Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pas de fuite de l’Institut de virologie de Wuhan, selon la BBC, par David Morrison

La BBC en arrive à affirmer ce que le contenu de son propre site réfute à propos d’une affirmation du FBI sur les pseudos fuites du laboratoire de Wuhan. Nous savons depuis Assange combien la Grande-Bretagne peut être totalement servile face aux Etats-Unis et même le rôle de ce pays dans la guerre. Mais là c’est un cas d’école qui montre jusqu’où peut aller la manipulation médiatique et dans des termes émouvants sur “l’honneur perdu de la professeur Shi Zhengli” qui a vu son laboratoire mis en question dans le déclenchement de l’épidémie et qui a passé des jours et des nuits à vérifier si tout s’était passé correctement tant elle souffrait à l’idée de telles allégations. Mais dans leur propagande anti-Chine, ce système de propagande, y compris désormais la BBC est toute honte bue. Merci à Cathy Winch de nous avoir traduit ce texte de la revue qu’elle dirige en Grande Bretagne, j’espère qu’elle nous en traduira d’autres. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete, traduction de Cathy Winch)

Le 1er mars 2023, la BBC a rapporté [1] que le chef du FBI, Christopher Wray, avait déclaré dans une interview à Fox News :

“Le FBI estime depuis un certain temps que l’origine de la pandémie de coronavirus est très probablement un potentiel incident de laboratoire “.

Le laboratoire en question est l’Institut de virologie de Wuhan, une institution publique chinoise, où des recherches sur les coronavirus sont menées depuis de nombreuses années.

Le site web de la BBC contient des preuves solides [2] qui réfutent la théorie selon laquelle le virus Sars-CoV-2 aurait fuité de cet institut. Cependant, la BBC n’a fait aucune référence à ces preuves lorsqu’elle a rapporté l’évaluation du FBI selon laquelle une telle fuite est l’origine “la plus probable” du virus. Au contraire, la BBC l’a présentée comme l’une des deux options également probables, l’autre étant un soi-disant débordement zoonotique lorsque le virus a été transmis de l’animal à l’homme.

La BBC décrit l’Institut de Wuhan comme suit :

“L’institut est la première autorité mondiale en matière de collecte, de stockage et d’étude des coronavirus de chauves-souris. Ses chercheurs sont dirigés par la scientifique vedette, la professeur Shi Zhengli, surnommée la “femme chauve-souris” par ses collègues en raison de son expertise. Ils ont passé des années à collecter des échantillons sur des chauves-souris vivantes dans des grottes chinoises reculées”.

Voici les preuves tirées du site web de la BBC qui remettent en question la théorie de la fuite de laboratoire :

“Alors que la théorie de la fuite de laboratoire mijote en ligne et dans les cercles politiques de Washington, elle est largement rejetée par les scientifiques. C’est un consensus scientifique qui, à son tour, est venu instruire la couverture médiatique grand public, et il est désormais largement admis qu’un phénomène naturel de débordement est la cause la plus probable du Sars-CoV-2.

“Le rejet se fonde non seulement sur le fait que de tels débordements se sont déjà produits par le passé, mais aussi sur un élément de preuve essentiel fourni par la professeur Shi Zhengli elle-même.”

“Soucieuse d’exclure l’implication de son laboratoire dans l’épidémie, elle a, selon l’interview du Scientific American, commencé à rechercher “fébrilement” les dossiers expérimentaux et les échantillons déjà stockés dans son laboratoire”.

“Son article de février [3] fait état de ce qu’elle dit être la correspondance la plus proche qu’elle ait pu trouver. Un virus, qu’elle a nommé RaTG13, prélevé sur une chauve-souris en 2013, présentait une similitude de 96,2 % avec le Sars-CoV-2. Bien que cela semble proche, la différence génétique de 3,8 % entre les deux virus nécessiterait, selon les estimations, des décennies d’évolution dans la nature.

“Si le Sars-CoV-2 s’était échappé de sa collection de coronavirus, le laboratoire aurait contenu soit le Sars-CoV-2 lui-même, soit quelque chose de beaucoup, beaucoup plus proche [c’est moi qui souligne].

