Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Quelques jours de vacances… j’ai atteint le seuil du tolérable… par Danielle Bleitrach

Hier j’ai atteint les limites du supportable (ce que je supporte moi) tant j’ai le sentiment que la France dans sa totalité a atteint celles de l’irreversible. Pourtant cela avait bien débuté: un coup de téléphone de Franck Marsal qui m’expliquait avec sa claire précision habituelle en quoi l’Université d’été du PCF témoignait d’une évolution remarquable dans le sens de nos idées. Les idées qui nous sont communes je crois à nous tous dans ce site Histoireetsociete, une sorte de club ou d’arche de Noë des révolutionnaires humanistes disparus. .Je vous transmets quelques une de ses remarques: il avait assisté à quatre ateliers et en tirait un grand espoir en partant à l’assaut d’autres. Donc après cet espoir, une fois de plus j’ai été confrontés à l’état réel demon malheureux pays et à l’inanité de mes efforts, une chute de plus… Je profite du bref moment de moment de lucidité qui est le mien dans ce “grand 8” des impressions, pour prendre quelques jours de repos. Si Marianne, Franck veulent prendre disons au moins pour le début de la semaine prochaine, le relas, nous leur en serons reconnaissants, vous qui êtes tous les jours plus nobreux, moi -vous me connaissez- qui ai besoin de cuver mon effondrement devant la montagne de préjugés et d’oublis accumulés et la petite cuillère avec laquelle nous sommes contraints de l’attaquer.

BONNES NOUVELLES

1) l’atelier d’André Chassaigne sur Cuba, on peut lui faire confiance, un livre de lui est sorti et il pourra être un point d’appui pour la campagne qui s’annonce puisque le PCF a nommé une responsable qui a l’air convaincue et dynamique (ça nous changera) et cette campagne va débuter. Je crois que c’est une excellente nouvelle et que notre site, notre cercle marseillais va s’inscrire pleinement dans cette dynamique. et en tous les cas commander des livres d’André Chassaigne pour nos initiatives dès le 3 septembre lors de la journée marseillaise des associations…

Peut être une image de 3 personnes, personnes qui étudient et texte qui dit ’André Chassaigne Cuba, une étoile dans la nuit La lutte peuple cubain contre un blocus criminel സ t WOLINSKI Le Temps des Cerises’

2) Un atelier sur le parti communiste autrichien qui montrait comment ce parti à l’agonie avait fait un choix radical de rupture avec tout ce qui l’avait mené jusqu’ici et avait opéré un retour à un positionnement de classe, au marxisme léninisme, sans compromis. Les résultats étaient étonnants. Franck en avait profité pour demander quand est-ce qu’on organiserait des rencontres avec des partis communistes au lieu de cultiver le PGE ? Et toujours de la part de la dynamique représentante du secteur international il lui avait été annoncé une rencontre avec des partis communistes européens (attendons de voir lesquels avant de totalement nous réjouir mais déjà on peut se féliciter de ce pas en avant).

3) un atelier sur l’inflation organisé par la section économique, au delà de la pieuse et filiale dévotion à Paul Boccara habituelle, il y avait une carence manifeste sur la dimension internationale du problème (on se demande en effet comment on peut parler de l’inflation sans parler du dollar et de l’impérialisme des USA?) Paul moi j’ai rien contre, c’est le dernier à avoir pensé dans le cadre débilitant de l’eurocommunisme, mais il faut sortir justement de ce cadre étroit dans lequel il s’est débattu… Franck est intervenu là-dessus et la conférencière a manifesté une adhésion enthousiaste, là encore il y a une évolution : disons qu’ils ne sont pas contrariants et que c’est l’ambiance générale.

4) un atelier sur le racisme très intéressant parce que réintroduisant une dimension de classe à partir du cas des afroaméricains : s’il n’y a pas de grande différence au niveau du salaire entre un blanc et un noir américain, au niveau de la bourgeoisie et des capitalistes là le gouffre demeure.

Donc ce bref compte-rendu téléphonique de Franck (surtout sur Cuba) m’a rempli de joie et on ne se refait pas d’un optimisme sans doute excessif. Mais il me parlait d’une écoute, d’une ouverture enfin…

EFFONDREMENT

Là dessus est tombée une déclaration du mouvement de la jeunesse communiste sur le Niger qui au début puisqu’elle réclamait la paix, la non intervention m’a apporté là encore une bouffée de joie excessive mais à la lecture j’ai rapidement déchanté : c’était à nouveau la morgue imbécile du colonialiste posant la nécessité de la négociation, un préalable à celle-ci la libération du président chéri de l’impérialisme français et tout du même tonneau… le droit d’ingérence social démocrate dans toute sa splendeur et avec un aplomb stupéfiant. Je leur ai écrit ces quelques lignes qui vous diront mon état d’esprit:

