Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une nouvelle ère : ce ne sont plus seulement les USA qui utilisent la stratégie du fou, par Danielle Bleitrach

J’ai vécu maintes fois les émotions vertueuses des médias français, l’opinion chauffée à blanc pour défendre un petit peuple martyre, les informations qui passent en boucle font monter la haine générale contre le nouveau tyran, celui qui ose le quart de ce que se permettent les USA et leurs vassaux, par exemple avec la Hongrie lors de mon adhésion au PCF, la Yougoslavie (1), Cuba avec les “intellectuels” type Guédiguian et Ascaride se rassemblant avec FABIUS aux Champs Elysées à l’appel du grand humaniste qu’est Robert Ménard pour crier “Cuba si, Castro no!”; il y a eu la Libye, l’IRAK et les armes de destruction massive, et chaque fois que je protestais devant les mensonges et l’incurie médiatique, on m’accusait de soutenir des despotes. Je relis chaque texte que j’ai écrit à cette époque et je n’en gomme pas une ligne, ce qui m’inspire c’est la paix et d’abord pour mon pays la France, comme le refus de sacrifier le destin des petites gens. Forte de cette expérience et d’une certaine connaissance du vaste monde, à propos de l’Ukraine, je constate qu’il y a une évolution, une certaine panique des médias avec un relatif désintérêt du peuple français. Tout cela dit la gravité de la situation dans l’immédiat, mais aussi la transition historique qui est en train de s’opérer. Le caquetage devient de plus en plus impuissant et quand ces héros de la démocratie ont établi le diagnostic “Poutine est fou”, ce serait un dictateur qui a perdu l’esprit, en évitant soigneusement de s’interroger sur ce qui a engendré une telle situation, ils ont tout dit. Alors Il reste à comprendre ce qu’est la stratégie du fou. En nous interrogeant sur l’essentiel : qui l’utilise et au profit de qui ?

UN PEUPLE UKRAINIEN SACRIFIE, DOUBLEMENT SACRIFIE

Le seul de ces politiciens pour lequel on pourrait éprouver de la pitié est ce pauvre acteur qui joue à être dirigeant de l’Ukraine, ZELENSKI. Il en adopte toutes les postures et découvre peu à peu qu’il a été grugé, demande à notre président, qui le vaut bien dans le genre “fol”, de le mettre en contact avec Poutine. Ce dernier les renvoie tous deux à leurs protestations et repose sa question: “Oui ou non vous arrêtez l’OTAN ?” Il ne reste plus à ce misérable qu’en appeler aux brigades internationales de l’internationale fasciste en criant le slogan de Bandera, le collaborateur nazi “Gloire aux héros” avec à ses côtés quelques échappés des bataillons nazis. Ce que l’on nous fait passer pour une résistance populaire en semblant ignorer que depuis huit ans l’Ukraine est le lieu où vient se former l’internationale fasciste du monde, qu’il existe des réseaux facebook de recrutement. Poutine, de plus en plus inflexible montre qu’il n’est plus temps de le perdre avec ces deux losers et ce pantin.

L’Ukraine en est là, c’est un pays qui a été totalement sacrifié par les maitres de la stratégie du fou, les Etats-Unis

L’Ukraine se retrouve face à l’offensive russe dans la pire des situations économiques possible. Ce pays avec ses terres riches, son cœur industriel de l’URSS, le Donbass qui fut démonté et transféré face à l’avancée nazie en quelques semaines dans l’Oural avec ses travailleurs, qui jour et nuit fabriquèrent les tanks et les armes pour vaincre le nazisme. Aujourd’hui, l’Ukraine fait partie des 18 pays du monde dont le PIB par habitant a diminué de 1990 à 2017. Depuis son indépendance et surtout depuis 2014, une véritable catastrophe. On nous décrit un exode des Ukrainiens, mais ce n’est pas d’aujourd’hui, l’Ukraine a perdu près de 8 millions d’habitants entre 1990 et 2020.

