Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

En quoi les voies du bon sens et le marxisme léninisme coïncident-ils pour être le credo de ce blog ?

Face à l’échec attendu de la dernière trouvaille de notre président, un diner copain-copain avec les forces politiques qu’il ne cesse de piétiner nous sommes convaincus d’être devant quelque chose qui relève de l’escroquerie pure et simple… que faire ? ici au moins… et que chacun réfléchisse à partir du lieu où il peut agir avec le maximum d’efficacité.

A- Proposition d’analyse des “perspectives” politiques

1) La situation française est préoccupante, Macron complètement vassalisé nous entraîne dans les guerres y compris néocoloniales. L’opinion française ne le suit ni dans ce bellicisme ni dans la politique d’austérité qui va avec.

2) Malheureusement faute de forces organisées, nous sommes très loin d’avoir un mouvement à la hauteur de la situation. Nous l’avons vu avec le mouvement des retraites qui malgré l’unité syndicale et le refus massif des Français n’a pas encore pu aboutir au retrait de la loi. Ce qui se prépare y compris contre la sécurité sociale mais aussi l’école, l’hôpital, etc.. est encore plus grave donc c’est là l’urgence.

3) On dit souvent que ce qui manque c’est une perspective politique c’est vrai, mais elle ne réside certainement pas dans la mise en place de coalitions de sommet qui nous ont conduits là où nous en sommes et par ailleurs nous analysons aujourd’hui “le piège démocrate” celui qui aux Etats-Unis comme en Europe feint de nous proposer un moindre mal pour les travailleurs, les citoyens mais dont la véritable logique est le consensus autour de la guerre. Celle qui permet de feindre d’ignorer les graves problèmes qui ont besoin de coopération comme les enjeux climatiques ou à les réduire à des gadgets antihumanistes.

4) La perspective politique qui manque le plus c’est d’abord la conscience de l’existence de cette aggravation de la crise du capitalisme avec sa seule issue le socialisme. Et ce qui va avec la nature réelle de l’adversaire, le capitalisme à son stade impérialiste financiarisé avec les Etats-Unis et l’OTAN, le dollar comme monnaie “militarisée”.

5) Ce qui manque également c’est une force politique capable de faire le lien entre le bouleversement géopolitique et ce qu’il peut apporter comme solution aux problèmes concrets de chacun, en matière de pouvoir d’achat, d’éducation et d’avenir de la jeunesse, de santé. Un exemple si pour ceux qui ont déjà acquis cette perspective politique, le sommet des BRICS est une espérance, pour ceux, les plus nombreux, qui ne voient là que le remplacement d’un impérialisme (celui des USA et de leurs vassaux dont nous) par un autre (la Chine et ses vassaux) le progrès n’a rien d’évident et on les comprend. Mieux ou pire si on ignore tout du rôle du pétrodollar, et du caractère autodestructeur de l’hégémonie du dollar y compris sur les “alliés” européens, le rôle de l’UE de plus en plus identifié à l’OTAN, il y a toute chance que ces gens-là n’y voient que négation pour eux-mêmes. De même, la raclée que prend l’OTAN en Ukraine, n’est pas nécessairement perçue comme une victoire de la paix.

6) Si l’on considère le consensus dramatique qui s’est construit autour de la politique belliciste et le désaveu populaire actuel, il a toute chance de s’orienter vers l’extrême-droite. Et cela est intolérable mais il ne suffit pas d’agiter comme le font depuis Mitterrand celle-ci comme un rabatteur sur ce qui l’engendre pour la vaincre. Il faut construire une issue radicalement nouvelle et là les discours pavés d’un anti-fascisme mondain jouent a contrario comme les coalitions qui mènent la même politique que ce soit la droite ou la gauche. Il faut s’appuyer sur le concret. C’est pour cela que pour un certain nombre d’entre ses animateurs, Il s’avère que la seule force politique susceptible de peser dans l’opinion publique qui porte encore le processus vers le progrès reste le PCF et sa direction nationale parce qu’ils ont choisi y compris dans les prochaines européennes d’avoir un langage autonome sur la nécessité de la paix, de la souveraineté, du retour aux intérêts des couches populaires de la classe ouvrière et d’une conception progressiste de l’écologie. Intervenant samedi 26 août à l’Université d’été 2023 à Strasbourg, Fabien Roussel a évoqué les trois défis qui sont devant nous, le climat, la question sociale, la paix. Puis il a appelé à « reconstruire la France, au sens propre comme au sens figuré ». Encore faut-il que cette reconstruction s’attache à l’essentiel, le patriotisme des communistes est nécessairement internationalisme.

