Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le Parti Communiste Espagnol commente les « Extraits de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme ».

Décidément l’Espagne a un peu d’avance sur nous, dit Jean Jullien (Xuan) qui propose la traduction de ce texte du parti communiste espagnol et il fait sans doute allusion à son influence concernant le refus de l’Espagne de vote les 5% du PIB exigés par les USA. Il ajoute « Nous attendons que la direction de notre Parti Communiste Français étudie la réalité des droits de l’homme en Chine Populaire, ce qu’elle signifie pratiquement et non dans les grands principes, et qu’elle lise et commente ces textes à son tour ». Plutôt que cette saine émulation, il me semble judicieux d’insister sur premièrement le contexte des partis communistes européens qui est en train d’évoluer notablement au plan des analyses internationales, nos camarades portugais, belges, et grecs à leur manière témoignent depuis bien longtemps d’une combattivité que nous pouvons leur envier… sans parler de ce qui se passe dans les ex-pays du pacte de Varsovie… Même la France, la majorité du peuple français n’a rien à voir avec les « boulets » atlantistes que nous traînons depuis des années et qui sont de plus en plus en porte-à-faux avec y compris les décisions du Congrès. Je présente par ailleurs quelques impressions retirées de mon weekend à Nice à la fête du PCF. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Xuan, Jean Jullien)

Une réunion de lecture des « Extraits choisis du discours de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme »[1] s’est tenue à Madrid.

http://www.qstheory.cn/20250628/58037572ce3c4e538695763f9b387d0f/c.html

Source : Xinhuanet Auteur : Reporter Hu Jiaqi Xie Yuzhi 2025-06-28

Madrid, 27 juin (Xinhua) — Une réunion de lecture des « Extraits choisis de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme » s’est tenue avec succès à Madrid le 26 juin. Plus de 100 invités chinois et espagnols ont assisté à la réunion et ont eu une discussion animée sur l’importance des importantes expositions du président Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme dans la promotion du développement des droits de l’homme en Chine et dans le monde.

Yao Jing, ambassadeur de Chine en Espagne, a déclaré lors de la réunion que les importantes remarques du président Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme reflètent la ferme détermination du PCC à protéger et à promouvoir les droits de l’homme, et démontrent également les efforts incessants de la Chine pour promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. La Chine est disposée à renforcer les échanges et la coopération dans le domaine des droits de l’homme avec toutes les parties sur la base de l’égalité et du respect mutuel, à apprendre les uns des autres, à réaliser des progrès communs et à contribuer à la cause internationale des droits de l’homme. 

Centella, président du Parti communiste espagnol, a expliqué comment l’important discours du président Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme peut être intégré dans la pratique politique du socialisme à la chinoise, sous l’angle du droit au développement, de la réduction de la pauvreté et de la construction d’un pays de droit.

Montolo, vice-président de la Fondation espagnole des conférences Zhihua, estime que « Les extraits de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme » brisent de nombreux préjugés et malentendus sur les droits de l’homme en Chine et constituent un outil précieux pour comprendre la vision chinoise des droits de l’homme. Grâce à cet ouvrage, les lecteurs peuvent analyser et explorer les idées et les pratiques chinoises en matière de droits de l’homme avec sérénité et rigueur. 

Bielsa, directeur du Centre de recherche Chine-Europe sur la Nouvelle Route de la Soie, a déclaré que le bonheur des individus, des groupes sociaux et même de la population du pays dans son ensemble est étroitement lié au développement stratégique du pays. La publication des « Extraits de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme » offrira à la communauté internationale l’occasion d’étudier en profondeur les importantes déclarations du président Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme, de promouvoir les échanges et la coopération entre les pays européens et la Chine, de renforcer la compréhension, d’approfondir la confiance mutuelle et de promouvoir le respect mutuel et les échanges amicaux.  

Sanchez, directeur de la Fondation espagnole de recherche marxiste, a déclaré que le développement de la Chine au cours des dernières décennies et son influence croissante sur la scène mondiale au XXIe siècle méritaient une étude approfondie et une réflexion sérieuse de la part de la communauté internationale. Il estime que la publication des « Extraits de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme » a créé une nouvelle plateforme d’échanges et de coopération entre la Chine et l’Europe dans le domaine des droits de l’homme. 

