Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Méditations sur l’unité faite autour d’André Chassaigne, par Danielle Bleitrach

Félicitations pour le choix d’André Chassaigne comme candidat de la NFP au “perchoir” de l’assemblée Nationale. Il est un atout pour le fonctionnement de cette assemblée dans le respect du dialogue mais aussi pour l’application du programme de la principale force issue des élections. Notons que cette propositions est une des premières décisions qui restaure la dignité du vote des Français. et pas seulement au niveau de la gauche… Mais nous vous proposons de pousser plus avant la réflexion d’une manière collective, sans censure, ni tentation de règlement de comptes…

Pour mesurer pleinement la signification d’une telle proposition et l’espoir qu’elle peut encore représenter alors que Macron poursuit son travail de sape, mais peut-il faire autre chose ? Les forces qui continuent à le porter sont-elles capables d’autre chose que d’engendrer la guerre, la misère, la destruction des hommes et de l’environnement ? A cela il faut répondre non et voir que là est la question… Et que face à cela le sursaut antifasciste entre les deux tours n’a aucune expression politique digne de ce nom si ce n’est étrangement un parti communiste en état de survie ?

A ce titre, il faudra suivre attentivement le succès de l’appel de la CGT, en commençant par le réveil de la fédération des cheminots en faveur du NFP ou plutôt de l’application de son programme dans les circonstances politiques actuelles. Le retour remarqué de Laurent Brun… Si la ruée des citoyens vers les urnes se prolonge dans une mobilisation ou si ce qui se passe à la tête du pays n’est pas de nature à engendrer la confiance du citoyen et singulièrement ceux qui ont le plus besoin de changement… C’est une épreuve de vérité…

Comme l’est l’appel à ce député exemplaire qui toute sa vie a porté les couleurs de son parti, l’internationalisme et en même temps est pour tous les gens, en particulier ceux que l’on dit petites un véritable service public dans des terres ouvrières et paysannes. Ces terrtoires que toutes les politiques de droite comme de gauche se succédant depuis trente ans ont sacrifiées… au point de voir désormais le Rassemblement national, l’extrême-droite partout appliquer une stratégie à la Mao, les campagnes qui débordent sur les villes la colère du peuple… Cette vague là, André Chassaigne l’a subie comme les autres mais il a été élu au deuxième tour avec 55% des voix grace à la stratégie du Nouveau Front populaire. E, le proposant tous les élus de ce Front on simplement reconnu ce qui leur avait permis ce barrage et montré aussi , c’est le sens de notre intervention vers quoi aller… une rupture ?

Que veut dire le fait que ce Font Populaire qui donne un spectacle de même nature que celui orchestré par une classe capitaliste en crise y compris aux Etats-Unis, celui d’un combat dérisoire de chefs caricaturaux menant le pays jusqu’à la guerre civile ait fait appel avec plus ou moins de bonheur à deux candidatures issues de ce parti en état de survie : Huguette Bollo, un choix mal préparé et André Chassaigne…

Très souvent on m’interroge sur ma fidélité au PCF et on y voit un attachement sentimental. Certes ayant connu les communistes des temps jadis, ceux d’autres pays, il est très important de savoir que le monde politique peut être autre chose que ce qu’il parait être aujourd’hui mais il y a aussi la réflexion que je tente de partager avec vous aujourd’hui et qui part effectivement d’un combat d’une vie contre le fascisme, la guerre, tout ce qui est la mort, celle des êtres humains mais aussi le destin et le sens de l’humanité. Toutes choses bien au-dessus d’un parti au sens politicien mais nécessite un parti, le parti de l’engagement…

De quoi le Rassemblement national est-il le nom ?

Ce vote m’inspire deux remarques qui méritent sans doute une réflexion plus poussée. Cette situation de blocage, de division qui parait celle de notre pays après l’incapacité manifeste de ceux qui nous gouvernent à faire face au niveau où l’exigent les problèmes d’une société, dont ils créent eux-mêmes l’impossibilité à les résoudre parce qu’ils ne voient de solutions que dans la poursuite de ce qui nous a menés là… Nous ne pouvons pas ignorer que c’est l’ensemble de la planète qui est entrée dans un basculement historique… Nous avons dans ce blog choisi de faire mesurer la nature de ce à quoi nous sommes confrontés que l’on peut résumer par l’incapacité des gouvernants du monde occidental “leader” à produire des solutions… Ce landerneau politicien y compris les forces syndicales comme Laurent Brun ont-elles jamais pris la mesure de la guerre, du rôle de l’OTAN, non et ce n’est pas une des moindres raisons de leur difficulté à jouer un rôle politique nécessaire oh! combien. Il suffit de comparer le rôle du PCF à celui du KKE en Grèce et de la capacité de ce dernier à traduire l”intervention populaire face à la fascisation. Même si nous ne partageons pas l’analyse du KKE sur la situation internationale, il ne s’est jamais trompé d’adversaire et en matière de chemin de fer il sait organiser les travailleurs et bloquer les convois de l’OTAN vers l’Ukraine, s’il y a des députés communistes au parlement européen ce sont à des partis de cette espèce qu’on le doit.

