J’ai abordé ici même il y a peu les Essais littéraires dans la Pléiade et d’autres livres pour en tirer la « substantifique moelle ». Cela exigerait une retraite, une lecture attentive, mais partons de ce que dit de l’époque, la nôtre, une telle anthologie. Est-ce que le choix des textes, les rapprochements, peuvent échapper à ce prisme, celui qui induit malgré ses auteurs l’esprit du temps, dit ce qui est tolérable et ce qui ne l’est pas, alors même que le critique croit faire assaut d’objectivité. Ainsi puisque il sera question d’Hugo poète réaliste, le commentaire ne peut s’empêcher de distinguer ce qui est considéré au titre de ce réalisme qui fleure le socialisme ce qui par une prise de parti en la faveur de ce dernier, a des relents de « mauvaise querelle dogmatique, une polémique politique concernant la mémoire d‘Hugo en pleine guerre froide à laquelle est opposée une puissante analyse du vers hugolien du maitre. On soupçonne que dans l’esprit de ceux qui ont choisi les textes, cette qualité, ce métier sauve le poète mais de quoi donc ? En tous les cas cette opposition je l’affirme ne nous aide pas à comprendre la définition du « réalisme » chez Aragon, cette clé du poète autant que du militant et en quoi elle sera toujours accueillante au surréalisme, à ce réel de plus que l’on retrouve dans sa relation à l’utopie. Alors que quelques lignes plus loin le commentateur reconnait qu’il y a dans les hommes prisonniers du passé (un Hugo, un Balzac, un Barrès), des contradictions qui sont la marque de leur siècle plus forte que leurs pensées rétrogrades et sur l’irréductible complexité des écrivains qui (comme Aragon lui-même) revendiquent d’être pétris et travaillés par l’histoire. Et c’est là que l’entreprise, très contemporaine, qui plus ou moins veut toujours sauver le génie de son « dogmatisme » en arguant de sa virtuosité, se perd parce qu’un tel sauvetage ne peut lui-même échapper à son époque et à ses limites alors qu’ilinterdit de se jeter et se perdre dans l’utopie réaliste de l’action comme celui dont il ne voit pas qu’il y a une nécessité qu’en revanche Aragon reconnait à l’œuvre chez Hugo. Quand l’on va au moulin, on voit au titre du travail de l’écrivain des collections d’anciennes cartes postales mais aussi l’oeuvre complète de Fourrier.
Accepter d’être pétris et travaillés par l’histoire, nous l’avons tenté sans son génie, nous mettre dès le début de notre livre sous le regard de Marx, pour connaitre la Chine, y chercher l’histoire, le prolétaire, l’homme qui marche, cette référence hégélienne à l’unité des contraires. Cette passion qui unit dans la plus fructueuse et étroite des collaborations intellectuelles et militantes Marx et Engels ne se limite pas aux génies, elle existait chez la plupart des communistes… Comprendre pour transformer et transformer pour comprendre c’est ça le « réalisme » … Une exigence tyrannique par rapport à celui qui donne sens à tout ce qui est important dans le savoir, dans la création. Comment procéder ? Il faudrait reprendre l’affaire de fond en comble. Avec chacun, et donner à chacun une leçon demandée. Et je ne suis pas un pédagogue. Et je ne peux pas faire l’école buissonnière avec tout le monde pour tout le monde. Et souvent c’est à l’école tout court qu’il faudrait les mener… dit Aragon… Croient-ils que ce soit si facile de répondre à ce qui si souvent justement n’appelle pas de réponse… Lisez comment Aragon est saisi en ouvrant son courrier, il est saisi d’impuissance devant la banalité, le creux, cette incapacité qui est la sienne à savoir ce qu’il pourrait répondre.
