La trahison pratiquée par ceux qui dans le PCF censurent les communistes russes, interdisent que l’Humanité publient leur textes et imposent dans les Universités d’été et dans la formation des communistes cette censure, y compris avec l’appel à des nullités dignes des plateaux de LCI est un crime. Parce que comme durant la grande guerre patriotique ceux qui se battent au premier rang pour défendre la patrie et sans haine pour le peuple ukrainien sont les communistes qui subissent la trahison du parti au pouvoir. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
Auteur : Mikhaïl Kostrikov.
La partie russe de l’internet a été inondée d’images de drone provenant d’Ougledar libéré. Elles montrent un soldat de la 36e IMSBr de la 29e armée hissant une copie de la bannière de la victoire sur le toit d’un immeuble. L’étoffe rouge flottait aux côtés du drapeau national russe et au-dessus du bâtiment administratif de la ville. Le drapeau soviétique est devenu l’un des symboles de la libération pendant la Seconde Guerre mondiale. Les communistes et les membres du Komsomol de l’armée russe en portent des écussons sur leurs uniformes ; une centaine d’entre eux sont morts… Pendant ce temps, à l’arrière de la Russie, les décommunisateurs – représentants du parti au pouvoir Russie unie – poignardent les soldats dans le dos.
Dans la région libérée de Kherson, dans le village de Fedorovka, un monument à Lénine, qui avait été démoli par les Banderistes, a été restauré. Cependant que dans la région de Sverdlovsk, qui ne peut toujours pas se séparer du Centre Eltsine, dans la ville de Revda, les autorités envisagent de démolir le monument à Ilyich.
« Nous tenons à souligner que ni Karl Marx ni Ouritski, malgré tous leurs mérites, n’ont rien à voir directement avec Rzhev », a déclaré Rossiyskaya Gazeta, citant une déclaration des députés de la Douma de la ville de Rzhev, qui ont rebaptisé les rues qui portaient des noms soviétiques. Comparons cette puissante justification avec la déclaration de Dmytro Belotserkivets, fonctionnaire de la mairie de Kiev : « Pouchkine ne fait pas partie de la culture ukrainienne, et les fonctionnaires ont approuvé l’initiative de Kiev de démolir ce monument ». Une approche similaire ?
Si nous suivons la voie de cette logique non seulement étroite, mais aussi erronée et perverse, quel est le rapport entre la station de métro « Stalingrad » et Paris, ou entre l’avenue Stalingrad et Bruxelles ? Les « Russes unanimes » de Revda et de Rzhevsk pensent-ils que les Français et les Belges ont le droit de les renommer et que la Russie devrait l’accepter en silence ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi devrions-nous supporter la décommunisation ?
Des représentants plus compétents des autorités russes évaluent ainsi les décommunisateurs et les dérussificateurs ukrainiens : « Le national-crétinisme des autorités actuelles de Kiev les a amenées à démolir le monument à Alexandre Pouchkine ». C’est ce qu’a déclaré Grigory Karassine, président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération. Et comment évaluer la position des autorités de Revda et de Rzhev sur Lénine et Marx ?
Un personnage peu connu et apparemment analphabète, que l’on qualifie à tort de politologue, a participé à la justification de la décommunisation. Il a donné l’avis suivant : « Le théoricien du communisme était un russophobe notoire et un détracteur de la Russie historique ». Qualifier de « russophobe » l’internationaliste de principe qu’était Marx est un peu exagéré. Le fondateur du communisme a critiqué l’autocratie russe pour avoir opprimé son propre peuple et pour avoir utilisé les troupes russes pour réprimer les révolutions en Europe. Les « partenaires » occidentaux de l’époque ont d’ailleurs « remercié » Nicolas Ier en s’opposant à la Russie par un front uni et en la battant lors de la guerre de Crimée.
Mais comparons cet « avis d’expert » avec celui-ci : « Boulgakov est un impérialiste dans l’âme, un ardent ukrainophobe. Malgré les années qu’il a passées à Kiev, il méprisait les Ukrainiens et leur culture, détestait les aspirations des Ukrainiens à l’indépendance, parlait de manière négative de la formation de l’État ukrainien et de ses dirigeants ». Ces propos sont tirés d’une déclaration d’experts de l’Institut ukrainien de la mémoire nationale. Il est clair pour toute personne saine d’esprit qu’il s’agit là d’une pure absurdité. Mais qu’en est-il de la prétendue russophobie de Marx ?
Il y a quelques jours, le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, le seul allié fidèle de la Russie, s’adressant à des jeunes, a déclaré : « Vous n’étudiez pas le marxisme ces derniers temps, mais je vous conseille, à ceux qui en ont le désir et l’intérêt, de le faire pour connaître la vie. » Loukachenko sera-t-il traité de russophobe pour une telle évaluation du marxisme ?
Et les autorités, justifiant la décommunisation, se mélangent manifestement les pinceaux dans leur argumentation. Elles disent que c’est pour attirer les touristes (la réfection des routes serait bien plus utile). Ensuite, c’est pour éduquer les jeunes (à quoi ? au respect pour leur histoire ?). Puis ils utilisent cyniquement le nom d’Alexandre Frolov, mort à la SVO, mais sur sa plaque commémorative, comme nous l’ont dit les habitants, il n’y a même pas l’étoile héroïque à cinq branches, qui a été décernée au guerrier. Est-ce aussi parce qu’il s’agit d’un symbole hérité de l’époque soviétique ?
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Etoilerouge
Cette détestation est partout. Il faut donc aussi combattre pour le passé sinon l’avenir quelles que soient ses promesses ne sera que champ de ruines. Trahir le meilleur du passé pour les travailleurs débouche sur une impasse. C’est ainsi. Le capitalisme ne tombe pas de lui même. Le laisser agir et perdurer nous mène à la destruction.