Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Inflation récession en Allemagne : les choix d’une caste

Le choix de l’alignement suicidaire de l’Allemagne sur l’OTAN et les Etats-Unis montre jusqu’à quel point le gouvernement d’une caste liée aux marchés financiers et aux marchands d’armes mène l’Europe jusqu’à la faillite. La France imbriquée dans les mêmes contraintes est dans la même logique avec la destruction systématique de ce qui constituait pourtant sa force, des services publics, une énergie nationalisée avec le nucléaire et les barrages. De l’interview parfaitement lénifiant et creux du président de la république hier je ne retiendrai que “l’essentiel”, la “chute”: il a dit “nous aurons besoin nous et l’Europe de prendre des décisions nouvelles dans quelques mois pour empêcher la Russie de gagner “????, “nous sommes en économie de guerre” et il a ajouté qu’il va signer un accord d’assistance militaire bilatérale avec l’Ukraine en février comme le Royaume Uni vient de le faire”. Comme l’a souligné Fabien Roussel, le secrétaire du parti communiste français qui a eu le bon goût d’affirmer : je choisis une politique pour la France et ce n’est pas celle de l’Allemagne, la politique pour la France n’est pas celle de Macron et de sa caste, l’UMP, “l’union minoritaire des privilégiés”, qui a toujours été capable de choisir Hitler, la guerre et de sacrifier les peuples. S’opposer à cette caste voilà le sens du vote pour la liste du parti communiste aux Européennes, face à cette caste qui a toujours choisi la guerre et la misère pour les peuples. Le faire dans la clarté loin des “complotismes” réactionnaires qui entretiennent l’obscurantisme, la rumeur, la haine et les divisions c’est au moins le sens de ce vote. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Résultat d’images pour plutôt hitler que le front popuaire
Un choix de caste qui est toujours le même.

Alors que l’on découvre un scénario confidentiel étudié par l’armée allemande pour imaginer comment une Troisième Guerre mondiale pourrait se déclencher a pu être consulté par le journal Bild. Spoiler : ça se passe en Europe, le choix de la récession est aussi celui de la guerre.

Envisager toutes les options, et surtout le pire. Une note confidentielle de l’armée allemande, révélée par le journal Bild, livre le scénario d’une Troisième Guerre mondiale dès l’été 2025. Celle-ci, baptisé « Alliance défense 2025 », envisage un conflit généralisé en Europe entre les membres de l’Otan, d’un côté, et la Russie et ses alliés de l’autre.

L’année 2024 démarre tristement outre-Rhin, l’économie allemande poursuivant sur sa lancée. L’inflation chez notre voisin est bien repartie à la hausse en décembre, à 3,7%, confirme l’institut de statistique Destatis ce mardi, quelques jours après la publication des chiffres provisoires, début janvier.

Dans le détail, la hausse des prix à la consommation a gagné 0,5 point de pourcentage par rapport à novembre dernier. Sur l’ensemble de l’année 2023, marquée par l’accalmie sur les prix de l’énergie, l’inflation a été en moyenne de 5,9%, après 6,9% en 2022, du jamais vu depuis la Réunification en 1990.

Le gouvernement du chancelier allemand Olaf Scholz est sous pression pour remettre à flot l’économie allemande. Mais les tensions politiques avec sa coalition au pouvoir se succèdent.© Fournis par La Tribune

L’énergie tire l’inflation vers le haut

La hausse de décembre, qui intervient après cinq mois de fort ralentissement, après que l’indicateur a atteint des sommets atteints début 2023, autour de 9%, s’explique par un effet de base sur les prix de l’énergie. Ces derniers ont grimpé de 4,1% sur un an, après une baisse de 4,5% en novembre dernier, alors qu’une aide gouvernementale avait été versée aux ménages en décembre 2022.

L’inflation alimentaire, elle, reflue pour le neuvième mois de suite. En revanche, elle reste très élevée, à 4,6% sur un an, révisée 0,1 point à la hausse par rapport aux dernières estimations. La hausse des prix des services continue de ralentir, à 3,2%, notamment du fait d’un abonnement bon marché à 49 euros pour les usagers des trains et bus dans tout le pays.