Est-ce un hasard si l’extrême-droite partout a choisi d’être une force qui ne dépend pas de ses alliances mais de son travail propre qui copie, comme tous les fascismes l’organisation des partis marxistes léninistes et pousse désormais la caricature jusqu’à paraitre à travers Orban et même le vote hier au parlement européen de Bardella contre la guerre de l’OTAN paraitre les défenseurs du peuple français ? C’est de cela qu’il faudra bien parler un jour si l’on veut non pas “survivre” mais comprendre comment le fascisme qui est la guerre, la misère, le choix ultime du capitalisme en crise peut apparaître comme “efficace”.

Comment peut-on prétendre comme le fait Macron faire barrage à un parti que l’on n’a cessé de concevoir comme la seule manière de conserver le pouvoir à travers la fiction démocratique électorale et maintenant adopter la même attitude à l’égard de la FI pour obtenir la survie d’un “socle” présidentiel devenu de plus en plus instable, de plus en plus grotesque mais qui assure à l’impérialisme atlantiste le droit à continuer à gérer le peuple français à le priver de droit d’intervention ?

Par parenthèse, si André Chassaigne qui devrait être mathématiquement élu ne l’est pas, et si c’était la candidate macronienne qui se succède à elle-même, elle aurait bénéficié non seulement des voix de la droite qui a affirmé par la bouche de Laurent Wauquié ne participer à aucune coalition, et surtout les voix du RN. Ce serait parce qu’elle aurait garanti à cette droite et son extrême la présidence de quelques commissions. cela montrerait à quel point cette assemblée nationale que l’on juge ingouvernable à cause de trois blocs est déjà en train en sous main de s’organiser pour que rien ne change des dominations réelles. La complicité et les transaactions déjà àl’oeuvre avec le fascisme en France comme en Europe, comme partout. L’avantage du fonctionnement institutionnel c’est que quelquefois il révèle l’hypocrisie des discours.

Donc il faut tenter de voir la réalité des manoeuvres politiicennes, il faut tenter de comprendre comment ce PCF qui n’est plus que survie, trace de la mémoire des conquêtes sociales et des luttes est effectivement le seul recours face à la division et à l’impossibilité de solutions.

Mais il faut dire également que l’on ne peut pas espérer poursuivre en opérant de simples ravaudages. Les Français l’ont compris et ils mesurent avec gravité la légèreté de ce monde politicien. Prétendre les mobiliser pour défendre le NFP et l’application de son programme après le spectacle de ces derniers jours n’est pas chose aisée surtout en plein mois de juillet août. Malheureusement nous sommes dans une stagnation qui nous laisse aussi du temps pour agir autrement.

Le fait est que si les Français avaient la même conviction que moi de l’l’horreur du fascisme, de la difficulté à s’en débarrasser. Mais aussi avaient conscience de l’état réel de l’impérialisme ou plutôt de l’hyper-impérialisme dont notre président et ce sur quoi il repose, le fait qu’ils n’ont pas de solution “démocratique”, et n’ont d’issue que dans la guerre et le fascisme, que ce qui se passe sur la scène politicienne en France, en Europe et partout ne dépend plus des gouvernants mais relève d’une logique objective qui appelle d’autres mobilisations, d’autres solutions, des ruptures, peut-être verraient-ils autrement premièrement le fait que nul ne peut prétendre s’abstraire de la situation et deuxièmement qu’elle exige d’autres initiatives…

Donc voici mes deux remarques sur la situation et le Que faire ?

La première remarque, que l’on doit considérer comme une piste d’analyse, est le diagnostic qui a été posé avec pas mal de pertinence en particulier par Fabien Roussel à propos de ces élections. Il a très justement analysé son propre échec et aussi celui d’autres échecs de représentants du PCF, en particulier ceux du sud et de la région marseillaise. Il a noté l’existence d’une énorme colère du peuple et le fait que celle-ci a considéré que la manière la plus efficace de l’exprimer était le Rassemblement National. Il a refusé de condamner l’électorat et a invité par cet éclairage de nous inciter à réfléchir aux raisons pour lesquelles la gauche et le PCF en particulier puisqu’il est secrétaire du parti n’est pas apparu comme une solution.

