Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ziouganov : « Sans la connaissance de l’histoire, il est impossible de construire quoi que ce soit ni d’être victorieux ».

UN grand texte, un apport indispensable au plan théorique et à la compréhension de ce qui se joue dans ce monde partiellement inconnu, dans un style qui parle au cœur, à l’expérience de chacun. A la chute de l’URSS alors que les communistes étaient interdits, et que débutait la même propagande que celle qui a déferlé sur la France, il y a eu un dirigeant d’un haut niveau qui a maintenu l’existence du parti communiste russe, en a fait la principale force d’opposition, il s’est battu becs et ongles contre la liquidation de l’histoire de l’URSS, tout en défendant partout les intérêts des couches populaires et dénonçant la misère, la soumission de la 5e colonne à l’impérialisme de l’oligarchie… Ce texte doit être ou devrait être étudié pour éclairer y compris ce qui se passe aujourd’hui. Parce que Ziouganov a refusé les rancœurs qui s’étaient développées à l’encontre des communistes chinois, au contraire il s’est battu contre le sectarisme et pour la constitution de ce partenariat stratégique entre la Russie et la Chine, pour l’alliance avec les peuples du sud. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/232814.html

Le KPRF réagit rapidement aux événements qui se produisent dans le pays et dans le monde. Mais sans analyse du passé, sans référence à une expérience historique de valeur inestimable, aucun problème socialement significatif ne peut être résolu. C’est pourquoi, dans la lutte pour les intérêts des travailleurs, les communistes russes accordent une attention particulière à l’étude des processus historiques et aux évaluations sincères du passé et du présent.

Au début de l’année, le présidium du comité central du KPRF a adopté deux résolutions importantes : « Le 155e anniversaire de la naissance de Lénine » et « Le 80e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la grande guerre patriotique de 1941-1945 ». Le contenu et la signification de ces documents ont été au cœur de notre entretien avec Guennadi Ziouganov, président du comité central du KPRF réalisé par Valentin Tchikine et Boris Komotsky, rédacteurs en chef de Sovetskaya Rossiya et de la Pravda.

– Guennadi Andreievitch, alors que le pays émergeait tout doucement des fêtes du Nouvel An, le Parti communiste a présenté en même temps deux documents importants au public. Il s’agit des résolutions du présidium du comité central du KPRF à l’occasion du 155e anniversaire de la naissance de Lénine et du 80e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique. Pourquoi les communistes russes ont-ils commencé leur année politique avec ces documents ?

– Les fêtes contiennent beaucoup de choses intéressantes et utiles. Une personne doit se reposer, reprendre des forces, passer du temps avec sa famille. Mais soyons réalistes : nous vivons des moments où il est difficile de se laisser aller à l’insouciance et à l’amusement, en oubliant tout.

Notre pays, et le monde, traversent une formidable épreuve. La précédente administration américaine dirigée par Biden a rapproché la planète d’une nouvelle grande guerre. Pour cela, l’équipe Trump la critique impitoyablement. Mais les maîtres actuels de la Maison Blanche, tout en parlant de normaliser les relations avec notre pays, tentent déjà de prendre le contrôle de nos voisins. Ils cherchent à privatiser l’Ukraine. Ils sont prêts à s’engager sur la voie d’un durcissement de la confrontation avec la Chine. Et en cas de conflit entre les États-Unis et la Chine, nous assisterons à une bataille militaire à grande échelle, dont personne ne sortira indemne.

La Russie traverse une phase très difficile de son histoire. Nous sommes en conflit direct avec le capital occidental. Il nous refuse le droit à un développement indépendant et le droit de choisir notre propre voie. Les Anglo-Saxons et l’OTAN ont en fait déclaré la guerre au monde russe, une civilisation unique avec une histoire millénaire. Les capitales des puissances occidentales en parlent directement. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre connaissance des stratégies de sécurité nationale et de politique étrangère des États-Unis et de leurs satellites. Dans ces documents, la Russie est classée, aux côtés de la Chine, de l’Iran et de la RPDC, comme la principale menace pour l’hégémonie occidentale.

Depuis trois décennies, le KPRF met en garde contre l’effondrement du capital mondial sur notre pays. Nous avons tiré la sonnette d’alarme, essayant de transmettre aux autorités l’amère vérité : personne ne vous accueillera à bras ouverts dans le « milliard d’or ». J’en ai parlé en détail dans mes livres « La mondialisation et le destin de l’humanité » et « La Russie dans le collimateur du mondialisme ».

Lorsque les tontons occidentaux vous tapent sur l’épaule avec approbation, ce n’est pas un signe d’égalité. Ce n’est que la condescendance du colonisateur, à qui les élites « indigènes » ont apporté leur pays « sur un plateau d’argent ». Il convient de préciser ici que le « plateau » que Gorbatchev, Yakovlev, Eltsine, Gaïdar, Tchoubaïs et leurs acolytes ont offert à l’Oncle Sam représentait un sixième de la masse continentale de la planète Terre, un des pays les plus riches du monde.

