Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

J.C.Delaunay, questions d’un communiste américain

Cher camarade professeur,
Nous avons brièvement communiqué sur un possible déménagement vers la Chine mais cela fut pre-covid et donc sans suite. Je vous écris pour vous
remercier de votre livre Rompre Avec le Capitalisme. Un livre dont la «simplicité » révèle la pédagogie érudite de l’auteur. Je vous écris également pour vous poser quelques questions qui me semblent pertinentes pour notre lutte anti-impérialiste et anticapitaliste, enfin pour le socialisme.
Le capitaliste monopoliste financier comme dernier stage de l’impérialisme, ou stage ultime (et final) de l’impérialisme contre lequel nous opposerons le socialisme et l’état nation (ou état-peuple). Les thèmes du chapitre 5 m’ont rappelé certaines idées de K. Nkrumah dans son livre sur le Néo-
colonialisme, dernier stage de l’Impérialisme (1966). Dans l’introduction de
ce texte, il dit, « The essence of neocolonialism is that the state, which is
subjected to it is, in theory, independent and has all the outward trappings of international sovereignty. In reality its economic system and thus its political policy is directed from outside.”  Par “outside”, l’auteur parle non seulement de gouvernements étrangers mais aussi d’intérêts financiers
internationaux. Plus loin, il affirme que le néocolonialisme est la pire forme
d’impérialisme, je cite; « for those who practice it, it means power without
responsibility and for those who suffer from it, it means exploitation without redress.”
Il semble possible de faire un parallèle entre le néo-colonialisme et
l’imposition du pouvoir du capitalisme monopoliste financier ; comme si les états nations pourraient être redéfinis telles des neocolonies contrôlées par la finance internationale et transnationale. Ainsi la France pourrait être définie comme une néo-colonie des interets financiers (la city of London, Bruxelles et Washington, compagnies financières, banques d’investissement, etc.), gérée par un gouvernement-manager comme tous les territoires européens soumis au controle économique de l’UE. Si l’on accepte ce parallèle, la lutte de la France, état nation, devient le même que la lutte des anciennes colonies, supposément devenues indépendantes, à réaliser une véritable indépendance économique et politique des intérêts financiers étrangers auxquels elles demeurent soumises. Nous pourrions donc parler de l’Indépendance de la France, donc de renchérir vos remarques sur la lutte pour l’état-nation et le socialisme, les deux étant inséparables. Ceci nous ramène donc aux grandes questions du Komintern, en particulier la question nationale, telle qu’elle était discutée par rapport à l’Asie, l’Afrique et les pays dits colonisés/sous-développés.

Mais la question des transformations sociales se devrait, me semble-t-il,
d’être renouvelée a la lumière de ce livre. Comme vous le dites, « que pour
rompre avec le capitalisme, les agents en charge du socialisme doivent
affirmer avec détermination, constance et fermeté, tout en prenant appui sur des institutions adéquate et dans le cadre d’un état de droit, que les intérêts du peuple sont désormais les plus importants, a prendre en compte, que les capitalistes n’ont plus, et à jamais, la capacité d’en décider ». Cette phrase si simple d’engagement m’interroge beaucoup du point de vue de la praxis.
Elle mériterait d’être disséquée et expliquée comme mot d’ordre d’un
manifeste.
Par rapport à la praxis révolutionnaire et ce stage ultime de l’impérialisme,
certains questionnements m’assaillent. Je prendrais les US comme exemple
car j’y survis. Dans la mesure ou le capitalisme monopoliste financier s’est
en grande parti divorcé de la production industrielle pour se tourner vers
l’achat et la vente de marchandises financières de diverses formes. La classe ouvrière quant à elle, subit les menaces de relocalisation (réduction ou stagnation des salaires) ou est au chômage. L’exemple typique est celui de la population Noire aux US qui est une population prolétarienne, travaillant dans des emplois dont les salaires sont les plus bas. Lorsque cette population ouvrière a fait quelques gains dans sa lutte contre le capital (New Deal et Droits Civils des années 60) les entreprises se sont jetées à la recherche d’une main d’œuvre à bas coût dans d’autres états US (éviter les législations pour l’égalité de l’emploi, etc.) ou à l’étranger. Cette dernière pratique est maintenant chose courante où les ouvriers français sont menacés par la main d’œuvre polonaise ou estonienne, etc.
Avec l’essor de capitalisme monopoliste financier, comme vous l’expliquez,
il en va également de la désindustrialisation (automation, surexploitation
et/ou relocalisation). A la lumière de cet impérialisme, qu’en est-il de la
lutte des classes ? Dans la mesure ou le capitalisme financier peut
fonctionner indépendamment du capitalisme national industriel et que ce
dernier peut s’adonner à des pratiques surexploitatives sur les marchés
internationaux ? Comme je l’observe ici aux US, les populations ouvrières
de travaux de bas salaires n’importent absolument pas. Si un Noir ne veut
pas le faire, un mexicain le fera. Le pouvoir de vendre son travail, le pouvoir
de grève donc n’a aucun effet sur le fonctionnement des entreprises. Depuis,Mars, 2019 jusqu’à Décembre 2019, il y eu plus de 900 grèves sauvages aux US sans résultats sérieux du point de vue de la vie des ouvriers. C’est comme si ils n’existaient pas, alors que les marchés financiers, eux, marchent comme sur des roulettes.

