Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Trump se retourne y compris militairement contre la Chine après la révélation de l’attaque contre l’helicoptère de Poutine

Ceux qui imaginent que Trump a rompu avec la politique belliciste de Biden, Obama se font des illusions. Le style qui est le plus souvent de la politique spectacle ne doit pas nous masquer ce qui demeure la ligne force de l’héégémonie en crise profonde et qui avance vers une guerre mondiale. Premièrement, il y a ce qui s’est passé à Koursk et qui si c’était avéré prouve que la machine de guerre est en route avec ou non l’assentiment de Trump puisqu’il semble avoir ignoré ce dont les Russes accusent non seulement le régime ukrainien, mais l’OTAN et l’occident : à savoir l’assassinat programmé d’un chef d’Etat d’une uissance nucléaire en pleine négociation. Deux, comment malgré cette « révélationé, notez la manière dont Trump s’adresse à ses « vassaux » le Japon, les Philippines, en leur donnant en exemple les nations de l’UE qui derrière Macron, le chancelier allemand avec la Grande Bretagne ont accepté de financer les guerres de l’empire en portant à 5% le budget de la défense (1). Trump ne voulait pas la paix, il voulait que sur les terrains secondaires ce soient les pays voisins qui assurent l’affaiblissement du monde multipolaire (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Donald Trump, ici montant à bord d’Air Force One à la base interarmées d’Andrews, dans le Maryland aux États-Unis, le 30 mai 2025.

Donald Trump, ici montant à bord d’Air Force One à la base interarmées d’Andrews, dans le Maryland aux États-Unis, le 30 mai 2025.

1) Les Russes accusent une tentative d’assassinat de Poutine, lors de sa visite à Koursk ce qui change le visage de la guerre

Lors d’un forum télévisé peu après les événements, le président Poutine a exposé ce qu’il a décrit comme la logique inévitable de l’escalade, dépeignant la Russie non pas comme un conquérant, mais comme un pays poussé au pied du mur : L’implication était sans équivoque : la Russie ne peut pas s’en tenir un territoire. Elle peut l’élargir. Et ce qui émerge maintenant, ce n’est pas seulement une intensification de la guerre, mais une transformation de celle-ci. L’Ukraine n’est plus en charge de sa machine de guerre.Cette machine est sous-traitée – à des drones, à des entrepreneurs de la défense, à des réseaux alignés sur les États-Unis et l’OTAN. Et le résultat est un champ de bataille où la souveraineté compte moins que le parrainage.

Interrogé sur la frappe de l’hélicoptère de Poutine, l’incident même qui a déclenché les représailles russes, Trump a admis qu’on ne lui en avait pas parlé.

Nous ignorons totalement en occident un incident qui a changé la face de la guerre et qui a eu lieu à Koursk.

Trump ne l’a pas nié. Il ne l’a pas condamné. Il ne savait tout simplement pas. Sa réponse s’est ensuite transformée en de vagues remarques sur la nécessité pour les deux parties de prendre du recul, révélant un problème plus profond :

Le président des États-Unis n’avait pas été informé de l’une des escalades les plus dangereuses de la guerre, le quasi-assassinat d’un dirigeant doté de l’arme nucléaire lors de pourparlers de paix.

Que ce soit en raison de la désorganisation, du filtrage délibéré ou du contrôle d’accès par des personnalités comme Steve Witkoff, les implications sont frappantes : Trump n’a peut-être pas le contrôle du flux d’informations – ou de l’effort de guerre lui-même.

Trump s’est ensuite exprimé sur Truth Social, qualifiant Poutine d’« absolument FOU » et l’accusant d’essayer de prendre « TOUTE l’Ukraine ».

Mais à ce moment-là, le récit s’était déjà inversé. La Russie répondait à une provocation. Et Trump – malgré son titre – avait l’air d’un spectateur, pas d’un commandant.

