Didier Lallement, le préfet de police de Paris a choisi pour sa carte de vœux 2021 une citation du bolchevik et fondateur de l’armée rouge Leon Trotsky. Quelques mots martiaux, où il est question de maintenir l’ordre contre le naufrage. Décidemment le troskisme mène à tout, en général à l’entrisme dans la social démocratie dont on ne sort plus tant on est fait pour ça… Mais là c’est un cran plus avant… Depuis la répression des marins de krondstadt, au beau milieu de la polémique du 10e congrès du PCUS sur le rôle des syndicats dans la dictature du prolétariat et la NEP, j’ai toujours pensé que Trotsky n’était pas le tendre agneau par rapport à Staline que ses adeptes inventaient… Cela dit on peut continuer à exiger sa démission… et espérer qu’à ce canada dry de la révolution succédera un jour ce qu’eux mêmes appellent de leurs voeux… (note de danielle Bleitrach)
Par Jean-Michel Décugis et Pascale Egré Le 30 décembre 2020 à 18h53, modifié le 31 décembre 2020 à 07h28
C’est une citation sur trois lignes au verso d’une carte de vœux très officielle qui promet d’alimenter les commentaires… Pour souhaiter une belle année à des centaines de relations (élus, institutionnels, journalistes…) le préfet de police de Paris Didier Lallement a choisi de mettre en exergue une pensée fort martiale du communiste Léon Trotsky, figure de la Révolution russe de 1917.
Voici in extenso cette citation, extraite du tome I des « Ecrits militaires » du fondateur de l’Armée rouge : « Je suis profondément convaincu, et les corbeaux auront beau croasser, que nous créerons par nos efforts communs l’ordre nécessaire. Sachez seulement et souvenez-vous bien que, sans cela, la faillite et le naufrage sont inévitables », Léon Trotsky, le 21 avril 1918.
Certes ce n’est pas comme du temps de ma jeunesse ou tout un chacun de Bernard kouchner au professeur Choron pensait devoir adhérer au PCF… Mais il est clair que le fantôme hante toujours l’Europe et prospère sur d’autre continents…
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Jeanne Labaigt
Mais il y a le couplet de la chanson, celle de Pottier et Degeyter:
” Et si les corbeaux les vautours
Un de ces matins disparaissent
Le soleil brillera toujours !”
Comme tu le dis : continuons à exiger la démission de Lallement,
et surtout à lutter pour l’émancipation, c’est à dire le communisme.
Pierre Nouzier
Oui, on ne saura jamais si le trotskisme n’aurait pas débouché un jour … sur le stalinisme. D’une façon générale, les dirigeants qui sont passés à la trappe de Joseph Vissarionovitch comme Zinoviev et Kamenev étaient eux aussi des durs de dur. Paix à leur âme. J’ouvre un vieux 10/18 qui tombe en morceaux : “Terrorisme et Communisme” où Trotsky dans le feu de l’action révolutionnaire polémique avec Kautsky. Il ironise au passage sur la liberté de la presse des nations bourgeoises (je crois que Staline en a tiré de la leçon bien au delà de la période révolutionnaire). Un appendice de 1920 condamne fermement l’orientation du tout jeune PCF, selon lui parfaitement “kautskiste”. Que pense le préfet Lallement de tout ça …
Danielle Bleitrach
la morale de l’histoire est simple ce me semble: le seul capable de nous débarrasser de cette répression troskisto-chevenemetisto-macronienne est Staline… Cela me rappelle la blague soviétique du temps de Gorbatchev. C’est le bordel, l’URSS est proche de l’effondrement, on appelle le fantôme de Staline :il donne son avis : “deux propositions , 1)il faut repeindre le mausolée en vert, 2) Il faut passer par les armes tous les membres du comité central. On l’interroge : pourquoi repeindre le mausolée en vert ? Staline déclare, la deuxième proposition étant acceptée à l’unanimité, j’ouvre la discussion sur la première.