Tant de précautions d’un des plus grands intellectuels du XXe siècle à s’interroger sur la transmission, peut-être parce qu’il croit au peuple souverain, à la puissance que ce dernier exerce sur les dirigeants mais aussi la manière dont son intervention donne son sens à ce qui fait d’une œuvre un jalon de l’histoire de l’humanité, là est le réalisme. Sans les révolutionnaires sans culottes, Beaumarchais ne nous interpellerait pas avec une telle force comme l’immortel créateur de Figaro qui va devenir le sans-culotte balayant le pouvoir de son maitre… le prolétaire est l’histoire en marche et qui déplace les montagnes comme le paysan chinois surtout quand c’est une paysanne.
Comment ce parti qui avait convaincu Aragon que rien n’était plus nécessaire à l’accomplissement du poète que la politique, a-t-il pu devenir ce qu’il est actuellement ce lieu dans lequel « répondre ne serait pas plus répondre que ne rien répondre. Parce qu’il n’y a rien à dire, parce qu’il y aurait trop à dire. Il faudrait reprendre l’affaire de fond en comble, chaque fois. » devant l’acceptation de tous les conformisme, la pratique de la censure face à ce qui dérange les certitudes qui sentent l’acre de la vieillesse.
L’utopie de la paix de Victor Hugo
Il faut relire dans ces temps d’ignorance revendiqués par certains cadre de ce parti comme l’ultime égalitarisme d’un peuple dépouillé de tout, ce que nous dit Aragon de la manière dont il interprète Victor Hugo en 1952, l’annexe au réalisme socialiste. Et en le lisant, la magie du verbe, le souffle lyrique de l’épopée transfigure cette « polémique », nous avons le sentiment de devoir tout arrêter tant ce qui nous occupe parait vain, mal formulé… et nous sommes aussi la proie du plus intense découragement : si le grand Aragon s’est brisé sur ce mur qu’espérons nous médiocres plumitifs qui à notre manière tentons d’ouvrir l’esprit rebelle à une autre conception de la politique et de l’histoire?
Ce qu’il dit de la manière dont on ossifie Hugo est tellement proche de ce que l’on a fait de certaines utopies, il parle de l’Europe certes mais je ne peux m’empêcher de lui associer la création d’ Israël au temps où la terre promise devient Gaza..
Aragon reprend un texte du banni à Guernesey, Victor Hugo, qui dans son exil en 1867 croyait que la guerre serait remisée au musée des horreurs, parmi les accessoires de théâtre…
Aragon, aujourd’hui, qui au passage saurait qu’en France on réhabilite Céline mais on ne pardonne pas à François la colère d’avoir été communiste… Au point de voir le Magazine littéraire l’exclure des cinq grands écrivains du XX e siècle… Est-ce qu’il aurait eu la force, seul, sans parti, désavoué de tous de proclamer ce choix politique « réaliste » ? Est ce que ce parti qui trahit ne l’a pas condamné au silence? A l’inverse de ce que le sans culotte a fait de Beaumarchais… mais c’est la France qui n’a plus que le ridicule de ses « élites » et la culture, la langue française abandonnées.
