Voici d’abord l’annonce de la diffusion du livre dans le PCF avec cette annonce venue du Val de Marne. Ouvrage essentiel, préfacé par Fabien Roussel secrétaire national du PCF, pour comprendre l’évolution du monde et les avancées possibles vers une communauté de destin pour l’humanité. Un des auteurs Franck Marsal, économiste, agrégé de mathématiques et membre du PCF, sera présent le 4 juillet à Vitry-sur-Seine pour une présentation-débat dans les locaux de Livres en lutte…on vous attend nombreux
Nous sommes tous les quatre très heureux que ce livre touche une partie essentielle de son lectorat qui est le parti communiste, ses adhérents et ceux qui se situant dans cette mouvance en pleine transformation et ouverture à la fois sur les luttes et sur l’international.
Mais à cause de son sujet et aussi le travail et les informations que l’on trouve il atteint un public plus large. Une idée le concernant revient sans cesse de la part de ceux qui l’ont lu : le caractère sérieux et documenté, l’aspect osons le mot « universitaire » des contributions de ses auteurs. Ce qui est parfois dénoncé de la part de ceux qui freinent des quatre fers sa diffusion : il nous a été ainsi rapporté un étrange argument de la part d’un cadre hostile, il a prétendu flatter avec démagogie le côté « populaire » dans le PCF en expliquant qu’il ne devait pas y avoir à l’intérieur du parti « les sachants » et les autres… Un autre à expliqué qu’il ne se sentait pas capable d’une telle lecture mais qu’il était « contre ». C’est a contrario de ce qu’a toujours été le parti, effectivement celui créé par Maurice Thorez a combattu « les sachants » et les autres c’est pour cela que les militants ouvriers se formaient et il faut lire les mémoires de Jacques Duclos pour comprendre ce qu’était cette formation. Non seulement ces militants ouvriers avaient des connaissances, une érudition stupéfiante mais comme elle s’imprégnait de l’expérience de la vie et des luttes, elles apportaient aux militants intellectuels une nourriture dont les privait l’académisme et le conformisme de l’enseignement ordinaire. Le PCF, ses militants étaient des « médiateurs culturels ».
Franck Marsal bien qu’agrégé de mathématique et économiste est un militant de ce type et il est profondément engagé dans les débats actuels théorico-pratiques du PCF, il est également d’une jeune génération qui est en train de se développer au sein du parti. Mais à sa manière, il représente tout un monde, celui du service public de l’éducation, de la recherche qui attend non pas pour lui mais pour le sens de sa vie face à un monstrueux gâchis, cette nécessité d’ouvrir les esprits à des possibles.
Je dois dire qu’après certains sondages auprès de non communistes et l’un d’eux m’a promis un article, Franck emporte les suffrages des non communistes également, sa démonstration d’un socialisme à la française ouvert sur les BRICS correspond à une attente. Notre partie à Marianne et moi séduirait également si il n’y avait pas la Corée du nord, ça ne passe pas mais c’est intéressant. Alors bien sûr la seconde partie et l’ode enthousiaste à Mao, pas d’accord. Mais malgré ces désaccords la conclusion est il faudrait absolument que ce livre soit connu.
Marianne, qui est également membre du PCF mais qui comme moi a une expérience du socialisme, de l’international a voulu rendre plus abordable ce que notre travail risquait d’avoir de trop éloigné de l’expérience du militant communiste français. Elle a choisi alors que nous écrivions cette partie de soumettre tout ce que nous écrivions à un groupe de militants pour la plupart ouvriers à la retraite ou en activité qui ont tout relu en notant ce qui leur paraissait incompréhensible. Tout a été réécrit et une grande partie a été supprimée autrement le livre aurait atteint les 900 pages et son aspect universitaire autant que la description de la Chine millénaire et actuelle, les relations avec la Russie, l’Asie centrale et la Corée du Nord aurait été démultipliées.
Donc s’il est vrai que ce n’est pas un livre directement politique, même si son interpellation est directement politique puisqu’elle propose d’écouter la proposition chinoise d’un monde multipolaire y compris en envisageant l’adhésion aux BRICS, nous sommes tous des militants. Mais cette politique ne suit pas l’événementiel seulement, elle est « stratégie » sur des décennies.
Et à ce titre, le deuxième cahier, celui de Jean Jullien, qui parait directement inspiré du petit livre rouge peut surprendre mais en fait il est indispensable pour percevoir la continuité du socialisme à la chinoise donc la stratégie et l’expérimentation.
C’est tout cela qui a uni les quatre auteurs de ce livre encore aujourd’hui et qui, en se félicitant de nos différences, a créé l’unité désintéressée de notre engagement. Nous allons tous être impliqués dans cette aventure des débats, des rencontres, au sein du parti mais pas seulement et si tout se passe bien nous en profiterons pour vous faire connaitre d’autres livres, d’autres approches, autant que nos échanges à l’occasion des différentes réunions.
Nous sommes par ailleurs très intéressés par les réflexions des lecteurs sur ce qui est proposé dans ce livre et je propose à tous ceux qui m’en parlent après l’avoir lu de s’en faire l’écho.
Danielle Bleitrach au nom des trois autres auteurs.
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