Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Zoe Valdes ou le “salaud”sartrien et la femme n’est pas toujours l’avenir de l’homme…

C’est assez rassurant de savoir que l’être humain(HOMO) comme disait Engels n’est pas un mais au moins deux: l’homme (VIR) et la femme(femina, mulier et même virago). Et que vices et vertus sont assez également répartis aussi bien que les capacités. Au bout d’une vie, je m’aperçois et c’est assez positif, que tous les médiocres qui ont accepté de trahir et de se trahir et qui ont bénéficié d”une notoriété qui ne dépassera pas le siècle dernier vu la nature de ce que l’on a exigé d’eux, sont en bout de course dans un état pitoyable alors que d’autres qui ont conservé leur colonne vertébral, n’ont pas jeté le bébé avec l’eau sale conservent comme “un espace propre” . Zoé Valdes, comme tant d’autres, était un écrivain trés médiocre… De ceux qui louent leur service pour la “litterature de gare”et auxquels, il a été assuré, pour mauvais services rendus, la notoriété et quelques tirages avantageux. Aujourd’hui, Zoe Valdes est devenue ce que ses actes ont fait d’elle : elle se présentera donc à Madrid aux élections sénatoriales du 23 juillet 2023, sous l’étiquette facho VOX, elle est tombée comme un fruit mur dans ce où elle devait choir.

Sartre parle à propos de ce type d’individu de la “mauvaise foi” qui n’est pas l’envers de la vérité mais de l’authenticité ; cette authenticité que revendique Frida khalo à la fin d’une vie, je confirme que c’est ce qui crée en vous cette sérénité cet étrange bonheur d’être réconcilié avec soi-même, d’exister jusqu’au bout. Le salaud, c’est qui se ment pour échapper au vertige de sa liberté existentielle et se laisse piéger par le jeu pervers de sa conscience. « Fuir sa liberté et l’angoisse, c’est être de mauvaise foi. , l’homme « devient », en sa qualité d’être perfectible, doté de plasticité, produit d’une histoire et promis à un futur vierge, comment a-t-il mené cela quand la mort va transformer sa vie en destin ? .

« L’Homme est à venir – L’Homme est l’avenir de l’homme. » dit Francis Ponge, ce que j’ai toujours préféré une fois n’est pas coutume à la femme est l’avenir de l’homme d’Aragon. Un objet a une fonction qui pré-existe son existence, l’homme au contraire qu’il soit homo (femme et homme) ou (vir) n’a pas d’essence, il n’est qu’une existence et il n’est rien d’autre que ça. C’est à lui de construire ses valeurs, d’être responsable de ses actes, en situation dont il ne maîtrise pas les possibles, mais ses choix à la rigueur., une liberté paradoxale L’artiste, l’écrivain est le symbole de cette liberté là, c’est le sens de l’art dans ce magnifique texte de Buchner sur la folie de Lenz, la tentative permanente d’échapper à l’angoisse et l’écriture une relation non pas seulement à la réalité mais au sens qu’elle peut avoir pour votre destin identifié à celui de l’humanité, cette distanciation .

il y a celui qui renonce à cette recherche et joue le rôle que l’on attend de lui peut-être parce qu’il se sait médiocre et qu’il cherche à échapper à la sentence, à s’étourdir. Il se crée une identité morte qui va l’entraînr d’acte en acte jusqu’à l’ultime trahison où il est totalement aliéné et acccepte d’être l’objet fasciste, la marionnette.

Quand on m’a proposé le même marché, celui de me rendre célèbre à condition simplement que je dise ce qui se passait au Comité central du PCF qui à l’apoque avait de l’importance, j’ai répondu : si je suis Aragon, je n’ai pas besoin que vous me lanciez; Si je ne suis qu’une modeste intellectuelle comme il y en a tant, votre prix est trop bas, je préfère ma liberté et mon honneur. Et bien au bout du compte, chaque fois que je vois où en sont ces gens-là, une Zoé Valdes et tant d’autre, j’éprouve une joie intense d’avoir échappé à ce genre de destin, et de me sentir libre, libre de mener jusqu’au bout les combats dans lesquels je reste ce que je suis: authentiquement communiste…

Je n’aurai pas connu la célébrité, les honneurs, les hochets qui vont avec, mais ils n’auront pas réussi à me détruire, je pense que c’est le bon chemin et ce que j’écris je l’écris non pour moi mais pour tous ceux qui commencent leur vie, pour tous ceux que l’on invite à se trahir.

