Ce samedi 6 janvier à Marseille dans les quartiers nord cinéma l’Alambra : un film marathon qui dure 7 heures et commence à 13 heures, Guerre et paix tiré du roman de Tolstoi. C’est un film historique de Sergueï Bondartchouk. Nous allons pouvoir en juger et ce sera un magnifique cadeau pour le 6 janvier qui est le jour de la célébration du Noël Russe. Il faut enfin noter deux choses concernant Napoléon et les Russes, ces derniers continuent à faire de Napoléon le leader le plus célèbre qui ne soit pas Russe. Ne pas oublier que durant la bataille de Moscou alors que les troupes nazies étaient très proches de la capitale, Staline a refusé de la quitter en se repliant dans le Caucase. Il a déclaré : Napoléon qui représentait les forces progressistes de l’Europe a pu prendre Moscou mais Hitler qui représente la plus immonde des réactions n’y arrivera pas”. Nous ne raterons pas ce film mais nous annonçons aux Marseillais et plus largement à toute le région le 20 janvier la projection du chef d’oeuvre “Soy Cuba”, dans le cadre de nos activités de France Cuba et du collectif que nous avons constitué autour de la culture populaire, retenez donc la date le 20 janvier 2024. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoire et société)
Guerre et Paix (en russe : Война и мир, Voïna i mir) est une adaptation cinématographique soviétique du roman de Léon Tolstoï réalisée par Sergueï Bondartchouk, composée de quatre parties sorties entre 1966 et 1967. Avec un budget de 8 291 712 roubles soviétiques en 19671 (9 213 013 dollars) c’est le film le plus cher jamais réalisé en URSS. Le film est, à l’instar du livre, divisé en quatre parties totalisant 484 minutes (8 h 4) dans sa version longue. Avec 58,3 millions de spectateurs, le film se positionne à la 29e place du box-office soviétique de tous les temps. En France, il totalise 1 236 327 entrées dans les salles.
Synopsis
1805 – Les hostilités entre la France d’un côté, l’Autriche et la Russie sont déclenchées, mais pour l’aristocratie, dans les grandes villes et à la cour, la vie continue avec ses mondanités et ses petits scandales. Le prince André Bolkonski rêve de gloire et s’engage dans l’armée du tsar. Il est gravement blessé à la bataille d’Austerlitz. 1812 – La Grande Armée de Napoléon Bonaparte envahit la Russie. La bataille de la Moskova est un carnage épique. Moscou est incendiée. La retraite en hiver soumise aux attaques des Cosaques est un calvaire. Œuvre cinématographique monumentale, le film, d’une durée totale de 6 heures 42, est construit en quatre parties où tous les thèmes seront abordés (analyses psychologiques, éthiques, esthétiques, métaphysiques, géopolitiques, historiques). Le film est réputé pour la hardiesse de sa forme, la richesse des thèmes abordés et la complexité de son architecture.
Production
Les préparatifs de tournage commencent au milieu de 1961 et le tournage démarre le 7 septembre 1962, pour commémorer le 150e anniversaire de la bataille de Borodino. Il dure quatre ans. Selon le Livre Guiness des Records, la scène de la bataille de Borodino inclut environ 120 000 figurants/soldats, ce qui en fait une des plus grandes scènes de bataille jamais filmées. Par leurs conseils beaucoup de musées participèrent à la conception des costumes, ce qui en fait un des films les plus élaborés jamais conçus. Dans la narration complexe de Tolstoï pour décrire l’invasion de la Russie par Napoléon, Bondartchouk a filmé quelques-unes des scènes de bataille les plus graphiques et les plus longues jamais vues auparavant ; pour l’une d’elles la scène dure 45 minutes. Par réalisme beaucoup de chevaux furent tués dans les scènes de guerre. Par conséquent, certaines villes américaines boycottèrent le film sous la pression de l’ASPCA. Guerre et Paix fut filmé et diffusé en 70 mm. Le procédé était appelé Sovscope 70 en Union soviétique et en Europe. Aux États-Unis, le procédé s’appelait Todd-AO, c’était une caméra grand format avec 6-canaux avec le son stéréophonique. Les scènes d’action rapides furent difficiles à tourner avec une caméra 70 mm. Pour pallier ce handicap, plusieurs caméras spéciales légères furent créées pour les besoins du film (celles-ci peuvent être vues dans le Bonus DVD du film – Éditions Montparnasse 2011). Certaines caméras étaient suspendues sur des câbles pour traverser le champ de bataille. D’autres sur des bras articulés télécommandés.
