Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Novikov sur NTV : “têtes brûlées” à Washington, Ernst Thaelmann et la question de savoir si les Russes veulent la guerre.

Dimitri Novikov vice président du KPRF met l’accent sur un aspect essentiel de la “fascisation” occidentale et celle de ses alliés, à savoir la présentation de la corruption, de la négation de la démocratie dans sa volonté de répression de toute “dissidence” dans les esprits comme dans les faits comme l’idéal démocratique, le bien contre le mal. Quitte à dire dans la même phrase tout et son contraire comme Biden dans le cas de Zelensky ou des représailles à Gaza illustration du bien contre le mal, Poutine identifié au Hamas, ce qui permet d’ignorer tout problème politique, de chercher une issue qui ne soit pas l’escalade belliciste y compris nucléaire. Le refus de la raison est à la base du maintien sous mandat des vassaux quoiqu’il leur en coûte. Biden appartient à une génération craignant la guerre nucléaire mais désormais leur monde s’est rétréci jusqu’à s’imaginer protégé par deux océans et son leadership s’effondre. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/221936.html

La génération actuelle de politiciens américains n’a aucune retenue et est prête à déclencher une guerre mondiale dans l’intérêt du grand capital. Cette opinion a été exprimée par D.G. Novikov, vice-président du comité central du KPRF, dans l’émission “A chacun sa vérité” du 20 octobre.

L’animateur Roman Babayan a proposé d’entamer la conversation en studio en évaluant la déclaration de Joe Biden, qui a mis le mouvement palestinien Hamas et la Russie sur le même plan. Selon lui, ils menacent ensemble la démocratie et les États-Unis doivent répondre à ce défi. L’animateur a demandé comment Moscou devait réagir à de telles attaques.

Dmitri Novikov a attiré l’attention sur la nature manipulatrice de la déclaration de M. Biden. Le président américain a commencé par dire que le Hamas et Poutine étaient deux choses différentes, mais il les a mis sur le même plan à plusieurs reprises. Cela montre clairement qu’il travaille pour un public et qu’il tente de donner de la Russie l’image d’un ennemi et de l’engeance de l’enfer.

Le représentant du KPRF a souligné : “Il est particulièrement impressionnant que M. Biden ait présenté Zelensky et les opposants au Hamas comme des champions de la démocratie. Il s’avère que la politique de Zelensky, avec l’opération punitive dans le Donbass, l’attaque contre la langue russe, le massacre de l’église orthodoxe, l’assassinat de politiciens de l’opposition et la fermeture des médias d’opposition, est un modèle de démocratie. Ainsi M. Biden suivra des approches similaires dans d’autres pays, et le soutien à un régime capable de réprimer les dissidents est une chose tout à fait normale pour lui”.

Le vice-président du comité central du KPRF a qualifié de révélatrice la phrase de M. Biden sur les investissements américains dans la lutte contre le Hamas et la Russie. Il a souligné le lien entre ce sujet et le troisième forum international “la Ceinture et la Route” à Pékin : “Le président de la Russie et les chefs de nombreux autres États ont assisté au forum. D’importantes négociations bilatérales et multilatérales ont eu lieu. Washington a toujours été mécontent du projet grandiose de “la Ceinture et la Route”. La situation en Ukraine doit être considérée comme dommageable non seulement pour la Russie, mais aussi pour la Chine. Dans les récents documents stratégiques américains, la Russie et la Chine figurent systématiquement en tête de liste des principales menaces extérieures”.

Dmitri Novikov a souligné : “Le conflit en Ukraine est très important pour les États-Unis. Il entrave notamment le lien entre la Chine et l’Europe par le biais du projet “la Ceinture et la Route”. Ces dernières années, les échanges commerciaux entre l’Union européenne et la Chine ont atteint 2,5 milliards de dollars par jour. Bien sûr, Washington n’a pas besoin d’un tel projet. Il n’a pas besoin du renforcement de l’économie européenne et de ses liens étroits avec les pays asiatiques. Ils ont l’habitude de considérer l’UE comme un vassal et un territoire sous mandat”.

Selon M. Novikov, les États-Unis ont réussi à affaiblir les liens commerciaux de l’UE avec la Russie et la Chine. Le gazoduc russe vers l’Europe a généralement été détruit. La concrétisation de l’idée de “la Ceinture et la Route” est difficile. Les routes alternatives devraient passer par la Transcaucasie et le Moyen-Orient, mais ces régions connaissent soudainement des situations de conflit.

