Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’essor scientifique donnera de nouvelles ailes à la littérature…

Dernièrement j’ai expliqué en quoi le film Black tea posait au cinéma des questions nouvelles, ce dialogue sur la littérature entre un prix nobel chinois et africain, va dans le même sens. Il s’agit en fait de retrouver de nouveaux universels, ils ne passent pas plus par le dollar que par l’anglais… La quête a une dimension symbolique et dans la capacité du quotidien, de sa cocasserie, les œuvres et les sous-produits de la marchandisation, l’essentiel est de surmonter les peurs, celles d’aujourd’hui qui ne sont que le reflet de tous les échecs, les traumatismes accumulés. La question comme dans Black tea pour le moment est plus importante que les réponses embryonnaires. L’essor de l’IA ne causera pas beaucoup de crises à la littérature, chaque avancée scientifique lui donne de nouvelles ailes, dit le prix Nobel chinois en disant qu’il trouve cet optimisme dans la rencontre avec l’Afrique (1). (note et traduction par Danielle Bleitrach pour histoireetsociete) Par Global Times Publié : 12 mars 2024 11:32    Le lauréat chinois du prix Nobel Mo Yan Photo : IC

Le lauréat chinois du prix Nobel Mo Yan Photo : IC

« La littérature ne s’éteindra jamais avec les progrès de la science », a déclaré lundi le prix Nobel chinois Mo Yan. Au lieu de cela, « chaque avancée scientifique donnera de nouvelles ailes à la littérature », a déclaré M. Mo lors d’un discours prononcé lors d’un événement où M. Mo entretenait un dialogue avec un autre lauréat du prix Nobel de littérature, Abdulrazak Gurnah.

Les remarques de Mo ont été considérées comme une réponse à l’inquiétude croissante du public quant à savoir si l’IA allait envahir le monde de la littérature à mesure que la technologie continue de progresser.

Selon Mo, la littérature est un phénomène qui n’apparaît qu’après que le progrès humain a atteint un stade très élevé dans l’histoire de l’humanité.

« Quand j’ai commencé à écrire dans les années 1980, j’ai entendu beaucoup de sonnettes d’alarme retentir à propos de la littérature, disant qu’avec l’avènement de la télévision et d’Internet, l’avenir de la littérature était en jeu et que le destin de la littérature était peut-être terminé », a poursuivi Mo.

« Mais il s’avère que la littérature ne meurt jamais avec les progrès de la science, et chaque progrès scientifique donne à la littérature de nouvelles ailes », a déclaré l’écrivain.

« Par conséquent, je pense que l’émergence de l’IA ne provoquera pas une grande crise dans la littérature, et que la profession d’écrivain ne s’arrêtera pas là », a déclaré Mo.

Le célèbre écrivain chinois pense que pendant longtemps, la pensée unique et vivante des écrivains restera irremplaçable par l’IA, et que le travail d’un écrivain chevronné est difficile à imiter pour un ordinateur.

« M. Gurnah et moi ne devrions jamais perdre notre emploi de notre vivant », a noté Mo.

« Mais nous savons que l’IA est bel et bien puissante, et nous ne devons pas la sous-estimer. Cela nous oblige à penser d’une manière plus personnalisée et imaginative », a déclaré Mo.

Peu de temps après que ChatGPT ait été largement dévoilé, certaines personnes ont demandé directement au programme d’intelligence artificielle ce que l’IA signifie pour les écrivains.

Selon un article éditorial publié l’année dernière, certains pensent qu’étant donné la vitesse de l’apprentissage automatique, il était inévitable que tôt ou tard, l’IA soit capable de créer des fac-similés crédibles d’écrits générés par l’homme, et c’est déjà le cas.

Bien que le travail (réalisé par le programme d’IA) puisse encore être truffé d’erreurs, de préjugés ou tout simplement d’une écriture et d’une narration mauvaises ou basiques, il n’est pas si farfelu de croire qu’au fur et à mesure que l’intelligence artificielle acquiert de plus en plus de données à « apprendre », elle s’améliorera de plus en plus pour écrire à une vitesse effrayante, selon l’article éditorial.

Confronté à l’essor de la technologie de l’IA, M. Mo a souligné lundi que les écrivains doivent rechercher des ressources irremplaçables dans leur propre patrimoine national et traditionnel.

« En nous appuyant sur l’héritage et la promotion de notre propre patrimoine national et culturel, nous devrions largement accepter et absorber les réalisations créatives des écrivains d’autres pays », a déclaré M. Mo.