7) Cela nous va mais en fonction de ce dernier constat, il est évident par ailleurs que ces choix positifs sont contredits non seulement dans la presse communiste comme l’Humanité, chez un certain nombre de dirigeants, et y compris chez Fabien Roussel en ce qui concerne l’international, par un alignement préoccupant sur le consensus ambiant. Ce qui en arrive à friser la catastrophe imminente sans moyen de la conjurer. Tout ce que nous pouvons faire ici, que nous soyons ou non membre du PCF, c’est comme nous l’avons toujours fait apporter perspective et dimension critique par rapport à ce qui nous unit collectivement sur le contexte géopolitique et sur la nécessité du socialisme. Si une majorité d’entre nous choisit de peser sur ce qui existe, ce choix conserve une dimension informative et critique qui peut rassembler au-delà… et s’avère de toute façon indispensable pour détruire le système de propagande qui nous empêche d’agir.

B- Bref état de la situation sur le “front otano-russe” en Ukraine.

Face à l’échec de sa contre-offensive, le régime utilise la technologie occidentale pour lancer des opérations “terroristes” s’attaquant aux populations civiles en territoire russe. Cela ne peut que galvaniser l’opinion dont Marianne dit que nous n’avons pas idée de l’état d’exaltation patriotique qu’elle a atteint et la référence est la lutte contre le nazisme, l’Union soviétique.

Si face à cela, le régime ukrainien est obligée d’afficher des “résultats” l’annonce de la prise de Robotyne revendiquée par l’Ukraine en début de semaine qui « ouvrirait la voie » à l’offensive vers le sud du pays et vers la Crimée est du bidonnage. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi Dmitry Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères (poursuivi pour accusation de corruption) en visite en France cette semaine mais non seulement la pénétration dans le secteur n’est pas acquis mais risque d’être un chaudron d’extermination. Dans le nord-est de l’Ukraine, les forces ukrainiennes s’inquiètent d’un possible assaut de la Russie, notamment dans le secteur de Koupiansk. Pour « tenir » les différents fronts, les États-majors sont confrontés à des choix cornéliens qui pourraient se révéler lourds de conséquences. Peut-on risquer de dégarnir un front pour envoyer des troupes sur un autre secteur, là où les besoins se font les plus pressants ? La question est récurrente depuis le début de la guerre, mais elle a pris ces dernières semaines une acuité toute particulière. L’Ukraine face à un risque de désaveu de ses bailleurs de fond doit à tout prix réussir sa contre-offensive dans le sud du pays. Donc, elle a besoin de masser sur ce front-là le plus de troupes possible. Mais, parallèlement, la Russie exerce une pression croissante sur d’autres zones, en particulier dans les secteurs de Liman et de Koupiansk, dans le nord-est de l’Ukraine. À tel point que les officiers ukrainiens en charge de ces secteurs ont réclamé la semaine dernière des renforts pour faire face à une éventuelle offensive de grande ampleur. Pour conserver la capacité de déployer des troupes d’un secteur à l’autre, il est également crucial de contrôler les infrastructures, les axes routiers et ferroviaires. « Tout va dépendre de la faculté à contrôler les infrastructures clés. Si vous avez les nœuds ferroviaires, si vous avez les routes, vous pouvez amasser des troupes en quelques heures, en quelques jours. Avec les moyens modernes, ce n’est pas compliqué. Le plus important est de contrôler les points logistiques au moment où vous en avez besoin, et c’est l’un des enjeux de la contre-offensive ukrainienne déjà perdue.