1)    Comment développer une conscience de classe quand la lutte des
classes ne trouve plus de rapport dialectique de classes ?
La classe moyenne principalement blanche (cols blancs, managers et autres)
se retrouve aujourd’hui en situation précaire ou ce que l’on dit : elle
redevient prolétarienne mais ne trouve aucun lien politique avec les ouvriers
de bas salaire qui sont, en effet aux US, non blancs.
Cette classe moyenne, dans sa mouvance progressiste aura tendance à se
tourner vers les libéraux, les multiculturalistes (Biden/ Macron) opposés aux
conservateurs et autres réactionnaires. La classe ouvrière blanche assoiffée
de sécurité identitaire se tournera vers l’extrême droite (Suprématie blanche)
et son nationalisme (Trump/Le Pen).
2)    Comment développer avec fermeté la conscience de l’état-nation ou
état-peuple face au nationalisme pervers de la Réaction ?
Dans la mesure ou la droite dans toute sa diversité semble capable de créer
des pseudo-dialectiques entre les libéraux, les conservateurs, la finance,
l’Industrie Tech libertaire, les fascistes, etc., qui semblent capable de gérer
toutes les contradictions, tous les conflits, politiques, économiques,
culturels, ethniques, etc. Je dis « semblent » car bien évidemment, il n’y a
véritablement aucun mouvement de transformation sociale. Aux USA, les
chose sont plus compliquées qu’en France ou l’État comme institution de
valeur subsiste alors qu’aux US, les notions libertaires (droite ou gauche)
sont pratiquement des valeurs culturelles. L’individualisme régnant, 52%
des américains possèdent des stocks et autres obligations (Ce chiffre est en
train de baisser). S’ils n’ont pas accumulé assez de capital, alors les
investissements en bourse seront indirects, par l’achat d’assurance (sante,
vie, voiture) dans ces compagnies d’assurance, grands investisseurs de Wall
Street, par les fonds de pensions pour les employés (achetés par
l’employeur, les syndicats ou en privé), en prenant des prêts immobiliers,
d’école, etc. Bref tout retourne vers les investissements financiers, comme
vous l’expliquez.
3)    Comment les salaries sont-ils supposés faire lorsqu’il faut bien avoir
une assurance santé, des sous pour aller à l’université, économiser pour la
retraite, ou acheter des stocks pour générer du capital afin que les enfants
commencent leurs vies en trimant moins que leurs parents, etc. Vu que ce
système donne aux salaries, sous prétexte d’opportunité, de droit et de
liberté, la possibilité de tresser la corde avec laquelle se pendre, comment
développer une conscience de classe pour cette classe moyenne qui n’en

