Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Macron, Bayrou, le Hamas, les libérateurs de Damas mais qui a mis la tortue en haut du mat ? …

Hier j’ai expliqué à un ami comment jadis raisonnaient les communistes. J’ai tout entendu sur Macron en matière d’explication de sa capacité à rendre la situation française de plus en plus ingérable. Qu’il était fou, stupide, mégalomane, j’ai même eu une étrange explication à savoir que son épouse serait une transgenre… J’en suis encore à me demander la relation qui aurait pu être établie entre la dissolution de l’Assemblée nationale, le choix d’envoyer les premiers nos armées dans une guerre contre la Russie alors qu’on se fait virer de partout et une opération subie par madame Macron… Bon pour ce gars-là ça paraissait pertinent.. C’est comme le post qui a un grand succès dans les réseaux sociaux et qui énumère les adjectifs qualificatifs dont Simone Veil affuble François Bayrou : mauvais, intrigant, opportuniste, ambitieux, arriviste, prétentieux, carriériste, menteur, trompeur, hâbleur, esbroufeur, bluffeur, poseur, traitre, factieux, séditieux, apostat, infidèle, félon, fourbe, déloyal, parjure lâcheur, renégat … bref le tout venant du politicien bourgeois ordinaire et je me demande quelle mouche peut bien piquer un communistes qui fait passer ce « post » y voyant là le soulagement à quelques prurit d’autant plus violent qu’il voyait sans doute dans la nomination « d’une personnalité de gauche » la solution à tous les malheurs du capitalisme à son stade impérialiste… C’est beau la foi en l’être humain et plus encore après tant d’années à un président de « gauche ». Alors j’ai dit à mon ami: « Bien, il est fou, stupide, mégalomane, d’accord, mais tous les gens nantis de cette personnalité ne se retrouvent pas président de la France comme ça un beau jour » …

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Un jour c’était à la fin du mandat de Bush fils, je me suis interrogée : comment un individu aussi médiocre peut-il faire autant de catastrophes et à une telle échelle ? Après mûres réflexions j’en suis arrivée à l’observation suivante : Si tu vois une tortue en haut du mât, tu pourras la décrire : sa lenteur, sa carapace, mais tant que tu ne te demanderas pas qui l’a mise là tu ne sauras pas ce qu’elle y fait… Eh bien le secret des politiciens au « sommet » tient souvent à cette simple question, qui a mis la tortue sur le mât, dans quelles circonstances et pourquoi y faire… Qui a mis Bayrou, Barnier, Macron mais aussi Biden, Zelensky, et tous les « héros » qui apparaissent un jour comme ça…

C’est en ce sens que je vous propose de lire la manière dont beaucoup de révélations se font aujourd’hui sur la crise politique de sommet des « gouvernements » : qui les a mis là et pourquoi y faire ? Ou qui les a dégagés pour y mettre qui ? ce petit jeu doit être pris pour ce qu’il est : placer une tortue sur un mât témoigne d’une crise politique grave dans la capacité à inventer une intervention par rapport à ce qui partout menace de reverser le mât… avec qui et dans quelles conditions ?

Le ministre turc des Affaires étrangères a affirmé que le gouvernement Erdogan était parvenu à convaincre les alliés de Bachar al-Assad de ne pas freiner l’avancée des rebelles et opposants au pouvoir syrien. C’est exactement ce que l’on pouvait conclure, comme ici nous l’avons fait, qu’il y avait une entente gérée par la Turquie avec l’Iran et la Russie pour éviter le pire en défendant un pouvoir qui n’avait pas rempli le contrat qui permettait qu’on le soutienne. L’avenir nous dira la nature réelle de l’entente, on verra ce qu’il en est du maintien de la Turquie dans les BRICS puisqu’il s’agit de trois partenaires de cette organisation.

De toute façon après l’action du Hamas, dont là aussi le temps nous éclairera sur les conditions réelles de l’initiative du 7 octobre et on sait déjà que l’Iran, le Hezbollah, les Chiites alliés n’ont pas été prévenus, pas plus que la Syrie, et qu’aujourd’hui le Hamas a salué le pouvoir qui s’installe à Damas comme un libérateur. Effectivement si ce dernier a des liens avec l’Arabie saoudite, il est originaire (comme son patronyme l’indique) du Golan, et il est sunnite. La Syrie pour des raisons démographiques mais aussi de fuite de la partie la plus aisée de sa population composée de minorités, y compris de chrétiens, a eu de plus en plus une population pauvre sunnite qui depuis Saddam Hussein est à la fois une masse de manœuvre pour le terrorisme manipulé et partiellement incontrôlable. Le nouveau vainqueur de Damas est à la fois une créature des Sunnites dans leurs querelles de sommet avec les Chiites et à ce titre totalement des créatures des USA et d’Israël qui ont probablement contribué autant que la Turquie à leur entraînement et armement. Le Hamas est sunnite. Ce qui est assez évident est le fait que face à la transformation de la population de la Syrie, et à la faiblesse grandissante du régime, ce qui le tenait était l’aviation russe, les armées et les cadres du Hezbollah liés à l’Iran. Israël a joué avec méthode, massacrant les Palestiniens de Gaza mais sans réellement éradiquer le Hamas, alors qu’avec précision y compris avec des portables pièges, opération préparée de longue date, l’invasion du Liban, ils ont obligé le Hezbollah à rapatrier armées et cadres. Les Russes, les Iraniens avertis par les Turcs ont négocié avec ces derniers pour obtenir une passation dans le calme en mesurant que le pouvoir des Etats-Unis allait changer, et qu’il était inutile de tomber dans le piège d’une administration sortante.