« Ces derniers jours, j’ai beaucoup appris en lisant les œuvres de M. Gurnah. La chose la plus importante que j’ai découverte en lisant ses œuvres, c’est qu’elles contiennent des éléments qui manquent à mes propres œuvres », a déclaré le littérateur chinois, notant que les écrits de Gurnah lui ont ouvert une fenêtre pour comprendre l’Afrique, dépeignant de nombreux aspects de la vie et des émotions qu’il ne connaît pas.

La raison pour laquelle la littérature peut atteindre le monde, et les œuvres d’un auteur d’un pays peuvent être acceptées par le monde. lecteurs d’un autre pays, c’est parce que leurs œuvres incarnent des valeurs humaines communes, a souligné Mo.

« La raison pour laquelle nous pouvons lire les livres de M. Gurnah, et pourquoi certains écrivains africains peuvent lire mes livres, c’est parce que nous dépeignons tous des émotions humaines communes, des joies, des peines, des séparations, des destins, des rencontres, des aspirations pour l’avenir, de l’insatisfaction face à la réalité et de la poursuite d’une vie meilleure », a révélé Mo.

Gurnah, un romancier britannique d’origine tanzanienne, est arrivé en Chine le 5 mars, sa première visite dans le pays.

Global Times (en anglais seulement)

(1) je suis convaincue de deux choses qu’il n’est peut-être même pas utile de partager : la première est que ce qu’on appelle l’art et qui est effectivement un stade dans le progrès humain qui accompagne la maîtrise de la nature voire pour l’être humain de sa propre nature en lien avec “les forces productives”, techniques, sciences, etc.. joue un rôle spécifique : il est ce qui dit le “vrai”, quand on est sensible à l’art on sait ce qui ment ou ce qui est “vrai”… ce moment où les mots, les couleurs, tout ce que l’on agence est exactement là où ça doit être… la seconde est que chacun a accès à cet universel humain par son propre chemin, celui de sa biographie, de ses expériences qui coïncident souvent avec une famille, une nation, une langue… Et ce que je sens aujourd’hui de vrai dans cette rencontre entre un Chinois et un Africain, je le perçois en tant que Française avec ce que ma langue me permet d’entendre de l’universel, mais aussi parce que le fait d’être juive née en 1938 a accumulé d’alertes, de temporalités, de vulnérabilités dans mon regard qui contredit partiellement cette conception là de l’universel, le transforme en un tâtonnement craintif. Tout reste à inventer avec beaucoup de patience tant il y a de drames accumulés entre les victimes …

C’est un temps qui est déjà là et qui donne à la vieille femme que je suis à la fois la richesse de tout ce qui est déjà là, cette joie de la nature, de la créativité humaine et parfois ce sentiment de la vanité d’une politique au jour le jour qui est si en retard sur les possibles, si stupide et moche, mais alors revient cette réflexion de Brecht : tout ce que j’aime n’a de sens que parce qu’il existe des êtres humains… A commencer par l’art et cette merveille qu’est notre terre..

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8 Commentaires

  • BATALOV
    BATALOV

    Je trouve les arguments de l’écrivain MO très philanthropiques et élitistes. La littérature prolétarienne des ouvriers et ouvrières des éditions le PANDA est déjà oubliée ? A propos de l’IA : ” Arrêtons de l’appeler ” intelligence artificielle ” et appelons-la pour ce qu’elle est et fait : logiciel de plagfiat. L’intelligence artificielle ne crée rien, mais copie les oeuvres existantes, des artistes existantes, en les modifiants suffisamment pour échapper aux lois sur les droits d’auteurs, c’est le plus grand vol de propriété intellectuelle jamais enregistré depuis l’arrivée des colons européens sur les terres amérindiens”. Noam Chomsky. 8 mars 2023;