Le jeune traducteur espagnol Bravo a déclaré qu’une véritable compréhension de la Chine révèle un pays doté d’une longue histoire et d’un système social radicalement différent de celui de l’Occident. La Chine a trouvé une voie qui lui convient, à elle et à son peuple. Il a ajouté qu’il fallait partir du contexte historique, de la situation nationale actuelle et des traditions culturelles de la Chine pour comprendre son peuple et les valeurs qui lui sont chères.  

La version chinoise des « Extraits de Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme » a été éditée par l’Institut de recherche sur l’histoire et la littérature du Parti du Comité central du PCC. Divisée en neuf thèmes, elle rassemble systématiquement une série de déclarations importantes du secrétaire général Xi Jinping sur le respect et la protection des droits de l’homme. Les versions anglaise-chinoise, espagnole-chinoise, française-chinoise, russe-chinoise et japonaise-chinoise ont été traduites par l’Institut de recherche sur l’histoire et la littérature du Parti du Comité central du PCC et publiées par les Éditions centrales de compilation et de traduction.  


[1] https://wksjk.ncpssd.cn/ts/lszb/xjpgyzzhbzrqlszbzfdz/202412/t20241213_5700.html

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2 Commentaires

  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Retour à l’histoire pour comprendre et à la réalité pour apprécier. Juste route.
    Boulet nous coule

    Répondre
  • Xuan

    Ce texte n’existe qu’en version papier et le lien en fin d’article ne fournit que le sommaire (peut-être que les Amitiés Franco-Chinoises pourraient en assurer la diffusion) :

    I. Le parti communiste chinois et le gouvernement chinois respectent et garantissent les droits de l’homme
    II. Suivre une voie de développement des droits de l’homme adaptée aux conditions de la chine
    III. Pratiquer une vision des droits de l’homme centrée sur le peuple
    IV. Défendre les droits à la subsistance et au développement en tant que droits humains prioritaires et fondamentaux et promouvoir une prospérité partagée
    V. Donner la priorité absolue à la vie et à la santé de la population
    VI. Renforcer de manière coordonnée les droits économiques, politiques, sociaux, culturels et environnementaux du peuple, promouvoir le plein épanouissement de chaque personne
    VII. Défendre les droits et intérêts des minorités ethniques, des femmes, des enfants, des personnes âgées, des personnes handicapées et des autres catégories spécifiques
    VIII. Renforcer les garanties judiciaires en matière de droits de l’homme et veiller à ce que le peuple jouisse de ses droits et libertés conformément à la loi
    IX. Contribuer à la diversité des civilisations et au progrès de la cause des droits de l’homme

    On remarque qu’à la différence de la notion « universaliste » de nos droits de l’homme, ils sont ici « adaptés aux conditions de la Chine ».
    Egalement ils sont « centrés sur le peuple » et non sur l’homme en général. Ceci indique par la négative que les droits de l’homme « universels » sont dénués de tout caractère de classe, et ne tiennent pas compte de la division en classes des sociétés, inventant des droits abstraits comme « les hommes naissent libres et égaux en droits », que nient les rapports sociaux de production et les institutions qui les encadrent et les protègent.
    Troisièmement, la Chine privilégie non des principes mais des droits matériels, ceux des catégories les plus fragiles et des minorités, notamment ethniques, contrairement aux accusations des médias occidentaux.
    Enfin, contrairement aux Droits de l’homme universels imposés par les révolutions bourgeoises, ils ne définissent pas une norme universelle pour les autres peuples mais se veulent une contribution à la diversité de ces droits dans le monde.