Fiche technique
- Titre original : Война и мир
- Titre français : Guerre et Paix
- Réalisé par Sergueï Bondartchouk
- Assistant réalisateur : Vladimir Dostal
- Scénario : Sergueï Bondartchouk et Vassili Soloviov d’après le roman de Léon Tolstoï
- Photographie : Yu-Lan Chen (comme Iolanda Chen), Anatoli Petritski et Alexandre Chelenkov
- Son : Iouri Mikhaïlov et Igor Ourvantsev
- Décors : Guennadi Miasnikov, Mikhaïl Bogdanov et Alexandre Borissov
- Création des costumes : Nadejda Bouzina, Mikhaïl Tchikovani, Viatcheslav Vavra
- Musique : Viatcheslav Ovtchinnikov qui de plus dirigeait chœurs et orchestre
- Montage : Tatiana Likhatchiova, Elena Sourajskaïa
- Pyrotechnicien : Vladimir Likhatchov
- Société de production : Mosfilm
- Sociétés de distribution : Kultur International Films et Mosfilm
- Budget : 9 210 000 dollars (60 000 000 dollars après inflation en 2017)
- Pays de production : Union soviétique
- Langues de tournage : Russe et français
- Format : Couleur – Film photographié en 70 mm
- Genre : Drame, histoire, guerre, romance
- Durée :
- Version courte : 403 minutes (6 h 43) en 4 épisodes (140 + 93 + 77 + 93 minutes)
- Version longue : 484 minutes (8 h 4) en 4 épisodes (147 + 107 + 104 + 125 minutes)
- Sortie :
- Première partie : 14 mars 1966 Union soviétique, 1967 Allemagne de l’Ouest, 28 avril 1968 États-Unis, septembre 1968 Grèce, 1974 Canada, 2006 Japon
- Deuxième partie : 20 juillet 1966 en Union soviétique
- Troisième partie : 21 juillet 1967 en Union soviétique
- Quatrième partie : 4 novembre 1967 en Union soviétique
Distribution
Le film comporte 300 rôles
- Lioudmila Savelieva (V.F : Marina Vlady) : Natacha Rostov
- Sergueï Bondartchouk (V.F : Jean Berger) : Pierre Bezoukhov
- Viatcheslav Tikhonov : prince André Bolkonski
- Viktor Stanitsyne : comte Ilya Rostov
- Kira Golovko : comtesse Rostov
- Oleg Tabakov : Nicolas Rostov
- Boris Smirnov : prince Kouraguine
- Vassili Lanovoï : Anatole Kouraguine
- Irina Skobtseva : Hélène Kouraguine Bezoukhov
- Anastasia Vertinskaïa : Liza Bolkonski
- Boris Zakhava : général Koutouzov
- Vladislav Strjeltchik : Napoléon Bonaparte
- Anatoli Ktorov : prince Bolkonski, père d’André
- Antonina Chouranova : princesse Maria
- Nikolaï Rybnikov : Vassili Denissov
- Boris Khmelnitsky : aide de camp du père de Pierre Bézoukhov
- Vassili Soloviov : un canonnier
- Nonna Mordioukova : Anissia Fiodorovna
- Gueorgui Milliar : Morel
- Iya Arepina : jeune fille qui transmet une lettre à Natacha
- Alekseï Glazyrine : médecin militaire
- Stanislav Tchekan : Tikhon Cherbaty
- Oleg Efremov ; Fedor Dolokhov
- Nikolaï Grinko : Desalles
Autour du film
Le coût de production fut supérieur à 100 millions de dollars de l’époque. Selon Forbes, si l’on prend en compte l’inflation, il coûterait plus de 700 millions de dollars à leur cours moyen de 2005, ce qui en fait le film le plus cher jamais réalisé.
Lioudmila Savelieva qui interprète le rôle de Natacha Rostova était danseuse à Léningrad
À Teriaïevo, un petit village proche de Volokolamsk, d’après les esquisses des décorateurs Guennadi Miasnikov et Mikhaïl Bogdanov, les décors de la séquence de l’incendie de Moscou furent installés.
Une caméra télécommandée fut utilisée pour tourner au cœur de l’action lorsque ce n’était pas possible avec les moyens habituels.
Dans un pavillon de plus de 1 000 m2 furent installés les décors de la demeure du seigneur d’Ekaterinbourg.
Récompenses et nominations
- 1965 : Grand prix au 4e Festival international du film de Moscou.
- 1965 : Prix de IFF Moscou Lyudmila Savelieva pour la meilleure actrice.
- 1967 : Sélection hors compétition au Festival de Cannes.
- 1968 : New York Film Critics Circle Award pour le meilleur film étranger.
- 1969 : Oscar du meilleur film étranger5.
- 1969 : Golden Globe pour Meilleur film en langue étrangère.
- 1969 : Prix de National Board of Review pour le meilleur film en langue étrangère.
- 1969 : British Academy Film Award des meilleurs décors à la 23e cérémonie des British Academy Film Awards pour Guennadi Miasnikov et Mikhaïl Bogdanov.
Notes et références
- ↑ Rasakov, Fëdor (2005). Naše Ljubimoe Kino… o Vojne. Algoritm. (ISBN 9785699128822). p. 36.
- ↑ 0.9 Rouble = $1. Voir : Central Bank of Russia: Ruble to US Dollar Exchange Rate History [archive].
- ↑ (ru) « Война и мир [archive] », sur kinopoisk.ru (consulté le )
- ↑ Guerre et Paix [archive]. Allocine.fr.
- ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e Marc Moquin, « Rideau de fer, statuette d’or », Revus & corrigés, no 4, 2019, p. 6-8.
- ↑ (en) Sergei Bondarchuk’s War and peace [archive], Film Forum.
- ↑ (en) Adjusted for inflation, this film cost over $700 million to make, and is thus the most expensive film ever made. [archive]
Vues : 176
Michel BEYER
Par réalisme beaucoup de chevaux furent tués dans les scènes de guerre. Par conséquent, certaines villes américaines boycottèrent le film sous la pression de l’ASPCA.(texte)
Les USA ont le culte du cheval. Les westerns disent la vérité: voler un cheval, c’était la pendaison assurée si vous étiez pris. Et pourtant, l’aventure du cheval débute en 1510 aux Amériques ( les 2). Les premiers chevaux débarquent avec Cortes et les 500 conquistadors qui l’accompagnent.