Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Afonine a évoqué sur Rossiya-1 les mises en garde de Guennadi Ziouganov concernant les négociations avec les États-Unis.

Outre la présentation de la position des communistes russes face aux négociations, il est important de noter la manière dont le vice président du comité central du KPRF décrit le caractère voyou et extraterritorial des Etats-Unis et des états complices comme ici la Grèce. En fait c’est toute l’UE qui peut être décrite comme ayant favorisé des moeurs « terroristes » sans foi, ni loi, assorti d’un discours sur les droits de l’homme dont l’hypocrisie est de plus en plus manifeste à partir du moment où ils rencontrent des résistances. (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour Histoireetsocieté).

https://kprf.ru/party-live/cknews/232028.html

Le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission « 60 minutes » sur la chaîne de télévision Rossiya-1.

Le principal sujet de discussion dans le studio était les négociations attendues entre la Russie et les États-Unis sur le règlement du conflit ukrainien.

Le fait que les préparatifs des négociations aient commencé est également attesté par l’échange de prisonniers : notre citoyen Alexandre Vinnik a été ramené en Russie d’une prison américaine, et peu avant, l’Américain Mark Vogel, qui purgeait une peine dans une colonie russe pour trafic de drogue, a été renvoyé aux États-Unis. Youri Afonine a rappelé qu’il s’agit d’une sorte de tradition : depuis l’époque soviétique, à la veille de grandes négociations ou de la signature d’accords importants, de tels échanges ont lieu.

Prenant l’exemple de l’échange de Vinnik contre Fogel, le premier vice-président du Comité central du KPRF a montré la différence d’action entre la Russie et les Etats-Unis en matière judiciaire. L’Américain Fogel a été arrêté et condamné en Russie pour des crimes commis sur le territoire de notre pays. Mais les États-Unis se permettent de saisir des citoyens russes dans d’autres pays, de les emmener en Russie et de les juger. Il s’agit en fait d’une prise d’otages que l’Amérique utilise ensuite dans son propre intérêt. Alexandre Vinnik a été extradé de Grèce vers les États-Unis, alors que la Russie avait également demandé aux autorités grecques d’extrader Vinnik vers la Russie, mais elles ont préféré le remettre aux États-Unis. Les États-Unis ont de nombreux gouvernements fantoches sur la planète, ce qui leur permet d’agir de manière aussi arbitraire. Mais les changements actuels dans le système des relations internationales doivent mettre un terme à cette pratique. Aucun État n’a le droit d’être un gendarme mondial, qui s’empare des citoyens d’autres États à travers le monde et les traîne chez lui pour les livrer à un jugement selon ses propres règles.

Youri Afonine a également abordé les faits concernant les activités de l’agence gouvernementale américaine USAID, qui ont récemment fait surface lors d’auditions au Congrès américain. Il s’est notamment avéré que l’USAID finançait des organisations extrémistes et terroristes par le biais de divers canaux. Rien qu’en 2024 les États-Unis ont envoyé 700 millions de dollars à l’Afghanistan, dont plus de 500 millions par l’intermédiaire de l’USAID. Et ce, malgré le fait que l’Afghanistan semble avoir un régime anti-américain. Officiellement, l’argent a été utilisé pour des projets tels que le Fonds de bourses d’études pour les femmes et Young Women Leaders. Mais quel genre de « femmes dirigeantes » y a-t-il en Afghanistan aujourd’hui ? Avec les islamistes au pouvoir ? Selon les données des informateurs de la CIA annoncées lors de l’audition, l’argent est en réalité allé à des camps et des madrassas associés à ISIS et Boko Haram, c’est-à-dire à des organisations terroristes interdites.

Il est naïf de penser que sous Trump, les États-Unis cesseront de financer les terroristes. Washington le fait depuis des décennies. Il créera simplement d’autres canaux et d’autres structures pour ce travail.

Rappelant cette pratique extrêmement cynique de la politique étrangère américaine, Youri Afonine a cité les propos de Guennadi Ziouganov lors d’une conférence de presse de l’agence TASS. Lors de cette conférence de presse, le leader du KPRF a mis en garde contre les illusions selon lesquelles l’Amérique serait prête à prendre en compte les intérêts de la Russie et a noté que les négociations avec les Américains sur le règlement du conflit ukrainien seraient de toute façon très difficiles.

Iouri Viatcheslavovitch a souligné que les États-Unis intercalent désormais des déclarations sur leur volonté de mettre fin au conflit ukrainien avec des menaces pures et simples à l’encontre de la Russie. Mais nous avons des positions de négociation solides. Elles sont liées à la progression de notre armée, à la cohésion de la société russe pour remporter la victoire et au fait que la Russie n’a pas été isolée par les sanctions : après avoir perdu l’essentiel de nos échanges commerciaux avec l’Occident, nous avons développé nos liens avec le reste du monde, en particulier avec des géants comme la Chine et l’Inde. C’est à partir de ces succès incontestables que nous devrions aborder les négociations probables avec les États-Unis.

Youri Afonine a également attiré l’attention sur le fait que la nouvelle administration américaine tente de renforcer en Europe les groupes politiques qui sont proches d’elle en termes de points de vue, y compris sur le conflit ukrainien. Il y a déjà Orban et Fico. Mais regardez les mesures prises par le vice-président américain Vance lors de l’actuelle conférence de Munich sur la sécurité. Il a refusé de rencontrer le chancelier allemand Scholz, mais a rencontré des représentants du bloc d’opposition CDU/CSU. Avant cela, Elon Musk, qui, sous Trump, est devenu une figure extrêmement influente du gouvernement américain, s’est exprimé en faveur d’un autre parti d’opposition allemand, Alternative pour l’Allemagne. En fait, Washington tente désormais de formater l’Europe pour qu’elle corresponde au modèle de politique étrangère de Trump. Si les politiciens qui ont fait du soutien au régime de Kiev un fétiche (comme Scholz et Macron) quittent les plus hautes fonctions gouvernementales en Europe, cela pourrait aider la Russie à construire des relations plus constructives et pragmatiques avec l’Europe.

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