demeure pas moins salariée et employée et assujettie donc aux vissicitudes
de l’emploi et du marché ?
A un moment dans le livre, vous faites référence aux mouvements
d’indépendance des pays sous-développés comme étant moins réfléchis
mais agis en comparaison aux mouvements révolutionnaires des pays
capitalistes bien réfléchis mais pas mis en acte.
4)    Y a-t-il la une dialectique en train de se dérouler dans la mesure où ces
pays sous-développés toujours néo-colonisés commencent à réfléchir
beaucoup plus et ou les mouvements révolutionnaires en pays
capitalistes/neocolonies financières commenceraient à agir ?
5)    Les écrits de Michael Hudson (un trotskiste qui enseigne maintenant à
l’école de marxisme de l’université de Beijing) sont très intéressants quant à
son analyse marxiste de la finance mondiale de même que les écrits de
Radhika Desai, professeur marxiste a l’université du Manitoba (Geopolitical
Economy, 2013) sur la matérialité de l’État et son rôle inévitable et
nécessaire dans l’économie géopolitique internationale mais la question se
pose pour moi par rapports aux luttes des classes salariées : Quelles sont les
conséquences à tirer de ces analyses politique-économiques ? Quelle est la
praxis de ces analyses quant au processus révolutionnaire ?
Tout le monde est pommé, surtout lorsqu’une pandémie vient s’y rajouter.
Ma dernière question est donc au sujet de ces agents, qui se doivent de rester
fermes et constants, qui sont-ils ?

Je tiens à vous remercier encore une fois de ce livre qui est un véritable
plaisir de lecture.
Bonne année 2021,
Un camarade aux Etats-Unis

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2 Commentaires

  • Jean-Claude Delaunay
    Jean-Claude Delaunay

    Je remercie ma camarade Danielle d’avoir bien voulu mettre sur son site ce courrier qui me fut adressé il y a quelques jours par un communiste américain. Je ne sais pas pourquoi ce courrier est arrivé dans la rubrique CINEMA, mais peu importe.
     
    Après la période de glaciation politique qui suivit la liquidation du socialisme de type soviétique, en 1991, nous sommes entrés aujourd’hui, en France, mais aussi partout dans le monde, dans une période de réchauffement politique, qui est aussi le commencement d’une énorme bataille idéologique et théorique.
     
    Un Constat
    C’est ce que m’a suggéré la lecture de ce courrier américain. J’ai proposé de le lire aux visiteurs de ce site, non pas pour le plaisir que j’éprouverais de leur faire lire la prose d’un communiste américain qui parlerait de mon dernier livre, mais pour ce qu’il apporte et peut apporter intellectuellement. Car à travers ses interrogations, il montre combien les situations se reproduisent aujourd’hui, d’un pays capitaliste développé à l’autre, même si elles ne sont pas identiques. Il fait le constat de ce que mon bouquin est bien. Bon, c’est son avis. Autrement dit, oui, il faut se battre pour le socialisme parce que LE SOCIALISME EST RATIONNEL.

    Seulement dès qu’on cherche à rendre concret, réel, ce socialisme rationnel, ne voilà-t-il pas que plein d’obstacles surgissent? AUJOURD’HUI, LE SOCIALISME, DANS LES PAYS DEVELOPPES, EST RATIONNEL MAIS IL N’EST PAS REEL. Pourquoi?
     
    Nécessité absolue d’un Parti révolutionnaire
    On dira que cet écart entre le rationnel et le réel n’est pas propre à notre époque et que ce fut le lot commun de toutes les périodes de grands changements. Certainement. C’est pourquoi, entre parenthèses, Lénine a eu raison de souligner le rôle indispensable d’un Parti révolutionnaire (et d’une théorie révolutionnaire) pour faire la Révolution, pour franchir cette distance, à la fois infinitésimale et infinie, épsilonnesque et immense, qui sépare le rationnel du réel. Il a été, plus que Rosa Luxemburg, sensible à cette exigence d’organisation. Nous pouvons observer en France, mais c’est aussi le cas aux Etats-Unis, même si c’est pour d’autres raisons, que l’absence d’un parti communiste puissant et uni, pèse très lourdement dans la balance en faveur du conservatisme social. Dans cette physique très particulière qu’est la physique des sociétés, l’absence pèse parfois beaucoup plus lourd que la présence.
     