Cela a été un véritable soulagement pour moi”, a déclaré le Professeur Shi à Scientific American. Je n’avais pas fermé l’œil depuis des jours”.

L’article de Scientific American mentionné ci-dessus est How China’s Bat Woman’ Hunted Down Viruses from SARS to the New Coronavirus (Comment la “femme chauve-souris” chinoise a traqué les virus du SRAS au nouveau coronavirus) par Jane Qiu, publié le 1er juin 2020 [4].

(*)

Un autre article de Jane Qiu intitulé Meet the scientist at the center of the covid lab leaky controversy [Rencontre avec la scientifique au centre de la controverse sur la fuite du laboratoire covid] a été publié par Technology Review en février 2022 [5]. Dans cet article, Qiu demande à Shi de commenter les attaques qu’elle a subies à la suite des fausses accusations selon lesquelles une fuite provenant de son laboratoire aurait tué des millions de personnes. Voici sa réponse :

Il n’est pas surprenant que les allégations aient eu un impact personnel. “Je suis aussi un être humain, vous savez”, m’a dit Mme Shi. “Ont-ils réfléchi à ce que l’on ressent lorsqu’on est accusé à tort d’avoir déclenché une pandémie qui a tué des millions de personnes ?”

Depuis la pandémie, Mme Shi a reçu de nombreux courriels et appels téléphoniques injurieux, et même des menaces de mort. Elle a été traitée de menteuse, de tueuse en série et de complice du Parti communiste chinois (bien qu’elle n’en soit pas membre). En mai 2020, une fausse rumeur a circulé selon laquelle elle aurait fait défection en France avec près de 1 000 documents classifiés.

Dans le bureau de Shi, dont le décor a pour thème les chauves-souris, je lui ai demandé comment les deux dernières années l’avaient marquée. Son visage de jeune fille s’est soudain assombri. “Je ne peux pas supporter de me pencher sur le proche passé”, dit-elle en détournant la tête. Un long silence s’ensuit.

“Avant, j’admirais l’Occident. Je pensais que c’était une société juste et méritocratique. Je me disais qu’il devait être merveilleux de vivre dans un pays où tout le monde pouvait critiquer le gouvernement.”

” Que pensez-vous aujourd’hui ? ” ai-je insisté.

“Maintenant, je pense que si vous êtes Chinois, peu importe que vous soyez bon dans votre travail – parce que vous êtes jugé en fonction de votre nationalité”, dit-elle. “J’ai compris que la démocratie occidentale est hypocrite et que la plupart de ses médias sont guidés par des mensonges, des préjugés et des considérations politiques”.

Shi s’interrompt et respire bruyamment. Son corps se tend, le sang rougit ses joues. L’air se gonfle et semble devenir plus chaud.

“En ce qui me concerne, ils ont perdu leur autorité morale”, dit-elle. Et si la politique l’emporte sur la science, “il n’y aura plus de base pour une quelconque coopération”.

David Morrison

11 mars 2023

Références :

{1] http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-64806903

{2] www.bbc.co.uk/news/extra/ewsu2giezk/city-of-silence-china-wuhan

{3] http://www.nature.com/articles/

[4] www.scientificamerican.com/article/how-chinas-bat-woman-hunted-down-viruses-from-sars-to-the-new-coronavirus1/

[5] www.technologyreview.com/2022/02/09/1044985/shi-zhengli-covid-lab-leak-wuhan/

POSTSCRIPTUM

Le 8 mars 2023, le Daily Telegraph a publié un article de sa rédactrice scientifique, Sarah Knapton, intitulé « No one believed the Covid Wuhan lab leak theory – then the world changed its tune » (Personne ne croyait à la théorie de la fuite du laboratoire Covid de Wuhan – puis le monde a changé sa version des événements). Elle écrit :

“Les scientifiques de Wuhan eux-mêmes étaient inquiets. Le Dr Shi Zhengli, virologue au WIV, a déclaré au Scientific American qu’elle se souvenait avoir pensé que si les coronavirus étaient à l’origine de l’épidémie, “pourraient-ils provenir de notre laboratoire ?”

