Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Mister K. opa sur la souveraineté française, et sur le feu nucléaire …

Au-delà de l’apparition de ce personnage, se pose la question de notre indépendance stratégique. Le cœur de notre défense et théoriquement l’esprit des institutions de la Ve république, reposent sur l’autonomie absolue de la dissuasion nucléaire française. Contrairement au Royaume-Uni, la France est le seul pays d’Europe occidentale à disposer d’une autonomie absolue dans l’emploi du feu nucléaire. Cette dernière n’est toutefois permise que par une autonomie, absolue elle aussi, dans le domaine industriel, en protégeant toutes les entreprises qui concourent à créer et maintenir les capacités de dissuasion. Or depuis l’arrêt des essais nucléaires décidé par le président Chirac en 1996, notre pays est exposé au risque de dépendance des supercalculateurs puisque les simulations sont désormais indispensables à la mise au point des armements stratégiques. C’est dans ce contexte qu’un accord de coopération avait été mis en place entre le groupe informatique français Bull, repris en 2014 par Atos, et les instances en charge de notre défense pour éviter le risque d’embargo américain et mettre la France dans une position de dépendance vis-à-vis de son allié. Le retrait des instances militaires de l’Otan en 1966 s’était d’ailleurs en partie décidé sur cette question de l’indépendance nucléaire de la France, Paris refusant – contrairement à Londres – de passer sous les fourches caudines de Washington en ce domaine.

Or cette capacité maintenue au meilleur niveau mondial est aujourd’hui grandement menacée par la crise profonde qui touche Atos. L’entreprise a en effet perdu plus de 80% de sa valeur en bourse depuis le départ de Thierry Breton ; en conséquence la société est devenue opéable. Il est ainsi devenu possible, en théorie, d’accéder aux capacités de calcul stratégiques de la France au travers d’une porte dérobée : celle d’une OPA à faible coût. Bien entendu, il ne faut pas minimiser les erreurs stratégiques d’Atos qui ont conduit à la situation actuelle. Toutefois cette entreprise demeure clé pour notre autonomie stratégique actuelle, au travers des capacités de calcul, et de demain, avec les enjeux liés au quantique, et voici quel personnage en est l’acquéreur. Parler de “l’ukrainisation” de la France n’est pas un vain mot tant les appétits s’y déchaînent avec des individus dont plus personne ne sait très bien au profit de qui ils manipulent des capitaux sur un modèle à la Berlusconi mâtiné des parrains oligarques de Zelenski.

Daniel Kretinsky, nouveau visage incontournable du capitalisme français

Incontournable. Avec le rachat des activités historiques d’Atos, acté mardi, Daniel Kretinsky signe sa troisième acquisition d’envergure en trois mois, après le rachat d’Editis et celui de Casino, qui reste à finaliser. Un succès inédit qui installe désormais l’homme d’affaires tchèque – visage massif, lunettes rectangulaires et vague air de Daniel Craig, l’acteur de James Bond – parmi les piliers du capitalisme français si l’on peut parler de France en l’occurrence, mais il est vrai que l’on naturalise plus vite ce genre d’individu qu’un malheureux sans papier considéré rapidement comme une menace pour la sécurité française à cause de sa mine patibulaire.

Un livre a été écrit sur le personnage, un milliardaire tchèque de 44 ans, Daniel Kretinsky, ce livre n’est vraiment pas de ceux qui traquent, il en reste à la pointe de l’iceberg, mais celle-ci est déjà en soi un appel à voir qui s’approprie l’autonomie nucléaire française et quels intérêts sont derrière ce “citizen Kane ” qui a fondu sur les médias (1).

Ce milliardaire tchèque qui a surgi sur la scène française en 2018, vient d’une famille francophone et a lui-même fait ses études en France, pourtant sa naturalisation est bien rapide. Il a fait son entrée au sein du capital du journal « Le Monde », après avoir mis la main sur les magazines « Marianne », « Elle » et une demi-douzaine de titres du groupe Lagardère (y aurait-il quelques liens avec l’Humanité?).