    Des situations comparables dans l’un et l’autre pays
    Le capitalisme contemporain est entré dans une crise économique sévère dont ses agents n’ont plus la maîtrise. Il est en régression économique. Mais sous l’angle politique, ses dirigeants, tout en s’affrontant et luttant entre eux, arrivent néanmoins à contrôler tant bien que mal la situation. L’effet paradoxal de leurs combats internes est de reproduire le système dans son ensemble. Tout se passe comme si, tout en accroissant l’ampleur et l’intensité des contradictions économiques du sytème, ses dirigeants parvenaient à neutraliser politiquement les effets de cet accroissement.
     
    On observe aux Etats-Unis le même schéma qu’en France. Je ne vais pas reproduire ici ce qu’a écrit le rédacteur de la lettre. Les situations ne sont pas strictement identiques. Mais il est clair que le parallèle entre Macron et Le Pen d’une part, entre Biden et Trump d’autre part, n’est pas artificiel. Dans chacun de ces deux couples, les partenaires s’opposent comme s’ils étaient les promoteurs d’options totalement différentes.
     
    En réalité, dans chacun de ces deux couples, le combat que l’on y observe ne vise pas, pour l’un des membres du couple à rester dans le capitalisme et pour l’autre à en sortir. Absolument pas. Aussi bien Macron que Le Pen, aussi bien Bidden que Trump, tous ne s’affrontent qu’au sein même du capitalisme. Les uns et les autres n’envisagent aucunement de rompre avec le capitalisme. Ils expriment clairement qu’ils veulent conserver ce système. Ils ne se battent donc pas en duels. Ils forment simplement des duos gesticulatoires. Leur combat à mort est un combat en trompe-l’oeil, même si subjectivement, ils se prennent, ou font semblant de se prendre, pour des ennemis irréductibles.
     
    Il faut bien comprendre cependant que la dualité que nous offrent à voir Macron et Le Pen, Biden et Trump, n’est pas une dualité anodine. Derrière Le Pen, derrière Trump, il y a tous ces gens désespérés d’être englués dans un processus irréversible et rapide de prolétarisation. Ils (elles) sont mûrs pour se ranger derrière les banières du nazisme. Derrière Macron, derrière Biden, il y a tous ces gens qui, fut-ce avec des réserves, en acceptent l’autoritarisme croissant et la fascisation à visage humain.
     
    Les deux catégories d’affrontements
    Ce qui ressort de l’observation est que le combat que les forces progressistes ont à mener dans chaque pays est encore plus compliqué que ce que je viens de développer dans le paragraphe précédent.
     
    Ces forces progressistes ont à combattre deux catégories d’affrontements ou de pseudo-affrontements.
     
    La première catégorie est celle des affrontements situés au niveau des classes dirigeantes. C’est l’affrontement des duettistes de la grande bourgeoisie : Biden-Trump ou Macron-Le Pen. Dans la mesure où ce premier type d’affrontement ne vise pas, au moins pour l’un des protagonistes, à sortir du système capitaliste, ses limites internes deviennent de plus en plus claires. Il devient de plus en plus clair, en France notamment, que les forces progressistes de ce pays ne pourront pas trouver, au sein du capitalisme, de solutions à la crise actuelle, et cela parce que la crise est pluridimensionnelle et systémique. Il faut en sortir, il faut rompre avec lui. Ce premier type de combat, contre le pseudo affrontement entre capitalistes libéraux et capitalistes nationalistes, ou populistes, n’est pas encore gagné.
     
    Et puis il y a l’autre affrontement, celui qui prévaut au sein des catégories de la population exploitées ou menacées par la mondialisation elles-mêmes. C’est le filtre conceptuel par l’intermédiaire duquel ces catégories pensent et agissent globalement ou majoritairement contre le système capitaliste. Aux Etats-Unis, ce filtre est celui qui est censé opposer les Démocrates aux Républicains et en France, c’est celui de l’affrontement droite/gauche.
     
    Or l’affrontement droite/gauche est aussi un affrontement qui prend place à l’intérieur du système capitaliste. Du capitalisme, il respecte les institutions de la démocratie bourgeoise. Il prétend bouleverser le système capitaliste par la confection de majorités arithmétiques. Sa logique est celle du raccomodage politique. Il procède par addition de volontés individuelles, forcément engluées dans leur passé.
     