Mais pour beaucoup à Moscou, les mots de Trump sonnaient creux. Après tout, l’Ukraine a frappé la première, et pas seulement militairement, mais symboliquement. Il a tenté de tuer le président de la Fédération de Russie. Qu’elle soit sanctionnée directement ou non, l’implication est claire : l’Ukraine n’agit plus comme un défenseur souverain, elle fonctionne comme une plate-forme de frappe armée par l’Occident.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié les remarques de Trump d’«émotionnelles », tout en le remerciant pour son engagement diplomatique. Mais derrière les platitudes diplomatiques, le message de Moscou était sans équivoque : les règles d’engagement ont changé.

La proposition de cessez-le-feu de 30 jours négociée par les États-Unis semble maintenant morte. L’Ukraine l’a accepté. La Russie a refusé, invoquant le refus ukrainien de discuter du désarmement ou de la neutralité de l’OTAN. Le seul résultat concret de la diplomatie récente a été un échange de prisonniers de 1 000 personnes, achevé le même jour que les frappes russes.

On découvre ce qui s’est passé à Koursk , les médias occidentaux ont minimisé le rôle de l’Ukraine dans la relance du conflit. Mais les faits sur le terrain, si l’on considère ce dont les Russes ont accusé le régime ukrainien à savoir la tentative de frappe sur l’hélicoptère de Poutine, sont clairs : cette escalade a été initiée par Kiev, et non par Moscou.

Et donc la réponse de Moscou n’en est peut-être qu’à ses débuts et l’offensive de Koursk trouve sa justification. Il faut mesurer la manière dont Trump laisse à ses « alliés » européens le soin de gérer une situation qui de plus en plus tourne à la catastrophe avec des Européens placés devant le dilemne de continuer à verser à fonds perdus et dans le même temps contraints de ne pas paraître les véritables défaits en particulier parce que les Etats-Unis qui les ont impliqués dans ce désastre. Voici un état du Front en particulier le secteur de Koursk une video d’Ebene media qui dit combien toute la comédie actuelle est destinée non pas à gagner la guerre mais ne pas être celui qui la perd. Si Ebene media a été dénoncé comme pro-russe par le

TRUMP qui a prétendu ignorer l’affaire se retrouve néanmoins impliqué et ce d’autant plus qu’il passe en Asie au volet militaire…

INTERNATIONAL – Après le volet commercial, le domaine militaire ? Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a accusé ce samedi 31 mai la Chine de se préparer « à potentiellement utiliser la force militaire » en Asie-Pacifique, une région dont Washington fait son « théâtre prioritaire » dans un contexte de montée des tensions.

« La menace que représente la Chine est réelle et pourrait être imminente », a-t-il déclaré au Shangri-La Dialogue de Singapour, plus grand forum sur la sécurité et la défense en Asie, auquel la Chine ne participe pas pour la première fois depuis 2019.

Donald Trump profite d’un sursis de la justice pour doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium

Pete Hegseth a assuré que Pékin « souhaite dominer et contrôler » la région et « s’entraîne tous les jours » en vue d’une invasion de Taïwan, avec une multiplication des manœuvres chinoises autour de l’île. Pékin se prépare ainsi « clairement et de manière crédible à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces » en Asie-Pacifique, a souligné le dirigeant américain.

Le ministre américain a également dénoncé la multiplication des incidents impliquant des navires chinois en mer de Chine méridionale, accusant Pékin « de s’emparer et de militariser illégalement » des îles et îlots revendiqués notamment par les Philippines.

Pour Washington, l’Asie-Pacifique est le « théâtre prioritaire » et les États-Unis « réorientent (leur stratégie, NDLR) en vue de dissuader toute agression par la Chine communiste ». Le pays a ainsi accentué sa coopération avec le Japon et les Philippines, ses alliés traditionnels dans la région, et entrepris de renforcer ses relations avec l’Inde, a rappelé Pete Hegseth.

L’Europe en exemple

« L’Amérique est fière d’être de retour en Indo-Pacifique, et nous sommes ici pour y rester », a-t-il martelé. Mais « les alliés des États-Unis dans l’Indo-Pacifique peuvent et doivent augmenter rapidement leurs propres moyens de défense », a-t-il souligné, citant l’Europe en exemple.

« C’est un peu difficile de croire (…) que je puisse dire ça, mais grâce au président Trump nos alliés et partenaires asiatiques devraient s’inspirer des pays européens, un tout nouvel exemple » en la matière, a déclaré le ministre. « La dissuasion n’est pas bon marché », a-t-il rappelé.