Le personnage fait songer à un Silvio Berlusconi plus encore qu’au Citizien Kane, le maître de la presse américaine (Hearst), pour son art à bénéficier de capitaux occultes avec lesquels on l’expédie à l’assaut de certaines forteresses dont le monde des médias, celui qui va l’aider à agir sur d’autres secteurs plus stratégiques. Là on peut dire qu’avec ATos, il est au cœur de l’indépendance nucléaire française en matière de l’armement nucléaire et au profit de qui ? Là est la question, ce que l’on sait c’est que l’homme est un farouche défenseur du libéralisme et de l’OTAN.

On nous parle dans ce livre d’enquêteurs de la Commission Européenne de Bruxelles, qui s’interrogent sur ses liens avec non pas les Etats mais sur ceux qui lorsque le socialisme est tombé jouissent de fortunes supérieures au budget des Etats. Jadis pour avoir des “taupes” on tablait sur la conviction, là il suffit de l’argent et le milieu des affaires en regorge. Que la commission européenne enquête sur ce type de délits sans rire le moins du monde, alors que l’on commence à se douter au vu des casseroles que charrie en toute impunité certains de ses membres comme Ursula Von der Leyen, que la curiosité de cette institution a des limites, alors que l’avidité ouvre bien des portes. Il reste bien sûr l’anticommunisme et l’OTAN, l’art de transformer exploitation et concurrence commerciale en guerre y compris idéologique.

Dans de telles conditions rien n’a pu être prouvé de manière tranchante. Certaines réponses de l’intéressé laissent à désirer, l’auteur du livre fait allusion à des cadeaux princiers faits à des proches d’un président de la République : en soi, ce n’est pas un acte criminel, mais on sait que dans ces milieu-là, on ne fait pas de cadeaux sans rien attendre en échange… Enfin, un petit pays comme la République tchèque s’est trouvé désarmé devant les finis limiers de la finance internationale. L’intéressé s’en est tiré avec une amende pécuniaire, mais les plaintes furent classées sans suite. C’est un univers qui suit ses propres lois, qui obéit à des pratiques qui ne sont pas celles d’enfants de chœur… Se porter acquéreur d’immenses gisements de charbon, exploités à ciel ouvert, au moment le plus propice pour réaliser des plus values gigantesques. Il faut avoir des appuis (des complicités ?) un peu partout, dans le monde des affaires mais aussi auprès des banques et à l’échelon politique, au niveau européen ? voire comme Berlusconi dont on savait qu’il faisait le lien entre la mafia et certains financiers du Vatican, tous impliqués dans le Gladio dont nous vous parlons par ailleurs.

En tout état de cause, on ne peut pas nier de curieux rapports entre le monde économique et le monde politique où d’anciens présidents ou chefs d’État deviennent des salariés de Kretinsky, ce qui, en soi, n’est pas interdit, mais pourrait passer pour unheilig aux yeux de la Commission Européenne… Mais que l’on se rassure, il n’en est rien et ce genre d’individu qui s’intéresse de fort près à la presse met en place ci et là des “pompes à fric” auxquelles droite et gauche viennent s’abreuver quitte à reprendre en temps utiles des campagnes “clés en main”.

Le livre s’interroge : quel est le ressort réel de cet « homme pressé, avide de reconnaissance », qui a su séduire une partie de l’establishment français, bien que considéré comme l’un « des plus gros pollueurs d’Europe » ? « C’est un “démocrate farouche” (traduisez anticommuniste), libéral économiquement, progressiste sur les valeurs, pro-Otan […] Bien sûr, il a un souci de notoriété et de respectabilité, mais il a un amour de la presse réel », tranche Matthieu Pigasse, son meilleur allié au sein du groupe Le Monde. Bon an mal an, Daniel Kretinsky n’est-il pas devenu indirectement actionnaire du quotidien en reprenant 49 % du holding Le Nouveau Monde de l’ex-patron de Lazard Europe.