Ces propos sont tirés correctement de l’article de Scientific American mentionné ci-dessus. Le même article poursuit en indiquant que le Dr Zhengli s’est assurée que les coronavirus à l’origine de l’épidémie ne provenaient pas de son laboratoire. Je cite :

“[Le Dr Zhengli] a examiné dans la plus grande urgence les dossiers de son propre laboratoire des dernières années pour vérifier s’il y avait eu une mauvaise manipulation du matériel expérimental, en particulier au moment de leur élimination. Shi a poussé un soupir de soulagement lorsque les résultats sont apparus : aucune des séquences [des patients infectés] ne correspondait à celles des virus que son équipe avait prélevés dans les grottes des chauves-souris. Cela a été un véritable soulagement pour moi”, dit-elle. Je n’avais pas fermé l’œil pendant des jours”.

L’article du Telegraph ne mentionne pas ça, ce qui n’a rien d’étonnant.

David Morrison

Article publié dans Labour Affairs :

Traduction en français de Cathy Winch

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Suite de l'article

5 Commentaires

  • Xuan

    A propos de la découverte du virus, j’avais relevé la chronologie des événements vers le 10 avril 2020. Il ressort que les premiers échantillons ont été transmis au labo de Wuhan à la fin de 2019.
    A noter que l’affaire Li Wen Lian avait fait l’objet de plusieurs articles dans Global Times, citant la “répression” de la police contre un “lanceur d’alerte” et les résultats de l’enquête, aboutissant aux excuses de la police, au retrait de sa plainte et à la médaille posthume du 4 mai attribuée à Li Wen Lian, devenu héros national.

    Voici l’article que j’avais publié :

    Comment le coronavirus a-t-il été découvert en Chine ?

    Hommage à Zhang Jixian


    Le ventilateur à rumeurs tourne à plein régime, plusieurs théories circulent sur l’origine du virus. J’ai mis en ligne plusieurs hypothèses plausibles mais nous ne le savons pas encore avec certitude.
    Il ressort que le nouveau coronavirus possède plusieurs branches distinctes, dont une en Europe et une autre aux USA, on avance “en tâtant les pierres pour traverser le ruisseau”.

    Par contre il faut rétablir la chronologie des faits à Wuhan :

    La Chine découvre véritablement le virus le 27 décembre 2019.
    Une semaine après elle prévient l’OMS, les Etats Unis et plusieurs autres pays.
    Nous sommes alors le 3 janvier 2020.
    Le 8 le génotype est communiqué au monde scientifique.
    Des rumeurs ont circulé disant qu’une première personne serait morte des suites du virus le 17 novembre 2019, ou le premier décembre, le 13 décembre, etc. etc.
    Elles sont sans fondement.

    La première personne qui a découvert le coronavirus n’est pas l’ophtalmologue Li Wenlian mais Zhang Jixian directrice du Département de médecine respiratoire et de soins intensifs de l’Hôpital provincial de médecine chinoise et occidentale intégrées du Hubei.

    Elle a traité les 7 premiers patients atteints de coronavirus à Wuhan et elle est devenue une héroïne en Chine.


    Au matin du 26 décembre 2019, un vieux couple a visité son hôpital alors qu’elle était de service. Leurs symptômes paraissaient similaires à ceux de la grippe. Pour en être certaine, Mme Zhang leur a demandé de passer un examen des poumons par scanner. Les résultats étaient totalement différents de ceux de la grippe ordinaire.

    Durant la prévention et le contrôle de l’épidémie de SRAS en 2003, Zhang Jixian était membre du Groupe d’experts de l’arrondissement Jianghan à Wuhan. À l’époque, elle visitait chaque jour divers hôpitaux pour enquêter sur cette nouvelle maladie. Elle est donc très consciente des risques liés à une situation épidémique. Quand elle a vu les résultats des examens du scanner, elle a immédiatement senti que quelque chose n’était pas normal.