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    • admin5319
      admin5319

      je suis en désaccord total avec ce catéchisme qui se veut révolutionnaire mais est complètement non marxiste… ni léniniste, ni “stalinien” je vous renvoie à de textes de Staline :
      Staline qui aimait réellement la littérature, le cinéma, le théâtre à l’inverse de certains idéologues donneurs de leçons, a défendu contre ces gens insupportables Mikhaïl Boulgakov en expliquant “les catégories” de droite ou de gauche sont des catégories politiques que nous employons dans le parti mais qui n’ont rien à voir avec la littérature telle que nous pouvons l’envisager dans sa relation y compris avec l’union soviétique… C’est à dire une civilisation en train de naitre et d’avancer vers le communisme… ceux qui nous décrivent la réalité que nous avons besoin de connaitre appartiennent encore au monde de hier, celui de la bourgeoisie, il ne sont pas encore nés les éccrivains capable de cette peinture là et de ce monde là alors il faut que nous acceptions le réalisme et la force des écrivains comme Mikhaïl Boulgakov… c’est sur les mêmes bases qu’il discute avec Eisenstein…

      nous sommes loin de vos critères le véritable apport est celui qui nous montre ce réel de plus… Et il est là dans cette nécessité de trouver un universel différent, ici la fin d’une mondialisation dominée par la “modernité” capitaliste celle d’un monde multipolaire avec des tensions de classe et antiimpérialistes mais dans lequel reste le poids de l’ancien (le cadavre continue à pourrir au milieu du nouveau disait Lénine) la ittératuren l’art ne dit pas la même chose que la lutte politique …
      « La raison pour laquelle nous pouvons lire les livres de M. Gurnah, et pourquoi certains écrivains africains peuvent lire mes livres, c’est parce que nous dépeignons tous des émotions humaines communes, des joies, des peines, des séparations, des destins, des rencontres, des aspirations pour l’avenir, de l’insatisfaction face à la réalité et de la poursuite d’une vie meilleure », a révélé Mo.
      Il faut aussi percevoir que cet universel ne se fait pas contre nous, contre l’Europe, mais bien dans ce que l’humain y compris dans son langage recèle de commun..

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      • BATALOV
        BATALOV

        L’analyse de chomsky est non marxiste ? il faut reconnaître qu’il sait démystifier les fétichismes bourgeois de chez nous qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans la presse même de “gauche”, cette dernière étant complètement sociale démocratisée avec à sa tête un Roussel publiciste, l’homme qui veut la paix en Ukraine… oui mais quelle paix ? la paix capitaliste évidemment ! et l’otan, il est pour ou contre ? Pour revenir à Mr MO, il représente aujourd’hui la nouvelle tendance bourgeoise dans l’art et la littérature en Chine, tendance qui cherche à être reconnue par les grands médias occidentaux pour glaner des prix et de la reconnaissance factice. Les réalisateurs ciné idem ils rêvent tous d’intégrer Hollywood. Quelle décadence ! Mao ne serait donc pas marxiste quand il écrit dans ” interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan ” le 2 mai 1942. Ceci en extrait : ” Les écrivains de la bourgeoisie ( il parle de son pays ) ont encore dans la tête farcie de l’infect fatras hérité des classes exploiteuses ; ils ne comprennent absolument pas ce que c’est que l’idéologie prolétarienne, le communisme, le parti. Ils se disent : ” l’idéologie prolétarienne ? Qu’est-ce que c’est que ça ? toujours la même rengaine !” ( comme vous le dites non ? ) Ils ne se rendent pas compte qu’il n’est pas si facile de s”assimiler cette rengaine….” et ainsi de suite page 123 de Mao Tsé-Toung sur la littérature et l’art. éditions de Pékin. Ensuite Staline n’a rien écrit vraiment de pointu sur la littérature, il a laissé ce domaine à Djanov. Stal. avait d’autres chats à fouetter et on le comprend. C’est Gorki, l’ami de Lénine qui a montré la voie à suivre, surtout dans ” Gorki, Maïakovski et le métier littéraire ” éditions recherches soviétiques cahier 7 1957 avec une préface de Jean Pérus. Je ne vais pas vous le citer, trop long ici, seulement quelques extraits courts mais marquants : ” en dehors de la société l’homme est dieu ou bête” ” les héros créés par les capitalistes ” ” la littérature bourgeoise, ses héros : les bandits, les voleurs ” ” la critique : ceux qui parlent au nom de Marx ” ( ha ha ! bon pour vous ça ! ) ” tout homme porte en lui des dispositions d’artistes” ( absolument ) ” la beauté est dans la simplicité ” etc etc. et Gorki précise bien qu’il ne rejette pas l’héritage du réalisme, il a beaucoup appris ( comme moi ) dans Stendhal, Balzac, Flaubert. Voilà qui est dit. Ce livre de Gorki est une mine d’or pour ceux/ celles qui veulent ( écrire ) découvrir l’essence même de la littérature. Lénine cité par Kroupskaïa, sa compagne dans une conversation avec l’écrivain Sérafimovitch. Extraits : Lénine : “….. quand à vous les écrivains, vous devez entraîner les ouvriers à prendre part à vos travaux littéraires. ( il fait ça Mr DO ?) Il faut accueillir avec beaucoup de joie chaque petite tentative de l’ouvrier. Est-ce que les ouvriers se font imprimer chez vous ?( il parle comme ça Mr DO ? ) Réponse de l’écrivain : ” Pas beaucoup, Vladimir Ilitch, il faut croire qu’on manque de connaissances, de culture.” Voilà la franchise et l’honnêteté exprimées. Et pour finir : Boulgakov n’a jamais été un écrivain essentiel pour le prolétariat, faut arrêter de délirer à son sujet ! j’ai lu ” le Maître et Marguerite” et ” Coeur de chien “, du même tonneau, c’est d’un mysticisme effarant et dans le M. et M. il met en scène des déclassés de la petite bourgeoisie ( sa classe sociale ) mais le peuple est absent dans les tourmentes de Boulgakov. OK, il dénonce la bureaucratie de son époque, il n’avait pas tort, et je précise : il avait le droit d’être édité en son temps en URSS mais il faut comprendre qu’à cette époque l ‘ombre du fascisme hitlérien planait sur la pays. Aujourd’hui dans notre société impérialiste, Boulgakov n’est, en aucun cas, un auteur important, surfait et adulé par la presse bourgeoise et petite bourgeoise – ” l’Huma” compris – ils lui font des honneurs car c’est un opposant farouche au marxisme et surtout au progrès social. Staline n’a JAMAIS défendu Boulgakov. Donnez-moi des preuves.

