Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le monde, y compris la Chine, ne veut pas prêter à un empire qui imprime de l’argent, par Global Times

Le fond mais aussi le ton de cet article est étonnant, il répond dans une certaine mesure à celui de Douglas Rushkoff sur la volonté des riches capitalistes de s’enfuir en quittant la terre qu’ils auront détruite. Les Chinois affirment qu’ils ont travaillé dur et que vu le comportement irresponsable des Etats-Unis ils ont des doutes sur la capacité de ce pays à rembourser une dette qui ne cesse de gonfler et qui pèse de plus en plus sur ceux qui travaillent pour un tel escroc belliciste, menteur. Une sorte de bon sens populaire par rapport à des gens qui eux et leurs domestiques sont en faillite et tentent de s’enfuir avec la caisse après avoir brûlé la maison… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié: Sep 24, 2023 09:31 PM    Illustration : Chen Xia/Global Times

Illustration : Chen Xia/Global Times

La fête nationale de la Chine, qui tombe le 1er octobre, approche à grands pas. Pour le peuple chinois, le 30 septembre marque le début d’un congé de sept jours après la fête de la mi-automne.

Dans les prochains jours, ils profiteront du bonheur et de la joie des « longues vacances », qu’ils ont gagnées grâce à leur travail acharné.

Pendant ce temps, de l’autre côté de l’océan aux États-Unis, le 1er octobre de cette année est un jour critique.

Les agences du gouvernement fédéral seront à court de fonds précédemment approuvés par le Congrès à minuit le 30 septembre, la fin de l’exercice en cours. Une fermeture du gouvernement en raison de l’incapacité bipartite à parvenir à un accord semble inévitable.

Pour le reste du monde, cette situation apparaît comme une farce d’une lutte politique américaine banale. Les gens ne s’inquiètent pas de savoir si Washington va fermer. Où se situe exactement le plafond de la dette américaine ? C’est ce qui les inquiète. Peut-il continuer à augmenter indéfiniment?

Les États-Unis n’ont pas fait défaut sur leur dette nationale dans le passé, c’est pourquoi la dette américaine est devenue la plus réputée au monde. Mais elle a maintenant atteint un niveau alarmant – 33 billions de dollars ! Cela représente 100 000 $ par personne à travers le pays ! Ce qui est encore plus inquiétant, c’est son taux de croissance, avec une augmentation de 10 billions de dollars en trois ans Cela signifie que 833 millions de dollars s’ajoutent à la dette chaque heure depuis qu’elle a franchi la barre des 33 000 milliards de dollars.

Une nation qui accuse fréquemment d’autres pays de créer de la dette a tendu un énorme piège au monde au cours des dernières décennies. N’oublions pas le fait que les États-Unis possèdent le pouvoir d’« imprimer de l’argent », qu’ils utilisent pour soutenir l’habitude audacieuse de Washington d’emprunter et de dépenser imprudemment, illustrant son « style » dominant d’hégémonie. Les finances publiques aux États-Unis sont en difficulté depuis près d’un demi-siècle en raison de dépenses excessives sans contrôle approprié, ce qui entraîne une accumulation continue de la dette du gouvernement fédéral.

Dans le domaine de la politique électorale et de la politique hégémonique, les États-Unis ont gaspillé d’importantes ressources financières. Ces ressources ont été utilisées pour répondre aux intérêts de groupes d’intérêt et de politiciens intéressés. Par conséquent, il y a eu une augmentation excessive des dépenses militaires pour soutenir l’hégémonie, ainsi qu’une distribution continue de fonds pour apaiser les électeurs.

Filippo Gori, économiste à l’Organisation de coopération et de développement économiques, a publié un article intitulé « America’s Debt-Ceiling Disaster: How a Severe Crisis or Default Could Sap U.S. Power », sur le site Web du magazine Foreign Affairs (24 avril 2023).

L’article souligne que « parce que la plupart du commerce international est en dollars américains, les États-Unis peuvent imprimer de l’argent pour payer les biens qu’ils achètent à l’étranger, ce qui leur permet de financer un important déficit commercial international sans avoir à craindre de manquer de liquidités ».

Cet avantage de monopole, connu sous le nom de « too big to fail », a abouti à une situation particulière où les États-Unis sont « insolvables » mais pas officiellement en faillite. En conséquence, les États-Unis doivent employer diverses stratégies pour maintenir la domination du dollar.

Une autre vérité fondamentale est que lorsque la communauté mondiale réfléchit à la manière dont l’impact de ce « rhinocéros gris » peut être évité et commence à faire les préparatifs nécessaires, l’hégémonie des États-Unis et de sa fondation, le dollar, sera sûrement ébranlée.

La Chine est un créancier important des États-Unis. L’endiguement de la Chine par les États-Unis, en particulier en créant des tensions militaires dans le voisinage de la Chine, ainsi que la restriction générale sur la fabrication chinoise et son impact sur les moyens de subsistance du peuple chinois, ont accru l’inquiétude de la Chine quant au fait que les États-Unis ne sont pas des emprunteurs sérieux.

Les Chinois qui travaillent dur, qui sont sur le point de passer de merveilleuses vacances, savent qu’ils travaillent dur pour le bien-être de leurs familles. Si leur argent durement gagné devait être utilisé pour soutenir les actions hégémoniques et brutales d’un empire, ainsi qu’une lutte politique antipathique, et qu’ils devaient ensuite être remboursés sous la forme de « monnaie imprimée », ils diraient certainement « non ».

Nous croyons que les gens qui travaillent dur dans le monde partageront la volonté du peuple chinois.

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