le président français, considéré comme le soutien de l’Arménie, sait très bien qu’il contribue à une stratégie occidentale qui consiste à jouer les pays du Caucase les uns contre les autres pour dans les faits tenter d’atteindre la Russie. Macron va jusqu’au grotesque quand il met en cause une possible intervention russe. En fait, comme nous l’avons signalé à plusieurs reprises Macron a incité le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a se tourner vers les Etats-Unis et l’UE alors qu’il ne pouvait pas ignorer la réalité des politiques de ces derniers qui aggravent les divisions, affaiblissent à tour de rôle chaque nation, pour mieux partout avoir comme cela s’est fait au Moyen Orient, en Afrique, des pays détruits, avec des bandes armées que l’on appuie à tour de rôle. Ce qui se passe déjà en Ukraine, la volonté de maintenir des guerres pour mieux piller et tenter d’empêcher un monde multipolaire de naître alors que les peuples sont épuisés, que les souffrances sont exacerbées est un choix terribles. Son discours à Grenade démontre si besoin était le caractère criminel du consensus de la classe politique française qui ne dit pas que tout cela suffit mais se tait ou feint la même hypocrisie que le président français avec l’Arménie, la Georgie, l’Ukraine sans dénoncer qui fomente les guerres quitte à faire de l’immigration provoquée par cette entente ignoble l’argument sécuritaire autour duquel tourne tout le débat politique en faisant croître l’extrême droite . (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le président français Emmanuel Macron a estimé jeudi à Grenade que le temps n’était pas aux sanctions contre l’Azerbaïdjan et qu’il fallait continuer de discuter avec ce pays pour protéger l’Arménie. “Je pense que le temps n’est pas aux sanctions parce qu’elles seraient contreproductives et ne permettraient pas de protéger au mieux le territoire arménien et ses populations”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet de la Communauté politique européenne (CPE).
“Le temps est à l’exigence, à la clarté, à l’engagement, y compris au soutien, à l’effort militaire que la France a choisi et assumé (envers l’Arménie) mais pas aux sanctions parce qu’il nous faut continuer de discuter avec l’Azerbaïdjan”, a-t-il martelé, ajoutant qu’il allait lui-même continuer à appeler le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, “parce qu’il faut maintenir cette pression”.
“Il faut continuer le soutien aux dirigeants arméniens pour éviter toute déstabilisation, en particulier de la Russie”, a-t-il encore relevé.
Le président du Conseil européen Charles Michel a invité jeudi le président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian à Bruxelles d’ici fin octobre pour tenter de réduire les tensions entre les deux pays.
Ilham Aliev a en revanche refusé de participer jeudi à Grenade à une rencontre avec Nikol Pachinian, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et Charles Michel en arguant du soutien trop marqué des Européens, notamment de la France, à l’Arménie.
S’il a “regretté profondément” l’absence de ses homologues azerbaïdjanais et turc Recep Tayyip Erdogan à Grenade, Emmanuel Macron a aussi souligné que c’était leur “choix”.
“Nous avons, les Allemands, les Européens les Français, tous plaidé pour que l’Azerbaïdjan soit présent”, a-t-il souligné, démentant aussi avoir mis un “quelconque veto” à la présence du président Erdogan.
“On n’est peut être pas vus comme des partenaires conciliants mais je crois qu’on est juste”, et “nous continuerons à être médiateurs à chaque fois qu’on le pourra”, a insisté Emmanuel Macron.
Le président français est également soumis à une forte pression dans son pays qui abrite une importante communauté arménienne, bénéficiant d’un fort soutien de la classe politique de tous bords.
Les responsables politiques français dénoncent en choeur comme un “nettoyage ethnique” l’exode forcé des Arméniens du Haut-Karabakh après la victoire éclair de l’Azerbaïdjan, alors que le gouvernement continue de parler de “drame” et d”exode massif organisé”.
La France s’est pour sa part engagée à livrer des armes à l’Arménie, provoquant l’ire de Bakou.
“Ce n’est pas la France qui a un problème avec l’Azerbaïdjan. C’est l’Azerbaïdjan qui a un problème avec les engagements qu’elle prend, le respect de sa propre parole et le respect du droit international”, a répliqué Emmanuel Macron en référence à son offensive pour reprendre le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, peuplée d’Arméniens.
Plus de 100.000 personnes, sur les 120.000 officiellement recensées par Erevan, ont fui cette enclave après l’offensive-éclair de Bakou fin septembre.
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