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Dmitri Novikov : La Russie doit être prête pour différents scénarios en Afghanistan

mêmesi les communistes se moquent un peu de Lavrov qui a d’abord déclaré qu’il ne négocierait jamais avec des terroristes et tout suite après a discuté avec les Talibans (organisation interdite en Russie), le vice président du KPRF Dimitry Novikov approuve la ligne adoptée à l’égard des Talibans, dialogue diplomatique et mise en alerte militaire avec les Tadjiks et les Ouzbèques. Parce que nul ne sait ce que l’avenir réserve à l’Afghanistan. (note et traduction de danielle Bleitrach)

18 août 2021 13h30 – CPRFVice-président du Comité central de la FCRP Dmitry Novikov

Дмитрий Новиков: ГКЧП защищал волю народа, выраженную на референдуме – телеканал «Красная Линия» (rline.tv)

Les dirigeants russes ont choisi la bonne ligne par rapport aux talibans (organisation interdite en Russie). D’une part, Moscou est en train d’établir un dialogue avec le mouvement afghan et, d’autre part, il « maintient la poudre à canon au sec ». Cet avis a été exprimé par le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Dmitri Novikov, à l’antenne de la Première Manche.19 août 2021

La prise de Kaboul par les talibans a mis fin honteusement à vingt ans de présence du contingent occidental dirigé par les États-Unis, estime Dmitri Novikov. Il a rappelé le discours de juin du président américain Joseph Biden, dans lequel ce dernier vantait la force de l’armée afghane et avait déclaré que les talibans ne seraient pas en mesure de s’emparer du pouvoir, le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a noté que « Biden avait des rapports objectifs de la part les services spéciaux américains, mais encore fallait-il les lire, ce qui n’est pas donné à tout le monde».

Il estime que le comportement des autorités américaines a une autre explication : « Les présidents américains d’aujourd’hui se permettent de déclarer une chose, demain – une autre, et après-demain rien de tout cela n’est confirmé. Mais ils ne se soucient pas d’expliquer. Derrière cela se cache une chose aussi simple que cynique. Ils disent qu’ils n’ont rien à expliquer à qui que ce soit. Oui, ce que nous avons dit n’est pas confirmé, et alors ? Qu’est-ce que vous pensez pouvoir nous faire ?

Dmitri Novikov n’était pas tout à fait d’accord avec la déclaration de l’un des participants à l’émission selon laquelle les anciennes autorités afghanes étaient un régime fantoche et croyaient leurs protecteurs des États-Unis : « Ils étaient des marionnettes, mais ils n’avaient aucune confiance en leurs protecteurs. Ils ne dépendaient pas pleinement des États-Unis et se sont donc retirés aussi rapidement de Kaboul maintenant », a-t-il déclaré, rappelant la récente réunion du Conseil de l’OSC à Douchanbé, où, avec d’autres délégations, il y avait aussi une délégation d’Afghanistan dirigée par le président du parlement.

« Il y a une situation difficile à l’intérieur des talibans. Ils sont arrivés au pouvoir et, ils doivent d’abord clarifier les relations au sein de leur mouvement, ils doivent déterminer lequel d’entre eux est le principal centre de pouvoir. Deuxièmement, ils n’ont pas seulement à répondre de leurs formations armées. Maintenant qu’ils sont responsables du pays, ils devront l’équiper. C’est pourquoi selon Dmitri Novikov : La Russie devrait être prête pour différents scénarios en Afghanistan, nous devrons entamer un dialogue national à l’intérieur de l’Afghanistan, ainsi que mener un dialogue à l’extérieur », estime Dmitri Novikov.

Le représentant du Parti communiste de la Fédération de Russie a noté que pour ces raisons, les dirigeants russes avaient choisi la bonne ligne de conduite : « Les diplomates manifestent leur volonté d’entamer un dialogue avec les Taliban, et nos militaires, de concert avec les Tadjiks et les Ouzbeks, se préparent aux pires scénarios. Les deux ont raison, car personne aujourd’hui ne peut dire avec certitude ce que l’avenir réserve à l’Afghanistan », a-t-il déclaré, en notant qu’il est nécessaire de se préparer à la fois à des tendances sous condition plus favorables et à des tendances plus négatives.

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1 Commentaire

  • KALDOR François
    KALDOR François

    Il y a bien longtemps on avait parlé de l’esprit de Tachkent lors d’une réunion des soviétiques de l’Inde et du Pakistan !!! Peut-être même avant Brejnev ?

    Répondre

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