Je n’ai plus rien de commun avec vous… l’intervention de la MJC réclamant des négociations, posant la condition de la libération du président etc est une merde de plus…Toute intervention de la Cedeao est illégale, elle n’a aucun mandat international simplement elle couvre les intérêts des capitalistes, ceux qui vous en font baver ici…

REVEILLEZ VOUS BANDES DE CONS EN TANT QUE FRANCAIS VOUS N’AVEZ QUE LE DROIT DE VOUS TAIRE ET EN TANT QUE COMMUNISTES D’EXIGER LE RETRAIT SANS CONDITION DE VOTRE ARMEE DE MERDE … TOUT le reste est une invention de kouchner, de sarkozy, le droit d’ingérence au nom duquel ils ont déchiré la yougoslavie, tué kaddafi foutu le bordel en liby, transformé la méditerranée en charnier. Ces horreurs du droit d’ingérence ont été hypocritement affublé du “devoir d’ingérence” dans leequel ces bêtes sauvages devienent des petits saints faisant le bonheur de l’humanité. la logique est de vous faire croire que celui que vous pillez, imposez votre ordre est un tyran un nouvel Hitler… Et celui qui ose protester soutient Hitler comme sur LCI.ET vous pauvre cons de gens de gauche , de communistes vous vous gargarsez de votre excellence démoc ratique pour vous conduire comme des tortionnaires, des assassins, des bandits que le monde entier méprise..

J’ai conservé la frappe hasardeuse de l’indignation qui en général redouble mes fautes liées à un clavier dont les touches sont effacées vu que je tappe dessus comme quand i s’agissait de perforer des stencils…

Mais revenons-en au fond de cette explosion…

IL y a l’analyse politique qui ici est totalement absente, l’analyse la plus basique de ce qu’est la réalité de la présence française dans le monde aujourd’hui, ce capitalisme prédateur, celui du club de Paris, les usuriers, les préteurs sur gage, nés de la desindustrialisation privatisation de Mitterrand. Oui parce que ce néolibéralisme qu’il a fallu imposer dans le sang au Chili, en Amérique latine, dans toute la planète en France c’est un président socialiste avec un gouvernement à participation communiste qui l’a installé, il a transformé les intellectuels français en courtisans et fait chanter à la jeunesse : vive la crise, avec Tapie nous sommes des “gagneurs”…

Il y a ici l’analyse politique mais il faur y ajouter le pire, le diable est dans les détails de cette “occupation” que l’on couvre avec d’hypocrites proclamations vertueuses et “républicaines”…

C’est plus fort que moi je hais la guerre, j’imagine ce pauvre peuple nigérien, ce Sahel que je connais, la misère que l’on entretient, et cette guerre contre eux qui a déjà commencé puisqu’il y a blocus… Et cette armée française qui s’est illustrée par des scandales dont on a eu un lointain écho, par exemple en demandant contre quelques sucreries des fellations à des petits enfants, et ces ordures protégées par leurs gradés et leur ministre… Cette armée qui est complice des terroristes qu’on lâche quand ça vous arrange avec un chef touareg organisateur de défilés de mode dans le désert à un coût dément, des fontaines , des miroirs d’eau avec des éclairages, le transport de l’élite mondaine, et cet individu qui vit des retombées des bases, qu à des intérêts dans l’appropriation des terrains constructibles…je n’invente rien et ce sont ces gens là que je vois défiler dans des appels à soutenir le cher président et à affamer les pauvres gens qui n’en peuvent plus…

Ce cauchemar ne s’arrêtera jamais…

Des jeunes communistes qui sont devenus si sociaux démocrates, si incultes qu’on peut leur faire réciter la messe de Kouchner ici et ailleurs… sans même qu’ils s’en paerçoivent … c’est spontané!!!

Trop c’est trop, trente ans que ça dure… et chaque frémissement d’espoir aussitôt suivi de son désaveu sur ce qui est pour moi l’essentiel, la paix et la guerre, ses conséquences sur les plus faibles…