    Zhang Jixian a ensuite demandé au fils du couple en question de venir passer le même test. Bien qu’il ne présente aucun symptôme, l’examen a montré clairement que ses poumons étaient infectés. « En général, il n’y a qu’un seul patient lorsqu’une famille rend visite à un médecin. Ils n’attrapent pas tous la même maladie en même temps, sauf s’il s’agit d’une maladie infectieuse ! »

    Le 27 décembre, elle a signalé cette situation à l’hôpital, qui a immédiatement informé le Centre de contrôle des maladies de l’arrondissement Jianghan.

    Les deux jours suivants, l’hôpital a reçu encore plus de personnes présentant des symptômes similaires. Mme Zhang a signalé de nouveau la situation à son hôpital, proposant de tenir une consultation multi-services. À 13 h le 29 décembre, les experts ont constaté qu’en plus de présenter des symptômes similaires, la plupart des patients avaient eu des contacts avec le marché de fruits de mer en gros Huanan !

    Cette situation a immédiatement attiré l’attention des experts, qui ont décidé d’en rendre compte aux départements de contrôle des maladies des comités de santé provincial et municipal. Le même jour, ces derniers ont réagi rapidement après avoir reçu le rapport, demandant à d’autres experts de se rendre à l’hôpital pour lancer officiellement une enquête épidémiologique.

    En fait, Mme Zhang avait déjà mis en place des mesures de quarantaine. Dès le matin du 27 décembre, les quatre cas suspects avaient été isolés séparément. Elle a également averti le personnel médical que « la maladie peut être contagieuse » et a demandé à chacun de se protéger. Jusqu’au début février, alors que l’épidémie s’aggravait à Wuhan, aucun membre de son équipe n’a été infecté par le virus.
    [Hindustan Times à Pékin]

    ____________________


    Cette maladie n’avait jamais été observée. Dès la découverte des premiers cas, Zhang a ordonné à tout le personnel médical respiratoire de porter des masques. L’hôpital a approuvé les masques de protection professionnels N95 pour son département.
    «Nous ne portons du N95 que lorsque nous entrons dans cette zone. D’autres domaines sont encore des masques médicaux généraux » , a-t-elle déclaré.

    Dès le 31 décembre, les médecins traitant la nouvelle pneumonie utilisaient des vêtements de protection et d’isolement lors du traitement des patients.
    Zhang a dit que l’expérience de la protection contre les maladies infectieuses est enracinée dans le SRAS.
    Lors de la lutte contre le SRAS en 2003, alors qu’elle avait 37 ans, elle faisait partie du groupe d’experts d’un district local. Sa tâche quotidienne consistait à se rendre dans divers hôpitaux pour enquêter sur les suspects. [Xinhua]

    Ainsi le lendemain 27 décembre elle a dressé un rapport détaillé à son hôpital ainsi qu’au centre local des maladies infectieuses. C’est le premier rapport décrivant des cas de coronavirus. Le gouvernement lui a décerné une prestigieuse médaille d’Etat.

    Li Wenlian, le médecin ophtalmologue qui est décédé, et dont on a beaucoup parlé, a entendu parler du rapport de Zhang Jixian le 30 décembre et l’a communiqué à des amis, mais l’info a débordé sur les réseaux sociaux.
    Membre du PCC, il a été reconnu après son décès comme travailleur modèle puis comme martyr national.

    Pour mémoire, le 20 janvier Wuhan comptait encore moins de 10 décès, puis 44 le 23 janvier. C’est à ce moment que Xi Jinping a déclaré “c’est grave… l’épidémie s’accélère” et que Wuhan a été confinée.

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    • admin5319
      admin5319

      ce texte est effectivement important, une piqure de rappel s’impose contre le virus du mensonge diffusé à haute dose par la propagande occidentale, alors je pense reprendre ce texte dans le déroulé de demain, il s’avère que grâce à nos lecteurs collaborateurs nous avons désormais un grand nombre de contributions en attente et toutes d’excellentes qualités alors il faudra voir. Je voudrais également en profiter pour vous annoncer une excellente nouvelle : Franck Marsal dont nous apprécions tous les articles a plus ou moins terminé son service d’enseignement de professeur d’université, il va bientôt être en vacances (même si je sais qu’un prof d’université n’est jamais en vacances, celles-ci étant en général consacrées à la mise à niveau des recherches(l’universitaire est un enseignant chercheur) et a promis de produire plus d’articles. Je remercie tous ceux qui font de ce blog un lieu de référence et vous êtes de plus en plus nombreux.

