Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

LFI enclenche la machine à perdre les élections municipales

Est-il encore temps de se ressaisir, ou le système LFI est-il condamné à rouler à plein régime comme à Villeneuve Saint Georges, en assurant malgré le courageux désistement de la liste d’union de la gauche dirigée par un communiste Daniel Henry qui aurait pu se maintenir et est en progression, alors que LFI est en perte de vitesse? On peut craindre que ce sacrifice ne soit pour le moment inutile puisque LFI a enclenché la machine à perdre dans sa volonté absurde non seulement d’une « ligne » suicidaire mais une volonté hégémonique que rien ne justifie hormis l’égoïsme et la mégalomanie de leaders irresponsables. Il y a dans le choix « médiatique », communautariste, sur le mode de ce qui se pratique aux USA quelque chose qui va bien au-delà d’une simple errance française, c’est un mode de division politicien en rupture avec les contradictions sociales , les intérêts réels de la société française, un leurre supplémentaire. C’est très inquiétant parce que -au delà de l’intention des auteurs- c’est un pas supplémentaire vers la fascisation. La volonté de continuer à agir dans la société civile au plus près des problèmes est le bon choix mais sera-t-il suffisant en tous les cas tout dépend de la reconstitution du PCF qui une fois de plus s’affirme le point d’ancrage des intérêts prolétariens, ceux de la ville la plus pauvre de France. Voici ce qu’un camarade pointe pour dénoncer les comportements de la LFI. On ne peut que partager la plupart des faits qu’il dénonce mais malheureusement le diagnostic va encore au-delà et on doit le poser avec gravité, dans ses conséquences à court mais aussi à moyen terme pour notre pays. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Peut-on s’interroger pour savoir si la FI serait donc « de gauche » ?

Parce qu’ainsi deviendrait « de gauche »

– le communautarisme visant les musulmans spécifiquement ?

– l’invective fondée sur le mensonge entre partis ?

– Le refus de la proportionnelle des listes quand on proclame vouloir la proportionnelle partout ?

-.le cumul de mandats quand on prétend le refuser dans son programme ?

– la domination en toutes circonstances politique et l’imposition de ses seules idées dans tout accord possible ?

– l’auto proclamation de candidature partout ?

– les épithètes qualifiant de « traitre » toute affirmation d’un autre avis ?

– le féminisme anti homme loin de toute lutte de classe ?

– la division de la jeunesse sur des bases sociales ?

– la dénonciation de l’institution républicaine de la police en lieu et place de sa mise en œuvre politique et des idéologies à l’œuvre ?

– le détournement de la question palestinienne et de la résistance de sa population au colonialisme au profit d’un communautarisme fascisant et confondant sciemment organisation fasciste et population ?

– l’intrusion de bandes insoumises dans la fête des communistes pour insulter leur secrétaire national ou les personnalités invitées ?

– l’affichage de la retraite à 60 ans mais sans dire que ce serait avec 40 annuités et sans salaire étudiant incluant des cotisations sociales ?

– détourner le mot d’ordre de nationalisation du secteur bancaire en parlant de « socialisation » qui n’a aucun sens marxiste ou économique ?

– développer un comportement délirant dans les lieux de représentation démocratique (fussent-ils bourgeois et imparfaits) pour les transformer en champ de foire au point de déconsidérer tout travail représentatif ?

….

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8 Commentaires

  • Xuan

    Sur deux questions :
    La retraite à 60 ans sans se prononcer sur les 40 annuités a permis à Hollande de se faire élire contre Sarkozy.
    Après quoi ses électeurs ont crié à la trahison, ce qui en dit long sur le programme social de Mélenchon.
    Sur la nationalisation des grandes banques, oui mais dans une France socialiste. Sinon l’expérience passée montre que c’est parfaitement inutile, comme les autres d’ailleurs, qui ont parfois servi à des « investissements » somptuaires et des catastrophes financières.

    Par contre la déclaration de B. Arnault le PDG de LVMH, menaçant désespérément délocaliser aux USA est de l’esbroufe, mais elle nous rappelle que le grand capital n’a aucun principe et collabore volontiers avec un impérialisme plus puissant s’il y trouve profit.
    Le grand capital atlantiste, et non seulement les banques, devrait être nationalisé sans contrepartie dans une France socialiste.

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  • pam
    pam

    oui, une machine à perdre dans un cadre plus général de l’affaiblissement continu de la gauche, qui n’est pas du qu’à LFI, même si le résultat de Villleneuve le confirme. A villeneuve, LFI faisait 46% aux présidentielles, 40% aux européennes, malgré les 23% du RN, et seulement 25% à ces partielles alors que le RN est absent et donc que ca devrait faire monter les autres en % des exprimés. Mais ca ne profite pas au reste de la gauche

    https://lepcf.fr/Villeneuve-l-affaiblissement-de-la-gauche-continue-mais-elle-regarde-ailleurs

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    • admin5319
      admin5319

      si je ne suis pas en désaccord avec ton analyse concernant la profondeur du courant à remonter et au fait que tout n’est pas imputable à LFI, il me semble néanmoins que dans ce cas tu fait une erreur statistique, le score de la liste de daniel Henry prouve une remontée de cette liste conduite par le PCF et un affaiblissement de la LFI.