Et surtout cela démontre que tous ces gens sont dans un scénario type social démocratie dans lequel l’uE reste vassalisée au USA, il faut s’inscrire là-dedans en ignorant totalement mais alors totalement, le basculement historique que nous en sommes en train de vivre… Un monde qui comme Cuba sait que Résister si terrible que ce soit, vaut mieux que de s’incliner pas seulement d’un point de vue moral mais pour survivre. Un monde qui, comme Cuba, choisit le socialisme parce que c’est le seul moyen d’être digne, souverain, de sauver l’être humain… Rien de tout cela dans cette stupide déclaration , l’alignement sur ce qui tente de ménager la chèvre et le chou en perdant tout avec le mépris en plus… Il y a vaguement la défense de “valeurs” idéaliste et moralisante, et le ridicule suprême : “le refus de retourner au temps de la colonisation”, comme si ce qui existe depuis plus de vingt ans et qui a le nom d’indépendance, sous franc CFA, sous surveillance de l’armée française, du FMi en sus, était un pas en avant vers l’émancipation. Tout serait la faute de ceux qui, parmi ces Africains décidemment aussi peu doués pour la démocratie que pour la modernité,ne savent pas respecter le choix des urnes bourrés jusqu’à la gueule comme au Gabon? Ce discours “modéré”, “objectif”, doublé d’un peu de bon sens populaire, n’a pas, alors pas du tout la moindre idée de ce qu’à pu représenter le dernier sommet des BRICS… Que faire devant une telle crasse intellectuelle ? Ce refus de s’informer, cette incapacité à lire … (1)

Voilà quand on en arrive à un tel état d’exaspération (le mien) et que de surcroit on se jette sur toutes les sucreries à votre portée c’est que l’on a un besoin urgent de vacances… marche, cinéma… En espérant que Macron ne va pas en profiter ( de votre absence, mais surtout de la connerie colonialiste de la totalité du peuple français y compris les jeunes communistes (sic)) pour envahir le Niger.

UNE LUEUR

Voilà la seule chose qui m’a un peu apaisée est cette réaction de Xuan que je cite ci-dessous et je reviendrai quand je serai calmée…

OUi je sais vous me direz et j’entends déjà les exclamations d’un certain nombre d’entre vous: mais pourquoi tu t’obstines avec ce PCF en état de comas dépassé, c’est une question de famille? Mais franchement qu’est que ce que tu cherches ? Non ce n’est pas une question de famille ou alors en ce qui me concerne ce sont les Atride, un coupe gorge. Non! c’est mon refus du pire pour mon pays, interrogez-vous : est-ce qu’il y a un seul endroit en France où l’on peut constater ce que décrit Franck Marsal à l’Université d’été et qui parfois miraculeusement débouche sur du “FAIRE” ?

Au titre du positif, il y a que dans ce parti qui a conservé son nom, il y a un héritage, il y a qu’on se souvient du passé,: rien que ce fait à savoir que le PCF de jadis n’a jamais rien voté des dispositions les plus néfastes du traité de Maastricht à l’élargissment de l’UE. Il y a l’héritage du PCF dont de temps en temps on se souvient, quand il s’agit de la sécurité sociale, les conquêtes sociales, elles sont affaires de famille, les autres ne peuvent même pas se targuer de ça…

Cer héritage les travaille à nouveau ceux d’aujourd’hui , ils commencent à l’assumer, comme ils le font en tentant un dépassement des unions de sommet, d’un retour ne serait-ce qu’aux préoccupations et bon sens populaire.. Tout un positionnement que leur intégration-soumission à la social démocratie leur interdisait en les engluant dans le monde de la petite bourgeoisie…

Pourquoi cet effort là ne va-t-il jamais jusqu’à ce qui conditionne toutes leurs propositions, leurs efforts: un nouveau champ magnétique dans lesquels les peuples s’émancipent…Ont-ils oublié ce dont était capable le PCF dans ce domaine?

Cet héritage, pour peu que cela ne reste pas un simple rappel pourrait donner vie aux trois thèmes de la rentrée tels que les a esquissés Fabien Roussel qu’il devrait avancer lors de la Fête de l’Humanité, dans trois semaines et auxquels on ne peut que donner son accord en attendant les contenus : la paix (anti-impérialisme, soutien aux «peuples en lutte» et résolution du conflit ukrainien par «la politique et la diplomatie» et non «une guerre longue»), le social et le climat – pour lequel le PCF dévoilera un «pacte climatique» pour une «révolution écologique» en novembre… En plus Roussel comprend vite, et perçoit l’irritation populaire devant l’art de se perdre dans des querelles ridicules, et il se positionne au dessus de ça… C’est bien mais ce serait plus confortable si on était là où le PCF savait se jucher et pour cela il faut avoir le sens de l’Histoire en train de se faire… Et cela exige un travail de connassances qui peuvent paraitre inutiles mais qui sont essentielles…. Et tant qu’il n’y aura pas perception de la nouvelle donne géopolitique internationale, ces trois thème seront ce qu’ils deviennent face à la situation au Niger dans cette malheureuse mais significative déclaration.