    A propos cette démocratie spécifiquement chinoise, une question se pose sur son rapport avec la « dictature populaire » ouvertement revendiquée comme un des quatre principes fondamentaux.
    N’y a-t-il pas une contradiction ? Parce qu’en effet il y a une contradiction et plus généralement entre dictature et démocratie. Or notre mode de pensée n’aime pas les contradictions.
    Pourtant c’est une contradiction que nous vivons ici même.
    Nous vivons dans une démocratie qui nous permet de dire pis que pendre du capitalisme. Et nous vivons aussi dans une dictature qui permet à la bourgeoisie d’imposer ses intérêts de classe en utilisant par exemple le 49.3 ou des flash ball, ou de s’asseoir sur le résultat des référendums ou des élections.
    Ce n’est pas une dictature fasciste, c’est-à-dire celle « terroriste ouverte de la fraction la plus réactionnaire du grand capital », mais c’est une dictature de classe assortie de la démocratie de classe. Et l’une comme l’autre sont inséparables : sans dictature du grand capital sur le prolétariat la démocratie bourgeoise est irréalisable. Et sans cette démocratie bourgeoise, l’exercice de la dictature bourgeoise est irréalisable elle aussi, et se transforme en fascisme.

    Il y a donc d’une certaine façon une identité entre la dictature démocratique du peuple en Chine et la dictature démocratique de la grande bourgeoisie ici. Elles associent et opposent toutes les deux dictature et démocratie, et toutes les deux ont un caractère de classe.
    Mais elles sont aussi contradictoires puisque le peuple et la grande bourgeoisie sont deux classes opposées, de sorte que la dictature démocratique de la grande bourgeoisie et la dictature démocratique du peuple sont le contraire l’une de l’autre.
    Accessoirement on remarquera aussi que la dictature démocratique du peuple s’affiche ouvertement, tandis que la dictature démocratique de la grande bourgeoisie ne dit pas son nom, mais se prétend le modèle universel de démocratie et de liberté, dénué de toute forme de dictature. Ce tour de passe-passe équivaut à celui des droits de l’homme « universels » bourgeois.
    Enfin l’identité entre ces deux sortes de dictatures démocratiques opposées, celle du peuple et celle de la grande bourgeoisie, réside dans le fait que l’une prend la place de l’autre et que de dominée elle devient dominante. La contradiction engendre sa propre transformation et chacun de ses aspects se transforme en son contraire, de dominé à dominant et de dominant à dominé.
    La dictature démocratique du peuple (ou du prolétariat) remplace inévitablement celle du grand capital, pour conduire à une société sans classe où la dictature d’une classe sur une autre n’a plus de raison d’être… et où son antagonique obligé, la démocratie, n’est plus nécessaire non plus, au moins au sens où nous l’entendons ici et maintenant.
    Ceci un peu comme un aimant dont on supprimerait une polarité, et qui de fait cesserait d’être un aimant.

    Nous devrions approfondir notre étude de la dialectique matérialiste, c’est-à-dire de la contradiction dans la nature et dans la société, et de la contradiction comme source de toutes les transformations. Et il y a un parallèle à faire dans la situation violente, confuse, barbare même, que nous vivons.
    C’est au cœur de la boucherie impérialiste, juste après août 1914 que Lénine se mit à étudier la dialectique de Hegel. Il poursuivit cette étude par celle sur l’impérialisme, et celle sur l’Etat.
    Il note dans la ‘Science de la Logique’ de Hegel, pourtant un philosophe idéaliste, qu’il « exige une logique dont les formes soient des gehaltvolle Formen [Formes pleines de contenu], des formes au contenu réel, vivant, des formes inséparablement unies au contenu ».
    Et plus loin il commente en faisant une référence au Capital :
    « Formule magnifique : « Pas seulement abstraitement un universel, mais l’universel qui englobe en soi la richesse du particulier, de l’individuel, du singulier » (toute la richesse du particulier et du singulier !) ! ! Très bien ».
    Autrement dit, si un universel n’est pas en lui-même le particulier, il est non-vrai.

    Et pour parler des droits de l’homme « universels », s’ils ne sont pas des droits matériels, concrets et particuliers (ici les droits matériels d’une classe dans une société divisée en classe), c’est une expression vide de sens.
    En décembre1966, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté deux traités ou Pactes internationaux qui ont également façonné le droit international des droits de l’homme : le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
    Ils constituent un progrès dans la matérialisation des droits humains, comme « le droit de former des syndicats », ou « le droit de faire grève ». Mais eux aussi instituent des droits abstraits du point de vue de la division en classes des sociétés et fondent encore pour un bon nombre des vœux pieux, comme « le droit d’être à l’abri de la faim ».

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