L’hégémonie ne change pas de nature malgré les appels réguliers à la paix de la Chine.
La politique étrangère de Trump coïncide avec l’échec de la stratégie ambiguë de Biden, l’échec des faux semblants des « libéraux » dans tous les domaines. Pour une dernière fois, Joe Biden s’est adressé à l’Amérique. Derrière le Bureau ovale, il a fait comme de coutume un court bilan de ses quatre ans à la Maison-Blanche. Il a surtout lancé un avertissement contre « une oligarchie qui prend forme en Amérique », la « dangereuse concentration du pouvoir dans les mains des ultra-riches » et le risque que représentent le « tech-industrial complex » et la désinformation, pour la démocratie. Un tacle appuyé, sans les nommer, contre Elon Musk et Donald Trump, alors que le républicain lui succédera dès lundi. Ce calamiteux et lâche président feint de n’avoir aucune part dans ce qu’il a lâché sur le monde. Est-il encore temps de parodier la gauche en feignant de desserrer l’étau de Cuba, après avoir appuyé le massacre à Gaza, celui en Ukraine ?
Dans un article récent la Chine alerte aussi les pays émergents sur les risques que fait courir la dette abyssale des USA.
Crise et guerre, c’est toujours la conséquence du capitalisme. (note de Danielle Beitrach et Xuan, traduction de Xuan)
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GT Voice: le déficit budgétaire record des États-Unis appelle à la vigilance du monde en développement
Par Global Times
Publié : 15 janv. 2025 23:34
https://www.globaltimes.cn/page/202501/1326969.shtml
Illustration: Chen Xia/GT
L’expansion accélérée du déficit budgétaire américain non seulement plonge la dette publique américaine dans une situation de plus en plus insoutenable, mais jette également une ombre sur l’économie mondiale, en particulier les économies en développement, sous l’hégémonie du dollar.
Le gouvernement américain a affiché un déficit de 711 milliards de dollars pour les trois premiers mois de l’année fiscale 2025, a annoncé mardi le département du Trésor américain. Il a marqué un record pour le premier trimestre d’un exercice financier, selon les médias. Le déficit d’octobre à décembre a été de 201 milliards de dollars, soit 39% de plus, que le déficit de 510 milliards de dollars de la même période un an plus tôt, a rapporté Reuters.
Cette augmentation significative indique non seulement que l’ampleur du déficit budgétaire américain ne cesse d’augmenter, mais aussi que son taux de croissance s’accélère. Au cours de l’année fiscale 2024, le déficit budgétaire fédéral américain a atteint 1 800 milliards de dollars, soit une augmentation de 139 milliards de dollars par rapport à l’année fiscale précédente, selon le Congressional Budget Office. La tendance est sans aucun doute préoccupante, ce qui suggère que le problème de la dette du gouvernement américain se dirige vers une trajectoire de plus en plus insoutenable.
La poursuite de l’expansion du déficit pourrait également exacerber les inquiétudes quant à la gravité de la question de la dette américaine. Les données du département du Trésor en novembre ont montré que la dette nationale des États-Unis avait dépassé 36 000 milliards de dollars pour la première fois dans l’histoire. Qu’elles soient envisagées sous l’angle de la situation des recettes et des dépenses du gouvernement américain ou des débats bipartisans sur le resserrement budgétaire, les difficultés liées à la réduction du fardeau de la dette ne cessent de croître, sans qu’aucune solution immédiate ne soit en vue.
Cependant, malgré les problèmes de plus en plus graves de déficit et de dette aux États-Unis, il est également étrange qu’il n’y ait pas eu beaucoup de discussions sur l’éventualité d’une crise. Cela s’explique en partie par le statut particulier du dollar en tant que première monnaie de réserve mondiale et principal instrument de règlement du commerce international. Cela permet aux États-Unis de déplacer le risque par des changements de politique monétaire vers le monde.
Entre-temps, l’hégémonie du dollar a également exacerbé les réactions en chaîne et les répercussions négatives des problèmes économiques nationaux aux États-Unis sur l’économie mondiale.
Pour les économies en développement en particulier, les problèmes budgétaires américains constituent une menace potentielle importante. À court terme, l’augmentation du déficit budgétaire américain signifie que le gouvernement américain a besoin de plus de fonds pour couvrir l’écart entre les dépenses et les recettes. Cela conduit souvent à une augmentation des émissions d’obligations d’État, ce qui pourrait conduire à des rendements plus élevés sur les obligations du Trésor américain et, à son tour, à une augmentation des coûts d’emprunt sur le marché. Pour les marchés émergents et les économies en développement, cette hausse des coûts d’emprunt érode incontestablement leur stabilité financière.
À long terme, les États-Unis seront plus enclins à adopter des mesures agressives pour atténuer la pression fiscale. Par exemple, l’augmentation des recettes fiscales par le biais des tarifs. Toutefois, ces pratiques non seulement perturbent les chaînes d’approvisionnement mondiales, mais ont aussi de graves répercussions négatives sur les économies en développement.
Que ce soit en augmentant l’émission d’obligations d’État ou en imposant des droits de douane, les États-Unis peuvent, dans une certaine mesure, déplacer leur pression fiscale sur le monde. Tout au long de l’histoire, les pays en développement ont toujours souffert le plus des crises financières qui ont commencé aux États-Unis.
Face à une telle situation, les économies en développement doivent rester vigilantes et se préparer aux pires scénarios. En plus de renforcer leur résilience financière, ils doivent réduire leur exposition aux actifs libellés en dollars et promouvoir un développement économique diversifié.
Les économies en développement doivent également renforcer leurs capacités en matière de réglementation financière et de prévention des risques. La mise en place d’un système de réglementation financière solide et l’amélioration de la capacité de résistance aux risques des institutions financières sont des mesures essentielles pour faire face à d’éventuels bouleversements et crises financiers.
Premièrement, les pays en développement et les pays émergents peuvent plaider en faveur d’une réforme du système monétaire international afin d’accroître leur voix dans la prise de décisions financières internationales.
Deuxièmement, la Chine peut accroître l’utilisation du yuan dans le commerce et l’investissement transfrontaliers, ce qui accroît sa reconnaissance et son utilisation à l’échelle internationale et renforce sa stabilité financière.
Troisièmement, la Chine et d’autres pays en développement peuvent proposer activement d’élargir le champ d’application des droits de tirage spéciaux (DTS), de créer un système de réserves monétaires internationales plus diversifié et plus stable et d’atténuer l’impact de l’hégémonie du dollar sur l’économie mondiale.
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