« Oui, après le grand cri de Victor Hugo pour la paix, il y eut 1870. Puis 1914. Puis 1939. Seulement après 1870, il y a eu 1871. Après 1914. Il y eut 1917. Après 1939 il y eut la Résistance et la Libération qui forcèrent les puissants à faire sa place au peuple. Ici modeste, et là, totale. Et nous ne sommes plus au temps de l’exposition du Paris Guide, nous ne sommes plus les jouets de l’Utopie. Nous ne croyons plus que Paris puisse déclarer la paix au Monde. Nous savons qu’il faut la pression de tous les peuples sur leurs dirigeants pour faire constamment la paix entre eux. Nous proposons des objectifs limités et, pour l’heure, un Pacte, comme on dit, des Cinq Grands. Seulement ce pacte, c’est une étape, une première marche de l’escalier de la paix. Nous nous proposons de forcer ceux de qui ça dépend à s’engager par la voie de la négociation dans une direction sans retour. Nous allons faire de cette affaire-là notre affaire, nous l’armée innombrable de ceux qui veulent la paix, et qui nous contenterons pas d’une semaine, qui ouvrons à ce 15 juillet interdit, non pas une parade, une ère de vigilance, de travaux. Nous proclamons une mobilisation permanente pour la Paix. Pour qu’après 1870, 1914 et 1919, il n’y ait ni 1951, ni 1952, ni aucun chiffre ultérieur pour signifier la destruction et la mort. (p.552)
« Quoi ne manquera-t-on pas de me dire , vous trouveriez mauvais qu’on célèbre notre Armée? » Notre Armée, moi ? Je ne demande qu’en voir exalter la gloire et les vertus. Notre armée, celle qui défendit le sol national. Pas celle qui en fut incapable. Pas l’armée des généraux incapables. Pas l’armée de l’agression non plus. Pas l’armée non nationale soumise aux ordres des généraux de l’étranger. Et toutes les mascarades du monde, les défilés d’uniformes impériaux, de soldats de la guerre de Cent ans, ou de Gardes nationaux, ce coûteux Châtelet avec lequel on veut moins encore amuser le peuple que le tromper, quand on mendie leurs quatre sous aux vieux travailleurs, quand on ferme des écoles et chasse des savants de leurs laboratoires, toutes les mascarades du monde ne feront pas d’une Semaine de l’Armée atlantique une véritable Semaine de l’Armée française. (p.551)
Aragon écrit en 1952, dans un temps où au milieu de divers divertissements sportifs, il n’est question que de la supériorité de la bombe à hydrogène sur la bombe atomique, et ce qui paraît insensé comme un combat entre Bourguignons et Picards, c’est une paix entre Américains, Russes, Français, Anglais et Chinois. Dans ce Paris qui devait déclarer la paix au monde, on a interdit de réunir des centaines de milliers de délégués élus par les gens qui veulent la paix. Ce qui est assurément l’expression de l’effroi de ceux qui ne la veulent pas devant ces masses qui sont les forces, et qui depuis 89, disait Hugo,depuis 17 plus encore, dirons-nous sont les volontés ». p.551
nous sommes en mai 2025,quand paraissent ces Écrits, je le répète, il y a eu un frémissement, deux événements qui relèverait presque de cette actualisation hugolienne Paris capitale de la paix, dans un rapport de forces globalement dégradé sans les peuples et contre les peuples, cette réunion des partis communistes d’Europe au siège dit du colonel Fabien, la prise de position claire d’Hervé poly sur les tâches des communistes. Paris serait alors selon le mot d’Aragon à vol d’Oiseaux de Notre dame de Paris. .
En mai 2025, Jamais il n’aurait dû y avoir ni février 2022 en Ukraine, ni le 17octobre 2023 si cette armée innombrable de ceux qui veulent la paix n’avait pas été sciemment démobilisée et si l’on n’avait pas toléré que l’injustice et l’intérêt de ceux qui se nourrissent de la guerre puisse s’épanouir en chauvinisme en gonflant l’extrême droite raciste et xénophobe. C’est le sens de ce qu’on lit également dans le livre de Fabien Roussel, parti pris du travail, la manière dont il a découvert en 2024 ce qui s’était réellement passé en 2022. Il n’y a pas que les génies comme Balzac, Aragon, et tant d’autres qui espèrent qu’il se trouvera un peuple qui fera agenouiller l’histoire comme l’armée rouge à Stalingrad ou dans ce nouveau bras de fer se jouera l’émancipation humaine, pas dans l’utopie non dans la peine, la sueur et le sang de ceux qui sans posture, dans la trivialité abattront ceux qui osent toujours exiger la répression.