Parallèlement, le président de la Douma d’État, Vyatcheslav Volodine, a déclaré que les États-Unis étaient les principaux responsables de la situation au Moyen-Orient. Roman Babayan a demandé si cela pouvait être considéré comme une réponse à la rhétorique inamicale des dirigeants américains et quelles autres mesures étaient possibles. Le représentant du KPRF répond par l’affirmative et rappelle la conférence de presse de V. Poutine à Pékin, où il a parlé de nouvelles mesures d’équipement de l’armée russe et de contrôle des frontières.

Washington, quant à lui, a procédé à des essais sur le site d’essais nucléaires du Nevada. Dans ce contexte, la Russie a entamé le processus de retrait du traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Selon le député communiste, la Douma d’État a déjà procédé au vote. Il a souligné la nécessité de comprendre les motivations des parties. Un grand nombre d’États ne sont pas intéressés par la déstabilisation et n’investiront pas dans la guerre. Il y a plusieurs raisons à cela. Il y a des pays pauvres qui n’ont tout simplement rien à investir. La Chine a quelque chose à investir, mais pas dans la guerre. Pékin espère résoudre les problèmes non pas par la guerre, mais par le commerce et la coopération.

“La Russie n’est pas non plus intéressée par la guerre”, a ajouté M. Novikov. – Les déclarations de Poutine, Volodine et Lavrov sont absolument sincères. Les opposants peuvent objecter en rappelant l’Ukraine. Mais en Ukraine, la Russie tente de mettre fin à une guerre et d’en prévenir une plus importante. Certes, cela se fait par le biais d’un conflit localisé, mais nous n’avons pas eu le choix”.

L’orateur poursuit : “Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la Russie adopte cette position, à commencer par des raisons mentales. Nous avons ici d’étranges experts qui, dans les studios des chaînes de télévision, ridiculisent la position exprimée autrefois dans la chanson “Les Russes veulent-ils la guerre ?” Ils disent qu’ils ne voulaient pas la guerre – et ils l’ont eue. Mais non ! C’est une saine logique humaine que de ne pas vouloir la guerre ! Et c’est inhérent à notre culture. Nous avons subi trop de pertes pendant la Grande Guerre patriotique. Deuxièmement, nous pensons qu’il est plus rentable de ne pas se battre, mais de renforcer la paix. Notez qu’il n’y a pas une seule école scientifique, un seul parti politique, un seul institut ou un seul groupe d’experts en Russie qui soutiendrait que le chaos contrôlé est une bonne chose. Ou qui justifie d’autres théories de déstabilisation du monde”.

Mais aux États-Unis, ajoute M. Novikov, ces idées sont en vogue. L’une des raisons en est la permissivité. Ce n’est pas un hasard si M. Biden qualifie les États-Unis de plus grande puissance de notre époque et de toute l’histoire. Leurs aspirations ne sont pas seulement des “vœux pieux”. Les hommes politiques y sont étroitement liés aux intérêts des grandes entreprises. Derrière les théories de la guerre et du chaos contrôlé se cachent les intérêts du grand capital oligarchique. Ces intérêts sont la principale source des conflits en Ukraine, au Moyen-Orient et dans de nombreuses autres régions du monde”, a déclaré le député communiste.

Dmitri Novikov a fait remarquer que M. Biden appartient à la génération d’hommes politiques qui craignaient une guerre mondiale et considéraient les armes nucléaires comme un moyen de dissuasion. Oui, ils ont eu recours à des conflits localisés, même s’ils ne les ont pas toujours gagnés. Le pari s’est justifié en Yougoslavie et en Libye, où les États ont été démantelés. Mais les guerres de Corée et du Vietnam ont été perdues. Mais la génération de Biden n’était pas prête pour un conflit mondial. Aujourd’hui, de nouveaux politiciens sont arrivés. Ils estiment qu’une guerre nucléaire limitée est possible et que les États-Unis peuvent gagner. Ces personnalités sont prêtes à sacrifier l’Europe et sont persuadées qu’elles seront elles-mêmes tranquilles derrière deux océans.

Dmitri Novikov n’a pu s’empêcher de réagir aux déclarations de l’invité de l’émission, l’expert allemand Felix Schultess. Ce dernier a justifié la répression des actions de soutien à la Palestine en Allemagne et le fait que la police ait piétiné les bougies et les photos des morts à l’hôpital Al-Ahli. Schulthess a justifié cela … par la volonté de garder les rues propres.