OUI le diagnostic est juste : il y a une énorme colère populaire et celle-ci sans être raciste dans sa masse a considéré que le Rassemblement national était le choix le plus efficace pour l’exprimer.

Face à ce diagnostic le spectacle de l’assemblée nationale et des tripatouillages de sommet à droite et surtout dans le pseudo centre mais aussi dans le NFP est-il susceptible de changer la donne, tout au plus l’écœurement général renforcera-t-il l’abstention et le repli. C’est d’ailleurs pour cela que le test de l’appel à la mobilisation des masses devant les préfectures dira beaucoup… A la fois sur l’état réel des citoyens face au cirque médiatico-politique dans l’immédiat mais aussi sur la manière dont la résistance et les forces de proposition ont du mal à s’ancrer sur le monde du travail…

Parce que ce qui frappe ou devrait frapper n’importe quel observateur c’est à quel point y compris pour le secrétaire du PCF mais aussi c’est le cas de la plupart des directions fédérales, voire de l’exécutif du parti, tout depuis pas mal de temps mais ça c’est exaspéré depuis les élections, parait montrer que certes les communistes tiennent à leur parti mais que c’est sentimental. En revanche rien dans leur attitude actuelle ne laisse penser que le PCF est pour eux la réponse au problème de la lutte pour la reconquête de l’électorat qui croit qu’en votant pour le RN c’est la seule manière efficace de dire leur colère.

Le vote communiste est d’abord de l’ordre de l’attachement familial, ce qui n’est pas rien. Emmanuel Todd et d’autres ont montré la permanence des votes depuis la révolution française, les territoires et les familles, liens plus forts dans le rural que dans l’urbain mais qui connaissent des regains de fondement économique entre générations. C’est un vote mémoriel mais qui ne remplace pas la conscience de devoir s’unir face au patronat, la dimension de classe. Surtout quand il est encombré d’une vague culpabilisation que l’on n’élucide jamais sur des bases communistes d’avoir eu comme héros de la famille celui que “le jugement de l’histoire” a transformé en criminel comparable à Hitler… Sauf que le jugement de l’histoire est en fait une propagande éhontée que l’on n’ose même plus affronter quand elle nous fait prendre sur l’état du monde, des vessies pour des lanternes… Il y a un cadavre dans le placard n’ouvrons pas la porte sur ça et bien d’autres choses… C’est la tactique trotskiste : partout le socialisme est et a été une horreur mais nous on fera mieux, cela mène à des plafonds de l’ordre de 2% nous y sommes… A l’inverse des trotskistes qui si ils ont su montrer des qualités intellectuelles et produire des anayses pertinentes n’ont jamais réussi à dépasser les factions, il reste shez les communistes français, l’ancrage au service des “gens”, l’honnêteté, le désintéressement, une sorte de bienveillance et de bon sens populaire, et donc de finesse devant l’obsacle, que ressentent les masses, ce que symbolise Chassaigne avec ce muffle de vieux lion et le geste qui calme, la politesse du peuple et celle des rois s’inclinant devant le travailleur comme l’invention républicaine a popularisé charlemagne et Henri IV reconnaissant le mérite et l’effort dans l’apprentissage alors que LFi c’est un peu les excès du père Duchêne, les radicalités suspectes..

A QUOI SERT LE PCF POUR LES COMMUNISTES ?

Si c’est à produire des élus comme c’est l’orientation depuis la chute de l’URSS, voire l’eurocommunisme, la preuve est faite que c’est une mort lente et irréversible. Pourtant la direction du PCF, les différents congrès sur le fond ne vont pas plus loin que ce choix des élus, comme si le parti communiste en tant que tel n’avait pas d’utilité particulière sauf à se montrer le moins caricatural dans cette foire d’empoigne, le plus digne, mais le parti est spectateur. Ce que personne ne pose c’est l’utilité du parti parce que l’on ne parle pas plus du but, le socialisme, de l’adversaire qu’est l’OTAN et comme pour être élu il faut des compromis au sein de “la gauche” voire plus en cas de front républicain, on efface toujours plus ces questions..