Quand je vois aujourd’hui en France se multiplier les manifestations en faveur de la paix et qui regroupent des gens qui comme les communistes la souhaitent réellement et ceux qui comme l’invraisemblable représentant des verts, Jadot, souhaite que l’on distribue des armes aux Ukrainiens, je me dis qu’avez-vous fait pendant ces huit ans où un peuple a été désespéré tandis que vos poulains oligarques s’enrichissaient, que les défilés nazis tenaient le haut du pavé? C’est comme quand je vois le maire de Marseille se souvenir que sa ville est jumelée avec ODESSA, qu’ont fait les édiles, la presse marseillaise quand nous avons fait venir à MARSEILLE, Marianne et moi les mères de ceux qui avaient été brûlés dans la maison des syndicats à Odessa.

A ce propos, Il faudra que je vous explique qui est ZELENSKI, non seulement un acteur, mais un pauvre homme qui a été placé là par un oligarque extravagant Ihor Valeriovitch Kolomoïsky. Ce dernier contrôle la banque au travers de la PrivatBank, Aerosvit Airlines, Dniproavia et Donbassaero. Le contrôle de la compagnie Mansvell Enterprises Limited lui permet celui des compagnies aériennes Skyways Express, City Airline (en) et Cimber Sterling. Mais ce qui en fait un personnage extraordinaire, dont nous parlons abondamment dans notre livre écrit avec Marianne, c’est qu’il est juif mais a une garde prétorienne composée de néo nazis de Pravy sektor (1), c’est lui profitant d’un match de foot dont il finançait l’équipe qui a justement été le bailleur de fond du massacre à la maison des syndicats et avec son ami BHL quelques temps après ce dernier faisait venir dans cette ville, toute la crème des artistes parisiens pour le dernier navet de BHL, une pièce de théâtre célébrant la diversité des échanges européens. On sentait encore le fumet des corps calcinés. C’est cet oligarque avec ses nazis qui a placé ce pauvre garçon à la tête du pays pour en faire sa créature; mais je reviendrai sur cette histoire un autre jour, elle me fascine et je rêve d’écrire un roman tellement tout est monstrueux grotesque au point que l’on se souvient que Gogol était ukrainien. ZELENSKI illustre bien ce que la rencontre entre les oligarques et les USA, l’occident a fait de ce pays et il y a peu le même ZELENSKI refusait les accords de Minsk (sous les ordres des USA) et roulait les mécaniques en expliquant qu’ils allaient être intégrés à l’OTAN et qu’il y aurait des missiles nucléaires pointés sur la Russie dans peu de temps.

Cette catastrophe économique, politique, jointe à la répression que subissent les RUSSES, les communistes, pourquoi ne l’avez-vous pas dénoncée, médias français vertueux ?

Le nationalisme pro-ukrainien se heurte à ce qu’étaient les républiques soviétiques, une mosaïque de nationalités, il y a une tentative absurde de purification ethnique dont le caractère le plus loufoque est l’interdiction de parler russe. Après le coup d’ETAT de 2014 où a été chassé le dirigeant légitime, considéré comme pro-russe, il leur a été interdit de parler russe, alors que c’est la langue que parlaient tous les Ukrainiens. C’est comme si on obligeait les Marseillais sur ordre de l’OTAN à ne s’exprimer plus qu’en provençal. Cette situation explique que les RUSSES, les communistes en général soient convaincus qu’ils vont libérer leurs frères ukrainiens de ce drame, enfin surtout ceux de l’est et de la région du sud et du centre. L’Ouest avec sa ville Lvov est polonaise, autrichienne et très hostile à la Russie, mais même là il y a des enclaves pro-russes. Si la Crimée dans laquelle nous nous sommes rendues Marianne et moi au moment du référendum de ses habitants en faveur du rattachement à la Russie, a pu obtenir gain de cause, d’autres lieux qui se sentaient russes comme Odessa et surtout le Donbass n’ont pas eu pareille chance. La situation du Donbass est une plaie ouverte dans le coeur des Russes, leur Alsace Lorraine et ce qu’y subissent les prolétaires de la mine, du centre industriel les rend réellement malades. Toutes choses que nous ignorons, ils ont le sentiment d’avoir été injustement traités (2).

