Quand le JDD rectifie ce qu’aucun parti politique en France n’a plus la force de dire… Il faut parfois ruser mais si on n’est parfois contraint au silence, ce que l’on dit doit demeurer vrai. Et là, ce 8 mai, suivre Zelenski, c’est désigner la Russie comme la future proie légitime de l’OTAN, ce n’est pas chercher la paix c’est légitimer la guerre. C’est quoiqu’on en dise se ranger derrière Macron et envoyer le continent européen derrière la cible désignée par le négationnisme de Trump. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetscoeite)
TRIBUNE. À l’aube du 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, la journaliste Xenia Fedorova analyse les manipulations de l’Histoire orchestrées par certaines puissances pour servir leurs intérêts actuels.
Xenia Fedorova 05/05/2025 à 18:32, Mis à jour le 05/05/2025 à 18:33

Alors que le monde s’apprête à commémorer le 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, une question brûlante s’impose : assiste-t-on à une réécriture de l’Histoire, orchestrée pour répondre aux besoins politiques du présent ? Selon Donald Trump, les États-Unis auraient contribué davantage que n’importe quel autre pays à la victoire lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a également affirmé qu’aucune autre nation ne s’approchait des États-Unis en termes de force, de bravoure ou de génie militaire. Ce type de discours, relayé avec assurance, occulte totalement le rôle central de l’Union soviétique dans la défaite du nazisme.
Plus de 27 millions de citoyens soviétiques ont perdu la vie au cours du conflit – un bilan humain sans équivalent dans l’histoire de la guerre moderne. L’Armée rouge a brisé l’élan de la Wehrmacht sur le front de l’Est, libéré des centaines de villes européennes, et atteint Berlin en mai 1945. L’affirmation selon laquelle les États-Unis auraient contribué davantage que les autres pays est historiquement contestable et s’inscrit dans une démarche délibérée d’effacement du rôle central joué par l’URSS dans la défaite du nazisme.
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Une transformation intéressée de l’Histoire
Cette relecture ne s’arrête pas aux discours. Elle se traduit aussi par des actes symboliques lourds de sens. Aujourd’hui, alors que Moscou organise les célébrations du 9 mai, jour de la Victoire, certains dirigeants européens sont ouvertement dissuadés d’y assister. La Serbie, pays candidat à l’UE depuis 2012, fait l’objet de fortes pressions en raison de ses liens historiques avec la Russie et de son refus d’imposer des sanctions à Moscou. Bruxelles a explicitement lié la participation de la Serbie au défilé de Moscou à ses aspirations européennes. La Hongrie, elle aussi critiquée pour ses positions indépendantes vis-à-vis de la Russie, subit des menaces voilées pour ne pas « rompre l’unité européenne ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a suscité la controverse en déclarant qu’il ne pouvait garantir la sécurité des dirigeants étrangers assistant aux célébrations du 9 mai à Moscou, commémorant la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie. Ces commentaires ont été interprétés par certains comme une tentative d’intimidation visant les dirigeants de plusieurs pays, parmi lesquels figurent la Chine, le Brésil, la Slovaquie, l’Arménie, ainsi que d’autres États représentés.
Comment oublier l’escadrille Normandie-Niémen, composée de pilotes français envoyés par de Gaulle pour combattre aux côtés de l’Armée rouge
Quand les dirigeants européens refusent de se rendre à Moscou pour la commémoration de la victoire sur le nazisme, ou qu’on empêche la Russie de participer à l’anniversaire de la libération d’Auschwitz – camp pourtant libéré par l’Armée rouge – on ne parle plus d’histoire, mais de stratégie politique. La mémoire devient une arme, et l’Histoire, un champ de bataille.
