La Position du PCF : interview de Fabien Roussel sur l’Ukraine, une base de dialogue qui peut permettre un large rassemblement…

Je souhaiterais que tout le monde prenne connaissance de cette position largement occultée par les médias qui réduisent la gauche au PS et la défense de la souveraineté nationale à l’extrême droite. C’est important d’abord parce que c’est malheureusement le seul homme politique entendu jusqu’ici qui laisse s’ouvrir les conditions d’un débat national et international sur le conflit ukrainien mais plus largement sur un positionnement qui correspondrait à une nouvelle ère dont les Chinois dsent que le Européens passent au « transactionnel ».

Par ailleurs, Il est évident qu’Histoireetsociete, (et je peux y compris dire personnellement(, nous ne partageons pas toute cette analyse. En particulier nos divergences portent sur les responsabilités du conflit, ce n’est pas un détail sans importance. C’est un point essentiel si l’on veut justement aboutir non pas à un cessez-le-feu, le temps de se refaire pour mieux repartirmais à une paix durable, il est nécessaire de comprendre par exemple la position russe sur l’avancée de l’OTAN et l’histoire du non respect des accords. Mais à ce propos, il faut également noter que Fabien Roussel laisse les termes du retrait ou non justement à la négociation et à la présence de toutes les parties concernées pour en discuter les conditions. de ce point de vue la position russe a d solides argumments en ce qui concerne e rapport des forces. Fabien Roussel dit monsieur Poutine tout en marquant le fait que ce dernier n’a rien à voir avec les communistes, il en a même une vision parfois marqué par la propagande mais pas jusqu’à la diabolisation. Oui justement! là autre problème la méconnaissance de la position des communistes russes que grâce à Marianne nous diffusons systématiquement dans ce blog.

Ensuite, au positif, le secrétaire du PCF renoue avec le sérieux de son parti avec un un argumentaire de remise en cause de l’OTAN, d’une sécurité globale comparable au traité d’Helsinki.

Donc malgré ces divergences qui n’ont rien de secondaire, on peut considérer qu’il est le seul dans l’hystérisation générale à poser un véritable cadre politique sur lequel peuvent se rassembler tous ceux qui face à l’état de la France sont conscient eux aussi la nécessité d’un dialogue clair avec des termes ayant des conséquences concrètes sur lesquelles on peut s’interroger.

Voilà c’est d’ailleurs un peu le pari « communiste » que nous avons fait avec les quatre auteurs du livre sur le destin commun avec la Chine et que Fabien Roussel a accepté de préfacer pour construire cet espace démocratique de dialogue qui manque à notre pays. Il s’agit d »: ouvrir le dialogue entre gens de bonne volonté, inquiets pour notre pays, conscients de la dégradation de la vie de nos concitoyens. En sachant que nous n’avons pas toutes les analyses en commun mais que malgré tout il est nécessaire de nous unir. Je ne suis pas d’accord par exemple avec la thèse des deux impérialismes russe et Etats-Unis de nos camarades du KKE, mais ce qui fait que j’ai envie de m’unir avec eux, de discuter de l’essentiel, de ce que nous avons en commun c’est leur action résolue contre l’OTAN, la combattivité contre l’économie de guerre de la droite qui gouverne leur pays.

La seule ligne rouge c’est que je refuse de me rallier à la politique de Macron, celle d’un capital financiarisé qui n’est même plus une bourgeoisie nationale mais ce que les Sud américains appellent compradore celle qui se nourrit de la vente du pays à l’impérialisme étranger. De ce fait et aussi par son inconséquence Macron nous enraine dans la guerre sous le prtexte d’une fausse souveraineté et une vraie soumission aux exigences des États-Unis, des agiotages dictatoriaux de madame von der Leyen de la commission européenne. Ce que propose Fabien Roussel le permet et je crois que dans cette période il faut à la fois demeurer ferme sur les buts et les principes, mais aussi anticiper, expérimenter avec précaution pour sortir de l’état de confusion et d’impuissance dans laquelle nous sommes maintenus.

je signale que Cuba résiste depuis plus de soixante ans à l’impérialisme des Etats-Unis par la seule force morale de son peuple qui s’est identifié à la révolution comme forme de souveraineté et de choix de certaines priorités l’éducation t la santé. L’armée s’atofinance et aide à résoudre les problèmes du pays. C’est très dur mais ce miracle a un nom, le fait que c’est un peuple qui constitue la nation.

il y a d’autres propositions que celles des choix européens ou du moins que l’on nous présente comme tel et nous avons écrit un livre là-dessus dont aujourd’hui nous vous présentons l’introduction. le débat en France doit gagner en amplitude et Fabien Roussel a cette conception du rôle de son parti, malgré la censure systématique de l’Humanité et des autres publications à tout ce qui prétend remettre en cause le consensus atlantiste.

Comme beaucoup d’entre nous, j’hésite en permanence entre la réflexion de nos camarades chinois invités à jouer les casques bleus dans la trêve concoctée par les Britanniques et les Français qui répondent « bonne chance! » mais que ceux qui ont créé cette situation doivent s’en dépêtrer. En effet cette trêve imaginée dans un huis clos londonien qui était de même nature et pire que celui concocté par Trump qui avait au moins le mérite de souligner la responsabilité des USA et le fait que sans eux la guerre n’aurait jamais eu lieu. On se dit je n’y suis pour rien et je ne suis pas grand chose alors laissons ces incapables, ces dangers publics prendre leurs responsabilités, il est difficile de faire pire.

Et puis on découvre cette vidéo de Fabien Roussel et l’on est fasciné par son engagement, ce que les Français ont perçu sans d’ailleurs songer à lui apporter le moindre appui, chacun restant sur la position la plus susceptible d’empêcher la moindre issue, la position de Roussel, l’honnêteté, le désintéressement et le désir de bien faire pour les petits, les opprimés. Et on se dit qu’il faut combattre avec lui et que plus on sera forts et nombreux, plus les idées toutes faites sous lesquelles on nous force à courber l’échine tomberont. Et le peu que l’on peut faire on le fera, ça c’est l’effet Roussel pour tous ceux qui l’approchent.

Cela ne correspond pas au culte du chef mais à une opinion commune : construire parfois dans l’affrontement mais toujours par rapport aux FAITS, sans insulte, sans mauvaise foi et cela se double périodiquement d’une indignation en général sur les questions internationales, qui me pousse à écrire des textes vengeurs que je ne regrette pas. Bref je retrouve un peu l’idée que ce parti, que j’ai définitivement quitté, provoque en moi l’idée de faire un bout de chemin ensemble. Comme me le disait mon compagnon jadis : si un jour tu quittes le parti, si tu as envie d’aller cueillir d’autres fleurs dans les prés ne laisse pas trop la charrette s’éloigner, suis là du regard au moins, pour quand il le faut reprendre ta place. Il est clair que pendant une dizaine d’années et plus, je n’ai pas eu la moindre envie de regarder ce qu’il advenait de la dite charrette, sinon pour me dire qu’elle n’existait plus que pour avoir été et que pourtant elle reniait cette mémoire d’une manière ignoble, mais ce qui a changé avec Roussel c’est que la nécessité de ce lien est recréée et je ne suis pas la seule. C’est comme dans ce positionnement ; il est le seul qui permette un rassemblement de ceux qui veulent non seulement la paix mais aussi l’intervention populaire, la souveraineté, bref l’égalité et la liberté.