Les chars Russes sont dans Kiev et ordre a été donné d’empêcher la fuite de Tourtchinov, celui qui a lancé la guerre dans le Donbass en 2014. Gontcharenko, celui qui a organisé le massacre d’Odessa est également sur la liste, mais vous petits français qui manifestez que savez-vous de tout cela? On vous dit qu’il est fou et cela vous suffit.

LA THÉORIE DU FOU

La théorie du fou (en anglais : madman theory), aussi appelée la stratégie du fou, est une théorie politique associée à la politique étrangère du président américain Richard Nixon. Ce dernier, avec son administration, a tenté de faire croire aux dirigeants des pays hostiles du bloc de l’Est qu’ils ont en face d’eux un dirigeant au comportement imprévisible, disposant d’une énorme capacité de destruction. Ainsi, ces pays hostiles ne devaient pas être tentés de provoquer les États-Unis, craignant une réponse américaine abominable de celles que les Etats-Unis infligeaient à l’Amérique latine. (2)

Durant la Guerre du Viêt Nam, Nixon et Henry Kissinger souhaitent mettre fin au conflit et mettent en place une politique étrangère pour arriver à cette fin. Le président américain le 19 avril 1972 explique à son conseiller Bob Haldeman comment il faut agir :

« J’appelle cela la théorie du fou, Bob. Je veux que les Nord-Vietnamiens croient que j’ai atteint le point où je pourrais faire n’importe quoi pour mettre fin à la guerre. Nous leur ferons passer le mot : « Pour l’amour de Dieu, vous savez que Nixon est obsédé par le communisme. Nous ne pouvons pas le contrôler lorsqu’il est en colère, et cet homme a la main sur le détonateur. » Et Hô Chi Minh en personne sera à Paris dans les deux jours, implorant la paix. »

En fait il se faisait des illusions mais les Etats-Unis ont continué sur cette lancée en particulier à partir du Chili.
« Plus nous semblons téméraires, mieux cela sera, car après tout, Monsieur le Président, ce dont nous essayons de les convaincre, c’est que nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. » (3)

Ce qu’il faut bien comprendre c’est que la stratégie du fou a besoin de faire exemple, des invasions qui ne tiennent aucun compte du droit international, des massacres, l’exécution de dirigeants. Mais il faut comprendre que celui qui n’a pas peur et reste debout est le pire ennemi, ce n’est pas un hasard si Nixon rencontrant CASTRO a aussitôt déclaré qu’il fallait l’exécuter. Toute l’histoire de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’ASIE est pleine de l’exécution de la stratégie du fou, mais Ho Chi Minh n’est jamais venu en courant négocier et les communistes en général sont parmi ceux qui résistent.

Alors peut-être que Poutine n’est pas fou mais qu’il a appris ce qu’était cette théorie si l’adversaire est affaibli.

POUR UTILISER LA STRATÉGIE DU FOU IL FAUT EN AVOIR LES MOYENS

Il a été longtemps difficile de répondre aux Etats-Unis avec leurs méthodes, ils avaient trois supériorités, la première armée du monde, celle dont la force est équivalente à toutes les autres armées réunies et de surcroit flanqués de leurs alliés. Ils avaient le monopole de la communication, 90% des nouvelles émanaient d’eux. Enfin il y avait le dollar et le pétro-dollar, la monnaie universelle qu’ils géraient à leur guise.

Alors que ce soit un pays comme la RUSSIE, le vaincu de la guerre froide qui applique la stratégie du fou nous incite à réfléchir sur les temps nouveaux… L’impuissance des USA et de leurs alliés s’avère de plus en plus manifeste et après la débâcle de KABOUL, le non enlisement de la Russie en Syrie, et l’alliance de fait avec la Chine, la plupart des pays qui ont subi le joug, ont tendance à la déserter et à s’en réjouir.

L’Union européenne “veut couper tous les liens entre la Russie et le système financier mondial”, a affirmé vendredi le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire après l’invasion russe en Ukraine. M. Le Maire, qui s’exprimait devant la presse peu avant le début d’une réunion des ministres des Finances à Paris, a souligné que l’économie française était “peu exposée à la Russie”. “Nous voulons isoler financièrement la Russie (…) Nous voulons assécher les financements” de l’économie russe, a-t-il assuré. “Notre objectif est de faire plier l’économie russe, cela prendra le temps nécessaire”, a encore affirmé M. Le Maire au lendemain de l’annonce de sanctions européennes.