A quoi sert un parti communiste : à créer l’unité du combat du peuple souverain…

L’argument de Fidel Castro quand il avait donné à sa révolution un parti communiste comme parti pour la mener. Il avait insisté sur le fait que seul le socialisme, seul un parti communiste marxiste léniniste mais aussi “martiste”, c’est à dire inspiré par José Marti pouvait mener au succès. Martiste cela fait référence à un parti unique qui intègre toutes les possibilités de dialogue, les forces différentes mais toutes convaincues de la nécessité de la souveraineté de Cuba, s’appuyant sur l’unité du peuple cubain par la justice sociale, par l’éducation du peuple et sa mobilisation permanente pour la défense de l’ile face au pire ennemi, l’impérialisme des Etats-Unis. L’ile avait non seulement ce terrible ennemi installé à demeure à travers le capital sucrier mais aussi la mafia, le jeu, la prostitution, une île déchirée par le terrible esclavage sucrier., le racisme, Fidel a défendu le rôle du parti communiste parce qu’il porte le socialisme et la souveraineté de Cuba, c’est-à-dire la seule organisation politique capable d’unifier le peuple conçu dans le déchirement, le viol permanent .

Eh bien, je reviens à l’élection d’André Chassaigne, je crois que ce qui apparait partout y compris dans les comportements électoraux et dans la conduite du groupe communiste c’est qu’il est ce facteur d’unité et cette démonstration là est importante et il faut remercier ceux des dirigeants communistes et élus qui par leur dévouement, leur sagesse et leur combativité font la preuve de cette capacité à être l’unité, une unité de combat, une unité de respect à commencer par le peuple français.

Mais cette leçon qui fait que personnellement même si je ne suis plus membre du PCF m’a fait continuer à le soutenir c’est que je sais par expérience historique ce rôle essentiel du parti, et il l’est plus que jamais dans ces temps où l’impérialisme aux abois n’a plus pour programme que la guerre et la destruction des êtres et de la planète, le fascisme qui est la guerre de tous contre tous. Il est celui qui dépasse les égoïsmes individuels et les divisions mortifères… Oui mais pour qu’il y ait l’unité y compris contre le fascisme, il faut d’abord qu’il existe un parti communiste et que celui-ci soit conscient de son rôle, le socialisme. Au plan national et international.

Donc la principale tâche est de construire un parti communiste face à l’urgence de la guerre, du fascisme, de l’incapacité par le capital à gérer ses propres contradictions

Il faut mesurer que les diverses campagnes de Iann Brossat, Fabien Roussel et Léon Deffontaines ont été un pas essentiel parce qu’ils ont eu le courage et le talent d’affirmer cette nécessité d’un parti communiste comme la nécessité d’un retour aux exigences du pouvoir d’achat, des services publics. Ce qui a fait la force du sursaut du NFP est là, la volonté d’unité a pu se réaliser parce que le programme, le retour aux exigences du peuple donnait du sens à l’antifascisme même si tel qu’il est, telle qu’est cette gauche l’essentiel, la nature de classe du fascisme, le rôle du choix de la guerre est passé à la trappe.

On peut rappeler le vote de la résolution 390 par l’assemblée nationale y compris par le groupe communiste, le blanc seing donné à l’OTAN, et le fait de ne jamais rendre des comptes de ce vote au parti dont ils sont les élus tout en représentant l’ensemble de leur circonscription. Comment aller plus loin que la colère devant le déni du rôle historique des communistes d’un tel vote ? Je voudrais donner un exemple: nous avons perdu le dernier député communiste des Bouches du Rhône dans des terres ouvrières, des bastions, le RN l’a balayé. Il s’agit de Pierre Dharéville, qui a toujours fait son travail de député, un humaniste, imprégné du meilleur de la foi chrétienne, il est évident pour moi qu’un tel homme avec un engagement aussi sincère ne pouvait que se retrouver au PCF. Mais ce n’est pas non plus un communiste capable d’impulser ce qu’est le PCF ou ce qu’il devrait être, il a toute sa place mais il faut un collectif organisé sur d’autres bases.

IL FAUT MESURER QUE LES FORCES QUI NOUS IMPOSENT MACRON ET SES PREDECESSEURS AU DELA DU DESESPOIR, SE DECHAINERONT CONTRE TOUT GOUVERNEMENT QUI SI PEU QUE CE SOIT REFUSERA DE S’INCLINER… ET QUE SIMPLEMENT RESISTER A CETTE TEMPETE NECESSIERA UNE FORCE COLLECTIVE PEU COMMUNE…

