Le 19e congrès du KPRF, annoncé comme historique, n’a pas fini d’alimenter les discussions dans les médias russes, qu’ils communistes ou anticommunistes. La Russie a retrouvé sa souveraineté et sa stature internationale, et en son sein le parti communiste acquiert de plus en plus d’assurance. L’un ne va pas sans l’autre d’ailleurs. Nous publions ici un commentaire de la Résolution du congrès sur Staline, suivi du texte de la Résolution dans son intégralité (note et traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/opinion/236015.html
Le vice-président de la commission de la Douma d’État russe pour le développement de la société civile, des questions relatives aux associations publiques et religieuses, membre de la fraction du KPRF, docteur en sciences politiques, Sergeï Oboukhov, a donné son avis sur les décisions du 19e congrès du KPRF, qui s’est tenu récemment dans la région de Moscou, dans l’émission « Point de vue » diffusée sur la chaîne « Krasnaïa Linia ».

Présentateur : « Parmi les documents adoptés lors du congrès, on trouve la « Résolution sur le rétablissement de la justice historique à l’égard de Joseph Vissarionovitch Staline », la « Résolution sur le retour de l’âge de la retraite soviétique », ainsi qu’une série d’autres documents à caractère socio-économique urgent. Tout cela forme un ensemble cohérent d’exigences et de points de vue appelé « idéologie de la victoire ». En effet, c’est avec le recul que l’on voit les choses clairement. Serge Pavlovitch, revenons 70 ans en arrière, à l’époque de Staline. »
Sergueï Oboukhov : Cette époque a été pour nous la plus victorieuse. Pourquoi ? Certains experts tentent aujourd’hui de « dissocier » Staline de l’idée communiste, du parti, et de convaincre la société que toutes les victoires de cette époque sont le mérite personnel du camarade Staline. Mais la réalité est bien plus complexe.
Il est évident que lorsque nous parlons de Staline, nous personnifions dans une certaine mesure l’activité du pouvoir soviétique et du Parti communiste. Le « système » de gestion de l’État mis en place par Staline représente justement une direction collective et une accumulation d’idées progressistes, des meilleurs cadres et de tous les « ascenseurs sociaux » pour ces cadres qui, d’ailleurs, étaient recrutés à partir de la « base ».
En d’autres termes, tout ce qui a été posé par Lénine constitue la « thèse clé » de la politique de Staline, qui représentait en fait la concrétisation des idées et des concepts énoncés par Vladimir Ilitch Lénine, fondateur de l’État soviétique. C’est grâce à Lénine que la Russie historique a été rassemblée.
En effet, après l’abdication de l’empereur russe, il existait jusqu’à 40 à 50 quasi-États sur le territoire de l’Empire russe, et à certains moments même jusqu’à 80. Rien qu’en Ukraine, il y avait une vingtaine de « pays ». Et c’est Vladimir Ilitch Lénine qui a réussi à recréer une patrie unifiée en rétablissant l’État russe sous la forme de l’Union des républiques socialistes soviétiques. C’est une réalisation exceptionnelle, qui sort du lot.
Staline, dans la lutte entre différentes conceptions, a prouvé dans la pratique qu’il était possible de construire le socialisme dans un seul pays, en mettant en œuvre les principes léniniques de la victoire du travail sur le capital. Certes, en défendant ces principes, il a fallu faire face à une intervention sans précédent de 14 grandes puissances capitalistes mondiales. Et la victoire sur celles-ci a été remportée avant tout grâce au génie de Lénine, mais aussi au soutien du peuple russe, base de l’État.
Le concept proposé par Staline pour le développement réussi du pays supposait avant tout, je le répète, le triomphe du travail sur le capital, ainsi que la justice sociale, ce qui, dans les conditions actuelles, est plus que jamais d’actualité, dans le contexte de la S.V.O. C’est pourquoi, lorsque l’on nous dit aujourd’hui que nous réhabilitons Staline par « principe », nous répondons que ce n’est pas le cas. Nous ne réhabilitons pas tant la personnalité de Staline que les principes qu’il incarnait. Et nous insistons sur leur pleine réalisation, car ce sont précisément ces principes qui ont permis de faire de l’Union soviétique, de la Russie socialiste, « le sommet de la civilisation étatique russe ». Et c’est cela qui importe.