Que l’on me comprenne bien je sais que l’on ne remonte pas trente ans en un jour, et que l’on ne va pas tout reconquérir dans l’immédiat, mais ce qui me parait impossible c’est quand le bloquage concerne l’essentiel: ce qui change totalement la donne du présent et de l’avenir. tout ça parce qu’ils continuent à ne pas vouloir voir que la Chine et le PC chinois ne veulent pas simplement remplacer l’hégémonie américaine par la leut, ils restent sur leurs stéréotypes, refusent de comprendre… ne lisent pas…

Alors il ne me reste plus qu’à aller cuver mon desespoir devant ce que ces gens là sont devenus et ce qu’ils refusent de devenir alors qu’ils ont le pain et le couteau …

Je suis incapable d’agir, personne n’entend ce que je dis, donc je laisse le soin temporaire à Franck et Marianne, qui continuent à oeuvrer et à fAIRE… de prendre le relais ici…

Parce qu’il y a ce blog, par moment l’envie de tuer ceux qui ne lisent pas les articles et viennent ressasser ce qu’ils ont déjà dit cent fois… qui ne voient rien de ce que je m’évertue à apporter mais il y a aussi les autres qui, comme ici Xuan montrent la même tenacité que Marianne et Franck et font de ce blog ce qu’il est, alors aussi merci à eux, merci à vous…

voilà ce que dit Xuan en conclusion;..

Une intervention directe signifie que la CEDEAO n’est plus un outil fiable. Ses dirigeants ont peut-être trop peur de subir le sort de Bazoum.
La France se mettrait au ban de l’Afrique pour les nations et les peuples qui ont encore quelques hésitations.
J’invite à écouter à écouter Panafricanistes.TV – notamment l’émission très instructive avec Banda Kani sur le thème “Niger : tombeau de la France ?”  
Egalement manifestations de soutien aux autorités

(1) Nous sommes quelques uns à partager cet étonnement d’une France qui voit tout par le petit bout de la lorgnette alors que le monde connait des changements historiques , quels que soient nos parcours tous ceux issus du PCF s’interrogent sur cette situation…

Marche du monde : La France encalminée – Vu du Droit

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3 Commentaires

  • Jakline Boyer

    Au moins, moi, je t’entends… et quelques autres.
    Oui, la France, enfin, Macron brûlant d’intervenir au Niger c’est leur configuration favorite : un fort contre un faible. Sauf que les donnes ont changé. Le fort n’est plus ce qu’il était, même plein de morgue et le faible s’est organisé. Moi non plus je n’ai pas envie que le sang coule au Niger. Car de toute façon, la messe est dite.

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  • Rastapopulo
    Rastapopulo

    Chère Madame,

    Ces quelques simples mots pour vous faire connaître mon soutien et ma compassion, dont j’espère qu’ils ne vous feront pas trop une belle jambe !

    Voici ce que votre coup de gueule m’évoque :
    Au carrefour de deux générations (né en 1980), je suis à la fois un grand lecteur et un avide consommateur de contenus sur Youtube.
    Deux mondes !
    Je partage votre analyse : le refus de lire, voire l’incapacité à le faire, est la marque de la jeunesse inféodée aux écrans et aux réseaux, où une page reste affichée quelques secondes avant qu’ils ne la fasse défiler.
    Sur Youtube le montage supprime le moindre blanc, et le rythme semble primer sur la qualité du contenu :
    Une vidéo longue, qui développe les tenants et aboutissants d’un sujet, traite de l’histoire avant de proposer des perspectives, perd en intérêt pour la majorité, et est moins visionnée qu’une courte diatribe pleine de “punchlines” qui brossent l’opinion déjà faite du “viewer” dans le sens du poil…
    Tout ceci sans mentionner la subtile censure des opinions non-conformes, rendues presque invisibles.

    Ainsi par exemple un Canard Réfractaire aux +200 000 abonnés en vient-il à faire les mêmes erreurs d’analyse que les jeunes communistes sur le Niger :
    Personne ne voit la CEDEAO comme le lit du Franc CFA, personne n’interroge la légitimité d’une intervention armée par une organisation économique, personne ne parle de panafricanisme, de Sankara, de Kadhafi, de la volonté de l’OTAN de maîtriser toute la bande sahélienne, etc.
    De la même manière, personne ou presque ne fait le lien UE/OTAN/impérialisme US, ou bien encore la Chine est-elle un autre impérialisme, les BRICS aussi, etc.
    L’idée de Frexit renvoie à un Philippot, donc au FN, donc Frexit= populisme d’extrême droite, etc…

    Les réseaux fabriquent des groupes qui ne communiquent pas entre eux.
    En fait, les réseaux fabriquent des clivages et des frontières infranchissables, et je considère que c’est leur rôle. Je les boycotte d’ailleurs assidûment.
    La “ménagère” (pour parler très grossièrement), elle, préfèrera toujours se distraire sur Facebook avec des vidéos de petits chatons mignons que plonger dans les arcanes sombres et complexes de la géopolitique qui définit pourtant l’avenir de ses enfants…
    Bref.