Servant de référence à la Banque centrale européenne (BCE), l’indice des prix harmonisé a lui aussi accéléré en décembre à 3,8% sur un an, s’éloignant de nouveau de l’objectif de 2%. Sur l’ensemble de l’année, il atteint 6,0%. Ces données confortent le discours prudent de la BCE qui évite de crier trop tôt victoire sur l’inflation, et pourraient semer le doute sur un scénario attendu par les observateurs d’une première baisse des taux par l’institution de Francfort au printemps 2024.

L’Allemagne est entrée en récession durant l’année 2023

La publication des données définitives de la hausse des prix à la consommation en Allemagne, ce mardi, intervient alors que, la veille, Destatis a confirmé que l’économie outre-Rhin est entrée en récession en 2023. Ce recul (-0,3% du PIB au troisième trimestre) – attendu – du PIB de la première économie européenne succède à une croissance de 1,8% en 2022, selon des données corrigées des variables de prix.

En données corrigées des variables de calendrier et de prix, le PIB annuel chute de 0,1%. Ces résultats se révèlent un peu meilleurs que les prévisions du gouvernement et du FMI. Ils prévoyaient respectivement une chute de 0,4% et de 0,5% durant l’année.

Crise du secteur industriel allemand

La nouvelle demeure toutefois inquiétante. Le pays fait moins bien que la moyenne de l’UE (+0,6% en 2023), selon les dernières prévisions de la Commission européenne. « L’évolution économique globale a marqué le pas dans un environnement toujours marqué par les crises, notamment la crise énergétique et les tensions géopolitiques », a commenté Ruth Brand, la présidente de l’institut Destatis.

A l’origine de la contraction de la première économie européenne : la crise de son puissant secteur industriel. De fait, il représente environ 20% de la richesse produite dans le pays. La production reste inférieure de plus de 9% à son niveau d’avant la pandémie, près de quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19.

Le secteur a été d’abord plombé tout au long de l’année par une demande intérieure atone, en raison de l’inflation et de la politique monétaire européenne. La branche a aussi été pénalisée par des exportations moins dynamiques, sur fond de tensions géopolitiques et de plus faibles demandes en produits allemands en Chine et aux Etats-Unis. Mais surtout, les prix de l’énergie restent relativement élevés pour l’industrie face à ses concurrents internationaux.

Chômage et crise budgétaire en vue

Les conséquences de la récession commencent déjà à s’entrevoir. En difficulté, les entreprises recrutent moins, le chômage remonte en Allemagne et se rapproche désormais des 6%. Son taux atteignait, en effet, 5,9% en décembre dernier, soit une hausse de 0,1 point par rapport au mois précédent (qui a été révisé à la baisse à 5,8%).

Le gouvernement apparaît comme ayant un rôle central pour maintenir son économie à flot, sauf que les crises se succèdent. Pour rappel, la Cour constitutionnelle allemande a annulé mi-novembre le transfert de 60 milliards d’euros de crédits inutilisés provenant de la pandémie, dans une enveloppe dédiée à des investissements verts et un soutien à l’industrie.

Elle avait en effet estimé que le gouvernement d’Olaf Scholz avait enfreint les strictes règles budgétaires, en effectuant cette réaffectation des dépenses. Résultat, les budgets 2023 et 2024 devaient être revus. Cette décision a provoqué la zizanie entre les trois partis de la coalition du gouvernement allemand, les formations de gauche (sociaux-démocrates et écologistes), favorables à des dépenses publiques accrues, et le Parti libéral (FDP), partisan de la rigueur.

Perspectives moroses

Si l’année 2023 a donc été particulièrement morose pour les Allemands, 2024 pourrait ne pas être de meilleure facture si l’on en croit l’Institut économique IW. Ce dernier table en effet sur une baisse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% en 2024 pour la première puissance européenne. Les experts ont considérablement révisé à la baisse leur prévision puisqu’en septembre dernier, ils anticipaient encore une croissance de 0,9%.

« 2024 aurait pu être une année de reprise pour l’économie allemande. Mais les conditions générales restent mauvaises », justifie l’institut de Halle le 13 décembre dernier.

Les prévisions de l’IW sont plus pessimistes que celles du gouvernement allemand. Ce dernier prévoit en effet une reprise de la croissance à +1,3% en 2024. De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) présage un rebond de 0,9% pour la croissance allemande.

(Avec agences)

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