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  • Xuan

    A propos du lanceur d’alerte Li Wen Lian, la Chine n’a jamais censuré cette affaire, contrairement à la propagande occidentale, qui affichait son portrait comme si une révolution anti communiste allait en résulter.
    Li Wen Lian était d’ailleurs membre du PCC.
    L’hôpital de Wuhan avait installé un musée sur la lutte contre le covid, où figurait en bonne place un portrait de Li Wen Lian.
    Plusieurs articles de Global Times relatent les faits avec une grande sincérité :
    _________

    Des internautes chinois commémorent le docteur Li Wenliang, un lanceur d’alerte

    Par Global Times Source:Globaltimes.cn Publié le: 2020/3/13 4:10:54
    https://www.globaltimes.cn/content/1182497.shtml

    Une photo de Li Wenliang figure parmi les fleurs envoyées samedi à l’hôpital central de Wuhan. Photo: Cui Meng/GT

    Trente-cinq jours après le médecin de Wuhan Li Wenliang, qui est considéré comme l’un des premiers “lanceurs d’alerte” de l’épidémie de coronavirus (COVID-19) en Chine, et qui est plus tard décédé de la maladie, Les internautes chinois pleurent toujours la perte d’un héros, inondant le compte de Li sur les réseaux sociaux où ils ont exprimé leurs sentiments pour lui.

    “Quelqu’un est mort mais il ne sera jamais oublié”, un célèbre proverbe chinois, est sans aucun doute la meilleure note expliquant le sentiment du public envers Li, a déclaré un internaute, dont les sentiments représentent les vues de nombreux Chinois.

    Le Global Times a découvert que de nombreux internautes s’étaient précipités pour poster des commentaires sous le dernier billet de Li sur Weibo le 1er février, où ils ont partagé leurs histoires quotidiennes et leurs sentiments pour Li comme si le médecin était vivant.

    « Aujourd’hui, mon test d’acide nucléique s’est avéré positif. La toux s’est calmée. Je suis finalement confirmé avec l’infection [de COVID-19] », lit-on dans le dernier billet de Li Weibo.

    Les commentaires sur le post de Li ont atteint près de 600,000 jeudi soir. 

    Les commentaires ont été postés les 6 et 7 février à la veille de l’annonce de la mort de Li. Beaucoup ont dit qu’ils priaient pour lui après avoir lu la nouvelle qu’il était en soins intensifs.

    “S’il vous plaît mettre à jour le post, dites-nous que vous êtes en sécurité!” Vous allez sûrement vous en sortir!” ont lu de nombreux commentaires.

    Suite à la mort de Li, les internautes ont commenté les précédents messages du médecin. Certains internautes ont affirmé avoir rencontré le médecin dans leurs rêves.

    Un utilisateur de Weibo a téléchargé une photo de cuisses de poulet frits et de cerises, qui étaient la nourriture préférée de Li selon ses messages précédents de cerises, qui étaient la nourriture préférée de Li selon ses messages précédents, et a dit, “Je vous apporte ce que vous aimez, merci pour vos alertes précoces! Merci!”

    « Zhong Nanshan [le plus grand spécialiste des maladies respiratoires en Chine] a pleuré aujourd’hui en parlant de vous lors d’une entrevue. Il a dit que vous êtes un héros, Il est fier de vous ! Nous vous respectons tous les deux !”

    D’autres ont partagé avec Li une bonne nouvelle alors que le pays s’éloigne progressivement de l’épidémie de COVID-19.

    “Hé, mon pote, qu’est-ce que tu fais ? Les nouvelles ont rapporté que le plasma des patients récupérés a été utilisé dans le traitement, et des travailleurs médicaux à travers le pays affluent à Wuhan pour aider. Le nombre de cas confirmés était en baisse depuis huit jours consécutifs. Le printemps arrive-t-il ? Tout va-t-il s’améliorer à partir de maintenant? Quand les fleurs de Sakura fleuriront, promets-moi de revenir et de voir ta terre et ton peuple bien-aimés ! » disait un internaute le 14 février,  Saint Valentin. 