“Les sanctions contre la Russie “feront monter l’inflation, accéléreront les sorties de capitaux et éroderont la base industrielle” du pays (Von der Leyen).”

Tout cela est assez comparable à ce que depuis une trentaine d’années la stratégie du fou flanquée de l’UE a réussi à développer en Europe et on perçoit bien que ce que l’on propose d’exercer comme pression sur la Russie aura des effets comparables et peut-être plus grave sur nous.

Cela ne trompe personne et j’ai été très intéressée par l’article d’un taiwnais paru le 24 février, qui jugeait froidement que les occidentaux se trompaient sur toute la ligne concernant la fragilité de l’alliance entre la Chine et la Russie et estimait, c’était le titre de son article, que “la roue de l’histoire tournait désormais autour de la Chine et de la Russie”. (4)

Un accord de coopération d’une grande portée
En fait, cette analyse est sans doute très subjective. En lisant la déclaration conjointe sino-russe, on se rend compte de l’étendue du champ de la coopération stratégique approfondie entre les deux pays, puisqu’il y est question aussi bien du projet [chinois de développement des infrastructures internationales] des nouvelles routes de la soie que de la mise en valeur de l’Arctique, de l’accès à la technologie, de la protection du climat et de la biodiversité, et de l’intégration accrue des stratégies économiques. Par ailleurs, en contrepartie de son soutien aux pressions exercées par la Russie sur l’Ukraine, la Chine peut compter sur l’appui de la Russie à ses revendications sur Taïwan, ce qui constitue un adossement militaire réciproque. Dans le même domaine, les deux parties vont renforcer la coopération en ce qui concerne les transferts de technologie militaire, les armes nucléaires et la stratégie spatiale.

Les deux pays affichent clairement leur volonté de faire bloc contre les États-Unis et leurs alliés : ils déclarent leur opposition aux coups de force européens et américains, aux tentatives d’intimidation, aux sanctions unilatérales”

Cet axe dont l’auteur dit qu’il est la roue de l’histoire qui tourne désormais autour de la Chine et de la Russie, j’ajouterai que cela pétrifie les anciens maitres du monde qui s’évertuent à confondre le G7 avec la planète mais qui sont de moins en moins convaincants.

S’agit-il d’aller vers de nouvelles stratégies du fou, des pillages, des concurrences, ce qui se passe avec la RUSSIE, l’évolution de la Chine montre que tout reste ouvert. Honnêtement si l’on devait passer de la stratégie du fou de Nixon à celle de Poutine, je ne sais pas si ça changerait grand chose, même s’il reste quelques traces de l’Union soviétique. Ceux qui disent que Poutine est l’homme des oligarques, des forces les plus conservatrices, qu’il a menti en disant qu’il n’attaquerait pas ont raison et dans la stratégie du fou avec lui on peut craindre de ne rien avoir de bon.

PEUT-ETRE QUELQUE CHOSE DE MIEUX PEUT EN SORTIR

Mais je crois qu’une porte s’est entrouverte pour deux raisons, la première est que Poutine a été obligé pour faire face l’OTAN et aux menaces réelles d’adopter une attitude gaullienne et partiellement se retourner contre son camp, lui imposer une démarche patriotique qui leur est étrangère et il sait que désormais du point de vue du capitalisme occidental son sort est celui d’un khaddafi. La deuxième raison est le mouvement du monde, le refus des hégémonies, malheureusement encore trop faible et chacun là où il est doit la pousser dans le sens de la paix et des droits de tous à une vie heureuse dirait le candidat du PCF, mais en se rendant compte des opportunités offertes par la chute de l’hégémonie américaine.