L’URSS était le pays leader en matière d’exploration spatiale. Elle disposait d’un gigantesque potentiel industriel. Notre pays disposait de magnifiques écoles scientifiques et d’un système éducatif exceptionnel. C’était une superpuissance devant laquelle tremblaient les réactionnaires du monde entier. Les Reagan, Bush et Clinton avaient bien de quoi se réjouir lorsqu’à la tête de l’Union soviétique est arrivé un groupe engagé dans la destruction criminelle de notre grand pays.

Les communistes russes ont joué un rôle particulier en veillant à ce que le processus d’autodestruction n’atteigne pas un stade irréversible. Dans les années 1990, nous nous sommes littéralement accrochés avec les dents à tout ce qui contribuait à protéger les travailleurs et à préserver le pays. Nous n’avons pas abandonné la patrie aux « jeunes réformateurs », à leurs maîtres étrangers et aux nouveaux oligarques. Le KPRF a protégé l’industrie et l’agriculture, l’armée et la science, la culture et l’éducation de l’effondrement. Tout n’a pas été sauvé sous les assauts des destructeurs. Mais la Russie a préservé l’essentiel : sa souveraineté et sa dignité.

Après avoir remonté la pente, notre patrie a entamé un lent rétablissement. Le discours de Munich prononcé par le président Poutine en 2007 en a exprimé le souhait de manière éclatante. Aujourd’hui, les conseillers américains et européens ne siègent plus dans les bureaux de notre gouvernement. Le pays n’est plus lié par une énorme dette extérieure. Moscou choisit ses propres amis sur la scène internationale. L’État de l’Union de la Russie et de la Biélorussie se renforce. Les BRICS et l’OCS se développent vigoureusement. Mais, bien sûr, tout cela ne signifie pas que la Russie s’est totalement remise de la chute et des tempêtes des années 90 et qu’elle est devenue invulnérable et invincible. Il reste encore un combat très difficile à mener.

Nous sommes encore confrontés à de nombreux défis, y compris des défis mortels. Nous devons être en mesure d’y répondre à temps et de manière adéquate. Si nous ne le faisons pas, les conséquences peuvent être très défavorables. Nous ne pouvons pas exclure les scénarios les plus terribles, jusqu’à l’effondrement de l’État et la disparition de la civilisation russe en tant que telle.

Malheureusement, cinq menaces terribles pèsent encore sur chacun d’entre nous. Il s’agit de l’extinction démographique, de la misère et de la division, de l’usure des équipements, de la dégradation du personnel et de l’intelligence artificielle non régulée. Il reste de moins en moins de temps historique pour les surmonter.

– Les propositions du parti communiste ne se réduisent généralement pas à des prescriptions immédiates. Les communistes font appel au passé soviétique, établissent des parallèles historiques et se réfèrent à l’expérience mondiale. Les résolutions du Présidium du Comité central du KPRF établissent un lien extrêmement important entre le passé et le présent. Mais quelle est l’idée principale de ces documents ? Pensez-vous que l’expérience du passé nous aidera à trouver des réponses aux questions urgentes ?

– Ces dernières semaines, mes camarades et moi-même avons tenu un certain nombre de réunions importantes à Moscou avec des personnes de même sensibilité venant de Biélorussie, de Chine, de RPDC, du Viêt Nam, de Hongrie et de Slovaquie. Nous avons discuté d’un large éventail de questions qui nous intéressent. Au cours de nos conversations, nous avons été guidés par la compréhension marxiste-léniniste de l’histoire.

Les communistes du monde entier savent que le processus de développement de la société humaine n’est pas spontané. Il est soumis à certaines régularités. La prise de conscience de cette vérité était caractéristique des meilleurs esprits de l’humanité dans les temps anciens. Notre grand commandant Alexandre Souvorov a dit : « Sans la lampe de l’histoire, la tactique, c’est l’obscurité ».

L’étude attentive et objective du passé nous permet de mieux comprendre les tendances du présent et de prédire l’avenir. Friedrich Engels a écrit sur l’inévitabilité d’un conflit militaire paneuropéen, voire mondial, plusieurs décennies avant la Première Guerre mondiale. C’était une analyse brillante. Engels a même nommé la région où l’étincelle fatale du massacre mondial éclaterait : les Balkans. Comme nous le savons, c’est ce qui s’est produit.

Karl Marx avait la rare capacité de faire de grandes prédictions. Il avait prévu le rôle particulier que la Russie était destinée à jouer dans le mouvement révolutionnaire mondial. Voyant cette perspective pour notre pays, il a même commencé à étudier la langue russe.

Enfin, souvenons-nous de Lénine. Il a été l’un des premiers à mettre en évidence la menace du fascisme au tout début des années 1920. Mais à l’époque, peu de gens l’avaient perçue. Le péril brun n’en était qu’à ses débuts. Par conséquent, l’importance de la menace nazie a été négligée par beaucoup.

