Toujours la réalité des intérêts capitalistes sous les flonflons de la propagande… un fait : l’ancien directeur de la filiale allemande de BlackRock, Friedrich Merz, est récemment devenu chancelier allemand. Voilà le genre de situation compliquée, dont il est rarement question, quitte comme notre crétinissime Barrot ministre « européen » en train de tenter de justifier l’allégeance aux Etats-Unis qui nous asphyxie en bon gangster en exigeant que l’on paye 5% de notre PIB pour sa protection des intérêts de BlackRock et autre voleurs en bande organisée, plus 10% de droits de douane alors qu’aucune économie et surtout pas la nôtre ne peut résister à une telle ponction. BlackRock va investir ailleurs, et Barrot insiste sur l’ennemi supposé la Russie incapable d’avancer sur le terrain (mais dont on voudrait nous faire croire qu’elle menace Paris, Berlin et autres lieux) ne sait que bombarder et donc il faut absolument faire revenir les Etats-Unis … pour que les investisseurs usuriers de la Banque de Paris ne perdent pas totalement leur mise. Mais lisez plutôt cela en vaut la peine et vous dit clairement pour qui vous êtes appelés chers petits Français à vous serrer la ceinture… Il serait intéressant de relire Marx, l’analyse du déplacement des centres de gravité vers le Panama, cela vaut mieux que toutes les laborieuses et confuses démonstrations théoriques ou politiciennes par lesquelles on nous invite à l’inertie puisque tout est si compliqué qu’il est impossible de trancher. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
https://ria.ru/20250707/evropa-2027515284.html
Texte : Victoria Nikiforova
À Kiev, les larmes n’avaient pas encore séché après le refus de Trump de fournir des armes qu’un nouveau coup dur est tombé. BlackRock s’est soudainement détourné de l’Ukraine : ce géant financier a cessé de chercher des investisseurs pour reconstruire le pays.
Le fonds de reconstruction du pays, tant vanté par Zelensky, a été manifestement enterré. Cette nouvelle est d’autant plus piquante à la veille d’une nouvelle réunion entre les différents acteurs impliqués dans la reconstruction de l’Ukraine, qui doit se tenir prochainement à Rome.
La trahison de BlackRock est un coup beaucoup plus dur pour le régime de Kiev que l’arrêt des livraisons d’armes américaines. Il ne s’agit pas d’un simple fonds d’investissement, mais d’un acteur très puissant sur la scène géopolitique mondiale.
BlackRock gère 11,5 billions de dollars d’actifs (soit environ 60 fois le PIB de l’Ukraine et près de trois fois celui de l’Allemagne). La société ne se contente pas de définir la politique des plus grandes entreprises, elle place ses employés à la tête de pays entiers.
Les subordonnés de Larry Fink ont largement influencé la politique du président Obama. Avant de rejoindre le fonds d’investissement, l’actuel directeur de BlackRock, Anthony Manchester, a occupé des postes importants au ministère britannique des Finances, et l’ancien directeur de la filiale allemande de BlackRock, Friedrich Merz, est récemment devenu chancelier allemand. Voilà le genre de situation compliquée, comme dirait Boris Nikolaïevitch [Eltsine].
Le fonds d’investissement gère des actifs stratégiques sur le territoire de pays quasi souverains. Son mode de fonctionnement est clair. Les entreprises américaines détenues par BlackRock fabriquent des armes. Celles-ci sont livrées à l’Ukraine. En parallèle, BlackRock prend en garantie tout ce qui a de la valeur en Ukraine, et Zelensky signe avec plaisir tous les accords. Ainsi, BlackRock assure la croissance des actions de ses entreprises de défense, s’enrichit et s’empare des actifs réels du pays sous sa tutelle.
Qu’est-ce qui intéressait réellement le fonds d’investissement en Ukraine ? Certainement pas les terres rares, dont l’exploration et l’extraction nécessitent des investissements de plusieurs milliards, ni les terres noires, qui ne valent pas grand-chose.
Ces dernières années, BlackRock s’intéresse exclusivement aux infrastructures stratégiques : gazoducs, oléoducs, complexe énergétique, chemins de fer, autoroutes, aéroports et ports maritimes. Tout ce sans quoi n’importe quel pays s’effondrerait en un jour.