Une discrétion qui a pu engendrer des craintes, notamment dans l’univers des médias. Mais “il n’est pas du tout interventionniste, on fait exactement ce qu’on veut”, déclarait récemment à l’AFP Caroline Fourest, directrice du magazine Franc-Tireur. Elle n’a que très peu croisé Kretinsky, qui lui laisse l’impression d’un homme poli et discret. À l’inverse, pendant la présidentielle d’avril 2022, la société des rédacteurs de Marianne avait dénoncé une “ingérence” de Kretinsky après une Une se positionnant clairement contre Marine Le Pen. La direction de la rédaction avait démenti. En plus de ses investissements classiques dans les médias, ce bon samaritain de la presse, ce magnat a renfloué Libération à hauteur de 15 millions d’euros en septembre, sans pour autant entrer au capital. Et là encore sans tenter d’intervenir sur le contenu. Selon le directeur de “Libé”, Dov Alfon, “toutes ses promesses de nous laisser tranquilles ont été tenues”.

Reste à savoir ce qui pousse ce milliardaire aux convictions réputées libérales et pro-européennes à investir dans la presse. Sous le régime communiste, sa génération “a beaucoup souffert de l’absence de liberté dans les années 80. Alors, quand il déclare qu’il investit pour la liberté de la presse, je le crois très sincère”, selon Jean-Michel Mazalerat, un “financier” qui dirige une des sociétés du dit Kretensky : le compliment vient de si près que l’on peut simplement en déduire que les deux se vautrent dans le même fleuve charriant les mêmes pépites.

Mais comme tout individu venu du froid, ses adversaires tentent de nous mettre en garde : il a des liens étroits avec ses parrains « historiques » russophiles, le milliardaire tchèque Petr Kellner, avec lequel Daniel Kretinsky reste « intimement lié » depuis qu’il s’est « mis en couple » avec sa fille, Anna Kellnerova, 23 ans, ou l’homme d’affaires slovaque Patrik Tkac. Sans compter ses relations avec l’ancien Premier ministre tchèque conservateur et climatosceptique Mirek Topolanek, connu pour ses dérapages et ses liens plus que cordiaux avec Silvio Berlusconi. « Son style est trop brutal, il manque d’élégance, il est trop macho », admet Daniel Kretinsky, qui lui a offert néanmoins un poste au sein de son groupe EPH. En expliquant qu’ « il est beaucoup plus éduqué qu’il n’en a l’air ». L’auteur ne se contente pas de raconter le « raid » réussi du milliardaire tchèque sur « Elle » et une demi-douzaine de titres du groupe Lagardère, avec l’aide des « facilitateurs » Etienne Bertier et Denis Olivennes. (2) Ni celle de son « entrée par effraction » dans le capital du grand quotidien du soir, avec l’appui du banquier d’affaires Matthieu Pigasse (3). Le propos est plus large. L’enquête se lit comme un polar baroque sur un personnage complexe. Affairiste opportuniste ? Cheval de Troie du Kremlin ? L’auteur ne tranche pas. Tout juste nous invite-t-il à réfléchir sur le parcours et les intentions de cet « outsider » de l’énergie qui s’est fait une spécialité de reprendre les vieilles centrales à charbon européennes promises à la fermeture (du suédois Vattenfall en Allemagne à celle de Gardanne en 2019). En s’attirant, au passage, les louanges appuyées du patron de Total, Patrick Pouyanné, ou de l’ancien patron d’EDF, Henri Proglio, qui parle d’un « pari risqué mais intelligent ».

Tous secteurs confondus, certains observateurs jugent sa stratégie d’investissements erratique. Une position que ne partage pas l’acteur de la distribution qui échange régulièrement avec lui.”Peut-être que toutes les informations ne sont pas publiques”, glisse cette source à l’AFP. “Ce n’est pas toujours la ligne droite qui permet d’arriver où on veut aller”. Kretinsky possède en outre une institution du football tchèque, le Sparta Prague, et est actionnaire du club anglais de West Ham. Ce qui est on le sait un des circuits du blanchiment de l’argent qui vient d’on ne sait où et qui permet de recruter des troupes d’hooligans (c’est en tout cas la tactique des oligarques ukrainiens).