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        • admin5319
          admin5319

          non seulement vous avez l’esprit le plus confus du monde en mêlant chomsky à ce débat entre deux prix Nobel rapporté par le site officiel chinois Global Times mais vous vous êtes totalement inculte et la multiplication de vos références jetées comme de l’encre de seiche ne change rien à votre dramatique méconnaissance des FAITS…
          Le soutien apporté par Staline à Bougakov est bien connu… mais le texte auquel je fais référence a été publié dans les morceaux choisis de Staline publié aux editions sociales sous la direction de francis Cohen avec un commentaire introductif de Francis Cohen.
          J’ai ce livre et dès que dans mon abondante bibliothèque je remets la main dessus je donne la page…j’ai d’ailleurs publié le texte avec ses références bibliographiques dans histoireetsociete mais l’idée de devoir remonter manuellement tout au long des publications même pour répondre à votre grossière mise en demeure ne m’ethousiasme guère.
          Pour me résumer votre ton et votre galimatia, vos procès d’intention pour conforter vos idées reçues, me déplaisent et je ne saurais les tolérer plus longtemps, cette manière d’agir est celle d’un procureur inquisiteur qui ne connait pas le dossier mais a déjà le bucher et je dois dire que des gens comme vous sont avec les anticommunistes de profession ceux qui ont réussi à créer l’immonde équivalent Staline-Hitler, ceux qui contribuent le plus à empêcher ce qui est pourtant nécessaire: reconstruire la véritable histoire de l’URSS et le rôle réel de Staline… Vos délires sont exactement le contraire de ce que nous tentons ici et qui se met en place y compris en Russie aujourd’hui avec l’aide des scientifiques : ce week end Marianne a traduit un texte que nous publirons sur la mort de Staline qui téémoigne de cette recherche qui existe égalemen en Chine.

          danielle Bleitrach

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        • Xuan

          Mao Zedong a écrit plus d’une quinzaine de textes sur la littérature et l’art.
          Pour commencer, « Les interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan » commencent par ces mots :
          « Camarades ! Vous avez été invités aujourd’hui pour un échange de vues sur la liaison entre le travail littéraire et artistique et le travail révolutionnaire en général »…
          Cette introduction évidemment s’adresse à des communistes et non à l’ensemble des intellectuels.