Il existe de nombreux exemples d’analyses perspicaces de nos prédécesseurs. L’essentiel est que le passé, le présent et l’avenir sont étroitement liés et mutuellement conditionnés. Lénine était très clair sur ce point : « Tout l’esprit du marxisme, tout le système du marxisme, exige que chaque position soit considérée seulement (a) historiquement ; (b) seulement en relation avec d’autres ; (c) seulement en relation avec l’expérience concrète de l’histoire ».

« La lampe de l’histoire », pour reprendre les mots de Souvorov, est d’une nécessité vitale pour nous aujourd’hui. Tout au long du XXe siècle, notre pays a été deux fois au bord de la destruction. La première situation a été causée par la politique du gouvernement tsariste, décadent et incompétent. Complètement détaché du peuple, il a entraîné la Russie dans la Première Guerre mondiale, inutile et extrêmement destructrice. Le gouvernement provisoire s’est pris également les pieds dans le tapis. La bourgeoisie qui y siégeait a mis le pays au bord de l’effondrement et de la destruction.

La Russie a été sauvée par les bolcheviks, la brillante modernisation de Lénine-Staline. Pour cela, elle a dû affronter une coalition d’une demi-douzaine de pays. En même temps, du côté de l’Entente, se trouvaient les gardes blancs, qui trahissaient les intérêts nationaux. Par leurs efforts conjoints, ils voulaient noyer la révolution russe dans le sang et transformer le pays en un appendice de matières premières de l’Occident. Notre peuple, les vrais patriotes russes, ne les a pas laissés faire.

Les ouvriers et les paysans ont rapidement compris qui était leur ami et qui était leur ennemi. Ils se sont rangés avec confiance sous les bannières de l’Armée rouge des ouvriers et des paysans créée par Lénine. Koltchak, Dénikine, Ioudénitch, Wrangel et les autres généraux blancs ne parvinrent pas à prendre le dessus, malgré une aide étrangère massive. Ils subirent une défaite ignominieuse. Le peuple ne pouvait être vaincu et il a suivi les bolcheviks.

Un nouveau danger mortel nous guettait en 1941. L’Union soviétique a été attaquée par les hordes fascistes qui avaient conquis la quasi-totalité de l’Europe et rêvaient de dominer le monde. Cette menace venait née de la stratégie agressive et revancharde du capital mondial. Il n’avait pas accepté la victoire du pouvoir soviétique, ni pardonné la défaite de ses mercenaires pendant la guerre civile.

L’oligarchie d’Europe et des États-Unis a compris à quel point les sympathies de leurs travailleurs pour le pouvoir soviétique étaient fortes. C’était une situation inacceptable. C’est pourquoi elle a pris soin d’élever le monstre fasciste. Au début, il s’agissait d’une créature frêle et peu attrayante. Mais en peu de temps, gavé d’argent et d’armes par les efforts des banquiers, il s’est transformé en un énorme monstre, qui croyait aux droits spéciaux du surhomme aryen.

Les généreuses injections financières des grandes entreprises occidentales ont servi d’engrais à la croissance de la peste brune. Après avoir porté les fascistes hitlériens au pouvoir, les cercles dirigeants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France les ont libérés des restrictions imposées par le traité de Versailles. Ils ont alors commencé à livrer à Hitler les pays voisins, un par un. Ils ont élevé ce chien assoiffé de sang et l’ont jeté sur l’URSS, le premier État ouvrier et paysan du monde.

Cette fois, les plans de la bourgeoisie internationale ont été repoussés par les communistes. L’Armée rouge, qui avait déjà écrasé Koltchak et Dénikine, vaincu les militaristes japonais à Khasan et Khalkhin-Gol, pacifié la Finlande, avait maintenant vaincu les hordes hitlériennes. L’industrialisation de Staline avait forgé un bouclier de défense pour le pays. La collectivisation fourni du pain à la population. La révolution culturelle créé un homme nouveau – le patriote soviétique, prêt à travailler et à accomplir des exploits militaires pour la cause de sa patrie socialiste.

Il faut savoir qu’avec le Troisième Reich, comme avec l’Entente pendant la guerre civile, il y avait des « multitudes de peuples ». Parmi eux, toute une horde de troupes roumaines, italiennes, hongroises, finlandaises. Des unités espagnoles, françaises, néerlandaises et d’autres pays que l’Allemagne avait capturés ou dont elle avait fait des satellites se sont battues contre nous. Mais tous ont déposé leurs étendards – et beaucoup d’entre eux ont déposé leurs têtes – devant la forteresse imprenable construite par Lénine et Staline. C’était la puissante forteresse du socialisme. Une forteresse du grand esprit russe et de l’internationalisme prolétarien.