C’est pourquoi il reste à construire le PCF : il n’est même plus, vu l’état de ce parti question de reconstruire, il faut construire un parti communiste. Et pour cela il faut que les communistes eux-mêmes soient convaincus de la nécessité de ce parti comme solution aux problèmes et défis de notre temps. A commencer par le secrétaire national, fondamentalement attaché à ce parti mais dont on se demande parfois s’il ne le considère pas comme une sorte d’album de famille, alors sur le fond il est convaincu que seule “l’union” de la gauche permettra un changement politique dont il ne dessine même pas d’ailleurs les contours… Il faut simplement desserrer l’étau de misère et de problèmes au jour le jour de ceux qu’il reçoit à sa permanence, il est sincère, chacun le sent… Mais le parti n’est pas la solution politique sinon comme un principe moral d’application d’un programme commun…

Ce mal n’est pas seulement celui de Fabien Roussel et d’autres qui ne souhaitent pas liquider le parti et n’en font même pas comme les politiciens bourgeois de droite ou de gauche le but d’ambitions individuelles mais simplement ce parti n’est plus pour eux l’outil indispensable d’une issue politique.

On pourrait même noter que le rassemblement national a pour une part récupéré cet aspect désintéressé, discipline de parti qui subsiste à l’état de traces dans le parti communiste.

Donc on peut continuer à poursuivre sur ce chemin et mourir dans l’honneur si on les laisse même la mémoire française en paix ou alors avoir le courage de pousser la réflexion sur les raisons pour lesquelles le monde dont il a bien perçu la colère ne voit plus dans la gauche et dans le PCF tel qu’il est la solution efficace à sa colère.

Il faut percevoir les obstacles mais aussi les atouts…

Mais pour cela il faut avancer sur le but le socialisme et sur la réappropriation de l’analyse théorique et celle des expériences socialistes de hier et d’aujourd’hui.

Dans le fond depuis trente ans je ne cesse de vous dire ce parti est trop grand pour ceux qui ont encore le courage de le porter il a besoin de tous, ayez le courage de le reconnaitre et construisez ce que vous pouvez là où vous le pouvez… Rejoignez-le en donnant le meilleur de vous-même parce que c’est la seule issue… C’est ce qui m’a émue dans le chef d’œuvre qu’est le Napoléon d’Abel Gance y compris cette scène où dans l’Assemblée nationale déserte il reçoit l’héritage des “dieux” de la révolution : Robespierre, Danton, Marat, Saint Just, qui lui disent qu’il faut une force pour mener l’œuvre de la Révolution et qu’ils l’ont choisi mais que s’il trahit ils se retourneront terribles contre lui … Comme l’a très bien vu Gramsci et tous les grands révolutionnaires il ne s’agit pas de l’homme providentiel à quoi se résume la droite et le fascisme, celui des petits compromis comme le voit le PS, le démagogue des mouvements sans issue, il s’agit du parti, cet “intellectuel d’un type nouveau qui recrée l’unité celle du peuple révolutionnaire, pas la violence, celle qui crée l’avenir… Et ce n’est pas un hasard si je termine l’exposé de ces quelques pistes par l’effet d’une œuvre grandiose sur le moment politique, on peut aussi voir dans la colère et la souffrance de notre peuple un énorme potentiel de création et d’innovation interdit massacré et toujours caricaturé par les jeux politiciens d’un monde carcan qui se meurt…

Danielle Bleitrach

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2 Commentaires

  • GEB.
    GEB.

    Je commencerai à prendre au sérieux la réalité d’un nouveau Parti Communiste quand en tête des statuts sera précisé premièrement que chaque Communiste en ayant les moyens cotisera un montant de 10% de son salaire pour simplement avoir le droit de voter les décisions à la base, (Les autres restant des “sympathisants), et où il sera précisé que TOUS les élus mandatés sous l’étiquette du Parti reverseront au Parti l’excédents de leurs indemnités en ne gardant que le salaire d’un Ouvrier Hautement Qualifié et les frais de fonctionnement pour leurs activités parlementaires et politiques.

    Comme c’état la règle jusque dans les années 1970

    Il y aura peut-être moins de monde se bousculant au portillon mais au moins on saura qui est capable de quoi et à quel prix…

    Je vous fais la grâce de ne pas publier le FS des Cartes du parti de mon papa en 1938 et de moi-même dans les années 60 où ces conditions étaient spécifiées noir sur blanc.

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  • Xuan

    L’éviction de Chassaigne rappelle celle de Thorez comme président du Conseil.
    L’idée d’un passage pacifique au socialisme désormais possible était alors apparue, mais aussitôt démentie par les faits.
    Nous devrions nous interroger non pas sur une énième république, mais sur une démocratie populaire, le socialisme.
    Et aussi sur la voie exclusivement pacifique et légale d’y accéder, mais bien plutôt envisager toutes les possibilités.
    Le droit à l’insurrection existe aussi.

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