Ce bilan a effectivement le mérite d’une certaine lucidité et ce qui est tout de même encourageant c’est qu’au- delà des délires habituels des commentateurs “autorisés” (et je dois dire que ceux de l’OTAN ne sont pas en reste par rapport aux amateurs de la guerre jusqu’au bout, l’ouverture sur tous les fronts de certains gauchistes), on assiste à un moment où partout monte l’idée des conditions de la paix. Ici le cas Zelensky qui avait, nous pouvons en témoigner, provoqué tant d’espoir du côté russe, et l’interrogation sur les conditions d’un tel retournement. Mais nous avons assisté en France à des phénomènes semblables, ce correspondant de la Pravda qui reçoit au même moment un poste très bien rémunéré d’une société d’export import et découvre ses préférences sexuelles, assorti de la pression de réseaux sionistes, et qui s’il se heurte à un mur en ce qui me concerne, arrive à son tour à quasiment retourner un cadre très déterminant de la CGT cheminot, à peser sur Vénissieux, sur le Val de Marne et encore plus sur les élus de Paris. Le cheminot devient le porte parole des “syndicats d’Ukraine” du moins pendant un temps. Des faits comme ça il y en a eu de nombreux et cela a certainement changé le positionnement de la CGT et du PCF, les entrainant dans une perspective atlantiste. J’ai pu suivre un certain nombre d’individus très actifs comme Kamenka, le responsable de l’Humanité aux questions internationales qui lui est quasiment devenu un reporter de LCI, un agent qui a tenté de prendre des contacts avec la “dissidence” dans la Volga, en utilisant son poste. Partout les congrès laissaient en poste ceux qui étaient des agents y compris des fondations allemandes et en utilisaient le fric. Cela a créé un situation dont nous avons hérité et qui commence à peine aujourd’hui a être confrontée à la réalité des intérêts de classe, ceux des paysans, des ouvriers, ceux qui veulent la paix. C’est pour cela que j’ai toujours pensé que c’était de là qu’il fallait partir et pas de positionnements idéologiques plus ou moins clairement manipulés par la CIA et qui aujourd’hui se battent en retrait. La nécessité d’avoir été sur le terrain, de connaitre un minimum de géographie et de l’état réel des populations serait intéressant, mais il ne faut pas rêver de son passé colonialiste la France a hérité la capacité de trancher sur ce qu’elle ignore. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoire et société)
https://svpressa.ru/war21/article/402890/
Les analystes politiques ont rappelé les raisons pour lesquelles Zelensky a provoqué la boucherie et ont indiqué les conditions dans lesquelles elle se terminera.
L’opération militaire spéciale pourrait prendre fin cette année.
C’est ce qu’ont envisagé des hommes politiques et des experts lors d’une table ronde organisée par l’agence de presse RIA Novosti.
RIA “Novosti”. Le député de la Douma d’État et chef de l’Union des volontaires du Donbass, Alexandre Boroday, qui sert dans la zone de l’opération militaire spéciale en tant que commandant de la 7e brigade de volontaires d’assaut, est celui qui connaît le mieux la situation sur les fronts.
– La contre-offensive ukrainienne, largement médiatisée, s’est soldée par des pertes colossales pour les forces armées ukrainiennes. Mais elles disposent encore d’importantes unités de réserve – des bataillons –
qui ont été formés dans des pays occidentaux. L’ennemi n’a aucun problème de munitions. Tout lui est fourni.
Mais maintenant, nous avançons.
Nous avons regagné certains des territoires dont nous nous étions retirés pendant leur contre-offensive, et maintenant nous avançons. Mais l’avancée est difficile et lente. Nous ne voulons pas subir de lourdes pertes dans nos rangs, et l’armée ukrainienne est capable de bien se battre et défendre ses positions. C’est pourquoi notre avancée peut s’élever à une centaine de mètres en quelques jours, les combats sont assez durs”, explique le député de la brigade.
– Quand et comment la SVO se terminera-t-elle ?
– Nous pensons qu’à un moment donné, nous ferons une percée décisive. Non pas de quelques centaines de mètres, mais de dizaines de kilomètres, mais de dizaines de kilomètres en 24 heures. Ce pourrait être Odessa ou Kharkov. Une fois que nous aurons fait une percée dans une certaine direction – toute la ligne de défense ennemie s’effondrera. Une fois que nous aurons percé leur première ligne de défense, et que nous entrons avec des véhicules à roues et à chenilles, détruisant les deuxième et troisième lignes de défense, l’ennemi tombera. Nous pourrons alors parler à Kiev de reddition.
À l’heure actuelle, nous épuisons les troupes de l’AFU avec des batailles quotidiennes. Mais j’espère qu’une percée décisive se produira cette année. Je prédis que lorsque nous ferons une percée, ils seront tous laminés. L’ennemi comprendra qu’il est condamné, – prédit Alexander Boroday.
– La SVO ressemble aujourd’hui à l’intrigue du livre de Remarque “A l’Ouest rien de nouveau”, déclare Oleg Matveychev, député à la Douma d’État.
Tout le monde reste enterré dans ses tranchées sans faire de progrès significatifs. Lors de la première
Guerre mondiale, la Russie a fini par perdre contre elle-même parce que la société s’est divisée en 1917.
Aujourd’hui, notre société est assez consolidée, et Kiev connaît d’énormes difficultés économiques. Il y a donc une chance pour que la SVO s’achève aux conditions de la Russie en 2024, lorsque la société ukrainienne se divisera.
On peut également comprendre pourquoi la SVO dure si longtemps. L’aide militaire fournie à Kiev par le bloc de l’OTAN à Kiev dépassait le budget militaire total de la Russie. Mais maintenant, le soutien occidental
va progressivement se tarir”, suggère Oleg Matveichev.
– Nous avons besoin d’Odessa pour avoir accès à la Transnistrie”, explique Andrei Suzdaltsev, politologue et professeur associé au département d’économie et de politique mondiale de l’École supérieure d’économie. – Une fois cette tâche accomplie, nous n’aurons plus besoin de rien d’autre de la part de l’Ukraine et nous pourrons entamer les négociations.
SP : Vladimir Zelensky s’est présenté aux élections sous le slogan de la paix dans le Donbass et de l’établissement de relations normales avec la Russie. Si vous regardez les enregistrements des réunions avec les électeurs, vous verrez que son désir de paix semblait sincère. Comment l’Occident a-t-il pu le réorienter d’objectifs pacifiques à l’incitation à une guerre fratricide ?
– Au cours des six mois qui ont suivi l’élection de Zelensky, j’ai travaillé dans un groupe de ses consultants”, a déclaré Mikhail Pavliv, participant à la table ronde, expert politique et technologue politique.
J’ai observé sa transformation de mes propres yeux. Nous étions au sommet de Paris, où le quartet des accords de Minsk s’était réuni. On s’attendait à ce que ce sommet soit positif. Mais par l’intermédiaire de Gaiduk et de Yermak, engagés par Londres, Zelensky a été persuadé, au cours du sommet, de faire échouer l’accord de Minsk et de s’engager sur la voie de la guerre.
– En Russie, l’arrivée de l’artisan de la paix Zelensky a suscité une véritable euphorie”, se souvient Andrei Suzdaltsev. Nous étions trop heureux, mais nous aurions dû commencer à travailler avec lui immédiatement.
En fin de compte, c’est l’Occident, et non nous, qui l’a manipulé.
Vues : 420