          Ensuite, en mai 1942, Hitler n’est pas encore vaincu à Stalingrad. Le « tournant de la seconde guerre mondiale » est écrit par Maozedong le 12 octobre.
          En Chine, les communistes chinois n’ont pas pris le pouvoir, ils sont engagés dans une lutte à mort contre l’occupant japonais et l’incident de Xi’An en 1936 ne garantit pas que le Kuomintang soit devenu un allié solide contre l’occupant.
          Au contraire, ce parti continue son travail de sape et Mao écrit “Lorsque le héron et l’huître sont aux prises, c’est le pêcheur qui en profite… De vastes contrées de notre beau pays sont sous la coupe de l’ennemi, et vous ne manifestez aucune impatience, vous ne vous pressez pas ; par contre, vous êtes impatients d’attaquer la Région frontière, vous êtes pressés d’écraser le Parti communiste. C’est lamentable ! C’est honteux ! … A tous les vrais patriotes au sein du Kuomintang qui n’admettent pas qu’on retire les troupes de la ligne de défense du fleuve pour attaquer la Région frontière, et qui ne réclament pas la dissolution du Parti communiste, nous lançons l’appel suivant : Passez à l’action pour conjurer le danger d’une guerre civile. Nous sommes prêts à coopérer avec vous jusqu’au bout pour sauver la nation …».

          A cette époque, le Parti Communiste Chinois s’appuie fondamentalement sur le peuple, c’est-à-dire pour plus de 90 % les paysans pauvres. Il va sans dire que dans une telle situation il est hors de question que les communistes célèbrent la littérature féodale.

          Mais deux ans plus tard la situation a changé. Le 15 juin 1944, les USA se sont emparés de l’île de Saïpan. Le Kuomintang accepte au moins en parole la diversité des opinons.
          Le 30 octobre 1944, dans « le front uni dans le travail culturel », Mao écrit :
          « Le front uni implique deux principes : le premier, c’est l’union, le second, c’est la critique, l’éducation et la rééducation. S’il est faux d’adopter, au sein du front uni, une position capitulationniste, il est également faux de pratiquer un sectarisme qui conduit à évincer les gens et à les mépriser. Nous avons pour tâche de nous allier avec les intellectuels de l’ancienne culture, les artistes et les médecins de l’ancienne école qui peuvent nous être utiles, et de les aider, de les convaincre, de les rééduquer. Pour les rééduquer, il faut d’abord nous unir avec eux. Si nous nous acquittons bien de cette tâche, ils feront bon accueil à notre aide ».

          Où l’on voit que le Front Uni anti japonais s’est élargi, et que la politique culturelle du parti communiste n’est pas figée dans le temps mais qu’elle s’appuie sur le matérialisme historique.
          Aujourd’hui le Parti Communiste Chinois tient fermement en mains le pouvoir, et la page facebook de l’ambassade de Chine présente régulièrement des exhibitions culturelles reproduisant la diversité et la richesse du passé millénaire, multiculturel de la Chine. Cela signifie que lorsque le prolétariat a pris le pouvoir, que le retour à l’ancienne société est impossible, l’idéologie prolétarienne peut prétendre à son tour à l’universalisme.

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  • BATALOV
    BATALOV

    Bonjour Madame Bleitrach,
    J’ai donné chomsky en référence sur l’IA parce que l’écrivain MO en parle dans son article tout simplement. Donnez-moi le titre exacte du livre et son auteur dans lequel Staline fait l’éloge de Boulgakov. S’il existe vraiment je le trouverai. j’aimerai comprendre par quelle méthode dialectique Staline procède pour faire l’éloge de l’écrivain Boulgakov. Vraiment ça m’intéresse. Concernant le fameux prix Nobel sachez que cette institution n’est en rien le reflet d’un humanisme social. Les pires intellectuels en ont été les lauréats. Je ne rentre pas dans les détails. hitler et mussolini ont été aussi sur la liste. D’autres chercheurs matérialistes l’ont obtenu aussi, très bien. Le Nobel c’est l’éclectisme bourgeois. Mais qui sont les décideurs de cette institution, quelle classe sociale ils représentent, tout marxiste doit se poser cette question. Voilà ce que je voulais vous dire et vous constaterez que je n’ai pas utilisé l’agression verbale à votre encontre, ni quoi que ce soit.
    Bien cordialement,
    et portez-vous bien.

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    • admin5319
      admin5319

      je n’ai pas de temps à perdre il me semble que la référence est sufffisament explicite et que vous pouvez su vous y tenez remonter toutes les publications concernant staline ici pour en retrouver la page exacte.

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  • Xuan

    A part ça j’ai beau tourner mon écran dans tous les sens, ou bien mes lunettes ont besoin d’un petit nettoyage…mais non. Monsieur DO, pardon Monsieur Mo, ne parle pas de Chomsky “tout simplement”.
    Et Batalov confond l’outil informatique et le contenu idéologique de la littérature.
    Mais aussi sophistiqué soit-il, un outil reste un outil même s’il est “intelligent”.

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