    Finalement, les jeunes qui se disent socialistes ont le même potentiel totalitariste que l’UE et que les macronistes.
    Un seul point de vue prévaut : le leur, celui qui fait d’eux une “communauté ouverte”, “tolérante”, “progressiste”, qui se saisit d’enjeux d’importance et sait reconnaître ses valeurs comme inaltérables.
    Donc : Poutine est méchant, la Chine torture les pauvres Ouïghours et promeut un “impérialisme de l’Est”, Orban est un vilain nationaliste, le populisme est d’extrême droite, Obama est un super-héros, Trump est un super-vilain, l’Ukraine est la pauvre victime et nous, camp des gentils, nous honorons en lui donnant les moyens d’éradiquer l’ogre russe, etc, etc.

    Finalement, le manichéisme façon Walt Disney a façonné les esprits de plus d’une génération, et le dialogue est devenu presque impossible :
    Si tu n’es pas de mon bord, je n’ai pas de temps à consacrer à t’écouter et encore moins à te lire ! et d’ailleurs, je te “cancel” carrément pour que tu ne puisses même pas nuire à la tranquillité de mon monde de croyances confortables et conformes !

    Votre travail a donc l’immense mérite de donner sa place à un peu de sagesse et de pluralité : c’est extrêmement précieux, et je tenais à vous remercier pour l’immense énergie et le temps que vous consacrez à éclairer les esprits, à donner à réfléchir depuis le point de vue qui est le vôtre, car c’est aussi rafraîchissant qu’utile.
    Merci pour le partage de votre colère et de votre indignation qui sont un puissant carburant pour le moteur de la prise de conscience qui nous fait avancer toujours plus nombreux vers un Autrement.
    Bonnes vacances !

    Bien à vous,
    Un nouveau lecteur reconnaissant.

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  • Xuan

    Il y a encore de bonnes nouvelles, comme ce témoignage d’Aymeric Monville “Je reviens du Xinjiang” mis en ligne sur le site “faire vivre le PCF”.
    Un reportage scrupuleux, instructif et vivant, qui mérite toute notre publicité.

    Je reviens du Xinjiang Où il apparaît que ceux qui savent du Xinjiang ce qu’ils en ont lu à Paris ne sont pas les plus fiables
    Samedi 26 août 2023

    Je reviens du Xinjiang, où j’ai passé plusieurs jours en compagnie de l’écrivain Maxime Vivas, dont j’ai eu l’honneur de publier certains livres. Nous avons visité Kashgar, la ville tout près de la frontière afghane et qui compte 92 % de Ouïghours, puis Urumqi, la capitale forte de plus de 2 millions d’habitants, enfin la ville nouvelle de Shihezi, développée dans les années 1950 par les bingtuan (兵团), paysans-soldats envoyés par Mao Zedong pour mettre en valeur des zones pionnières et, ainsi, ne pas avoir à contester l’eau aux populations locales dans cette région semi-désertique.
    Sans oublier un détour par le sublime lac Tianchi, à l’est des montagnes célestes.
    Le Xinjiang comptant environ 25 millions d’habitants sur une surface grande comme trois fois la France mais habitable sur seulement 9,7% du territoire, je pense donc que cette visite de grands centres urbains et des grandes routes sillonnées pour les rejoindre, me donne un aperçu suffisamment représentatif pour parler de cette région avec plus d’autorité que nombre de journalistes français qui n’y ont jamais mis les pieds, en tout cas certainement pas récemment, et notamment depuis la campagne de calomnie orchestrée en 2019 par Mike Pompeo et la CIA.

    https://lepcf.fr/local/cache-vignettes/L640xH429/image004-26923.png?1693051678

    C’était ma première visite, la troisième pour Maxime Vivas.

    Ayant compris depuis longtemps que la campagne sur le prétendu « génocide des Ouïghours », le « génocide en cours » (dixit le quotidien Libération) ou encore « le génocide culturel », la stérilisation forcée des femmes et j’en passe, et qui a même fait l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale française, n’est que le « copier-coller » de la même campagne qui a eu lieu dix ou quinze ans auparavant sur le Tibet, je m’attendais par avance, évidemment, à faire connaissance avec beaucoup de Ouïghours vivant dans des conditions tout à fait correctes. J’ai néanmoins été agréablement frappé par la relative prospérité d’une région pourtant très reculée de la Chine. L’arrivée en pleine nuit, due à quelques heures de retard de l’avion, dans le bazar de Kashgar, a été pour moi, une profusion de lumière, de joie, de chants, de personnes heureuses dans les rues. Très particulièrement, la vue de jeunes femmes en scooter, cheveux au vent, m’a donné une impression de grande liberté et fait penser à ce que serait leur destin de l’autre côté de la frontière afghane où elles perdraient alors tous leurs droits. Nous avons demandé à des gens dans la rue d’accepter de poser en photos avec nous. Tout le monde, femmes comprises, se prêtait volontiers au jeu, dans la bonne humeur.

