Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Ukraine et l’OTAN ont besoin d’un accord avec la Russie maintenant, tout de suite

Il s’avère que partout les Etats-Unis ne sont en situation d’aider réellement les pays dont ils font leurs mercenaires de leur guerre par procuration à gagner ladite guerre, tout ce dont ils sont capables c’est d’entretenir des pourrissoirs avec des “terroristes” qui sont leurs créatures et qu’ils feignent de combattre. Ou l’Ukraine est tout suite capable de négocier avec la Russie ou le pays disparaîtra dans le désordre et le brigandage tandis que ses habitants s’installeront définitivement ailleurs. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Si l’Ukraine ouvrait les négociations maintenant, elle conserverait les villes les plus importantes et une armée viable, mais Zelensky est coincé dans un piège qu’il a lui-même créé. Par STEPHEN BRYEN7 OCTOBRE 2023

Une guerre plus longue signifie l’anéantissement d’une plus grande partie de l’épine dorsale industrielle du pays: des sauveteurs s’efforcent d’éteindre un incendie après une attaque contre le port maritime d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, le 26 septembre 2023. Photo: Document / Administration régionale d’État d’Odessa

Si la guerre en Ukraine dure plus longtemps, la dynamique de tout règlement – s’il y a un règlement – sera très différente de celle d’un règlement maintenant.

L’Ukraine sera bientôt confrontée à un choix : continuer à se battre, essayer de prolonger la guerre – ou conclure un accord tant qu’elle le peut encore.

Si l’Ukraine ouvrait des discussions diplomatiques avec la Russie aujourd’hui, elle conserverait toujours le contrôle total de ses cinq villes les plus importantes: Kharkiv, Kiev, Dnipro, Odessa et Lviv. Son armée resterait viable.

L’Ukraine, dans un règlement, pourrait produire une production agricole et des exportations importantes, augmentant ainsi les revenus du pays (en supposant la coopération russe). Une grande partie de la population auto-exilée pourrait décider de rentrer. Cela dépendrait de la quantité d’infrastructures de l’Ukraine restantes après un règlement.

Une guerre plus longue signifie l’anéantissement d’une plus grande partie de l’épine dorsale industrielle du pays.

Si la guerre devait se prolonger, les chances de retour des réfugiés seraient moins probables. Beaucoup des plus qualifiés trouveront du travail ailleurs et s’intégreront dans les populations locales.

Si la guerre continue, l’Ukraine ne peut être assurée de garder le contrôle des villes clés, de maintenir ses forces armées, de restaurer son économie ou de maintenir un gouvernement indépendant.

L’Ukraine ne peut pas non plus dépendre de l’aide occidentale beaucoup plus longtemps. Elle ne peut pas non plus être sûre que les supposés milliards pour la reconstruction seront réellement disponibles. Avec les pays occidentaux en récession et le resserrement des budgets, si la guerre continue, le coût de la reconstruction atteindra sûrement des niveaux très élevés et prendra des décennies à réaliser, voire pas du tout.

Le raisonnement derrière ces analyses des fortunes à court et à long terme de l’Ukraine est basé sur les résultats actuels de la guerre, qui deviennent gravement négatifs pour l’Ukraine.

Aujourd’hui, l’Ukraine dépend entièrement de l’aide extérieure pour continuer à se battre, payer ses employés du gouvernement et compenser les coûts sociaux. Même avec cette aide, il est devenu clair que l’armée ukrainienne est confrontée à des problèmes massifs qu’elle ne peut pas résoudre.

Ces problèmes comprennent la diminution de la main-d’œuvre (et les problèmes de remplacement),

  • le manque de puissance aérienne (qu’une poignée de F-16 ne résoudra pas),
  • les forces russes de plus en plus performantes équipées d’armes modernes et
  • une infrastructure constamment attaquée par des missiles russes à longue portée, des drones, des bombes FAB, etc.

L’armée ne peut pas protéger ses citoyens des attaques russes. Elle ne peut pas protéger les lieux de travail contre la destruction.

Les problèmes de l’Ukraine sont aggravés par le fait que ses parrains sont à court de fournitures qu’ils peuvent se permettre d’envoyer en Ukraine.

Le problème de l’approvisionnement soulève de multiples questions. La première est que les défenses intérieures des pays de l’OTAN ont été gravement affaiblies par les transferts d’armes.