C- A partir de cet échec, l’impérialisme multiplie les “gâchis” avec comme seule perspective abattre un concurrent : LA CHINE

il est clair que le choix n’en est pas un et que la contre offensive est un bide qui a pour seule vocation de continuer à entretenir le bellicisme de nos gouvernants. En déplaçant sur toute la planète une pseudo défense du monde libre contre le “totalitarisme”, quitte à transformer des marionnettes qui pillent leur propre peuple en héros de la démocratie. Il s’agit à travers la Chine de remettre en cause les perspectives offertes par un monde multipolaire alternatif et la nécessité pour les peuples, la classe ouvrière, les forces de progrès d’intervenir pour en accentuer le caractère émancipateur déjà lisible pour les peuples du sud.

Face à cette perspective il s’agit d’inventer une Chine qui voudrait nous asservir et nous imposer son système social ce qui est totalement contraire aux faits y compris tels que les analysent les commentateurs les plus anticommunistes dans le monde des affaires. La plupart d’entre eux voient le rôle positif de la Chine dans un monde de paix et d’échanges favorables aux affaires, leur seule critique tient à la volonté de la Chine d’être également une force socialiste avec sa planification et les contraintes imposées aux appétits du capital.

La Chine menace-t-elle d’envahir la Californie ? Est-elle en train de prendre le contrôle de navires américains… avant de crucifier leurs équipages sur la place Tian’anmen ? Qu’a-t-elle fait de si horrible ? La réponse est, évidemment, rien. Mais elle n’a pas besoin de faire quoi que ce soit. Elle n’a besoin que d’exister – en tant que rival commercial… « compétiteur stratégique »… en en agissant de façon différente ; c’est bien assez pour diriger vers elle la grande mâchoire des Etats-Unis. Le dernier gâchis militaire – en Ukraine – ne se déroule pas si bien. Mais alors que l’administration Biden est déterminée à rester embourbée dans les steppes d’Eurasie, les experts en politique étrangère des Etats-Unis « pivotent » vers un gâchis bien plus dangereux. Les « néo-réalistes » exhortent le gouvernement à se préparer à un affrontement avec un nouvel ennemi : la Chine.

Ce cri d’une société d’investissement qui parle de “gâchis”, n’importe quel individu qui prendrait la moindre distance avec le pilonnage de propagande que nous subissons en faveur de la stratégie de Macron derrière les Etats-Unis après quelques velléités d’autonomie stratégique font de la France le bouc émissaire tout trouvé si nous ne retrouvons pas les voies du bon sens qui comme d’habitude coïncident étrangement avec celles du marxisme-léninisme.

Nous avons décidé ici d’aller plus avant dans ce sens.

D-l’actualité de notre blog et celle de l’engagement – disponibilités de ses animateurs.

  • Marianne va beaucoup nous manquer mais elle prend des vacances nécessaires et ne pourra donc assumer son indispensable bulletin sur l’état du front durant une dizaine de jours. Nous nous contentons donc ci-dessus d’un rapide constat sur l’échec difficilement niable de la contre-offensive ukrainienne et avec elle, une débâcle de plus à inscrire au bilan des Etats-Unis et de l’Otan. En attendant son retour.
  • En ce qui me concerne après un épuisement et ce qui ne m’arrive jamais une hausse vertigineuse de la tension qui m’a obligée au repos et à absorber des médicaments, j’ai marché, réfléchi, puis je me suis concertée avec un certain nombre d’amis et camarades pour aboutir à quelques idées fortes concernant ce blog mais pas seulement, dont les conclusions essentielles sont inscrites ci-dessus. j’insiste sur le fait que si nous sommes quelques uns à privilégier le soutien critique à la volonté de renouvellement du PCF, il n’est pas question de faire de ce soutien critique l’orientation exclusive de ce blog. il y a des amis et camarades qui partagent nos orientations ant-impérialistes et ne sont absolument pas ni convaincus ni intéressés par le devenir du PCF et nous avons l’habitude de travailler ensemble dans un respect mutuel.
  • Franck qui va être repris par ses tâches universitaires, néanmoins s’intéresse en priorité à la campagne des européennes et à la nécessité du socialisme va poursuivre son apport, et bien sûr avec l’aide de tous nos lecteurs contributeurs.
    Nous avons donc une orientation et tous ceux qui prétendent intervenir doivent en tenir compte, il ne s’agit pas de censure : il s’agit d’un travail autour duquel convergent toutes les interventions, il n’est accepté ni le bavardage, ni les pratiques insultantes et médiocres de dévoiement qui sont la plaie des réseaux sociaux, ni les sites dont la proximité avec l’extrême droite est avérée, le sources fantaisistes.

