un parti léniniste , voici un important interview de l’ancien dirigeant communiste belge, Ludo Martens qui a beaucoup travaillé sur la question du parti après les luttes contre la colonisation.
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