En réponse, le vice-président du comité central du KPRF a parlé de son voyage à Berlin et de sa visite au monument Ernst Thaelmann. “Oui, le monument n’a pas été démoli, il faut le reconnaître. Mais en ce qui concerne son état et le nettoyage des alentours, j’aurais été inquiet. Peut-être que vous n’aimez pas les communistes ! Mais n’oubliez pas que Thaelmann était un antifasciste qui a été détruit par le régime hitlérien. Ne devrions-nous pas conserver son monument en bon état ?” – demande Novikov en se tournant vers son adversaire. Ce dernier préfère éviter de répondre.

D.G. Novikov revient sur le retrait de la Russie du traité d’interdiction des essais nucléaires. Il propose de rappeler les fondements de la dissuasion mutuelle pendant la guerre froide. D’une part, les adversaires faisaient des compromis, d’autre part, ils savaient jouer avec les muscles. Aujourd’hui, il est important de freiner les ambitions des têtes brûlées de Washington. Pour ce faire, il est nécessaire de garder les mains libres sur un certain nombre de sujets. Quant aux Etats-Unis, ils n’ont pas jugé nécessaire de ratifier le traité. Dans cette situation, il est très étrange de formuler des reproches à l’encontre de la Russie.

Note : L’illustration montre l’état actuel du monument à Thaelmann. Elle vient d’un site touristique, Tripadvisor. Je cite tel quel le commentaire d’un touriste russe (en anglais), traduit avec DeepL (non corrigé).

Ernst Thalmann était un dirigeant communiste allemand qui a été emprisonné en 1933, puis assassiné sur ordre direct d’Hitler ou d’Himmler en 1944.
Pour accéder au parc, on peut prendre le train M10 à partir de l’arrêt Warschaur Strasse (à quelques pas de la peinture murale de Wrubel représentant Brejnev et Honnicker, que l’on peut également admirer).
Le monument est massif et plutôt intimidant lorsqu’on l’aborde pour la première fois. Malheureusement, le monument et ses alentours sont couverts de graffitis. Je n’ai vu aucun panneau expliquant qui était Thalmann. (Il y avait un QR scan sur l’un des cubes près du monument, mais je ne l’ai pas scanné pour voir s’il était lié au monument). Des éléments locaux peu recommandables semblaient aimer camper à la base, soit avec une bouteille de quelque chose, soit en regardant studieusement l’écran de leur téléphone.
Il suffit de se promener dans l’Europe de l’Est “libérée” pour constater l’état de nombreux monuments à la mémoire des personnes et des soldats qui ont combattu la menace fasciste, détruits, dégradés, abandonnés. Ce sont les mêmes voyous qui ont assassiné Thalmann, Gederico Lorca en Espagne et Victor Jara au Chili (il est vrai que, récemment, j’ai entendu un peu de bavardage aux États-Unis pour condamner leur implication dans le renversement d’Allende, mais nous sommes encore loin des inculpations de Kissenger pour crimes de guerre).
L’état du monument n’est pas surprenant dans la mesure où le nouvel ordre mondial libéral/démocratique/capitaliste/etc ne valorise pas les sacrifices de la postérité et n’inculque pas le respect du travail des autres (par exemple, le travail de l’architecte qui a conçu le monument, du sculpteur qui l’a réalisé, de l’urbaniste qui a planifié l’espace du parc). Aujourd’hui, on nous apprend à suivre sur Instagram, à “liker & s’abonner”, à “full send”. Les influenceurs et les milliardaires suffisants (qui donnent occasionnellement 0,001 % de leurs “gains durs” à des œuvres caritatives) sont les héros d’aujourd’hui. L’histoire est réécrite, assimilant Thalmann aux voyous qui l’ont assassiné. Twitter est rebaptisé X et un nouveau restaurant végétalien servant des smoothies bio au chou frisé et à la fraise issus du commerce équitable ouvre ses portes à proximité.
Néanmoins, le Denkmal d’Ernst Thalmann est toujours debout. La lutte continue !

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2 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Le commentaire consacré au monument Thaelman me donne l’occasion de parler d’un autre monument consacré aux “retirada” espagnols à Almeria. J’avais à Brest un ami, ancien républicain espagnol, Tonio. Comme plusieurs de ses camarades, Tonio avaient été réquisitionné par les allemands pour construire la base sous-marine de Brest ( celle de Lorient a été construite dans les mêmes conditions). Plusieurs de ces amis furent ensuite, envoyés en camp de concentration et y laissèrent leur vie.
    A la mort de Franco, Tonio put revenir dans son pays natal, San José près d’Alméria. Son combat, à son retour, fut la construction d’un monument en mémoire des “retiradas”. Après plusieurs années de lutte, il eut gain de cause. Ce monument a été construit sur le port d’Alméria. En visite chez un autre ami, nous sommes aller nous recueillir sur ce monument. Il était dans un état lamentable. Il y avait plein d’excréments tout autour du monument.
    Daniel Arias pourrait en dire plus que moi sur les “retiradas”.
    Lors de cette visite, j’ai pu rencontrer la veuve de Tonio, une brestoise, qu’il avait connu lors de la construction de la base sous-marine.
    Plusieurs amis républicains espagnols ont fait souche dans la région brestoise.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Mémoire des monuments et amnésie judiciaire.