    S’il s’était agi d’une manigance de type « village Potemkine » avec des figurants (je fais cette hypothèse pour contrer par avance d’éventuelles objections), c’eût été là un record absolu en matière de production hollywoodienne impliquant littéralement des milliers de personnes, puisque j’ai pu sillonner en long et en large tout le bazar de Kashgar, puis plus tard, de la même manière, tout le bazar d’Urumqi. Le centre-ville de Kashgar a été rénové entièrement, en prenant soin de préserver son authenticité. Le centre-ville est manifestement devenu un lieu touristique à la mode pour le reste des Chinois, même si l’on y voit encore peu d’Européens, sans doute du fait de ce que raconte la propagande occidentale. En règle générale, toutes les routes que j’ai traversées, de ville en ville, étaient parsemées de buildings en constructions, d’usines et de plantations d’arbre, attestant d’une activité économique intense.

    Si je reconnais volontiers que je n’aurais sans doute pas pu visiter tant d’endroits sans l’aide logistique des autorités chinoises qui ont mis à notre disposition bus et interprète, je tiens à dire que j’étais là-bas tout à fait libre d’aller où je voulais, de bifurquer à droite, à gauche, et que ma connaissance du mandarin, bien que fort sommaire — je le reconnais humblement —, me rend suffisamment autonome pour me débrouiller seul en trompant parfois l’insomnie que me causait le décalage horaire. Maxime Vivas m’a d’ailleurs confirmé que, les attentats terroristes djihadistes ayant été éradiqués depuis décembre 2016, la situation sécuritaire est beaucoup plus calme qu’auparavant. Je n’ai donc fait l’objet d’aucune surveillance ou interdiction de me rendre à tel ou tel endroit.

    Pour l’anecdote, comme j’ai pris l’habitude, partout où je me rends, d’apprendre systématiquement les formules de politesse pour ne pas imposer directement l’anglais comme beaucoup trop de Nord-Américains, je commençais donc beaucoup de conversations formelles en ouïghour, ce qui suscitait des réactions amusées et des sourires indulgents de mes interlocuteurs, mais n’entraînait évidemment aucune panique qui eût résulté du fait de prononcer un idiome interdit, oublié, persécuté et ce, même en présence de Chinois hans. Dans les campagnes, la visite chez une famille ouïghoure m’a permis de me rendre compte que, si les parents avaient besoin de se faire traduire les questions posées en mandarin, les enfants, eux, comprenaient bien cette langue et étaient donc scolarisés. La fillette de la famille, manifestement, s’était prise de passion pour le football et affichait sur les murs d’une partie de la maison, les photos de ses exploits sportifs. Ce qui me rappelait la libération de la femme chinoise par le communisme, la fin de l’oppression patriarcale et l’abolition du bandage des pieds pour les femmes, femmes que Mao Zedong appelait « l’autre moitié du ciel ».
    Désormais, donc, dans les coins les plus reculés de la Chine, ces pieds féminins, libérés, jouent même au football !
    Une équipe de télévision chinoise a pris, tout le long de notre trajet, des images qui attestent de cette profusion des zones visitées et des populations rencontrées. Ce sera prochainement diffusé en Chine comme en France sur la chaîne CGTN. Voilà pour l’accusation, parfaitement grotesque, de génocide. Maxime Vivas me faisait constater, d’ailleurs, que Le Monde est déjà en train de rétro-pédaler et titre en juillet 2023 « le Xinjiang, région ouïghoure qui doit redevenir chinoise comme les autres ». Ce titre est bien sûr idiot puisque la région n’est peuplée qu’à moitié par des Ouïghours et compte de nombreuses autres ethnies et que toutes sont des « Chinois », des citoyens de la République populaire de Chine. Mais enfin, il est désormais question de normalisation, certainement pas d’éradication d’un peuple ou d’une culture.

    Quant au génocide dit « culturel », donc, j’ai entre autres choses, visité le grand théâtre d’Urumqi, qui organise des représentations chorégraphiques des « douze muqâms », patrimoine mondial préservé par l’Unesco, et qui se produisent dans le monde entier. Nous avons eu la chance d’assister à la représentation de trois de ces muqâms, que la Chine communiste n’a eu de cesse de mettre en valeur à toutes les époques. J’ai pu apprendre le rôle pionnier du PCC dans l’enregistrement, dès les années 1950, des plus grands virtuoses de cet art savant, notamment de Tourdi Akhoun, capable de jouer tous les douze muqâms de mémoire, marathon musical de plus de vingt heures et comptant 252 mélodies et dont la statue trône fièrement à côté du théâtre. A l’aéroport d’Urumqi, j’ai pu par exemple prendre en photo un Ouïghour jouant de la dotâr et chantant dans sa langue, au milieu de nombreux Hans (la nationalité majoritaire en Chine) rentrant sur Pékin.