L’expérience soviétique exceptionnelle qui a permis de sauver le pays dans les conditions les plus difficiles est extrêmement importante, en particulier pour la nouvelle génération. Elle doit être soigneusement étudiée et appliquée en tenant compte du facteur temps. Agir autrement, c’est faire preuve d’un mépris total pour le destin du pays. Quiconque entre dans la sphère de gestion de l’État russe sans essayer de tâter le pouls de l’histoire fait preuve d’une insouciance et d’une inaptitude professionnelle extrêmement dangereuses.

Ignorer l’expérience des générations, ne pas compatir à leurs épreuves, ne pas approfondir le sens des anciennes victoires, c’est faire preuve d’un snobisme primitif. Et le snobisme sur fond d’analphabétisme n’empêche pas seulement d’aller de l’avant. En devenant arrogant, il est capable de faire basculer le pays dans le fossé de l’histoire. Une telle frivolité n’est digne que d’une femme aux mœurs légères.

Il est temps que chacun apprenne à ses dépens que sans connaissance historique, il n’y a pas de création ni de victoires. C’est pourquoi le KPRF demande avec insistance aux autorités de tirer les leçons du passé. Ce travail s’inscrit dans un contexte plus large. Nous cherchons à transmettre l’expérience et les acquis de l’histoire aux larges masses populaires. Et surtout aux jeunes. En fin de compte, ce sont les citoyens eux-mêmes qui décident du sort de leur pays. Mais tous les citoyens de Russie devraient savoir et se souvenir que nous étions les plus héroïques, les plus victorieux, les plus cosmiques et les plus respectés de l’histoire lorsque le pays s’appelait l’Union des républiques socialistes soviétiques.

– Les événements récents rendent l’environnement international encore plus complexe. Donald Trump a fait part de ses projets d’invasion du canal de Panama, du Canada et du Groenland. Sa rhétorique agressive à l’égard de la Chine et ses déclarations sur la « mort des BRICS » nous rappellent la pertinence de la théorie de l’impérialisme de Lénine. Que pensez-vous que Vladimir Ilitch pourrait dire aujourd’hui, en voyant tout ce qui se passe ?

Lénine est un génie. Il a toujours été caractérisé par une extraordinaire curiosité d’esprit. Je pense qu’il serait extrêmement intéressé par l’étude des processus qui se déroulent aujourd’hui. Vladimir Ilitch n’en serait guère surpris. Après tout, le monde bourgeois continue d’avancer sur la même voie, que le fondateur du bolchevisme a décrite en détail dans ses œuvres. La résolution du Présidium du Comité central du KPRF « A l’occasion du 155ème anniversaire de la naissance de Lénine » n’évoque pas par hasard des parallèles entre la situation du début du siècle dernier et les événements actuels.

Notre document rappelle qu’au début du 20ème siècle, le capitalisme est entré dans la phase de l’impérialisme. La libre concurrence a alors cédé la place aux monopoles, et le capital financier a assuré sa domination sur la planète. C’est une époque où l’inimitié entre les puissances bourgeoises s’accroît, conduisant à la Première Guerre mondiale.

La Russie fait partie de ces processus mondiaux. D’une part, sa dépendance économique et politique à l’égard de l’Occident s’accroît. D’autre part, les classes dirigeantes du pays n’hésitent pas à s’impliquer dans le partage impérialiste de la planète. Suivant les enseignements de Karl Marx et de Friedrich Engels, Lénine a fait une analyse profonde et précise de ces phénomènes. Il a correctement évalué l’essence des changements et développé les tactiques gagnantes du mouvement ouvrier.

Incapable d’écraser l’Union soviétique par la force, le capital a commencé à manœuvrer et à louvoyer après la Seconde Guerre mondiale. Des concepts d’« État-providence » sont apparus. Les entreprises ont été contraintes de verser davantage de bénéfices à la « tirelire commune ». On a lavé le cerveau de la population en lui faisant croire que l’Occident était le bastion des droits de l’homme, la demeure de la prospérité, le protecteur de la démocratie. Les mêmes forces se sont efforcées de présenter l’URSS comme un empire maléfique. Jour et nuit, elles ont mené des actions subversives contre notre pays. Elles ont formé une « cinquième colonne » qui a trahi les idéaux du socialisme et les intérêts nationaux.

La manœuvre a partiellement réussi. Les élites bourgeoises des États occidentaux ont réussi à imposer des idées fausses non seulement à leurs concitoyens, mais aussi à de nombreux citoyens des pays socialistes. Après l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev, cela les a aidées à assurer des coups d’État contre-révolutionnaires en URSS et dans les pays d’Europe de l’Est.

Ce qui s’est passé ensuite, nous le savons bien. Après sa victoire sur son principal rival, le capital mondial a commencé à revenir à son essence originelle d’exploitation et de pillage. Les premiers pas sur cette voie ont été faits par les réformes néolibérales de Reagan et Thatcher. La junte de Pinochet et d’autres crapules dans un certain nombre de pays du « tiers monde » ont testé ces concepts.