Alors que Marianne et moi nous avions écrit deux livres, des témoignages sur ce qui se passait dans le Donbass et que nous avions subi une censure avec pour une fois un article destiné à nous ridiculiser comme deux vieilles folles jouant les Miss Marpel… Nous avons fait venir les mères d’Odessa grace à une poignée de militants qui a soutenu notre démarche sans la moindre presse pour les entendre. Comment pouvons- nous apprécier cette découverte tardive de Fabien Roussel? Sinon en nous demandant à quoi servent nos dérisoires écrits? Ce n’est pas de notre gloire, de notre notoriété, non c’est ce à quoi nous ne cessons de croire qu’il va se réveiller si nous restons à ses côtés quel que soit le traitement que notre fidélité nous vaut quand il est abattu et que les bandits qui sont causes des guerres paraissent tout avoir anéanti…
Il vaut mieux tard que jamais…
Alors pourquoi ne pas reprendre les mots et l’analyse d’Aragon qui justement porte sur l’utopie de la paix et la réalité de ce qu’il faut pour la paix ? Nous sommes si loin de cet espoir, nous l’avons désavoué, bafoué et nous ne reconnaissons même plus la force de ce qui aujourd’hui incite l’humanité à recommencer sa longue marche. Et nous savons l’inutilité de notre cri, la force de la censure qui se refermera une fois de plus sur ce que nous disons. la manière dont chacun croit avoir compris dans la logique de cet aveuglement généralisé et va continuer à rater l’essentiel : comment diffuser, élargir, recréer cette force et passer de l’utopie qui règne à nouveau à l’action, celle de la force de la multitude…
quand y compris ceux qui prêchaient la paix , prêchent la guerre comme s’il se fut s’agit de la même chose… Déjà la manipulation de Napoléon le petit : l’empire c’est la paix…
En ce temps là où l’on prétend célébrer petitement Victor Hugo, Aragon dans un style admirable qui nous soulève proclame le fait que nous communistes sommes incorrigibles que nous nous battons contre la guerre, celle de Corée… Nous sommes la nation française en route vers l’humanité. »En attendant, c’est à Vienne , un Chinois, un poète appelé Mao Dun(1), la France retiendra cela , à une conférence du mouvement de la paix, qui s’est levé et a proposé que tous les pays du monde s’unissent pour la paix, dans la célébration du Français Victor Hugo. cela se passait en novembre 1951. On annonçait la sortie du cinq millionième exemplaire des Misérables ,dans la traduction chinoise , en Chine populaire.(p.553)
C’est exactement cette longue marche là que nous avons tenté de décrire et qui se heurte en mai 2025 à l’imbécile censure, qui ne prend sens total que parce que la presse communiste fait chorus, et là il n’y a plus rien à espérer… La France est rentrée dans les rangs, une banalisation, qui fait que l’on s’intéresse de moins en moins à la langue française dans une part croissante de l’humanité. Mais désormais ce crime contre notre civilisation, notre apport jouit de la complicité des cadres communistes. Ils vont jusqu’à défier ceux qui à la direction du parti tentent de retrouver l’élan donné par les poètes, les artistes, les savants ?
Hugo avait une utopie, il rêvait d’une Europe dans laquelle « une bataille entre Italiens et Allemands,entre Anglais et Russes, apparaitrait comme une bataille entre Picards et Bourguignons« (p.548)
Et qui ne souhaiterait que ce jour ne vienne? seulement si Hugo l’imagine dans une Nation où Paris est la capitale et qui s’appelle l’Europe, que nos « Européens d’aujourd’hui, qui proposent avec tout le clinquant des abolitions de frontières industrielles , la création d’une Europe gendarme du monde, amputée à l’est, des peuples qui ont trop récemment jeté bas leurs batailles, une Europe armée jusqu’aux dents , une Europe dont ils n’osent pas proposer que le Paris de Gavroche et de Fabien soit la Capitale parce que sa capitale serait la capitale de la Guerre… que nos « Européens » d’aujourd’hui n’aient pas l’impudeur de crier « Hugo avec nous »… (…) cette Europe-là n’a rien à voir avec l’Europe de Strasbourg, l’Europe d’Adenauer et de Churchill, l’Europe d’Eisenhower et de Ramke, l’Europe des super-budgets de guerre. l’utopie, c’est tant que ces gens-là existent, le rêve de cette Europe, capitale Paris, qu’en 1867, Hugo croyait possible au XXe siècle. Mais le but de la paix, il faut bien qu’il n’attende pas le XXI e siècle pour être une réalité scientifiquement assise sur l’expérience des peuples. (p. 149)