La seconde est que les pays fournisseurs ne peuvent pas entrer en guerre au nom de l’Ukraine – non seulement parce que cela déclencherait une guerre européenne générale, mais aussi parce qu’ils n’ont plus les moyens de mener une guerre, en particulier une guerre terrestre bien au-delà de leurs frontières.

Même avant la guerre en Ukraine, la RAND et d’autres groupes de réflexion et simulations dirigées par le Pentagone ont montré que défendre l’Europe contre une attaque russe serait très difficile et pourrait échouer. Maintenant que l’OTAN est littéralement à court de balles, la situation est bien pire.

Troisièmement, la guerre en Ukraine nuit à la crédibilité de l’OTAN à l’échelle mondiale, d’autant plus que certaines des meilleures technologies occidentales, souvent vantées de changer la donne, n’ont pas donné suffisamment de punch pour changer les résultats de la guerre.

Enfin, le coût et les résultats de la guerre nuisent à la capacité des États-Unis à stabiliser à la fois le Moyen-Orient et le Pacifique oriental. En ce sens, l’expansion de l’Ukraine de l’OTAN, promise depuis 2008 et pas encore pleinement réalisée, concerne un pays trop lointain , car elle a dynamisé la Russie bien au-delà de ce que les planificateurs de la guerre attendaient, et a créé un risque réel d’effondrement de l’alliance de l’OTAN.

Le meilleur char allemand détruit sur les lignes de front ukrainiennes: Leopard 2A6 et ...
Char Leopard détruit et véhicule de combat Bradley. Photo : YouTube
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5 Commentaires

  • jean-luc
    jean-luc

    encore une fois, je m’élève contre ce type d’analyse, à la limite du triomphalisme. Prétendre que les forces armées ukrainiennes sont au bout du rouleau en terme de recrutement, d’entraînement et de matériel disponible s’appuie sur des réalités observables.
    Mais élargir en affirmant que les ‘parrains’ occidentaux sont eux aussi au bout du rouleau est faire fi des évidences.
    La Pologne a acquis en 16 mois plus de matériel militaire états-unien (de dernière génération) qu’il n’en a été envoyé en Ukraine par l’Occident. Elle s’affirme dès à présent comme la force qui va remplacer l’Ukraine dans la guerre par proxy de l’OTAN contre la Russie, quand l’Ukraine, vidée, sera jetée à la poubelle.
    Le complexe militaro-industriel des Etats-Unis (et dans une certaine mesure européen) est lui aussi monté en puissance. S’imaginer que seule la Fédération de Russie est capable d’orienter son économie vers une économie de guerre relève de la méthode Coué, alors que les Etats-Unis n’ont jamais engrangé autant de contrats juteux pour leur industrie de mort.
    Même si la Chine tente au maximum de calmer les ardeurs bellicistes de l’empire en jouant la carte de l’apaisement, cela n’aura qu’un temps, et elle sera amenée à allumer des contre-feux tout aussi destructeurs et sources d’emballement.
    Il n’y a que deux éléments qui seraient capables de se mettre en travers de cette marche inéluctable vers un affrontement de plus en plus meurtrier et destructeur entre l’empire pourrissant et le monde multipolaire qui essaye de naître :
    – un événement inattendu en termes de politique intérieure aux Etats-Unis et en Occident. Les blocages budgétaires et les affrontements juridico-politiques pourraient servir d’étincelle, mais cela reste d’une probabilité voisine de zéro, étant donné que l’ensemble des forces de l’establishment ont la même contrainte : maintenir la domination financière et militaire de l’empire.
    – Un large mouvement populaire en faveur de la paix au sein même de la citadelle occidentale. Mais là aussi, les chances de voir un tel mouvement capable de seulement apparaître sont plus que ténues. Comme le faisait remarquer récemment Franck “L’incendie semble hélas se répandre plus vite que notre prise de conscience”. Et les forces qui seraient capables, peut-être, de stimuler cette prise de conscience reste engluées dans la division.