L’exigence de paix manifesté par les communistes russes comme celles de négociation par les Chinois correspondent bien à ce qu’exigent les peuples. Poutine n’est pas de ce type-là et il se coule visiblement avec bonheur dans la peau de Nixon, mais il subit ses propres contraintes, il avance de plus en plus en rupture avec les oligarques qui eux veulent ménager les USA, le capital, l’occident, il doit compter sur le peuple russe, ce que les dirigeants chinois savent déjà.

A toute chose, malheur peut être bon, après l’intervention, les enjeux ne sont plus les mêmes y compris entre les deux peuples frères que sont les ukrainiens et les Russes. Le peuple Russe tout entier va entrer dans une plus grande pauvreté et les Ukrainiens ont bien compris que ce ne sont pas que des mots mais qu’une guerre mondiale peut se jouer. Le premiers jour, il n’y aura que rage et revendication pour chaque camp. Mais il peut enfin en découler ensuite une vraie négociation, convenable pour tout le monde. C’est aussi le pari des communistes russes et c’est un peu le mien.


Autre chose est ce qui va se passer en FRANCE et dans l’UE et je considère que ceux qui partent en FRANCE sur les meilleures positions ce sont les communistes français.

C’est ce qui me conduit à approuver les choix du candidat communiste qui sur le plan international me parait aussi démuni que le peuple français mais qui est sincèrement épris de deux choses essentielle, une vision populaire de gauche qui lui fait d’abord refuser la guerre, ensuite exiger pour les peuples “le bonheur comme une idée neuve en Europe”, il y a dans cette opiniâtreté plus de force que dans les références géopolitiques de ceux qui cèdent à l’opportunisme devant les délires médiatiques.

DANIELLE BLEITRACH

(1) lire dans Le temps retrouvé, les mémoires d’une communiste, Delga, 2020

(2) A Kiev, en 2015, il y avait une exposition post-moderne où l’on présentait, dans des cages, à la petite bourgeoisie européenne, des figurants jouant les sauvages du Donbass, des prolétaires incultes, des brutes. Cette manière de les considérer comme des sous-hommes s’est rapidement doublée de choses bien plus atroces, celles qu’infligeaient des régiments de néo-nazis qui s’affirmaient semblables à la division das Reich celle qui a massacré Oradour sur Glane et après est venu sévir en Ukraine avec Bandera devenu le nouveau héros national. Nous racontons tout ça avec des photos dans notre livre à Marianne et moi, URSS vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre. Delga. 2015;

(2) Dans les Discours sur la première décade de Tite-Live, Nicolas Machiavel soutient « combien il y a de sagesse à feindre pour un temps la folie »1. Une vision partagée par Herman Kahn en 1962, futurologue et géostratège américain, dans son essai Thinking About the Unthinkable en écrivant qu’il pourrait « être efficace de paraître un peu fou en incitant un adversaire à se retirer ». Pour autant, cette stratégie n’est pas nouvelle puisqu’elle s’appuie sur une branche des mathématiques, la théorie des jeux, qui s’intéresse à comprendre comment les gens font leurs choix, théorie que Kissinger avait étudié à l’université. Elle est le fruit du travail de John von Neumann, mathématicien et physicien américano-hongrois, qui a publié dans les années 40 le livre Theory of Games and Economic Behavior. Il est aussi présent dans des groupes de réflexion américains autour de la stratégie à adopter pour la guerre froide, dès ses débuts, stratégie alors influencée par sa théorie.

(3) — Henry Kissinger

(4) Chen Kuo-hsiang Journaliste taïwanais, Chen Kuo-hsiang est un ancien rédacteur en chef du quotidien libéral taïwanais Tzuyou Wanpao, disparu en 2001, ainsi que du quotidien Chungkuo Shihpao. Chen Kuo-hsiang a également dirigé l’agence de presse taïwanaise Central News Agency (CNA). Il publie des analyses et des chroniques dans le magazine pro-chinois de Hong Kong Yazhou Zhoukan.
YAZHOU ZHOUKANHong Kongwww.yzzk.com/Newsmagazine du groupe Ming Pao, “Semaine d’Asie” se dit le “journal des Chinois du monde entier”. Il se focalise intensément sur l’Asie-Pacifique, avec un fort penchant pour la Chine.

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