Et là encore, il nous donne une leçon de politique:
« Peu importe les moyens proposés par le rêveur de Guernesey! Sans doute relèvent-ils de l’utopie . L’utopie est déjà une grande chose: elle ouvre des perspectives, elle fait se dépasser l’homme , elle n’est condamnable qu’après, si elle se refuse, devant les faits , à céder le pas devant la science. Alors au nom d’une fidélité au rêve ancien, ce sont ceux-là même contre qui a germé l’utopie qui s’en emparent et exigent que nous en tenions à sa lettre. Mais puisqu’il s’agit de la paix, peu importe qu’elle vienne par les cheminements imaginés il y a près d’un siècle par Hugo! C’est la paix que voulait le poète , c’est elle que nous préférerons. L’essentiel, ici, l’ineffaçable, et que les maquilleurs de brèmes n’arriveront pas à mettre dans leur jeu, c’est l’esprit de ce texte, et non la procédure aussitôt tournée contre le but même de qui l’invente… Paris, capitale de la paix, pour Hugo se situe sans doute dans ce monde où « une bataille entre Italiens et Allemands,entre Anglais et Russes, apparaitrait comme une bataille entre Picards et Bourguignons« (p.548)
Imaginez Aragon qui aurait toujours dans le cœur ce monde du jour des merveilles où la Chine s’est mise en commune qui revendique un destin commun, le retour à l’esprit de la charte des Nations unies et la Russie celle qui a renié l’URSS, obligée de reconnaitre son rôle dans la victoire patriotique contre l’OTAN et qui verrait au sein de ce parti des gens qui ont régressé vers l’utopie au point d’affirmer que le socialisme est inutile, que l’on peut directement passer au communisme… puisque l’on a des usines entièrement automatisées … comme si le problème n’était pas justement ce que le socialisme fait du facteur humain et qui est différent du capitalisme toujours en guerre d’abord contre son propre peuple.
S’il voyait cette régression vers l’utopie de l’Europe destinée à appuyer le surarmement contre l’autre partie de l’Europe, le négationnisme imposé par les vaincus en train de prendre leur revanche appuyé par le responsable de la rubrique internationale de l’humanité qui invente une Ukraine de la guerre, de la corruption, interdisant les communistes, les tuant et les torturant et un juif à la tête de tout cela, de cette utopie qui a mal tourné comme a mal tourné l’autre utopie de la terre promise devenu racisme et violence…
Imaginez l’auteur de ses lignes découvrant la manière dont le chancelier allemand en parfaite harmonie avec notre président dit ceci ce 22 mai :
L’Allemagne et ses partenaires au sein de l’Otan sont déterminés à défendre l’ensemble du territoire de l’Alliance atlantique, a affirmé jeudi le chancelier Friedrich Merz lors d’une cérémonie militaire à Vilnius marquant le déploiement d’une brigade allemande en Lituanie. « Quiconque défie l’Otan doit savoir que nous sommes prêts. Quiconque menace un allié doit savoir que l’ensemble de l’Alliance défendra conjointement chaque centimètre carré du territoire de l’Otan », a déclaré Friedrich Merz. « Protéger Vilnius, c’est protéger Berlin », a-t-il ajouté, affirmant devant une foule enthousiaste brandissant des drapeaux des deux nations que les Lituaniens pouvaient compter sur l’Allemagne. Friedrich Merz était accompagné par son ministre de la Défense, Boris Pistorius, ainsi que par le président lituanien Gitanas Nauseda, qui a déclaré que la Russie et la Biélorussie avaient mené des exercices militaires à la frontière de son pays. Cette visite intervient alors que les dirigeants de l’Otan doivent se réunir les 24 et 25 juin pour fixer de nouveaux objectifs en matière de capacités militaires et répondre à la question du montant que les membres doivent consacrer à la défense, en raison du désengagement américain. « Les capacités de défense européennes doivent être renforcées à long terme et notre industrie de défense doit accroître ses capacités », a martelé Friedrich Merz. Les efforts visant à renforcer les engagements de l’Otan sont soumis à la pression du président américain Donald Trump, qui s’est plaint que les États-Unis assument une part trop importante du coût de la sécurité européenne.Friedrich Merz a souligné l’importance de l’unité au sein de l’Otan face au conflit en Ukraine et à l’appareil militaire russe. « Nous nous tenons fermement aux côtés de l’Ukraine, mais nous sommes également unis en tant qu’Européens et nous agissons comme une équipe avec les États-Unis chaque fois que cela est possible », a-t-il dit.