Ensuite, nous insistons sur la possibilité d’une « ascension sociale » dans la société russe. Le système éducatif efficace mis en place dans l’État socialiste et la « révolution culturelle » menée avec compétence en son temps ont permis de s’appuyer sur le soutien d’une immense masse populaire, de former une intelligentsia et une nouvelle « ossature », tant militaire qu’administrative.
Il s’est produit une « ascension sociale » sans précédent dans le monde, basée sur le principe de la justice sociale. Il est donc tout à fait compréhensible que nous réhabilitions activement ce principe des « ressources humaines », qui a prouvé son efficacité.
Et, bien sûr, nous défendons le principe de « souveraineté nationale » perdu avec l’effondrement de l’Union soviétique, alors que l’oligarchie russe, comme une espèce de soubrette, s’est littéralement précipitée dans le « vestibule » du « G7 » mondial, sacrifiant la souveraineté de son propre pays qui l’avait nourrie, renonçant à tout ce qui était national. En d’autres termes, nous nous prononçons ouvertement en faveur du rétablissement de la souveraineté nationale. Et ce, dans tous les domaines, du technologique à l’idéologique et au culturel. Voilà ce que signifie en réalité l’évaluation positive de l’activité de Staline par le KPRF.
Pour en revenir à la résolution sur la réhabilitation de Staline adoptée lors du congrès, je tiens à souligner que nous avons littéralement reçu un « tollé » de la part des libéraux de tous bords à ce sujet. Ces héritiers des décisions du 20e congrès « dénonciateur » du parti sentent ce qu’ont fait leurs « idoles » politiques à l’époque et comprennent parfaitement que par sa résolution « sur Staline », le KPRF a officiellement consolidé sa victoire dans le débat historique, son hégémonie dans l’évaluation de l’activité de Staline.
Présentateur : Il existe une opinion selon laquelle Staline n’a pas besoin d’être réhabilité. Êtes-vous d’accord ?
Sergueï Oboukhov : C’est simplement que la campagne effrénée de diabolisation et de « déshumanisation » de Staline, menée sur la base des décisions du 20e congrès, pendant la période dite de « perestroïka », a considérablement « embrouillé » l’esprit de nombreux citoyens. C’est pourquoi, quand on dit aujourd’hui que Staline n’a pas besoin d’être réhabilité, c’est effectivement vrai. Cependant, nous avons quelque chose d’autre en tête : à travers la « diabolisation » de Joseph Vissarionovitch, c’est toute sa politique de l’époque qui est diabolisée, y compris les mesures efficaces qu’il a prises pour le bien de l’État russe. Voilà ce qu’il faut garder à l’esprit lorsqu’on aborde cette question : le KPRF a remporté une victoire convaincante dans la conscience collective de la société russe sur ses nombreux opposants.
Modérateur : Les félicitations du président russe aux délégués du congrès et la présence d’un haut fonctionnaire du Kremlin témoignent clairement que ceux qui ont « enterré » l’idéologie du KPRF se sont réjouis trop tôt. Au contraire, celle-ci trouve une nouvelle force.
Sergueï Oboukhov : Je suis tout à fait d’accord avec vous. D’autant plus que les représentants des plus hautes autorités de l’État ont, pour la première fois pratiquement, reconnu les efforts déployés par le parti dans différents domaines de la vie du pays. Son rôle essentiel dans l’organisation de forums internationaux antifascistes a été cité en exemple.
Lorsque, par exemple, toutes les forces « les plus puissantes » de la Douma d’État ou du ministère des Affaires étrangères tentent d’organiser un événement international en faveur de la Fédération de Russie, seuls une trentaine de représentants parmi tous ceux qui ont été invités se déplacent. Mais le KPRF, année après année, attire pour soutenir la ligne de la politique étrangère du pays, et ce dans des conditions de confrontation active avec les « mondialistes », des représentants de plus de 90 pays et de près de 150 partis. Cela démontre clairement l’influence internationale du KPRF et son rôle dans la défense des intérêts nationaux et étatiques de la Russie.
