Pour clore les différentes contributions du jour qui pourraient être regroupées sous le titre plus général d’un plaidoyer en faveur d’un retour à la “politique”, voici le souvenir de cette rencontre à laquelle j’ai eu le privilège d’assister. La politique, dont Fidel était le “génie” à savoir l’expression des contradictions de classe à l’échelle géopolitique, autant que pour provoquer l’indispensable intervention populaire… partir des difficultés quotidiennes pour s’initier aux rapports de forces dans la monde, renforcer sa résistance à l’impérialisme, chercher les alliances les plus larges en communiste, en révolutionnaire, en humaniste débarrassé des pleurnicheries… Voilà ce dont je rêve pour mon peuple français qui a toujours eu le sens politique et chez qui Kant devient Robespierre et Lénine, Thorez, Croizat … C’est vrai que nous sommes des nains par rapport à ces géants mais là encore il faut écouter Fidel : “le génie politique est plus courant que d’autres formes artistiques, scientifiques, il apparait quand les peuples se révoltent, surgissent alors des foules de capacités jusque là inconnues dans la gestion de l’État”… (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Dans cet article : Cuba, Economie, Fidel Castro Ruz, Joseph E. Stiglitz6 décembre 2016 | 3 | Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur WhatsAppPartager sur Telegram
Le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, lors de son discours à la conférence qui s’est tenue à l’Hôtel Nacional de Cuba, le 6 décembre 2016. Photo : Abel Padrón/ AED.
Le prix Nobel d’économie 2001, Joseph Stiglitz, s’est souvenu de sa conversation avec Fidel Castro il y a 14 ans, lorsqu’il a échangé aujourd’hui avec des membres de l’Association des économistes et comptables de Cuba (ANEC).
Je me souviens très bien de la visite que j’ai faite à l’ANEC lorsque cette organisation m’a invité à célébrer mon anniversaire le 9 février 2002, et de la fascination que j’ai ressentie lorsque Fidel a rencontré mon nom et m’a félicité personnellement.
C’était extraordinaire d’avoir sa présence, et au cours des trois jours suivants, nous l’avons rencontré, et dans l’un d’eux, nous avons parlé d’un document que je venais d’écrire traduit en espagnol, une introduction au livre La Grande Transformation, dans lequel je relie le changement historique qui s’est produit au cours de deux siècles avec le processus mondial actuel de mondialisation.
M. Stiglitz a salué les réalisations de Cuba dans les domaines de la santé et de l’éducation, ainsi que les changements qui ont eu lieu sur l’île depuis qu’il s’est rendu à Cuba pour la première fois, a souligné que beaucoup de choses restent à faire et a ajouté que l’un des défis du développement d’un pays est de préserver les valeurs et l’identité, tout en augmentant son niveau économique.
Auparavant, le président de l’ANEC, Oscar Luis Hung, avait déclaré que Fidel était étroitement lié au travail d’économistes cubains et de professionnels étrangers de cette discipline de diverses nations et tendances, avec lesquels il a échangé à de nombreuses reprises.
M. Hung a présenté au visiteur une synthèse du travail de l’ANEC et du profil de l’Association dans le processus de mise à jour économique. Il a souligné que l’organisation compte 79 000 membres, qu’elle dispose d’une structure dans toutes les provinces et leurs municipalités et qu’elle compte 15 sociétés scientifiques auxquelles participent les spécialistes les plus connus.
Le président de l’ANEC a remis au prix Nobel d’économie, ressortissant américain, l’une des photos de son anniversaire, sur laquelle il apparaît à côté de Fidel.
Jeudi également, Stiglitz, l’un des économistes les plus connus au monde et auteur, entre autres, du prix de l’inégalité et du malaise de la mondialisation, a donné une conférence à l’hôtel Nacional, dans laquelle il a évoqué les aspects du processus de mondialisation dans l’économie et la société.
Demain, le prestigieux économiste fera une présentation à l’Aula Magna de l’Université de La Havane.
Les participants à la conférence du prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, qui s’est tenue à l’Hôtel Nacional de Cuba, le 6 décembre 2016. Photo : Abel Padrón/ AED.
(Avec des informations de Prensa Latina)
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