C’est un climatosceptique. Mais visiblement cela ne gène pas ceux qui ne cessent de nous augmenter l’électricité pour nous habituer à la sobriété…

Le calcul de cet « éboueur de l’Europe » qui reprend à bas prix, voire à prix nul, des centrales et des mines dont plus personne ne veut ? « Il parie sur le fait que la politique environnementale est en partie une illusion » et que l’Europe aura besoin de beaucoup plus de temps pour basculer vers les énergies renouvelables. Pour l’ancien patron de Lagardère Active, Denis Olivennes, qui confie avoir directement plaidé la cause de Daniel Kretinsky auprès d’Emmanuel Macron – contre les préventions d’un Xavier Niel -, au moment de son entrée au capital du « Monde », c’est un « esprit méthodique, méticuleux, précis, cultivé […] ». Un vrai « intello » qui s’intéresserait de très près à la politique énergétique de l’Europe.

On voit à quel point il a désormais pénétré au cœur du dispositif…

« Une taupe est une taupe. Si Kretinsky en est une, il est la personne idéale […] Mais c’est du polar », laisse malicieusement planer l’ancien bras droit de Robert Hersant, Yves de Chaisemartin, qui lui a vendu « Marianne ». Une chose est sûre : déjà devenu le premier actionnaire du géant allemand de la distribution Metro et actionnaire de Casino en France, Daniel Kretinsky a bien l’intention de continuer à pousser ses pions en Europe, y compris dans les nouvelles énergies…

(1) « Mister K. Petites et grandes affaires de Daniel Kretinsky », Jérôme Lefilliâtre, Seuil ; 17,90 euros, 281 pages.

(2) Denis Olivennes a quitté la présidence du conseil de surveillance de CMI France (Elle, Marianne, Télé7jours, B Smart…) pour occuper la fonction de directeur général et de co-gérant du journal Libération, a rapporté l’AFP jeudi 11 juin. Il succède à Clément Delpirou et Laurent Joffrin, ce dernier demeurant directeur de la rédaction jusqu’en décembre 2020. Denis Olivennes a auparavant occupé des postes de direction générale chez Canal +, la FNAC, le Nouvel Obs, Europe 1 puis pour la branche média de Lagardère. Il demeure cependant au conseil d’administration de CMI France, a indiqué le groupe, qui a nommé Etienne Bertier pour lui succéder. Celui-ci est l’un des représentants en France de Daniel Kretinski, le propriétaire de CMI France, notamment pour ses activités médias. Altice a annoncé il y a quelques semaines la création d’un fonds de dotation qui détiendra Libération. Patrick Drahi (BMTV) s’est engagé à le doter suffisamment pour éponger ses 50 millions d’euros de dettes et financer son développement. Après la création du fonds, Denis Olivennes prendra la présidence de la filiale Presse Indépendante SAS, la société qui rachètera le titre et assurera sa gestion, “dont il aura le contrôle opérationnel”, selon un mail consulté par l’AFP. 

