Dans l’avenir quand les historiens jugeront les hommes d’Etat, les révolutionnaires, ceux qui auront contribué à l’émancipation et à l’unité du genre humain, il sera sans doute accordé à Ziouganov la part qui lui revient non seulement dans le maintien d’un parti communiste après la chute de l’URSS, mais le rôle joué à travers cette mémoire de l’URSS et du communisme dans le rôle historique que la fédération de Russie a pu continuer à jouer non pas comme impérialisme grand russe, mais comme héritière de la révolution bolchevique, l’aspect progressiste tant pour les petites gens, la classe ouvrière sacrifiée aux oligarques que pour la vocation internationaliste de la Russie. C’est à ce titre qu’il apprécie le discours de Poutine alors que ces derniers temps ses interventions ont été marquées d’une grande sévérité sur les politiques sociales de Poutine, en exigeant que ceux qui payent l’effort de guerre, ne serait-ce que l’inflation, ne soient pas les ouvriers, les paysans tous ceux qui déjà donnent leur vie sur le champ de bataille. Notez là aussi le ton plein d’humour des Russes qui change avec la sinistrose chez nous. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/230312.html
Entretien avec Alexandre Gamov, Komsomolskaia Pravda
…- Guennady Andreevitch, nous avons entendu le discours du commandant en chef suprême et du président aux forces armées et au peuple… Comment évaluez-vous la forme, le contenu et le ton du discours de Vladimir Poutine – confiant, calme… ?
– Tout d’abord, j’attendais, j’attendais beaucoup ce discours.
Car si, après le bombardement de deux de nos régions par des missiles ennemis de l’OTAN, il n’y avait pas eu ce discours… Il serait alors devenu une sorte d’« invitation » aux Américains, aux Britanniques et à l’OTAN – à intensifier encore leurs actions agressives contre notre pays.
Par conséquent, ce discours était à la fois substantiel dans son ton et convaincant dans son caractère, et très significatif.
– Et concrètement ?
– À une époque, nous avions un concepteur célèbre – Sergei Pavlovich Nepobedimy, un ingénieur brillant, qui a créé un système à moyenne portée garantissant la sécurité du pays soviétique.
Mais… Sur les instructions de Gorbatchev, ce système a été détruit, ce qui constituait un crime contre notre sécurité nationale.
Aujourd’hui, nous avons entièrement restauré notre bouclier nucléaire et nos systèmes de missiles.
J’ai vu (je parle des images diffusées à la télévision) un éclair au-dessus de Yuzhmash… Yuzhmash est la plus grande usine du pays soviétique à Dnepropetrovsk. Elle était dirigée par Koutchma, et j’ai deux frères qui y ont travaillé à la fabrication de fusées.
C’est dans cette usine qu’a été produit le célèbre missile Satan.
Ce missile est toujours en service de combat, en principe.
Le régime criminel de Zelensky a utilisé cette entreprise, entre autres, comme base de réparation.
– Quelle sera l’incidence de la déclaration d’aujourd’hui sur la situation ?
– Énorme, si l’affaire ne se limite pas à Yuzhmash. À mon avis, Poutine a montré très correctement, d’une part, que nous l’utilisions.
Et d’autre part…
Je pense que cet avertissement donne à réfléchir, qu’il est sévère et qu’il repose sur des principes.
En ce qui concerne le caractère, Fitzo et Vucic, de Belgrade, ont fait des déclarations. Vucic a déclaré dans une interview : « Vous ne connaissez pas Poutine. C’est un homme au caractère et à la volonté bien trempés. C’est pourquoi il faut s’arrêter à temps ».
– Revenons à la déclaration de Poutine…
– À mon avis, il s’agit d’une réponse digne, d’un avertissement sévère. En bref, nous devons travailler sur tous les fronts. Je suis sûr que cela refroidira de nombreuses têtes brûlées en Occident.
Au fait, ils m’ont promis de me montrer cette attaque… (Il s’agit de l’entreprise de Dniepropetrovsk. – A.G.) Et mes gars en Ukraine ont promis de m’envoyer des images, de me montrer à quoi ça ressemblait.
– Vous avez des partisans là-bas ?
– Eh bien, nous avons formé 600 000 spécialistes dans les universités soviétiques… Nos diplômés sont partout.
Et en général, nous devons mobiliser nos forces au maximum et ne pas nous arrêter une seconde dans l’offensive sur la ligne de front.
Et le front est sur le point de tomber.
– Je vous remercie de tout cœur.
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