France – Ukraine
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Publié le 9 janvier 2025 à 05:30 Mise à jour le 8 janvier 2025
Temps de lecture : 3 minutes
La 155ᵉ brigade ukrainienne, baptisée « Anne de Kiev », devait, selon Emmanuel Macron, être le symbole de la coopération militaire franco-ukrainienne et une illustration de la contribution de la France à la « victoire » de Zelenski sur Poutine.
Constituée en mars 2024, la 155ᵉ brigade regroupait, à l’origine, quelque 4 500 combattants, hommes de troupe et officiers. Sur ce total, 2 300 hommes ont été formés et équipés en France, dans une base du Grand-Est. Kiev et Paris voulurent faire un clin d’œil à l’histoire en baptisant la brigade « Anne de Kiev », au mépris de l’histoire, justement. Car si la fille de Iaroslav le Sage, grand-prince de Kiev, prince de Novgorod et prince de Rostov, a bien existé (XIe siècle) et épousa, le 19 mai 1051, le roi de France Henri Iᵉʳ, Kiev était alors la capitale de la Rus’, l’ancêtre commun à la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie actuelles. L’Ukraine, alors, n’existait pas et n’existera que neuf siècles plus tard.
Emmanuel Macron avait promis à Zelenski, en juin 2024, au moment des célébrations du débarquement, que l’armée française formerait cette brigade. Le 9 octobre dernier, il se rendit dans l’Est pour rencontrer cette troupe que les instructeurs formaient « dans les conditions de combat ». Sur place, il se fendit d’un de ses tweets triomphaux dont il a le secret : « J’en avais pris l’engagement : nos militaires forment actuellement 2 300 soldats ukrainiens dans le Grand Est, avec des équipements qu’ils utiliseront en mission ».
Dès leur arrivée en France, une cinquantaine de soldats s’égaillèrent dans nos campagnes, ou en Allemagne, on ne sait pas au juste où ils sont passés. Mais le pire restait à venir. En ce début d’année, on a appris que de retour au pays, quelque 1 700 hommes, sur les 2 250 restants, avaient disparu, c’est-à-dire avaient tout bonnement déserté. Deux mois de formation pour rien et, accessoirement, 900 000 euros – de la poche des contribuables français – partis en fumée !
Les rescapés de la brigade ont été éparpillés à plusieurs endroits du front, notamment à Pokrovsk, dans l’Oblast de Donetsk, l’un des points les plus chauds. On ne sait, à cette heure, combien sont encore vivants.
Si les désertions sont légion dans les Forces armées ukrainiennes (FAU), Kiev en fait peu de cas. Mais la publicité faite à la 155ᵉ brigade « Anne de Kiev », grâce à Macron, fait que cette fois, le scandale a éclaté, dans la presse et même à la Rada (Parlement) où certains mettent en cause gabegie du commandement, jusqu’au plus haut gradé et Zelenski lui-même.
Alors que les Russes avancent partout, que les FAU sont désorganisées et épuisées, que Kiev attend dans l’angoisse l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, l’Affaire de la 155ᵉ brigade devient une affaire plus politique que militaire. C’est la première fois depuis février 2022 que la politique s’invite ainsi dans le débat. Il est probable que ce ne soit pas la dernière.
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Allemagne
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Barbazange
merci de cet appel à s’abonner à Liberté Actus
Chaque jour ce journal fait des progrès… nouvelles brèves, monde du travail, action….
Une précision , pour s’abonner il faut saisir: Liberté Actus majuscules et s à actus si non on tombe surd’autres sites de journaux et il faut chercher.
Je souligne le très faible coût de l’abonnement 5€ mensuel
Amitiés à tous
Paul