Ces faits que tout corrobore laissent planer tous les doutes possibles sur le jeu réel des « sommets » et qui a réellement initié et au profit de qui, où au meilleur des cas le 7 octobre sera analysé comme la provocation la plus désastreuse qui pouvait intervenir alors que le gouvernement erratique de Biden et celui d’extrême-droite d’Israël ne rêvaient que de l’extension d’un conflit armé dans lequel la Russie, l’Iran mais aussi la Chine (voir article aujourd’hui sur la présence des Ouïghours) se seraient engouffrés à leurs dépends.

La Turquie parait avoir bien joué dans la fenêtre d’opportunités et probablement elle a obtenu de participer plus encore qu’elle ne le fait à des coopérations dans l’Asie centrale, mais on doute que la Turquie d’Erdogan ait la carrure et les moyens financiers pour jouer à ce grand jeu, alors que s’annoncent avec l’arrivée de Trump des négociations dont nul ne peut prévoir la nature face à la crise de l’hégémonisme américain, et l’incapacité partout de « tenir » la colère des peuples… Laisser la violence et l’autodestruction maîtres du terrain, tenter d’utiliser ce que l’on ne peut gérer c’est partout la stratégie adoptée par l’impérialisme. Qu’est-ce que ça coûte et qu’est-ce que ça rapporte est le seul mode de raisonnement de Trump, face à ce bilan comptable le reste est imprévisible.

Les révélations du ministre des affaires étrangères turc ce vendredi 13 décembre…

La Turquie a convaincu la Russie et l’Iran de ne pas intervenir en Syrie pendant l’offensive des rebelles qui a conduit à la chute de Bachar al-Assad, a affirmé vendredi 13 décembre 2024 le ministre turc des Affaires étrangères.

La chose la plus importante à faire était de parler aux Russes et aux Iraniens et d’être sûr qu’ils n’entreraient pas militairement dans l’équation. Nous avons parlé avec les Russes et les Iraniens, ils ont compris, a déclaré Hakan Fidan lors d’un entretien diffusé en direct sur la chaîne privée turque NTV.

Afin qu’il y ait un minimum de pertes en vies humaines, nous nous sommes efforcés d’y parvenir sans effusion de sang en poursuivant des négociations ciblées avec deux acteurs importants capables d’utiliser la force, a-t-il poursuivi.

Pour le chef de la diplomatie turque, si Bachar al-Assad avait reçu le soutien de la Russie et de l’Iran, il y avait un risque que la victoire de l’opposition […] prenne beaucoup de temps et cela aurait été sanglant.

Mais les Russes et les Iraniens ont vu que ça n’avait plus aucun sens. L’homme dans lequel ils ont investi n’est pas un homme à investir. De plus, les conditions dans la région, ainsi que les conditions mondiales ne sont pas les mêmes, a-t-il précisé.

Les conditions mondiales, dit-il, ne sont plus tout à fait les mêmes …

La question de savoir qui a mis la tortue au sommet du mât prend encore plus de pertinence quand on contemple les candidats à la présidentielles aux USA…

Ce mardi 11 décembre Joe Biden a révélé avoir créé les conditions d’un maximum de situations ingérables pour empêcher que Trump ne mette « son » ordre dans les « affaires » telles que les conçoit sinon Biden à tout le moins le groupe d’intérêt qui le porte encore parce que là la tortue se révèle pour ce qu’elle est : hors d’usage et pourtant occupant le poste avec ténacité joignant les grandes catastrophes aux petits détails qui disent l’état de l’occupant de la plus haute fonction humaine actuelle.

WASHINGTON (Reuters) – Joe Biden incite les agences de sécurité nationales des États-Unis, avant l’investiture de Donald Trump, à développer des stratégies pour faire face aux liens de plus en plus étroits entre la Russie, l’Iran, la Corée du Nord et la Chine, selon des responsables américains. Dans un mémorandum sur la sécurité nationale publié ce mardi 11 décembre, Biden a souligné qu’en échange du soutien de l’Iran à l’effort de guerre russe en Ukraine, Moscou fournit à Téhéran des avions de chasse, des systèmes de défense antimissile et des technologies spatiales. Parallèlement, Vladimir Poutine fournit à la Corée du Nord du carburant, de l’argent et des technologies, tout en reconnaissant le pays comme un État nucléaire de facto.

« Lorsque la nouvelle équipe l’examinera, je ne pense pas qu’elle y verra quoi que ce soit qui tente de l’enfermer ou de l’orienter vers une option politique ou une autre », a commenté un haut responsable de l’administration sous couvert d’anonymat.

Un autre responsable a déclaré qu’ils voulaient créer « de nouvelles options pour qu’une nouvelle équipe et le Congrès puissent vraiment démarrer ».

Les responsables ont souligné que l’un des défis majeurs serait de garantir une application coordonnée des sanctions et des contrôles à l’exportation sur ces quatre pays, tout en évitant des représailles. « Nous sommes aujourd’hui dans un monde où nos adversaires et nos concurrents apprennent très rapidement les uns des autres », a souligné un responsable. Cependant, il existe des limites à cette coopération, a averti un autre responsable, évoquant l’incapacité de la Russie et de l’Iran à soutenir leur allié Bashar al-Assad, l’ex-président syrien récemment renversé.

« Ce réalignement pose en quelque sorte à la Chine la question de savoir quel type d’avenir elle souhaite et si elle veut vraiment faire partie intégrante de ce groupe », a conclu cette source.

(Rédigé par Trevor Hunnicutt ; avec la contribution d’Ismail Shakil ; version française Noémie Naudin ; édité par Augustin Turpin)

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