Les néolibéraux sont devenus très effrontés après la crise financière de 2008. Deux grands fonds d’investissement se sont alors effondrés aux États-Unis et près de deux cents pays sont tombés dans ce gouffre. L’alliance libérale est apparue dans toute sa « gloire » lors de la pandémie de coronavirus et au cours d’autres bouleversements politiques.

En conséquence, la richesse des oligarques du monde s’accroît à un rythme sans précédent. La concentration du capital atteint des proportions gigantesques. La bulle spéculative et financière se développe rapidement. Les appareils d’État sont au service des grandes entreprises de manière de plus en plus flagrante. La situation des travailleurs s’aggrave. La bourgeoisie les prive même des aides qu’elle avait commencé à accorder par crainte de la « menace rouge ». Le visage diabolique du fascisme moderne apparaît de plus en plus clairement.

L’ONU a déjà reconnu son impuissance à réduire la pauvreté et les inégalités. La réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté, précédemment prévue pour 2030, est reportée, et ce de manière significative. Les grands capitalistes n’ont pas besoin de personnes éduquées, cultivées et confiantes dans l’avenir. Il est plus difficile de les gérer. Il est plus difficile de faire des expériences inhumaines sur eux.

La situation à cet égard rappelle fortement le tournant des 19e et 20e siècles. Comme à l’époque, les cercles oligarchiques ont des appétits croissants – économiques et politiques. On tente de refaire la planète. Les masques des défenseurs des droits de l’homme tombent.

Avant la Première Guerre mondiale, les théories de la « paix universelle » et du « dialogue civilisé » étaient en vogue. En 1914, elles ont été rapidement oubliées. La destruction brutale des uns par les autres avec les moyens techniques les plus avancés a commencé. Verdun, Prusse-Orientale, Galicie… Les montagnes de cadavres ont grandi aussi vite que l’avidité de ceux qui envoyaient les gens à l’abattoir.

Nos « Trumpologues » ont beau exalter le président des États-Unis, il représente les mêmes forces réactionnaires. Et ses politiques sont similaires à celles de ses prédécesseurs. En la personne de Trump, la classe dirigeante des États-Unis se débarrasse des oripeaux des « programmes humanitaires » et de la « protection des droits de l’homme ». Elle revient à l’expansion et à la provocation sans fard et cynique. C’est ce qui caractérise l’histoire des États-Unis depuis deux cents ans.

« La paix par la force », voilà ce qui résonne aujourd’hui à Washington. C’est un slogan que les milliardaires Donald Trump, Elon Musk et leurs associés aiment à répéter. En effet, pourquoi dépenser de l’argent en séduction et en tromperie, si l’on peut prendre ce que l’on veut par la force ? Une logique toute naturelle pour les impérialistes.

Il est très symbolique que Trump ait commencé son nouveau mandat présidentiel par des mesures ouvertement provocatrices. Il a réinscrit Cuba sur la liste des « pays soutenant le terrorisme » et a promis de s’emparer du canal de Panama. Ce n’est pas une coïncidence si Lénine a un jour considéré la guerre hispano-américaine de 1898 comme le point de départ du stade impérialiste du capitalisme. C’est à cette époque que l’oncle Sam a occupé Cuba. Il a ensuite provoqué la séparation du Panama de la Colombie et a assujetti la zone du canal de Panama pendant plusieurs décennies. Tout cela a sérieusement renforcé la position des États-Unis et a fait de Washington l’un des principaux acteurs de la scène mondiale.

– Si nous parlons du début du siècle dernier, les forces du socialisme étaient alors divisées. La plupart des partis de la Deuxième Internationale soutenaient leurs gouvernements dans la guerre impérialiste. Quelques-uns, dont Lénine, s’y opposaient. Ils qualifiaient la guerre d’injuste des deux côtés du front. Dans le contexte actuel, le KPRF a soutenu les dirigeants russes dans l’opération militaire spéciale en Ukraine. Quel est le raisonnement qui sous-tend cette décision ?

– L’histoire nous apporte des connaissances importantes, mais elle ne nous donne pas de recettes toutes faites. Aucune situation n’est jamais la même. Pendant la Première Guerre mondiale, deux coalitions de puissances impérialistes se sont affrontées et ont divisé la planète. Le conflit, de part et d’autre, était injuste.

Mais si l’on se souvient de cette situation dans sa globalité, il y avait des pays pour qui cette guerre était une guerre intérieure, une guerre juste. Lénine l’a souligné. Il s’agit de la Serbie et de la Belgique. Attaqués par le bloc germano-autrichien, ils étaient menacés d’une perte totale de souveraineté, voire d’une extermination physique de leurs populations.

Si l’on devait établir un parallèle entre la SVO et la Première Guerre mondiale, l’exemple de la Serbie et de la Belgique serait la comparaison la plus juste. En lançant leur opération spéciale, les dirigeants russes protégeaient le pays d’une invasion à grande échelle. L’OTAN s’était déjà rapprochée de nos portes et bombardait maintenant plus d’un tiers des régions russes. En outre, nous sauvions nos compatriotes qui ne voulaient pas rester dans l’Ukraine aux mains des Banderistes et qui cherchaient à retourner dans le monde russe. Enfin, en tant qu’antifascistes, nous sommes certainement intéressés par l’étranglement de la racaille nazie.