Pauvre Zoë que te reste-t-il ?

  · ZOÉ VALDÈS, était une jeune communiste ardente à Cuba, excessivement “dure” à Cuba, c’est souvnt le cas, de certains qui sont si peu de leur avis, qu’ils pratiquent l’outrance avant dans l’exil de retourner leur veste, et quand elle a débarqué en France elle est devenue, peut-être l’avait-elle été depuis longtemps un des porte-parole des gusanos (vers de terre) de Miami en France en 1995. Au nom de son ralliement “à la démocratie”, elle était sur tous les fronts des bobos parisiens, et de la gauche anti-communiste qui la lançait comme une marque de savonnette : de plus en plus violemment anti-castriste, anti-communiste, anti-socialiste, menteuse et pornographe sans talent, comme le signale Michel Taupin de Cuba si à qui nous empruntons cette rapide biographie ci-dessous :

Zoe Valdes a multiplié alors les tentatives de rassemblements anti-cubains qu’elle organisait avec son mari, avec Machover et Manet place de la République ou devant l’ambassade de Cuba en France. Ces évènements la mettaient en scène puisqu’elle était soutenue et encouragée par “l’intelligentsia parisienne”, par la droite et par la gauche socialiste, notamment par la Mairie de Paris et Delanoë.

Zoé Valdès, qui était à Cuba une révolutionnaire “extra-pure et trop dure” a été emportée par sa cupidité et les ponts d’or que les officines de la CIA lui ont faits pour servir l’Empire… Vénale et Renégate ! Ses convictions n’étaient en fait que de l’arrivisme exacerbé. Depuis 1995 et son arrivée en France, elle n’a cessé d’insulter le pays qu’elle dit aimer tant. Elle a fait sans état d’âme l’éloge du dictateur Batista qui massacrait, torturait et pillait son pays, a vociféré contre Fidel Castro à la télévision espagnole en éructant son célèbre : « Qu’on foute une bombe au dictateur » (une bombe sur le pays qu’elle aime tant ?).

Aujourd’hui elle tombe officiellement comme un fruit mûr dans les bras de l’ultra-droite espagnole VOX, extrême-droite qu’elle fréquentait ouvertement depuis des années..

Zoé Valdès se présentera donc à Madrid aux élections sénatoriales du 23 juillet 2023, sous l’étiquette facho VOX.

La seule question, dis-je en reprenant la parole, est comment la gauche a-t-elle pu cautionner des gens comme elle et Robert Ménard ? Cette dérive nous renseigne moins sur cette malheureuse que sur les jeux troubles de la dite gauche… Le journal l’humanité y compris, quand il est allé jusqu’à soutenir Robert Menard et la mobilisation des Champs Elysées organisée par publicis, sur le thème Castro no, Cuba si. Et ce au moment, où l’île traversait une des périodes les plus dures de son histoire, comment ce journal et son secteur international, la direction de l’époque ont-ils choisi de nous interdire nous les intellectuels qui voulions rester communistes pour mieux participer à la promotion de cette racaille?

Non seulement ce réseau anticommuniste et atlantiste existe toujours mais il n’a jamais fait la moindre autocritique et il exerce plus que jamais la censure et promeut la confusion et l’absence de débat qui est en train de peser sur le rayonnement intellectuel français.

Sur un plan plus personnel, à propos du texte de Pasolini dont nous parlions il y a peu et qui proposait d’éduquer à la défaite, je ne peux accepter l’idée d’une culture de l’échec, mais par contre au vu de ce que la société et ses mondanités exige de ses “gagneurs”, même s’ils ne tombent pas tous aussi bas que Zoe Valdes, et se contentent de ressasser sous forme de vague culpabilité la seule chose importante de leur vie , avoir été communiste, comme Nanni Moretti, je crois qu’il vaut mieux avoir refusé le prix d’une telle notoriété. La censure dont nous avons été victimes nous a protégés, nous a permis d’avoir vécu l’échec et la défaite dans l’honneur et la dignité et de ne pas avoir accepté ce que l’on exigeait de nous pour bénéficier de publications et de publicités autour de nos écrits.

Et je conseille à ceux qui aujourd’hui seraient tentés de se vendre au PGE et aux fondations allemandes de mesurer comment on devient un “salaud”.

danielle Bleitrach

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