L’effacement du rôle soviétique dans la Seconde Guerre mondiale
Et que dire de la France ? Le pays du général de Gaulle, celui de la Résistance, de Jean Moulin, semble aujourd’hui s’éloigner de la reconnaissance de l’importance capitale de l’URSS dans la défaite du nazisme. Pourtant, de Gaulle a maintenu des relations diplomatiques avec Moscou même au plus fort de la Guerre froide. La Résistance française, dans son combat contre l’occupant nazi, a souvent agi en coordination avec les forces soviétiques.
Comment oublier également l’escadrille Normandie-Niémen, composée de pilotes français envoyés par de Gaulle pour combattre aux côtés de l’Armée rouge sur le front de l’Est — l’un des plus grands symboles de la coopération militaire entre la France libre et l’Union soviétique. Ce passé commun est aujourd’hui passé sous silence, effacé au nom d’un nouvel ordre moral où l’Histoire ne sert plus à éclairer le présent, mais à le justifier.
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L’effacement du rôle soviétique dans la Seconde Guerre mondiale est devenu un symptôme de quelque chose de plus profond : une russophobie institutionnalisée, alimentée par le conflit en Ukraine et relayée sans nuance par les médias et les dirigeants politiques européens. La France, pourtant fière de son indépendance historique, adopte désormais une posture atlantiste rigide, quitte à aller à l’encontre de ses propres intérêts économiques, diplomatiques et sociaux.
Réécrire l’Histoire n’est jamais anodin. C’est une façon de contrôler le présent et d’orienter l’avenir. En niant la vérité des archives, en effaçant les sacrifices de millions de Soviétiques, en diabolisant toute relation avec Moscou, l’Europe se tire une balle dans le pied. Elle se coupe de ses propres racines, de ses véritables alliés historiques, et perd en crédibilité auprès des peuples qui, eux, n’ont pas oublié.
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Dechamps Michel
Oui ils font tout pour effacer le rol des communistes dans la Résistance et cela est inacceptable, et le Particommuniste français en porte une grande responsabilité !
admin5319
oui le parti communiste du temps de Robert Hue pore une lourd responsabilité mais aujourd’hui que reprocher à ceux qui tentent malgré tout de se battre dans un terrain pourri par leurs prédecesseurs, qui sont toujours là parce que désormais personne ne veut d’eux… des gens sans foi ni loi qui ne craignent pas ouvertement de soutenir Melenchon et d’autres, il y a même probablement dans le lot des agents de la CIA, de l’Unsaid qui attendent la retraite… et de pauvrees militant que l’on a systématiquement désarmé, à qui l’on refuse toute formation… etv qui font ce qu’ils peuvent, ils ont plus besoin d’un coup de main que de critiques, tandis que les groupuscules leur tapent dessus pour faire des risettes à Melenchon ou à pire… Il y a des jeunes formidables, avec un courage et une dignité impressionnante… mais le tout ne fait pas encore le compte pour la bataille de classe qui est là.
Parce qu’il faut bien mesurer que si certains ne voient toujours rien, que le monde multipolaire est déjà là. Ce qui se passe à Moscou est exactement ce que nous annonçons dans notre livre. il y a des gens prêts à se bttre et d’auttre qui voient bien que là est la seule protection y compris pour leurs intérêts. Mais nous sommes déjà dans la deuxième phase celle d’un combat de classe dans l’orientation de ce monde multipolaire…
mais le PCF même rénové n’a pas beaucoup de perception de la situation, il a juste la force de sauver les meubles avec des compromis.
Alors il faut beaucou de courage à ceux qui se battent parce que le PCF tel qu’il est demeure le seul pouvoir dans une France qui va vers la catastrophe dans un monde sans vérité ni espoir..;
Alors jamais je ne joindrais mes coups à ceux qui tapent sur eux mais nul ne nous oblige à en rester là… Il n’y a plus aucune discipline à droite pourquoi y en aurait-il à gauche cela n’empêcher pas de tout faire pour construire avec le PCF une alternative, il n’y a pas d’autre issue… heureusement le contexte international nous aide et le chois ddu retour au monde du travail et de la paix est le bon…
danielle Bleitrach