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    • admin5319
      admin5319

      que vous vous éleviez contre ce “type d’analyse”mee parait logique puisque je ne cesse d’expliquer que son auteur écrit dans Asia Times qui est un journal de hong kong inféodé au capital sous le regard suspicieux de Pekin. Et qu’il est lui même apointé par la CIA… mais justement je trouve ça intéressant…

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Les forces armées de l’OTAN ne sont pas si bonnes que ça.
      Le matériel est souvent obsolète mis à part quelques unités bien équipées.
      En France la modernisation du parc automobile est très récente, jusque il y a peu selon des généraux français ils roulaient dans des véhicules de collection.

      En France l’entraînement est aussi à l’économie et le pris des missiles anti chars fait que les soldats s’entraînent souvent sur simulateur.

      Les pays de l’OTAN n’ont aucune expérience de guerre de haute intensité et ce qui se passe en Ukraine vous pouvez le considérer comme moyenne intensité en comparaison à une attaque frontale OTAN/Russie qui elle sera dévastatrice et probablement éclair au sens figuré mais aussi propre par le feu nucléaire.

      La technologie militaire américaine c’est essentiellement de la merde vendue très cher avec beaucoup de pub et de bon réseaux d’influence.

      Le char Abrhams n’a jamais eût à combattre en haute intensité et reste vulnérable au sable et autres phénomènes environnementaux.

      Ils n’ont aucun hélicoptère de combat qui tienne la comparaison face au Ka52 et leur avion vedette le F-35 va bientôt avoir une sale réputation parmi les pilotes.

      La guerre en Ukraine nous enseigne que la victoire est obtenue par du matériel robuste et éprouvé un char des années 70 le T72 modernisé en version B3 ou B4 et même l’appui de vieux T64 et T55. L’utilisation massive de drones bon marché ou un peu plus sophistiqué comme le Lancet 3 qui revient à environ 40 000 euros ce qui n’est pas cher en armement font des desastres dans l’artillerie ennemie. Les Russes n’ont pas engager les matériels qui sont horriblement chers comme le T-14 Armata ou le SU-57, seul le BMPT Terminator a fait quelques apparitions sur le terrain.
      Quant aux bombes les russes modifient à peu de frais les vieilles bombes classiques pour leur adjoindre un module pour en faire des bombes planantes.

      Les américains fantasment sur une armée de drones quand l’Armée Populaire chinoise les emplois déjà.

      La puissance militaire de l’OTAN sans les supplétifs n’est rien, c’était déjà en grande partie le cas lors de la seconde guerre mondiale.

      Quant à l’industrie d’armement il faudrait pour cela avoir encore de l’énergie, notre système électrique est déjà tout juste pour nos besoins civils et interdit toute réindustrialisation. La France ne sait plus fabriquer ni char d’assaut ni même de fusil qui à été abandonné pour une saloperie en plastique allemande.

      La guerre se gagne aussi dans les usines et elles sont essentiellement chinoises.

      Le CH-6 Chinois:

      https://youtu.be/UeOgnh5oWJ8?si=4tXUii4wI-JIPzpB

      Ses petits frères blowfish:

      https://youtu.be/-6adSQsR7js?si=t_5VumgJ70HGVhN7

      Exercice de débarquement de l’APL:

      https://youtu.be/SQUrWu1mxCY?si=TiMAY6RlN6CrRIYm

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  • Ben
    Ben

    L’implication des USA au nom de la démocratie est une héresie, seul des intêrets financiers priment et lorsque l’Europe se reveillera ruinée par l’amateurisme de ses leaders à Bruxelles ils auront à répondre au peuple du chaos qu’ils ont crée.
    Le plus surprenant dans cette situation est le manque de réaction des contribuables (de plus en plus appauvris) et le manque de transparance des medias.

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    • Franck Marsal
      Franck Marsal

      Je vais dire des banalités : L’impérialisme rencontre des obstacles et des résistances dans sa fuite en avant destructrice. Tant mieux. Mais seules les classes travailleuses, passant de classe en soi à classe pour soi pourront réellement l’arrêter et le détruire. La question est une question de temps et de rythme. L’intensification de la lutte de classe et la fascisation de la société produisent en retour la prise de conscience croissante de couches de plus en plus large (cf. les derniers résultats du KKE), mais ce processus est encore très très lent (cf. aussi les derniers résultats du KKE, qui sont très bons, mais avec encore beaucoup de chemin à parcourir, malgré tout ce qu’on vécu les travailleurs grecs).
      Nous avons beaucoup de travail acharné devant nous.

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