    J’ai visité la mosquée de Kashgar, la plus grande de Chine, en compagnie de l’imam, lequel s’exprimait en ouïghour. A Urumqi, c’était la madrasah (université coranique) où l’imam-recteur s’exprimait en mandarin, mais enseigne également en ouïghour et en arabe. C’est dans cette dernière langue, bien entendu, que nous l’avons entendu psalmodier le Coran. Les étalages des bibliothèques sont en trois langues, le ouïghour se remarquant d’un premier abord par rapport à l’arabe par l’utilisation de signes diacritiques pour noter des voyelles inconnues (ü, ö par exemple) de la langue du Coran. Notons également que si le ouïghour a d’abord été noté en cyrillique, comme les autres langues de la région, puis, après la rupture sino-soviétique, en latin (comme pour le pinyin, la transcription phonétique du mandarin), c’est à l’époque de Deng Xiaoping qu’on est passé à l’alphabet arabe pour mieux respecter la particularité de la culture ouïghoure. Nous avons vu une cantine remplie de séminaristes en train de passer leurs examens pour devenir imams. Les imams ont un salaire versé par le gouvernement central. Je rappelle qu’en France, on demande également, et à juste titre, aux musulmans de se conformer à nos lois républicaines.

    Au Xinjiang, tous les panneaux officiels, tous les panneaux routiers, sont bilingues ouïghour/mandarin sur l’ensemble du territoire. A Kashgar, ce bilinguisme s’applique même jusqu’à la moindre échoppe. Je pense qu’une consultation rapide du site de photos en ligne que propose Google Earth vous en donnera rapidement la preuve, en quelque endroit urbain que ce soit.

    J’ai visité des champs de coton, des filatures, parfaitement automatisés. Pour répondre à l’accusation lancée par la concurrence états-unienne, concernant le recours à une « main-d’œuvre esclave » dans l’industrie textile du Xinjiang, j’ai pu faire le constat que la nécessité d’économiser l’eau au maximum dans cette région en grande partie désertique, de ne pas épuiser les nappes phréatiques mais d’acheminer l’eau des montagnes, implique un remplacement systématique de l’arrosage par des tuyaux à même le sol fonctionnant automatiquement pour éviter toute déperdition. J’ai pu faire également le constat logique — mais parfois j’ai des doutes sur le fait qu’on puisse encore invoquer la logique, même au pays de Descartes — qu’un pays qui dépose aujourd’hui 40 % des brevets dans le monde n’a aucun intérêt à employer une main-d’œuvre servile, sans compter les surveillants pour les garder, alors que ce qu’elle cherche, c’est à développer un nombre suffisant d’ingénieurs à chaque génération. J’ai enfin visité une filature où les rares ouvriers présents sont occupés, principalement, au contrôle des machines.

    Que font donc les Ouïghours ? Ils semblent bien s’intégrer à la société, travaillent dans l’agriculture, le commerce, le tourisme tiennent des boutiques, certains sont imams comme on l’a dit, et d’autres fonctionnaires, parfois membres du Parti communiste (j’en ai vu tout un groupe dans le retour en avion vers Pékin) et jouissent, constitutionnellement de l’égalité républicaine et même d’un système semblable à celui de la discrimination positive comme il en existait en URSS et comme il en existe, plus imparfaitement, aux Etats-Unis. A l’époque de la politique de l’enfant unique, les Ouïghours étaient, comme toutes les 55 autres ethnies non « han », exemptés de cette obligation.

    Maxime Vivas souhaitait expressément visiter un des centres de déradicalisation qu’on a présentés dans nos médias comme des « camps de concentration ». Il s’agissait là en fait d’une école où l’on apprend à des jeunes, n’ayant pas commis de crimes mais influencés par le djihadisme, non seulement le mandarin pour s’intégrer dans la société chinoise, la constitution, et aussi un métier. Ils peuvent faire du sport, gagnent des compétitions de tennis de table par exemple, et peuvent rentrer chez eux le week-end. Reconnaissant les caractères de base 图书馆, j’avise qu’il s’agit là de la bibliothèque de l’école et je demande à y entrer. Je demande aussi qu’on me montre, en plus des livres en mandarin, des livres en ouïghour, ce qui fut fait. On m’a assuré également que la foi musulmane des élèves est respectée et je n’ai pas de raisons d’en douter.
    Le fait d’apprendre à ces élèves la constitution du pays est présenté dans nos médias comme le « bourrage de crâne » de la « propagande communiste ». Le Parti communiste chinois joue un rôle de pilier constitutionnel, en effet, mais rappelons que c’est lui qui a libéré le pays de l’invasion étrangère et fait sortir 700 millions de Chinois de la pauvreté. Libre à certains de mes compatriotes de nourrir les préjugés anticommunistes qu’on inculque désormais trop systématiquement dans mon pays, force est de constater qu’il vaut bien mieux être musulman en Chine que musulman en Afghanistan. Je constate par ailleurs que le Tadjikistan, pays quant à lui presque entièrement musulman, lutte lui aussi contre le fanatisme islamiste et contre le wahhabisme qu’il considère, à juste titre, comme une ingérence étrangère, l’islam de cette région étant marqué davantage par l’école juridique hanafite, très tolérante. Il est aussi frappant de voir que les mœurs des Ouïghours, sont marqués par la danse, qui se pratique en groupe, sans séparation particulière des hommes et des femmes. Ces dernières jouent souvent aussi des instruments. Il faut savoir que le Xinjiang est également la plus grande région viticole de Chine et nous avons pu nous rendre au manoir Changyu, qui produit un vin dont l’ensoleillement rappelle celui des Côtes-du-Rhône. J’ai d’ailleurs goûté un étonnant assemblage de syrah et de cabernet-sauvignon qui m’a paru tout à fait correct.