Dites-moi, à quel autre congrès d’un parti politique russe ont été délégués des ambassadeurs d’États amis ? Vous n’en trouverez aucun. D’autre part, la même « Russie juste », par exemple, a été exclue de l’Internationale Socialiste, et « Russie unie » – de la soi-disant « Internationale populaire ».
Mais les efforts du KPRF, malgré toutes les contradictions dont il fait preuve dans sa lutte contre le fascisme et le mondialisme, sont universellement reconnus. Et ce, tant par la communauté internationale que par les autorités russes.
D’ailleurs, et c’est là une remarque « clé », les autorités sont également contraintes de reconnaître nos « programmes alternatifs » – pour la protection des droits des travailleurs, par exemple dans le domaine socio-économique, ainsi que pour le soutien des forces productives. Cela montre que nous ne nous contentons pas de critiquer, mais que nous proposons également des solutions concrètes.
Le rapport présenté par Zouganov lors du congrès contenait par exemple de nombreuses évaluations concrètes de l’activité « désastreuse » de « Russie unie ». Mais pour une raison quelconque, nos adversaires politiques ne les remarquent pas. Pire encore, ils les passent sous silence. Cependant, nous avons également démontré ici notre « alternative », à tel point que même le président du pays a été contraint de reconnaître que notre vision « alternative » de la politique socio-économique jouit d’une grande popularité et d’un large soutien au sein de la société russe, et qu’il n’y a pas moyen de le nier. Et si l’on me demandait aujourd’hui d’exprimer en un mot mes impressions sur le congrès, je dirais ceci : confiance, tant en nos propres forces qu’en la victoire de nos idées. Car nous basons notre activité sur les idées de Lénine et Staline, sur l’idéologie de la Victoire.
Résolution du XIXe Congrès du KPRF « Sur le rétablissement de la justice historique à l’égard de Joseph Vissarionovitch Staline »
https://kprf.ru/party-live/cknews/235885.html
Le passé historique de la Russie et son héritage soviétique suscitent un intérêt croissant au sein de la société. Notre pays se remet des conséquences délétères de la période Gorbatchev-Eltsine. Un fait incontestable devient de plus en plus évident : c’est à l’époque de V.I. Lénine et I.V. Staline que se sont déroulés les événements majeurs du XXe siècle – la Grande Révolution socialiste d’octobre, la création de l’Union soviétique, la victoire sur le fascisme allemand et le militarisme japonais, la maîtrise de l’atome et la conquête de l’espace. C’est à cette époque, dans une lutte acharnée contre les ennemis extérieurs et intérieurs, que s’est déroulée la difficile recherche des voies de développement du pays.
Joseph Staline occupe une place particulière dans la mémoire collective. Son image se dresse parmi celles des grands ancêtres qui ont bâti la gloire et la puissance de notre patrie, qui ont sauvé notre peuple de l’esclavage et de la destruction. Staline est au même rang qu’Alexandre Nevski et Dmitri Donskoï, Kouzma Minine et Dmitri Poïarski, Ivan III et Pierre le Grand, Alexandre Souvorov et Mikhaïl Koutouzov. Son nom est à jamais inscrit dans l’histoire aux côtés de celui du fondateur de l’État soviétique, Vladimir Lénine. Des millions de patriotes sont allés au combat mortel contre la barbarie fasciste avec le cri de guerre « Pour la patrie ! Pour Staline ! ».
Aujourd’hui, alors que les militaires de l’OTAN intensifient leur agression contre la Russie, Vladimir Lénine et Joseph Staline sont à nos côtés dans les rangs des combattants pour la liberté et l’indépendance de notre patrie. Nous apprenons d’eux le sens des principes, la capacité de réfléchir et d’agir. Dans leurs actions et leurs travaux, nous cherchons des réponses aux défis décisifs de notre époque. Nous puisons notre détermination et notre sagesse auprès de nos mentors, coauteurs de notre Programme de la Victoire.
Le peuple soviétique n’a jamais renié Staline. L’image d’un dirigeant exigeant et juste a été précieusement conservée dans le cœur des communistes et des non-membres du parti. « Staline vous mettrait au pas ! » disait le peuple travailleur aux bureaucrates corrompus, aux vauriens et aux parasites, aux pilleurs de la propriété socialiste. Dans leur lutte personnelle pour le pouvoir, certains de ses disciples ont trahi leur grand maître.