    Sur la mémoire en ce qui concerne la Guerre d’Espagne j’ai une amère sensation.
    Tout en faisant honneur aux combattants de la République l’amnésie est organisée au plus haut sommet de l’État.

    Ma famille n’a pas connu la Retirada, les persécutés de la famille ont été assassinés en Espagne. Mon père est un des ses enfants, né en 31, qui a grandi dans la guerre, la famine et la misère absolue et culturelle. Travaillant pour survivre dans une ferme en échange du repas, puis dans les barrages de la mort pour finir par devenir mineur de charbon. Il ne quittera l’Espagne malgré lui qu’en 1963 suite à ce qu’il appelle toujours avec le sourire un désaccord avec Franco. La répression ne s’arrêtait pas en 1939 et même si atténuée elle durera y compris après la “démocratisation”.

    Mon grand-père maternel, cavalier pendant son service militaire avant le coup d’État de Franco a été enrôlé de force dans l’armée nationaliste, l’autre grand père à échappé de justesse à une opération punitive “pour l’exemple” qui visait à terroriser ceux qui avaient quelques sympathies républicaines, son frère emprisonné et assassiné dirigeait les jeunesses communistes locales, armées, dans les Asturies, côté maternel un couple d’instituteur, de la même famille que le cavalier, sera exécuté directement sur la route à l’entrée du village pour avoir enseigné la République.

    Les efforts pour la mémoire sont remarquables et nécessaires pour ne pas oublier les crimes des fascistes, une lutte menée par de nombreux universitaires et associations dans un pays où encore des victimes demeurent dans des fosses communes. Pour ma part je n’ai aucune idée où repose mon grand-oncle ni les conditions de son emprisonnement et de son exécution, un trou dans la mémoire familiale.

    Mais dans le même temps la mémoire semble cultiver d’autres oublis ceux des collaborateurs et de la continuité du franquisme dans l’Espagne dont la monarchie est le symbole le plus répugnant.

    La mémoire s’accompagne de gestes symboliques comme l’octroi de la nationalité aux enfants et petits enfants exilés.

    Pour ces descendants, il n’y aura aucune démarche systématique de la part des autorités démocratiques qui disposent pourtant des fichiers de la Brigada Politico Social franquiste.

    Jamais ni le Roi qui veut incarner l’Unité Espagnole, ni l’État démocratique par l’ambassade en France ou le consulat ne m’on contacté, pas plus que mon père. Jamais nous n’avons reçu la moindre aide financière pour retourner en Espagne ne serais-ce qu’en vacances qui ont toujours été à nos frais, comme de vulgaires touristes. Jamais même une lettre nominative d’excuses ou de compassion, le monarque trop occupé dans ses safaris avait mieux à faire.

    Celui qui veut justice pour lui ou ses parents doit apporter la preuve de la répression subie à l’administration dont la police conserve les archives des nombreux interrogatoires ou les plans des opérations punitives militaires. ils ont pourtant les adresses des espagnols à l’étranger et même connaissance de leurs descendants. Né en France j’ai eût pourtant la nationalité et le passeport espagnol jusqu’à mes 17 ans date de la naturalisation de mes parents. Passeport enregistré au consulat et donc dans l’administration espagnole. Il faut croire qu’aucun moyen administratif n’a été donné à la “démocratie” espagnole pour une recherche active des victimes et de leurs descendants à partir des archives policières.

    Aucune incitation de la part des autorités aux descendants en exil à rejoindre une organisation pour la mémoire, pour aider à recenser les crimes couverts du franquisme. Aucun document historique offert aux enfants de l’exil afin de connaître la mémoire générale de la résistance à défaut de la mémoire familiale et des lieux de recueil.