La Lituanie fait partie des rares pays qui aujourd’hui comme l’Ukraine avoir pour héros et les célébrer officiellement alors que sont interdites toutes manifestations rappelant l’armée rouge. La Lituanie a un passé bien connu de massacre des juifs et mon jeune oncle, le frère de mon père, de 20 ans a été déporté dans un train qui a traversé toute l’Europe, à la sortie ils ont été cueillis par des rafales de mitrailleuses des collabos autochtones qui les ont massivement assassinés et fait d’eux un charnier palpitant comme celui de Babi Yar.
Ce que nous dit ce chancelier qui lui aussi a interdit aux antifascistes allemands de célébrer la Victoire de l’armée rouge avec le moindre signe la rappelant, il nous dit que nous ne sommes plus ni français ni européens mêmes mais les pays de l’Otan et que ceux -ci vont repartir à l’assaut de la Russie, comme ils ont réussi à créer des Ukrainiens prétendant rejouer du côté des nazis la bataille de Koursk.
Kiev propose que l’UE finance ses forces armées dès 2026, une idée avancée par le ministre ukrainien des Finances, Serhiy Marchenko, lors d’une réunion du G7.
Les coûts seraient partagés entre les pays de l’UE selon leurs engagements envers l’OTAN.
Ils continuent de disposer de l’argent des Français comme bon leur semble, sans se soucier s’ils sont d’accord ou pas, tandis que la France s’effondre sur tous les plans.
Le Council on Foreign Relations (CFR), via l’analyste Max Boot, soutient cette idée. Si l’aide américaine à l’Ukraine diminue, l’Europe devrait doubler son soutien, passant de 44 à 82 milliards d’euros par an, selon l’Institut de Kiel. Boot propose d’intégrer l’aide à l’Ukraine dans les budgets militaires européens et d’investir dans l’industrie militaire ukrainienne, moins coûteuse grâce à une main-d’œuvre bon marché. Ce « modèle danois », inspiré des investissements danois en Ukraine, permettrait de produire des armes à moindre coût.
Cependant, parler d’« investissements » pose question : les profits attendus ne sont pas clairs. Considérer que l’argent envoyé à l’Ukraine « freine la Russie » comme un bénéfice est douteux. D’une part, la Russie n’a pas l’intention d’attaquer l’Europe, rendant la menace hypothétique. D’autre part, toute usine ukrainienne menaçant la Russie risque d’être détruite.