Plusieurs pays européens, à commencer par l’Allemagne, ont annoncé une hausse drastique de leurs budgets militaires afin de les porter à 5 % de leur PIB face à la menace du président américain Donald Trump de se désengager de la défense de l’Europe via l’Otan.

Les tensions entre les États-Unis et la Chine ont été avivées par le retour au pouvoir de Donald Trump, qui a notamment infligé à Pékin des droits de douane records et des restrictions technologiques.

Vendredi, le président américain a une nouvelle fois accusé Pékin de ne pas respecter les termes d’un accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève. « Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous », a-t-il dénoncé sur son réseau Truth Social, sans préciser quelles actions menées par Pékin il visait. « Cela m’apprendra à vouloir être gentil », a-t-il ajouté.

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3 Commentaires

  • Georges Rodi
    Georges Rodi

    D’un mandat à l’autre, Président Trump passe de Bolton+Pompeo à Hegseth+Rubio…
    Des équipes qui ne comprennent rien d’autre que des politiques impériales agressives et bellicistes. Aucune différence avec les équipes Biden, Obama, Clinton, Bush…

    La « nouvelle » stratégie serait d’entraîner l’ASEAN vers la confrontation et la ruine?
    Ce sera difficile, à ma connaissance, les dirigeants de ces pays ne sniffent pas de cocaïne.

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    • jean-luc

      @ Georges Rodi
      malheureusement, il ne sera pas difficile de mettre le feu à la région est-asiatique. Basé sur mes connaissances empiriques de la Corée, de Taiwan et des Philippines, je pense que cette dernière est de loin le pays le plus à même d’être piloté dans un affrontement avec la Chine pour le compte des USA.
      Si vous n’avez pas suivi les derniers développements, le ticket Marcos (Junior)/Duterte (Sarah) a fini sa course avec une main mise du fils de l’ex-dictateur pro-états-unien sur l’ensemble de l’appareil d’état Philippin. Cela a culminé avec l’arrestation et le transfert à la Haye, dans les prisons de la CPI (si, si vous avez bien lu) du papa de Sarah, Rodrigo. L’arrestation sur la base d’un mandat d’arrêt délivré par la CPI pour le rôle de Rodrigo Duterte dans sa guerre contre la drogue où de multiples exécutions extrajudiciaires ont pris place a été célébré par les organisations de défense des droits humains occidentales (Amnesty etc…).
      Il s’agissait pourtant d’une grossière manoeuvre de l’impérialisme. On pourra s’en convaincre en prenant connaissance du fait que les Philippines ne sont pas signataires du traité de Rome.
      L’arrestation du père de la vice-présidente est donc en réalité illégale.
      Elle signe la fin des velléités d’un jeu de balance entre les USA et la Chine qui avait caractérisé la première moitié du mandat de Rodrigo Duterte. Velléités qui lui ont valu une image de dictateur populiste sanguinaire (les ‘milliers’ d’exécutions extra-judiciaires) et qui ont valu aux Philippines un conflit sanglant déclenché à Marawi par une guérilla islamiste dont on (je) pense qu’elle a largement été soutenue, voire provoquée, par les services états-uniens.
      L’absence de réaction au sein de l’appareil d’état philippin montre que Marcos le tient d’une main de fer. Les USA, à leur tour, tiennent Marcos comme un montreur ses marionnettes.
      Si le peuple philippin reste globalement fidèle à Duterte et a une vague méfiance instinctive des USA, les élites politiques sont maintenant toutes alignées -de gré ou de force- sur une position anti-chinoise insensée. Elles n’opposeront aucune résistance à l’utilisation de l’un ou l’autre des points de tension avec la Chine pour mettre en place les provocations décidées à Washington. Avec l’assurance que la flotte du pacifique sera en coulisses, côté cour et côté jardin, et l’espoir que leur servilité devant le maître états-unien sera récompensée.

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Maria Zakharova dit toute la vérité sur Macron et Zelensky:
    https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgzQbfVCSngDdCVmxlFhjDJlbztlg?projector=1

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