Il est impossible de tolérer le fait que le fascisme relève à nouveau la tête sur la planète. À l’heure actuelle, nous préparons activement le deuxième forum international antifasciste. Il se tiendra à Moscou et commencera ses travaux le 22 avril, jour de l’anniversaire de Lénine. Nous attendons la participation de représentants de plus d’une centaine de pays.

En évaluant les tâches de l’opération militaire spéciale en Ukraine, le KPRF n’a pas eu de problème de choix. Pour nous, l’élément de libération nationale dans les actions des habitants de Novorossiya était évident. C’est pourquoi, pendant de nombreuses années, notre parti a soutenu le Donbass, plus systématiquement que d’autres. Nous avons exigé la reconnaissance par l’État des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et leur avons fourni diverses formes d’assistance. Jusqu’à présent, nous avons formé et envoyé 135 convois humanitaires en Novorossiya. Nous avons accueilli plus de 22 000 enfants de cette région pour leur permettre de se rétablir.

Par ailleurs, même si elle mène une guerre juste, la Russie reste un État bourgeois. Pour son oligarchie, le profit est plus important que tout. Ces milieux sont capables de faire des compromis avec l’ennemi sans tenir compte des intérêts nationaux à long terme.

Nous avons vu comment, en pleine guerre du régime de Kiev contre son propre peuple, la Russie a maintenu des liens diplomatiques et économiques avec la junte de Bandera. Notre « parti au pouvoir » n’a pas élevé la voix lorsque le parti communiste ukrainien a été interdit et que les monuments de Lénine ont été démolis. Des accords douteux ont été conclus au cours de la première phase de la SVO, lorsque les troupes ont été retirées de Kiev et de Kharkov. D’importantes sommes d’argent ont été versées au régime de Zelensky pour le transit du gaz à travers l’Ukraine. Tout en reprochant à l’équipe de Biden de soutenir le nazisme, notre oligarchie n’a jamais cessé de fournir de l’uranium aux États-Unis.

Aujourd’hui, alors que nous n’avons pas encore totalement libéré notre terre natale, nous entendons à nouveau parler de paix. Et dans des conditions qui épargnent à la junte de Kiev des représailles méritées. Cela a le potentiel de calmer le conflit, mais pas de le résoudre. Trump a déjà les yeux rivés sur les métaux rares de l’Ukraine. Les Européens parlent ouvertement d’y envoyer des « forces de maintien de la paix ».

Pendant ce temps, les propagandistes pro-gouvernementaux russes ont atténué leurs critiques à l’égard de Washington. Cela était prévisible. Nous disons sans détour qu’un nouveau Khasavyurt ou un autre accord de Minsk est une voie sans issue. C’est une voie de défaite, et non de victoire, qui peut conduire à une déstabilisation à l’intérieur du pays.

La principale raison de l’enlisement du gouvernement est un système socio-économique inadapté. Le cours qui a été imposé de force à notre pays dans les années quatre-vingt-dix. Le capitalisme est contraire aux intérêts de la Russie. En suivant cette voie, nous ne remporterons jamais de grandes victoires. Au contraire, il nous sera de plus en plus difficile de défendre notre indépendance.

Les autorités n’ont pas tiré de conclusions substantielles. Le pays continue d’entendre des appels à l’approfondissement de la privatisation. De nouveaux coups, absolument criminels, sont portés à l’autonomie locale. Dans le but apparent de redresser la situation dans le domaine de l’éducation, on nous présente un certain nombre de décisions étranges. Le corrompu Tchoubaïs a été autorisé à quitter le pays et à se reposer à l’étranger. Et combien de Tchoubaïs de ce type subsistent encore dans les structures de l’administration publique !

C’est pourquoi le KPRF dénonce le rôle subversif des laquais libéraux et des cercles oligarchiques. Nous exigeons la nationalisation des secteurs stratégiques de l’économie et du système de logement et de services publics. Nous faisons la promotion de l’expérience unique des entreprises nationales. Nous insistons sur le retour à l’ancien âge de la retraite. Nous insistons sur un soutien réel aux enfants de la guerre. Nous insistons sur la transition vers un barème fiscal équitable. Nous insistons sur la renaissance des réalisations soviétiques dans le domaine de l’éducation scolaire et universitaire. Tels sont les principaux éléments de notre programme de victoire.

Aujourd’hui, nous avons lancé un référendum populaire, dont les premiers résultats ont été présentés lors d’une réunion ouverte à tous les partis russes. Grâce au KPRF, les citoyens du pays ont la possibilité d’exprimer leur attitude sur un certain nombre de questions importantes. Je suis convaincu que les gens nous soutiendront. Et ce faisant, ils nous diront comment ils vivent, quelles sont leurs peines et leurs problèmes, à quoi ils aspirent et ce qu’ils espèrent.