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      • pam
        pam

        en voix, il est exactement au niveau de 2020 (870 pour 871), ce qui n’est pas si mal, puisqu’en 2020, la liste était sortante, sans LFI, mais avec 1110 voix de listes de gauche diverses (et verts)…
        ll y a bien affaiblissement net de LFI, mais la gauche au total est au niveau de 2020, ou elle était perdante au 2em tour, et très loin des scores de 2022 ou 2024…

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  • Ramade
    Ramade

    Je vote et je voterai NFP, pour changer notre système social-économique, pour sortir du capitalisme et sa compétitivité mortifère.
    Alors Melenchon ou Hollande, Roussel, Tondelier, LFI, ou PG, PS PC, ne sont pas actuellement des sujets de discussions…
    Pour ou contre le capitalisme c’est la seule question que je pose ….

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    • jo nice
      jo nice

      heu… le NFP ne propose en aucun cas de sortir du capitalisme.
      Si c’était le cas personne n’aurait invité le PS et EELV

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    • Xuan

      La question n’est pas pour ou contre le capitalisme mais pour ou contre le socialisme.
      Mitterrand était contre le capitalisme, Hollande contre la finance, Melenchon pour « renverser la table » et Hue pour dépasser le capitalisme.
      Aucun d’entre eux n’a jamais annoncé la couleur parce qu’ils sont tous hostiles à une société socialiste.
      Être contre le capitalisme ça n’engage à rien mais ça fait genre « je suis avec vous ».
      Il n’y a rien de pire que ces faux culs, ennemis du socialisme, et déguisés en révolutionnaires ou en leaders de gauche.

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  • SAUTEL MICHEL
    SAUTEL MICHEL

    Je partage ton post et confirme être l’auteur sous pseudo de ce texte que tu cites.

    Je partage totalement ton avis que cela va beaucoup plus loin.

    Il est plus que temps de réaliser que nous avons (gauche dans son ensemble et communistes en particulier) été atteints par l’offensive idéologique et politique voulue par l’impérialisme états uniens pour détourner le danger de progression communiste en Europe.

    Et cela depuis 1972 : période durant laquelle la CIA ayant constaté leur recul idéologique suite à la guerre du Vietnam et ses horreurs, a lancé un programme de 2 milliards de dollars pour mener sous toutes ses formes ce combat. Était particulièrement ciblées la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre. Cette information parue alors dans l’Huma n’a jamais plus été relevée et mise en cohérence avec l’instrumentalisation du gauchisme relancé en 1968 par une part de la jeunesse dorée en l’adossant à un consumérisme égocentrique jouisseur de nantis.

    « Le capitalisme de la séduction » y a trouvé tout son épanouissement et produit des dégâts idéologiques considérables dans la jeunesse.

    Mais, ensuite par un travail de formation et de financement de divers groupes trotskistes ou gauchistes (maoïstes, scission lambertiste et autres groupes divers) mais également de «syndicats maisons », la CIA a ainsi préparé et organisé un entrisme réformiste, pseudo radical, dans toutes les organisations de gauche, laissant l’errance politique aux ex leader de 68.

    Le PCF a insensiblement été touché par cette vague et invité à l’effacement des luttes au profit de l’électoralisme bourgeois par une partie des cadres les plus jeunes (Juquin, Llabres, Amilcabile…) et quelques anciens ayant confondu unité de la gauche avec unité du prolétariat (Poperen, Lefèvre, Wasserman, Rigout, Fisbin, Damette).

    Ils vont donner leur pleine nuisance dès que Marchais va réaliser l’erreur de 1972 et du programme commun dans sa dimension délégatrice lui subordonnant la lutte de classe de terrain. Ils vont le dénigrer, certains iront jusqu’à calomnier le parti, se vautrer dans l’anti sovietisme entrant dans la campagne de propagande anti socialisme existant.

    Le parti va alors intégrer des cadres préparés à la liquidation et qui vont détruire sciemment structure, formation et fonctionnement du parti, en s’appuyant sur la perméabilité désespérée de la masse des militants qui ne parvenaient pas à comprendre les causes des difficultés.

    Cette offensive s’est nourrie de l’opportunisme électoraliste, adossé aux élucubrations gauchisantes de cette jeunesse avide de facilité.
    Marchais et son équipe partis, l’élan s’est trouvé une légitimité fausse dans l’effondrement de 1991 dans l’incapacité qu’était alors les communistes français et européens de voir et connaître l’étendue de trahisons en URSS notamment et de comprendre l’état réelle de la volonté populaire qui y régnait.

    Depuis, règne le vide idéologique et de formation marxiste léniniste, ce qui favorise toujours aujourd’hui la suivie de certains cadres totalement influencés par cette idéologie anti communiste et anti socialisme sur le fond, lui substituant vision d’opportunité de parti prisonnière de la « démocratie bourgeoise », adepte de l’instant et du médiatique, hostile à l’internationalisme des combattants et à toute perspective révolutionnaire pour le socialisme, gavés d’anti bolchevisme qu’ils sont… cela s’appelle du trotskisme qui a toujours fini dans la collaboration de classe !

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