    Ce n’est quasiment jamais celle de l’affrontement de classe. Ce dernier prend appui sur les institutions existantes mais sans se limiter à elles. Il prend appui sur les individus, car l’individualité est une conquête des temps modernes. Cela dit, l’objectif de la lutte dans le contexte d’un tel affrontement est d’élaborer un projet collectif de justice sociale, de satisfaction des besoins populaires et de transformation révolutionnaire de la société capitaliste.

    Majorité arithmétique et majorité de classe sont deux cnsptions radicalement opposées de la vie politique.
     
    Sur quels terrains mener la lutte et comment?
    Je ne fais ici qu’exprimer un avis, sachant que les décisions sur ce point ne pourront être que collectives. De plus je me limite aux dimensions idéologiques et théoriques de la lutte, alors que celle-ci doit être menée sur bien d’autres fronts. Cela étant dit, il me semble qu’il faut se situer à deux niveaux.
     
    D’une part, je crois qu’il faut encore et encore montrer la profondeur systémique de la crise actuelle. De ce système on ne peut rien attendre. Croire que, dans les cadres de la démocratie bourgeoise, on peut le faire évoluer en faveur des classes populaires en menant seulement un combat arithmétiquement majoritaire est une illusion, car il est à bout de course même s’il est encore vivant.
     
    Ensuite il convient de montrer que la lutte pour le socialisme est nécessairement une lutte nationale. Un certain nombre des partisans du Rassemblement National croient que Marine Le Pen défend la Nation France. Mais comment cette défense serait-elle possible sans procéder à la dénonciation de la domination que les Etats-Unis exercent dès aujourd’hui sur notre propre pays? De ce dernier, la finance est contrôlée par les systèmes de transmission des capitaux, les flux de communications sont sous surveillance, l’armée est sous dépendance otanienne, les règles monétaires et commerciales internationales sont sous contrôle américain via les institutions internationales. Comment le Rassemblement national peut-il prétendre défendre la nation France sans procéder à la dénonciation de la contrainte exercée par l’Union européenne sur notre économie et notre société, tant sur notre monnaie que sur notre législation, sur notre politique monétaire, commerciale, sur notre organisation régionale ?
     
    Le premier acte de la satisfaction des besoins populaires, c’est la reconquête de notre indépendance nationale. Et cela ne viendra certainement pas du Rassemblement national. Et puis, pour mettre fin à l’immigration, qui est douloureuse pour tous, nous devons promouvoir le développement du monde comme tâche prioritaire. Nous devons soutenir les efforts de la Chine populaire pour ce développement. Nous devons lutter contre la mondialisation capitaliste qui est la forme moderne de l’impérialisme, non en nous repliant sur nous-mêmes mais au contraire en développant les économies. Car c’est le développement économique qui crée le marché qui crée l’emploi, et qui, par conséquent, stabilise les populations, pour employer des termes économiques désuets mais compréhensibles. L’intérêt des classes ouvrières n’est pas d’interdire les échanges mais de les négocier, et, sur cette base, d’établir avec les autres nations des relations commerciales de type gagnant-gagnant.  
     
     
     
      

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    • Danielle Bleitrach
      Danielle Bleitrach

      si tu te retrouves dans la rubrique cinéma c’était que c’était la seule encore disponible quand tu m’as envoyé ce texte comme toujours duplus haut intérêt … Je dois dire que grâce à toi et à ceux qui ont eu le courage d’affronter les idées reçues, nous avançons. Je te conseille de lire ce qui est publié aujourd’hui en particulier l’extraordinaire contribution du PCF au séminaire organisé par le parti communiste chinois. C’est un texteque ne renierait pas un membre du PS ou mieux un démocrate,voir même un kissinger plaidant pour la poursuite de bonnes relations entre l’Union européenne et la Chine… Du socialisme il n’est aucunement question ni pour les communistes chinois, ni pour les communistes français… Mais par rapport à ce qui s’écrit dans la presse communiste et la manière dont y laisse développer une xénophobie digne de Clémentine Autain, l’appui à toutes les campagnes les plus montées de toute pièce je trouve que nous avançons. La même représentante du PS (erreur) du PCF il y a un an aurait tout axé sur ces campagnes et sur le rôle “démocratique” du PCF… Donc à défaut de faire évoluer la social démocratie dans sa masse y compris aux Etats-Unis notre social démocratie a fait de petits pas… vers l’OTAN…

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