On parle beaucoup de l’opération visant à racheter les ports panaméens à la société hongkongaise CK Hutchison Holdings. Actuellement, BlackRock prévoit de prendre le contrôle de 43 autres ports au Proche-Orient, qui s’ajouteront aux dizaines de ports maritimes à travers le monde déjà contrôlés par BlackRock.
En conséquence, en Ukraine, le fonds d’investissement s’est d’abord intéressé au port commercial de la mer Noire, près d’Odessa. En 2016, le holding CK Hutchison s’y est implanté. Cependant, dans le cadre de la transaction portant sur les ports panaméens, BlackRock a également acquis 80 % de tous les ports Hutchison, y compris celui de Tchernomorsk.
Ce ne sont que des chiffres, mais réfléchissez-y : la plupart des principaux ports internationaux appartiennent aujourd’hui au fonds d’investissement de Larry Fink. Cet homme rusé peut couper l’approvisionnement de dizaines d’États qui se considèrent souverains et indépendants. Sous le couvert des guerres et des maïdans, il s’arroge un pouvoir sans précédent sur pratiquement toutes les voies commerciales maritimes.
En plus de ça, il y a un an, BlackRock a raflé toute l’infrastructure qui appartenait à Global Infrastructure Partners. Parmi les actifs, on trouve l’énergie britannique et européenne, la production d’électricité et des aéroports, comme celui de Gatwick à Londres.
Ça a semé la panique en Grande-Bretagne, où on comprend très bien la logique de BlackRock. C’est principalement l’État qui investit dans le développement des infrastructures, mais c’est un fonds d’investissement américain qui en tirera profit en augmentant les prix de tout. Les Britanniques seront contraints de payer littéralement pour chaque déplacement, mais ils ne pourront tout simplement pas se passer de ces infrastructures essentielles. C’est ainsi que se déroule la « privatisation de la vie quotidienne ».
Avec ses centrales hydroélectriques, ses centrales nucléaires, son réseau ferroviaire développé, ses ports et ses aéroports, l’Ukraine pourrait devenir un morceau de choix pour BlackRock. Mais voilà le hic : « là où le soldat russe a posé le pied, c’est à nous ». Et ce qui est à nous devient chaque jour plus grand.
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Georges Rodi
En Chine, je n’ai pas entendu parler d’une transaction permettant à BlackRock d’acquérir 80 % de tous les ports du groupe Hutchison.
La seule transaction contre laquelle la Chine ne pouvait pas légalement s’opposer portait sur les ports situés le long du canal de Panama, ce qui ne veut pas dire tous les ports panaméens.
https://www.globaltimes.cn/page/202505/1333412.shtml
admin5319
tout à fait d’accord, nous avions d’ailleurs publié et commenté un article d’Asia Times qui allait dans le même sens et qui montrait que si le vieillard de hong kong qui avait vendu les ports en eau profonde effectivement à Blackrock et ce avant même l’arrivée de Trump, ce qui prouvait l’unité de la sratégie des monopoles aux USA, le gouvernement chinois n’était pas intervenu sur les transactions à partir de Hong kong, puisqu’elles correspondaient à la loi de Hong kong mais sur les intérêts de la famille du vieillard en Chine même et ça avait créé un blocage… hier nous avons publié un texte qui montrait également comment la Chine jouait de l’autonomie finacière de Hong Kong pour peser sur les crypto-monnaies et donc la possible autonomie des monopoles, mais il est évident que la complexité de la politique financière chinoise échappe complétement à la plupart des gens même ceux et surtout ceux qui se prétendent spécialistes.
Georges Rodi
Li-Ka-Shing… (le vieillard:)
HK est une caricature de capitalisme débridé.
Quelques familles essorent une population qui se croit encore au-dessus des autres Chinois alors que tout est mieux en face, et ça finit par se voir.
Beijing a mis un coup de pression sur le fils Victor Li Tzar-kuoi, qui dirige le groupe (dont le siège est situé au paradis fiscal des îles vierges), en menaçant entre autres délicatesses de nationaliser la chaîne de magasins Watsons.