Peu après les funérailles nationales de J.V. Staline, le président du Conseil des ministres de l’URSS, G.M. Malenkov, a proposé, lors d’une réunion du Présidium du Comité central du PCUS, de « mettre fin à la politique du culte de la personnalité ». L.P. Beria lui a emboîté le pas, se prononçant en faveur d’une condamnation du défunt dirigeant au sein du parti. Cependant, en juillet 1953, lors du plénum du Comité central du parti, ces initiatives ont été rejetées par A.A. Andreïev, I.F. Tevosian et d’autres camarades. V.M. Molotov a exprimé avec insistance et de manière argumentée sa position hostile aux attaques contre I.V. Staline.
Le rapport secret « Sur le culte de la personnalité et ses conséquences » a été prononcé par N.S. Khrouchtchev le 25 février 1956, après la fin du XXe congrès. Le texte du rapport n’a pas été soumis à l’approbation des membres du Comité central et était donc très tendancieux. Cela constituait une violation des règles de la vie du parti, pour lesquelles V.I. Lénine s’était battu avec énergie pendant les années de formation de la social-démocratie russe.
Toutes les générations de communistes doivent se souvenir du testament du fondateur du bolchevisme : « Faites davantage confiance au jugement indépendant de l’ensemble des militants du parti : eux seuls seront capables de tempérer l’ardeur excessive des groupuscules enclins à la scission, de leur inspirer, par leur influence lente, imperceptible, mais tenace, la « bonne volonté » au respect de la discipline du parti, à calmer la ferveur de l’individualisme anarchique, à documenter, prouver et montrer par le simple fait de leur indifférence l’importance négligeable des divergences exagérées par les éléments enclins à la scission ».
En contredisant par ses actes les préceptes de Lénine, Khrouchtchev a pleinement manifesté son individualisme anarchique, son ardeur et sa tendance à la scission. Dans l’espoir d’une popularité facile, il a soumis les résultats de 30 ans de direction stalinienne à une diffamation généralisée. Le premier dirigeant du PCUS est allé jusqu’à affirmer que Staline projetait des opérations militaires à partir d’un globe et qu’il était impliqué dans l’assassinat de son plus proche ami et compagnon d’armes, S.M. Kirov.
Le tapage autour de la dénonciation du « culte de la personnalité » a porté un coup terrible aux communistes sincères. Il a fait le jeu des ennemis du pouvoir soviétique et a semé le trouble parmi les amis et alliés de l’URSS sur la scène internationale.
De plus, l’équipe de Khrouchtchev s’est heurtée à un manque objectif de documents permettant de salir le nom et l’œuvre de Staline. Il est aujourd’hui établi de manière fiable qu’un travail ciblé a été mené pour retirer des archives d’État des documents authentiques et y introduire des faux. De plus, notre camarade, communiste et patriote convaincu V.I. Ilioukhine, a prouvé de manière convaincante que la pratique de « purge » des documents d’archives s’est poursuivie sous Gorbatchev et Eltsine.
La deuxième vague de « déstalinisation », liée aux décisions du XXIIe congrès du PCUS, a porté un coup dur à la cause du socialisme. La campagne antistalinienne effrénée a porté un coup terrible à l’autorité du parti et a semé la confusion morale et politique dans la société soviétique. Une profonde division a été semée dans la communauté socialiste. La rupture des relations entre l’URSS et la République populaire de Chine et la République populaire d’Albanie était inévitable. Cela a marqué le début d’une crise douloureuse au sein du mouvement communiste international. Les antisoviétiques de tous bords, les services secrets occidentaux et les « dissidents » se sont emparés de cette « carte maîtresse » dans la guerre de l’information contre notre pays et le socialisme.
Le marxisme-léninisme enseigne qu’il n’y a qu’une seule voie juste pour les communistes : celle de la vérité historique. Il faut la connaître, la défendre et la rétablir. La vie et la lutte de Staline, comme celles de tout homme historique, ont été marquées par des défauts et des contradictions. Mais dans de nombreux cas, c’est lui-même qui a pris l’initiative de corriger les erreurs et les fautes de jugement commises, jetant ainsi les bases d’un renforcement ultérieur de la légalité socialiste.
