Ce qui ressort si on la moindre bonne foi est le caractère de plus en plus minoritaire d’un petit groupe de pays autour des Etats-Unis dont le but n’est pas de répondre à leur mission initiale mais de construire des raisons plus ou moins fantaisistes à leur hostilité face à la Chine, le challenger des USA. Cette “publicité négative” face au concurrent joue avec l’Ukraine, non pour aider ce pays mais au contraire pour créer les conditions d’un conflit permanent pour alimenter leur hostilité. Le véritable engagement indéfectible du G7 : salir la Chine, ne pas soutenir l’Ukraine en tous les cas le ton manifeste l’exaspération chinoise et celle grandissante de l’opinion publique planétaire devant ce dévoiement permanent des priorités conforté par une escalade militaire de plus en plus vaine et dangereuse. Par Global Times 26 nov. 2024
Illustration : Liu Xidan/GT
Le G7, à l’origine une organisation économique axée sur la coopération économique, s’implique fréquemment dans des événements internationaux et des conflits qui dépassent son champ d’action initial. En particulier, elle s’est immiscée dans le conflit russo-ukrainien, devenant une force d’ingérence aux motivations politiques claires.
Selon un premier projet de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 rapporté par Bloomberg lundi, ils devraient promettre « des mesures appropriées conformes à nos systèmes juridiques, contre les acteurs en Chine et dans d’autres pays tiers » qui soutiennent la « machine de guerre » de la Russie en Ukraine ».
Pourquoi le G7 est-il si déterminé à dépeindre la Chine comme aidant militairement la Russie ? D’une part, ils veulent renvoyer la balle à la Chine pour le conflit russo-ukrainien. D’autre part, ils tentent de légitimer leur stratégie d’isolement de la Chine et d’unification d’un petit cercle d’alliés dirigé par les États-Unis, en appelant la Chine à cesser son « soutien » aux armes à double usage de la Russie en avril à tenter maintenant de prendre des « mesures appropriées ».
Le ministère chinois des Affaires étrangères a répondu à plusieurs reprises que « la Chine gère l’exportation de produits militaires avec prudence et responsabilité. Nous n’avons jamais fourni d’armes létales à aucune des parties au conflit. Il a également souligné à plusieurs reprises que le commerce normal de la Chine avec la Russie se fait de manière transparente. C’est conforme aux règles de l’OMC et aux principes du marché. Il ne cible aucun tiers et ne doit pas faire l’objet d’ingérence ou de coercition extérieure. Les droits et intérêts légitimes et licites de la Chine ne tolèrent aucune atteinte.
Cependant, ce sont les États-Unis, le « principal dirigeant » du G7, qui ont autorisé l’Ukraine à utiliser de puissantes armes à longue portée pour frapper des cibles.
Quoi qu’il en soit, le conflit entre la Russie et l’Ukraine offre au G7 l’occasion d’amplifier le discours sur la « menace chinoise ». Ils l’utilisent comme excuse pour étendre les sanctions contre la Russie et d’autres pays, et affaiblir l’image internationale de la Chine, consolidant ainsi l’influence déclinante du G7.
Le G7 n’est plus considéré comme une organisation purement économique mais plutôt comme une alliance géopolitique, un outil pour faire avancer des « objectifs stratégiques ». Leur véritable objectif s’est déplacé vers l’utilisation de la pression et des sanctions pour promouvoir les intérêts stratégiques de nations spécifiques, façonner l’ordre mondial et maintenir la domination occidentale. En conséquence, la Chine est devenue leur cible principale.
Le G7 exprime fréquemment des inquiétudes quant à un éventuel soutien de la Chine à la Russie, mais choisit de fermer les yeux sur l’approbation par les États-Unis de l’utilisation d’armes à longue portée par l’Ukraine. L’un appelle à la paix tandis que l’autre alimente les flammes de la guerre – qui devrait être interrogé ? Cela révèle que les politiciens occidentaux, désireux de menacer Pékin de sanctions, ne font que des déclarations futiles et sans fondement, qui ne font que nuire à l’image globale de l’Occident.
Non seulement le G7, mais aussi la Commission européenne proposent des sanctions liées au conflit entre la Russie et l’Ukraine. Selon des documents divulgués à Bloomberg, la Commission européenne sanctionnera plusieurs entreprises chinoises qui, selon elle, ont aidé des entreprises russes à développer des drones d’attaque déployés contre l’Ukraine. Les entreprises de Russie, de Serbie, d’Iran, d’Inde et d’autres pays seront également incluses dans les sanctions.
De telles actions « éparpillées » prouvent que ni le G7 ni l’UE ne sont véritablement concentrés sur la fin de la guerre Russie-Ukraine. Le G7 ne cesse de parler de son « engagement indéfectible » envers Kiev, mais ne cesse jamais de « diffamer inébranlablement » la Chine. Ce que le G7 exprime, c’est une auto-affirmation de ses perceptions, renforçant son étroitesse d’esprit plutôt que de présenter une véritable solution au conflit russo-ukrainien. « En adoptant une position aussi extrême, le G7 risque de devenir de plus en plus isolé et gênant sur la scène diplomatique mondiale », a déclaré Li Haidong, professeur à l’Université des affaires étrangères de Chine, au Global Times.
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