    On peut être certain que la culture ouïghoure dans toute sa diversité, comme celle des autres ethnies qui peuplent la région, aurait été, a contrario, parfaitement menacée d’éradication si les djihadistes avaient pris le pouvoir. Le compte rendu des violences et actes barbares de ces derniers, présenté dans un musée à Urumqi, montre de véritables scènes de cauchemar qu’ont dû vivre les populations civiles de 1990 à 2016, du Xinjiang jusqu’à la place Tian An Men à Pékin.
    Les médias occidentaux présentent à l’envi la même photographie de prisonniers ouïghours, condamnés pour djihadisme, et qu’ont diffusée volontairement les autorités pénitentiaires chinoises, pour montrer sans doute leur détermination à combattre et éradiquer le terrorisme. On voit des conditions de détention strictes mais certainement pas la privation sensorielle choquante dont les Etats-Unis se rendent coupables à Guantánamo ou encore les tortures d’Abu Ghraib en Irak. Ce ne sont d’ailleurs pas les pays musulmans qui condamnent la Chine à propos du Xinjiang, ce sont les pays de l’Atlantique Nord. La lutte contre le terrorisme djihadiste devrait être l’objet d’une solidarité mondiale et non l’occasion de plus de stigmatiser la Chine dans sa volonté de créer une prospérité partagée et d’activer les nouvelles routes de la soie dans lesquelles les Ouïghours, parlant une langue turcique proche en premier lieu de l’ouzbek, mais aussi du kirghize et du kazakh, ont tout à gagner.

    Rentré à Pékin, nous rencontrons M. Zheng Ruolin, auteur du livre publié chez Denoël en 2012, Les Chinois sont des hommes comme les autres. Il est vrai qu’en Occident, le fait que les Chinois vivent sur la même planète que nous est une réalité qu’on a tendance trop souvent à oublier. M. Zheng est un acteur clef des études françaises en Chine et a longtemps vécu dans notre pays. Je lui demande s’il envisage un jour de revenir à Paris. Il me répond qu’il préfère désormais se rendre utile en expliquant à ses compatriotes le monde extérieur que ceux-ci, selon lui, connaissent encore trop mal. Je lui réponds qu’il y a pire que de ne pas connaître, il y a, comme le font certains Français, ne pas connaître et malgré tout donner des leçons.

    Encore une fois, je suis ramené aux contradictions fondamentales de mon pays, qui compte parmi ses citoyens par exemple, d’un côté la soldatesque qui a saccagé en 1860 le Palais d’été à Pékin et, de l’autre, Victor Hugo qui a protesté de toute sa forte voix contre cet acte barbare
    Je rentre dans l’avion avec enthousiasme mais en me demandant si je vais être assez compris de mes compatriotes, ou si, là encore, je n’aurai pas l’impression, comme dit un adage chinois (un chengyu, pour être précis), de « jouer du luth devant les buffles » (对牛弹琴), bref de parler pour des sourds. Pire encore, si je ne vais pas être accusé de vouloir nuire, en vertu de je ne sais quelle « haine » que j’aurais subitement développée, au peuple ouïghour dont je n’ai pourtant appris l’existence qu’il y a quelques années.
    J’ose espérer que Maxime Vivas et moi, qui jouissons tout de même d’une réputation favorable auprès des progressistes et gens de gauche en France, serons écoutés. J’espère aussi qu’on va enfin finir par comprendre qu’après le Tibet et le Xinjiang, la prochaine campagne lancée par la CIA et portant sur l’une ou l’autre des 56 ethnies que compte fièrement la Chine, ne pourra désormais plus se faire auprès de nos compatriotes avec pareils gros sabots.

    Aymeric MONVILLE
    Août 2023.

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