Même dans leur ensemble, les erreurs reconnues dans la vie du parti et du pays sont sans commune mesure avec le rôle joué par Staline dans la défense de la ligne léniniste, dans la garantie de l’unité des communistes, dans l’établissement de la puissance industrielle de l’URSS et dans l’organisation de la riposte à l’Europe fascisée. Sa contribution à la Grande Victoire sur le nazisme allemand et le militarisme japonais est colossale. Attribuer les échecs à un seul homme, même s’il est exceptionnel, est incompatible avec la conception du parti et la compréhension scientifique de l’histoire.
Les dirigeants du parti et de l’État ont pris conscience des erreurs commises par Khrouchtchev. Il a donc été démis de ses fonctions. La ligne consistant à refuser toute condamnation générale de Staline a toujours existé. La position sage du Parti communiste chinois sur le rapport entre les mérites et les erreurs de Mao Zedong a constitué ici un repère digne d’intérêt.
Pendant les années où L. I. Brejnev dirigeait le parti et le pays, le thème du « culte de la personnalité » a cessé de peser dans l’évaluation du rôle historique de J. V. Staline. Une série de mesures importantes ont été préparées à l’initiative de K. V. Tchernenko à la veille du 40e anniversaire de la Grande Victoire. Cependant, la justice historique n’a pas été entièrement rétablie. L’élection de M. S. Gorbatchev au poste de secrétaire général lors du plénum du Comité central du PCUS en mars 1985 a marqué le début d’une crise artificielle au sein du parti, suivie de la destruction criminelle de l’URSS.
Dans le travail du KPRF, le « détrônement » de J.V. Staline par Khrouchtchev a été maintes fois qualifié de politiquement nuisible et moralement répréhensible. Pour les vrais communistes et nos partisans, la justesse des paroles du légendaire commissaire du peuple, le maréchal de l’Union soviétique D.F. Oustinov, est évidente : « Aucun ennemi n’a causé autant de mal que Khrouchtchev avec sa politique à l’égard du passé de notre parti et de notre État, ainsi qu’à l’égard de Staline ».
Le KPRF, en tant qu’héritier idéologique du RSDRP – RSDRP(b) – RCP(b) – VKP(b) – CPSU – KP RSFSR, est cohérent dans sa lutte contre les falsifications de l’histoire de la grande époque soviétique. Le moment est venu de déclarer solennellement la nécessité de rétablir toute la vérité historique concernant Joseph Vissarionovitch Staline.
Le XIXe congrès du KPRF estime nécessaire :
• de juger erroné et politiquement partial le rapport de N.S. Khrouchtchev « Sur le culte de la personnalité et ses conséquences » présenté lors de la séance à huis clos des délégués du XXe congrès du PCUS le 25 février 1956. Le texte du rapport contient des faits falsifiés et des accusations mensongères à l’encontre de I.V. Staline, déforme la vérité sur son activité au sein de l’État et du parti ;
• de reconnaître comme destructrices et ayant causé un grand tort à la construction socialiste en URSS et au mouvement communiste mondial les résolutions et les décisions du XXIIe congrès du PCUS concernant l’évaluation du rôle et de la place de Staline dans l’histoire du parti et du pays ;
• d’adresser un appel au President de la Fédération de Russie, V.V. Poutine, pour qu’il rende à la ville de Volgograd et à la région de Volgograd leurs noms héroïques – Stalingrad et région de Stalingrad. Les décisions de les renommer ont été prises sans fondement. Ils ne répondent pas aux intérêts de la préservation de la mémoire historique et à la réalisation des tâches stratégiques de la Russie : la victoire sur le néonazisme, la défense de la souveraineté et de la sécurité nationale ;
• aux comités du KPRF à tous les niveaux et aux services d’information du parti d’utiliser activement les évaluations de la présente résolution dans la couverture des thèmes d’actualité de la lutte idéologique. Élaborer et mettre en place un cours de formation approprié dans le système d’enseignement politique et partisan ;
• poursuivre le travail visant à perpétuer la mémoire de J.V. Staline, à étudier et à diffuser son héritage théorique et pratique, ainsi qu’à l’actualiser dans les activités du KPRF et des forces patriotiques de gauche à l’étape actuelle.
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