Ces « investissements » semblent surtout un moyen pour l’Occident de poursuivre son conflit avec la Russie par procuration, sans réel retour économique. et je le répète, dénoncer cela n’est plus le combat du parti, mais d’un minorité contre une autre minorité, tandis que la majorité des adhérents ne veut surtout pas prendre parti, c’est si loin tout ça… D’ailleurs il n’y a plus de peuple mais une opinion qui semble étrangement suivre la manière étrange dont les chefs d’Etat de cette Europe là s’accrochent à leur suzerain qui les traite avec sadisme et pour le tenir à leur côté ne voient que la poursuite de la guerre… L’extrême-droite a une position dominante et pour la première fois ou presque de l’histoire l dite opinion semble se rallier à être dirigé par un homme d’affaire, Michel Edouard leclerc a toutes ses chances… on ne saurait dire plus clairement que l’inflation et la destruction des emplois inquiètent mais le ralliement à un Trump bis étonne par son mimétisme… Au temps de l’appel de Stockolm, deux militants racontaient la manière où sur le cours Mirabeau ils avaient voulu signer une jeune femme trainant un landau.. Ils avaient tenté de lui expliquer les risques guettent ce bel enfant… Elle les avait regardé d’un air absent en lâchant « il n’est pas à moi! » tandis qu’Aragon mettait sa plume admirable à cette élargissement de la conscience qu’est le combat pour la paix et une paix devenu l’état normal du monde, il y avait déjà des gens faisant le tri mais aujourd’hui ils sont plus nombreux…
Il n’y a qu’un seul problème puisque il se reproduit un alignement des planètes comme nous n’en avons pas connu depuis cent ans est ce qu’il y a là encore de quoi s’impliquer sans réserve au point de jouer son rôle le plus fondamental pour soi et pour les autres, puisque ces deux savants à qui l’on doit le choix de l’indépendance énergétique ont été relevés de leurs responsabilités en mai 1950 Fréderic Joliot Curie et son épouse Irène Joliot Curie en janvier 1951 de hauts commissaires à l’énergie atomique en raison de leurs opinions politiques de communistes et de leur militantisme pour l’appel de Stockholm, une pétition contre l’arme nucléaire lancée de la capitale suédoise en mars 1950. Cette répression et les combats menés alors que se déchainaient des adversaires fiancés en sous main par ceux qui étaient déjà décidé à la guerre n’avaient rien d’un sacrifice, le peuple qui manifestait, défilait, était lui même réprimé payait mille fois cet engagement, et tout ce qui le concernait devenait important, essentiel… Ce qu’Aragon perçoit du peuple français lui permet de reconnaitre la différence de génie et ce qu’est un traducteur il s’agit de privilégier le rythme de la langue d’origine et pas le français, on retrouve là la difficulté qu’il éprouve dans sa correspondance à conseiller ceux qui maladroitement s’essaient à la poèsie en ignorant la difficulté à pénétrer, connaitre, exprimer. Ce respect là nous serait bien utile pour répondre à ce monde nouveau qui s’adresse à nous… C’est cette approche là que nous avons privilégié pour faire percevoir l’importance de ce que nous dit la Chine … Comprendre, traduire pour réinventer sa propre langue ? Cette pratique exigeante d’Aragon n’est-elle pas définitivement hors de saison chez ces gens qui revendiquent l’ignorance et néanmoins le refus a priori ? Non content de se sacrifier eux-mêmes, de s’aliéner, ils affaiblissent ce poète qui leur a tout donné… Ils laissent à son propos s’instituer cet éternel procès en stalinisme, en dogmatisme…
Est-ce que le rendez-vous avec l’histoire, est là ? ou tout est-il perdu à la manière dont a été aliéné le peuple des USA,? tout en eux est si fluctuant, la confusion si grande et l’on détourne la tête accablés en guettant du coin de l’œil, dans l’espoir que ces gens là se reprennent…
Il faudrait tout effectivement reprendre à la base, de fond en comble, ces gens là ne lisent même plus, il n’est même plus besoin de censure, ils se mutilent eux-mêmes… jusqu’où ira le renouveau, la sensibilité retrouvée dans la dignité et la conscience dont nous avons cru percevoir l’esquisse, sera -t-il étouffé à peu de frais tant l’inertie est grande…
Danielle Bleitrach
(1) pseudonyme de Shen Yanbing (1896-1981) est un écrivain révolutionnaire qui a été ministre de la culture dès 1949. Ses modèles occidentaux étaient Dickens et Zola, mais aussi les misérables de Hugo.Il est intervenu pour dire son admiration à la tribune du Congrès préparatoire en vue du Congrès Mondial ds peuples pour la paix qui se déroula à Vienne en décembre 1953
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