(3) Bien que né dans un milieu privilégié Mathieu Pigasse devient en 1998 conseiller technique au cabinet du ministre de l’Économie et des Finances Dominique Strauss-Kahn puis, un an plus tard, directeur adjoint du cabinet de son successeur, le ministre Laurent Fabius, chargé des questions industrielles et financières. Sur les conseils d’Alain Minc, Bruno Roger le recrute à la banque Lazard en 2002 comme associé-gérant. Il prend la tête de l’activité « conseil aux gouvernements » en 2003, devient en 2005 directeur du marketing et vice-président de Lazard Europe puis codirecteur général délégué de Lazard France en septembre 2009. En avril 2010, il est nommé seul dirigeant de Lazard en France et responsable mondial des activités de fusions et acquisitions de Lazard en avril 2015. Il fait partie des banquiers d’affaires les plus actifs en Europe.
Il recrute l’universitaire Daniel Cohen au sein de la banque Lazard et travaille avec lui sur la restructuration de la dette de l’Argentine, du Venezuela et de l’Équateur. Il intervient en tant que conseiller sur de nombreux dossiers en fusions-acquisitions, comme la vente du PSG par Canal+, la fusion Suez-Gaz de France, la vente par Accor de sa participation dans le Club Med, la vente d’AB Groupe à TF1, la vente de l’activité de transmission et distribution (T&D) d’Areva, la fusion de la Caisse d’épargne et de la Banque populaire, la création puis l’augmentation de capital de Natixis et le sauvetage de son ancien rehausseur de crédit CIFG12, le rachat de parts L’Oréal à Nestlé par le premier, l’acquisition de Darty par la Fnac.

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5 Commentaires

  • etoilerouge
    etoilerouge

    Kretinsky attention danger. S’il glisse sur le trottoir je ne le ramasserai pas. Pigasse fusion caisses d’épargne banques pop Natixis,une taupe de Sarkozy un pion des usa. Ds un état réellement indépendant sa place est à la guillotine. Dessous.

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  • etoilerouge
    etoilerouge

    N’oublions pas que la Tchéquie est un état insignifiant né des volontés de l’Allemagne pangermaniste lors de la vente de l’URSS. Kretinsky avec ses diplômes n’est qu’une pourriture d’extrême droite agissant pour les pangermanistes dt il ne faut pas oublier que depuis le traité d’Aix la chapelle,comme cela fleure bon la collaboration, inconnu des français comme il convient en démocratie,l’assemblee nationale française est ss surveillance avec l’accord de Macron de l’Allemagne.

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  • Gerard
    Gerard

    Ces pieuvres, dont les tentacules s’infiltrent de partout, et surtout dans les moyens de communications, que sont les journaux et l’audiovisuels, sont des plaies pour nos sociétés.
    Les dénoncer, et que faire après pour les empêcher de sévir ? Je ne vois que la réponse des peuples organisés pour un changement de société. Et parfois, je me dis qu’un Carlos, que nous protégerions collectivement, pourrait monter des expéditions punitives…

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  • Xuan

    Un autre aspect du lien entre choix économiques et politiques :

    Bloomberg : La France a l’intention de bloquer la vente de pièces pour les réacteurs nucléaires Velan aux États-Unis.

    MOSCOU, 2 août – RIA Novosti. La France étudie des options pour que le fournisseur local d’équipements pour réacteurs nucléaires Velan SAS ne tombe pas entre les mains des États-Unis, rapporte l’agence de presse Bloomberg, citant des sources.

    Ria Novosti
    “La France étudie les moyens d’empêcher Velan SAS, un fournisseur local de pièces pour réacteurs nucléaires, de tomber entre les mains des Etats-Unis, alors que le pays cherche à protéger son industrie stratégique”, rapporte l’agence.
    Dans le cadre d’une transaction d’une valeur d’environ 247 millions de dollars, Flowserve aurait prévu de racheter l’unité française de la société canadienne Velan Inc, qui fournit en France des pièces à Électricité de France, l’un des plus grands exploitants de centrales nucléaires au monde. L’opération devait être conclue à la fin du deuxième trimestre, mais elle a été retardée.
    “Paris … peut soit bloquer l’achat, soit imposer des restrictions”, ont déclaré les sources, notant qu’une décision est attendue prochainement.
    L’agence note qu’un certain nombre de députés français ont exprimé leur inquiétude quant à l’éventualité d’un rachat de Flowserve par les États-Unis et à l’impact de l’opération sur les entreprises en France.
    “Si les Etats-Unis prennent le contrôle de l’équipementier d’EDF, cela pourrait empêcher l’exportation de réacteurs nucléaires français vers la Chine”, a déclaré la sénatrice Marie-Noëlle Linemann à l’agence.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Le DAF d’Atos est depuis ce 1er Août Paul Saleh, un américain, il a travaillé comme cost killer dans de nombreuses entreprises.