Pour nous développer avec confiance, nous devons assurer la victoire sur le nazisme banderiste. Comme le soulignait Lénine, « il faut faire la guerre pour de vrai ou ne pas la faire du tout ». Il ne peut y avoir de juste milieu. Et il poursuit : « Pour faire vraiment la guerre, il faut un arrière organisé et fort. La meilleure armée, la plus dévouée à la cause de la révolution, sera immédiatement anéantie par l’ennemi si elle n’est pas suffisamment armée, approvisionnée en nourriture, entraînée ». Même cette phrase nous rappelle que sans les idées de Lénine et l’expérience soviétique, nous ne survivrons pas en ces temps difficiles.

Jusqu’à présent, nous constatons que pour certains représentants des dirigeants russes, la guerre est un moyen de négocier avec l’OTAN. Pour eux, l’Occident fait toujours partie de leur monde, le monde bourgeois. Ils y trouvent leur argent, leurs châteaux, leurs yachts et leurs enfants. Ils disent : « Limitez vos appétits, promettez de respecter notre sécurité, et nous sommes prêts à continuer à naviguer avec vous dans le même bateau. Mais c’est un scénario perdant !

Nous serons jetés hors du « bateau » du capitalisme mondial à la première occasion. Et cela s’est déjà produit ! La Russie d’aujourd’hui a tout le dos transpercé de coups de couteau – des « cadeaux » des États-Unis, de l’OTAN, de l’Union européenne, de la Turquie et d’autres « chers alliés ». Serons-nous prêts à nous livrer à leurs poignards ? La KPRF fait tout son possible pour dissiper les illusions néfastes et éviter que les pires scénarios pour la Russie ne se réalisent.

– Le KPRF parle beaucoup et très clairement de la défense de la mémoire historique. Voici un extrait de la résolution du Présidium du Comité central : « La tâche des communistes est de dénoncer avec fermeté et cohérence les attaques et les insinuations anticommunistes ». Quelle est l’acuité de ce problème dans la Russie d’aujourd’hui ? Pourquoi, même après la proclamation de la tâche de dénazification de l’Ukraine, toute une horde de fonctionnaires continue-t-elle à glisser sur la dangereuse pente de l’antisoviétisme ?

Les attaques régulières contre l’histoire soviétique, contre les communistes, rappellent également les événements d’il y a 40 ans. En mars 1985, Gorbatchev arrive au pouvoir. Le « père de la perestroïka » était soigneusement enveloppé dans des couleurs radieuses : « glasnost », « démocratie », « rajeunissement ». Et maintenant, en réponse au changement de sentiment de l’opinion publique, des voix s’élèvent dans certains milieux sur le « besoin de renouveau » du KPRF. Ne nous poussent-ils pas vers l’abîme des problèmes ?

– Je pense que les similitudes entre les actions des antisoviétiques et des russophobes sont inévitables. Dans l’espace post-soviétique, ils sont tous issus de la même cohorte – la cohorte des capitulationnistes et des compradores, qui ont trahi leur pays natal au nom du profit et des avantages occidentaux. Ils détestent tous le socialisme et le système soviétique et se considèrent comme faisant partie du monde bourgeois. Kravtchouk et Sobtchak, Eltsine et Porochenko – tout cela n’est qu’une seule et même bande antisoviétique.

Aujourd’hui, en Ukraine, ce genre de personnes, comme dans notre pays dans les années 1990, se couche sur le dos et sort les jambes, attendant les faveurs et les caresses du maître. En Russie, en revanche, les oligarques, qui ont gagné de l’argent sur la vague des prix élevés du pétrole et qui ont acquis une certaine confiance, comptent sur des relations plus ou moins égales avec l’Occident. Mais, je le répète, tous ces gens agissent dans le même faisceau et dans le même système de coordonnées.

D’où des coïncidences apparemment paradoxales. À Revda, dans la région de Sverdlovsk, comme quelque part dans la région de Lvov, on démolit un monument à Lénine. À Kirov, comme à Zhitomir, les noms des rues soviétiques sont rebaptisés. À Yakoutsk, le nom de Lénine est retiré de la partie principale de la place centrale. Hélas, les exemples sont nombreux. Et attention : Russie Unie ne s’est jamais offusquée de ces pratiques scandaleuses. Les libéraux et les monarchistes de toutes sortes, qui sont prêts à déterrer les tombes de la Place Rouge, s’installent et se gonflent avec diligence.

À Ekaterinbourg, le Centre Eltsine continue d’exsuder du poison. Non seulement ils ne l’ont pas fermé, malgré des années de demandes publiques, mais ils ont ouvert une succursale à Moscou. Des proches du président-destructeur, qui vivent de l’autre côté de l’océan et déversent de la boue sur leur pays natal, ont assisté aux célébrations !