Danielle Bleitrach

»

Vues : 258

Suite de l'article

3 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Ce 1er septembre est un jour noir pour tous les salariés. C’est à partir d’aujourd’hui qu’est mis en application le décret sur les retraites, et la remise en cause des statuts des agents des services publics.
    Michel Etievent a écrit un livre excellent ayant le titre suivant: Ambroise Croizat ou l’invention sociale.
    Eh! oui!, les communistes autour d’Ambroise Croizat, ont inventé un plan social unique au monde: LA SECURITE SOCIALE, rien que cela. Ce monument a été un des atouts majeurs pour le relèvement de la France après la Libération. Un des fondements de la Sécu est le système de retraite. Aujourd’hui, c’est un nouveau septembre noir.
    Henri Proglio, ancien Président d’EDF, a dénoncé lors d’un débat récent l’organisation de la destruction d’un autre monument de notre pays, EDF.
    Là aussi, les communistes autour de Marcel Paul ont inventé le redressement de la France par le développement de l’énergie. Henri Proglio a tenu à saluer cette évidence. De Gaulle, non plus ne s’y était pas trompé. Nos camarades ont imaginé un service public de l’électricité fondé sur des principes simples: l’accès de tous, quels que soit la classe sociale et le lieu de résidence au même prix et la même qualité de service.
    Nos anciens ont inventé un outil fondamental pour mobiliser le personnel: ils ont créé le Statut National du personnel des entreprises électriques et gazières. Un statut de haut niveau, la totalité du personnel ne s’y est pas trompé.
    Là aussi, c’est terminé. A partir du 1er septembre, les nouveaux embauchés ne bénéficient plus du statut national. Ils dépendent du régime général de la Sécurité Sociale. Il y a près de 80 ans que le grand patronat se bat pour arriver à cela. Voila, c’est fait….
    Une fois encore, nous sommes obligés de le dire, la quasi-disparition du PCF a favorisé ce nouvel état de fait.
    Doit-on pour autant rester les bras croisés?. Comment redresser la barre? Comment redonner espoir aux travailleurs?
    Danielle est persuadée qu’un soutien critique apporté au renouvellement du PCF peut avoir une certaine efficacité. Pourquoi pas? Les communistes ne doivent pas désespérer, mais j’avoue que l’horizon est bien noir. J’habite en bord de mer, le soleil revient vite après la pluie.

    Répondre
    • admin5319
      admin5319

      1) il s’agit en ce qui me concerne mais aussi d’autres comme Marianne et Franck d’un soutien critique et constructif d’une vritable alternagtive :socialisme et autres rapports de forces internationaux, BRICS, OTAN, etc nous en somes très loin et de ce fait nous pouvons travailler ici avec tous ceux qui n’ont pas fait ce choix et pour qui il ne reprsente pas d’alternative.
      2) je signale pour remonter le moral qu’on sait que pendant quatre heures il a été question d’international au raout présidentiel. La seule entente avec tous les autres y compris la gauche a dit roussel a été sur l”arménie et il a souligné ses desaccords en parti culier sur l’Ukraine. ce qui est un pas important …
      3) l’hypothèse est que les choix initiaux actuels du PCF mènent vers une évolution positive qui n’existe pas pour les autres…

      Répondre
    • etoilerouge.
      etoilerouge.

      Vous oubliez que monsieur proglio a ds une autre réunion clairement indiqué que la destruction d’EDF était une volonté des cercles dirigeants de l’Allemagne. Avec les habituels collabos français dt les goûvts Hollande Macron sociaux démocrates droite. La fermeture de Fessenheim a été demandée par l’Allemagne et acceptée par ts ces ministres descendants du petainisme et aujourd’hui engagés ds des guerres internationales en plus de la guerre contre le peuple et la classe ouvrière française à l’intérieur: ce n’est plus une lutte des classes c’est une guerre de classe et il faut se donner les moyens de la gagner.

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.