    Atos semble vouloir se spécialiser dans la cybersécurité et la dématérialisation.
    (En gros notre administration publique ?).

    L’équipe sera dirigée par des cadres étrangers.

    Si certains députés frémissent à l’idée de ne plus avoir de supercalculateurs pour une arme dont la probabilité d’usage est extrême faible nous avons un silence assourdissant depuis plus d’une quarantaine d’années sur l’équipement élémentaire du fantassin.

    Déjà en 1988 lors de mon service militaire l’abandon du PAMAS été acté pour acheter les pistolets chez l’Italien Beretta puis quelques années plus tard c’est le tour du fusils d’assaut le FAMAS (Fusils d’Assaut de la Manufacture d’Armes de St Étienne) au profit de la saloperie en plastique allemande HK416.

    Le FAMAS avec sa conception originale, bullpup, avait un recul limité, mais surtout permettait l’équipement le plus élémentaire du fantassin. Cette technologie compliquée permet d’avoir un fusil court qui est un avantage pour les parachutistes et les tankistes.

    Les premiers à avoir mis au point avec succès un fusil bullpup sont les Français et les Autrichiens, les anglais ont été en échec avant de réussir à un produire un mais plus tard.

    Le fusil chinois QBZ 95 utilise la même technologie que le FAMAS.

    Le problème des bullpup est qu’ils ne sont pas adaptés aux gaucher sauf le FAMAS qui est ambidextre. L’éjection de la cartouche se faisant au niveau du visage et à droite par défaut.

    Les Chinois d’ailleurs passent au QBZ-191, conception classique, qui ne gène pas les gauchers mais par contre il faut produire des versions courtes pour les paras et tankistes.

    Voilà comment la France à sabordé un excellent fusil d’assaut où le problème des gauchers avait été résolu et permettait à toute l’armée de s’équiper du même fusil.

    Il était certes plus coûteux 3 000 euros pièces contre 1 000 pour le truc en plastique allemand mais il avait une bonne cadence de tir avec la nécessité de cartouche à enveloppe en acier et non en laiton comme le reste de l’OTAN.

    Pour ce qui est du matériel roulant et des aéronefs nous sommes volontairement totalement dépendants de l’industrie allemande tout comme ils sont dépendants de nous.

    L’ancien GIAT est progressivement transformé en une entreprise capitaliste Franco Allemande.

    Depuis 1992 et l’arrêt du FAMAS l’indépendance militaire de la France n’est qu’une fable.

    Nous n’avons même plus les fusils pour défendre l’île longue, Istre ou St Dizier.

    Curieusement la remonté des Rafales N d’Istre vers St Dizier a eut lieu en 2018 juste 4 ans après le Maïdan.

    Mister K sera bientôt en mesure de contrôler une bonne partie de notre édition, presse et cybersécurité avec la documentation numérique.

    Mais aussi Mister K va racheter Casino, j’ai travaillé pour eux fin années 90 début 2 000 pour avoir un ordre d’idée il faut imaginer 5 000 poids lourds approvisionnant le réseau tous les matins.

    Mister K contrôle ainsi une partie non négligeable de l’approvisionnement de millions consommateurs.

    Mais dans la concentration capitaliste en cours les fonds de pension entrent dans les capitaux avec les assureurs privés chez un grand acteur du Tiers Payant en France Almerys.

    Les règles du capitalisme dans l’UE anti démocratiques font que de plus en plus de secteurs vitaux pour notre population seront de plus en plus hors de contrôle.

    Dans l’optique d’une résistance à la colonisation il faudra tenir compte de ces dépendances dont il ne sera pas possible de se défaire sans douleurs.

    L’UE est pour les européens ce que la CEDAO est à l’Afrique.

    Nos média ont biensur d’autres sujets plus importants à traiter comme les interminables championnats sportifs ou les faits divers.

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