    Dans les villages, encore aujourd’hui, les vieilles bouchent se taisent ou s’ouvrent à peine, les voisins savent qui a tué qui, qui a dénoncé qui. La crainte n’a pas disparue avec la mort de Franco et la normalisation démocratique du franquisme. Même après le changement de régime mon père n’a jamais osé nous ramener dans les Asturies d’où il avait été déporté. La seule exception fût pour me présenter à la famille quand j’avais 2 ans, pendant le franquisme, je n’y retournerais avec mon père qu’à l’âge de 19 ans. Liens familiaux détruits je n’ose même pas retourner dans cette magnifique région, la mémoire joue parfois de drôles de tours.

    Mais ceci ne concerne que quelques centaines de milliers d’Espagnols et n’est pas si grave en soi, ceux de la Retirada sont vieux, leurs enfants intégrés dans les pays d’exil ou retournés au Pays pour certains.

    Le plus grave est l’usage de la mémoire comme excuse à la démocratie et oubli de l’immense collaboration fasciste qui recouvre la totalité des pays actuellement membres de l’OTAN ainsi que le rôle prépondérant dans cette tragédie de la bourgeoisie associée à l’aristocratie dont la première élection démocratique en Espagne est une parfaite illustration. En sortira vainqueur un franquiste aristocrate, duc et phalangiste, dirigeant du Mouvement Nacional.

    La normalisation du franquisme et la promotion des tortionnaires. Mon père a perdu tous ses biens en Espagne et sa carrière de cadre dans les mines pour laquelle il étudiait quand le commissaire qui l’interrogera à plusieurs reprises sera, lui, promu lors du passage à la démocratie où il mourra sans jamais avoir eût à répondre de ses crimes devant un tribunal.

    Mémoire des monuments et amnésie judiciaire.

    “El espíritu de reconciliación y concordia, y de respeto al pluralismo y a la defensa pacífica de todas las ideas, que guió la Transición, nos permitió dotarnos de una Constitución, la de 1978, que tradujo jurídicamente esa voluntad de reencuentro de los españoles, articulando un Estado social y democrático de derecho con clara vocación integradora.”

    BASTA !

    L’Esprit de Reconciliation entre le criminel et les victimes est le renoncement à juger le franquisme criminel et violent c’est aussi l’amnésie sur l’expérience démocratique de la Republica et interdire sa défense en laissant s’exprimer les franquistes qui accusent la Republica d’être à l’origine des troubles sans jamais rien dire de l’alliance de longue date des possédants espagnols avec la complicité active de clique fasciste, aristocratique et bourgeoise et social démocrate Franco Britannique.

    Ces lois aussi tentent aussi de mettre sur un même plan d’égalité morale franquistes et républicains, évoquant la responsabilité partagée des diverses idéologies politiques. “Es la hora, así, de que la democracia española y las generaciones vivas que hoy disfrutan de ella honren y recuperen para siempre a todos los que directamente padecieron las injusticias y agravios producidos, por unos u otros motivos políticos o ideológicos o de creencias religiosas, en aquellos dolorosos períodos de nuestra historia. Desde luego, a quienes perdieron la vida.”

    Ces moments douloureux dont ont tente d’oublier la cause première: la réaction de la classe dominante européenne à la timide libération des peuples d’Espagne, prélude au grand massacre qui suivra et qui révélera le caractère international de la guerre, de la lutte des classes que la résistance espagnole poursuivra sur les champs de batailles français et allemand, avant qu’ils soient oubliés pour de longues années dans cette Europe libérée.

    Pour ce qui concerne la Retirada et la Mémoire en général le camarade Jean Ortiz, décédé cet été, a consacré une grande partie de sa vie à la Mémoire y compris en menant des actions en Espagne monarchique dite démocratique d’où il révélera l’ignorance des faits historiques dans laquelle sont éduqués les jeunes espagnols.

    Pour les hispanophones Pedro Guerra a travaillé sur les premières heures de la répression qui a commencé aux Canaries. Il a écrit et chante une chanson émouvante “Huesos”.

    Un film d’animation “Josep” (anti stalinien comme il se doit à gôche) rend bien compte de ce que furent les camps de concentration d’Argelès, la Retirada c’est fuir la guerre pour vivre la honte de l’humanité dans un autre pays fasciste du Comité de Non Intervention.

    Pour certains se sera 20 ans de guerre clandestine, le dernier combattant armé sera assassiné en 1956 dans Los Picos de Europa.

    Huesos:

    https://youtu.be/KVWigCuq83w?si=zIpbGeZhPzcRH67W

    Ley de la memoria:

    https://www.mpr.gob.es/memoriademocratica/normativa-y-otros-recusos/Paginas/ley-memoria-historica.aspx#exposicion

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