Avant le Jour de la Victoire, le Mausolée de Lénine est camouflé. Certaines chaînes de télévision se sont transformées en porte-voix ouvertement antisoviétiques, d’où sont déversés des mensonges sur notre grand passé. Le collaborateur Koltchak et l’homme de main fasciste Krasnov sont mis sur un piédestal. Les médias sont pleins de programmes et de films antisoviétiques orduriers.

Le KPRF lutte avec persévérance contre ce mal évident. Il n’est possible de parvenir à l’unité nationale et à l’unité pour repousser l’ennemi qu’en prêchant courageusement la vérité de la vie, la vérité de l’histoire et la vérité de nos victoires. Nous dénonçons activement l’anticommunisme et l’antisoviétisme qui empoisonnent l’esprit du peuple et paralysent la conscience civile. Nous sommes convaincus depuis longtemps que cette position n’est pas du goût de tout le monde. Hélas, il y a encore beaucoup de laquais libéraux et de vestiges de l’époque des traîtres à des postes très influents.

Il est évident que nos adversaires feront tout pour discréditer le Parti communiste de l’extérieur et pour nous miner de l’intérieur. C’est une raison supplémentaire de se souvenir de l’expérience tragique de la destruction de l’URSS. Gorbatchev et Yakovlev ont imposé leur idéologie antisoviétique et russophobe directement depuis le siège principal du parti. Je l’ai dit directement dans mes appels aux citoyens du pays « Un architecte devant les ruines » et « Parole au peuple » publiés dans « Sovetskaya Rossiya ».

Un groupe de traîtres a opéré un carnage parmi les cadres les plus expérimentés et les plus endurcis. Ils ont commencé à être diffamés sans vergogne et expulsés en masse du Comité central et des postes de dirigeants régionaux. La présence d’un vendu sans principes à la tête du parti s’est soldée par une catastrophe pour le peuple soviétique. Et la route vers cette catastrophe a été pavée à la main. Dans le même temps, les oreilles des conseillers américains et des conservateurs occidentaux pointaient de partout.

Nos détracteurs de l’ère Eltsine espéraient qu’avec le départ des fidèles et des vétérans du parti, le KPRF s’éteindrait physiquement. Ces prédictions ont échoué de manière ignominieuse. Il existe dans les rangs communistes de nombreux jeunes courageux et talentueux, fidèles aux idéaux léninistes. Il est important que l’objectif soit de préserver et de développer l’expérience accumulée, d’apprendre en profondeur les bases de notre théorie et de marcher avec confiance vers la victoire du socialisme.

La continuité des générations est d’une importance fondamentale pour notre mouvement. Nous sommes bien conscients que nos adversaires n’ont pas déposé les armes. Ils s’efforcent de semer la confusion parmi une partie de nos camarades. Le calcul est simple : en sapant le KPRF, les ennemis de la Russie détruisent aussi le système politique dans lequel les travailleurs ont leur voix et une protection fiable en la personne de notre parti.

Nous pensons nous-mêmes que ce système politique n’est pas fiable et qu’il nécessite des changements majeurs. Mais notre approche est fondamentalement différente. Nous sommes favorables à une discussion constructive, honnête et large sur la manière d’améliorer la situation du pays. À cette fin, nous proposons une image réelle de l’avenir et des mesures concrètes, allant d’un programme de victoire complet à des projets de loi spécifiques. Nous insistons également pour que les citoyens eux-mêmes aient la possibilité d’évaluer nos approches par le biais d’un référendum national. En conséquence, nous voulons changer le pays sur la base de principes créatifs et socialistes, en assurant son développement progressif.

Et que font nos adversaires ? Leur attitude à l’égard du système politique est plutôt gorbatchévienne. Ils disent : « Découpons tout à notre guise, obtenons le résultat souhaité lors des élections, n’écoutons personne et éliminons complètement les communistes. Mais c’est absolument destructeur pour la société, pour le pays. Ici, la destruction du système politique menace d’ébranler l’État. La tragédie de l’Ukraine en est un exemple flagrant.

La lutte pour l’avenir de la Russie se déroule sur toutes les plateformes – lors de rassemblements, à la Douma d’État et dans les assemblées législatives locales, dans l’espace d’information. Les leçons de l’histoire occupent une place particulière dans cette bataille. Résumant les activités du parti et définissant ses tâches, le présidium du comité central du KPRF a adopté deux résolutions sur les anniversaires les plus importants de cette année. Nous avons commencé notre conversation en les évoquant.

Ce n’est qu’en s’appuyant sur l’expérience soviétique et les idées socialistes que la Russie peut se développer avec confiance. C’est un fait déjà prouvé par l’histoire. C’est sur cette base que nous avons réussi à résister deux fois aux épreuves les plus dures – au début du XXe siècle et en 1941-1945, en vainquant le fascisme hitlérien et le militarisme japonais. Le système socio-économique et politique qui existe depuis trois décennies n’est pas en mesure de produire des résultats similaires. Avant qu’il ne soit trop tard, il est temps que tout le monde tire les conclusions qui s’imposent.

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