    Li était l’un des huit “lanceurs d’alerte” qui ont essayé d’avertir d’autres médecins de la COVID-19, mais a été réprimandé par les autorités locales. Le 7 février, Li est mort des suites de la maladie, qui a déclenché le chagrin et la colère dans tout le pays. Depuis lors, beaucoup ont rendu hommage à son intégrité et à son honnêteté, le saluant comme un lanceur d’alerte héroïque qui a tenté de sauver des vies.

    Le Global Times a parcouru le compte Weibo de Li et a constaté qu’il partageait souvent ses histoires quotidiennes sur des sujets tels que la nourriture, les blagues, les débuts, et les séries télévisées. 

    Le 7 janvier, Li a déclaré qu’il espérait qu’une suite serait faite pour la populaire série télévisée chinoise “Qing Yu Nian”.  

    Zhang Ruoyun, l’acteur principal du drame a commenté sous le dernier billet de Li et a dit, “Restez fort! Souhaitez-vous récupérer bientôt!”

    ___________

    Un rapport d’enquête sur le dénonciateur Li Wenliang révèle un processus d’alerte au début de l’épidémie à Wuhan

    https://www.globaltimes.cn/content/1183157.shtml

    Par des journalistes de GT Source: Global Times Publié: 2020/3/19 20:53:27 Dernière mise à jour: 2020/3/20 0:43:21

    Le rapport publié jeudi par le plus haut organe de surveillance de la Chine sur l’affaire liée à la mort de Li Wenliang, le médecin “dénonciateur” de Wuhan, après une enquête de 42 jours, a révélé le processus d’alerte initial au tout début de la lutte contre l’épidémie de coronavirus en la ville.

    Le rapport indique que l’équipe d’enquête a découvert en décembre 2019 que certains hôpitaux de la province du Hubei en Chine centrale recevaient des patients atteints de pneumonie de causes inconnues. Le 27 décembre, Zhang Jixian, un médecin de l’hôpital du Hubei de médecine traditionnelle chinoise et occidentale intégrée a signalé à l’hôpital trois patients souffrant de pneumonie de causes inconnues. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan a organisé une enquête épidémiologique et des tests le même jour.

    Le 29 décembre, l’hôpital a signalé quatre autres cas de pneumonie de causes inconnues, provenant du marché des fruits de mer de la ville de Huanan.

    Des experts de la commission de la santé de Wuhan ont ouvert une enquête et publié deux documents internes vers 15 h 10 et 18 h 50, respectivement, le 30 décembre, demandant de traiter les patients atteints de pneumonie pour des causes inconnues.

    Les documents ont également ordonné une enquête globale sur la pneumonie, y compris une recherche de cas et une enquête rétrospective.

    Les deux documents ont ensuite été téléchargés en ligne par certaines personnes plusieurs minutes après leur publication.
    Vers 17 h 30 le 30 décembre 2019, le Dr Li Wenliang a reçu un message de ses collègues.
    À 17h43, Li a transmis le message de “sept cas de SRAS ont été confirmés sur le marché des fruits de mer de Huanan” et “les patients ont été isolés au service d’urgence de notre hôpital” dans son groupe WeChat.
    À 18h42, Li a publié un autre message disant que “les dernières nouvelles sont que l’infection à coronavirus a été confirmée et que le virus est en cours de classification. Veuillez ne pas diffuser les informations et laisser les membres de la famille faire attention à la prévention” .

    Li a été réprimandé par la police locale le 3 janvier pour avoir répandu des “rumeurs” sur l’épidémie du virus.
    La police de Wuhan a été invitée à révoquer l’ordonnance de réprimande contre Li, décédé le 7 février de COVID-19 pour présomption de rumeur, a indiqué l’équipe d’enquête dans le rapport.
    L’équipe d’enquête envoyée par le gouvernement central le 7 février après le décès de Li a également demandé à l’organe de surveillance local de superviser la rectification de l’affaire, de tenir le personnel concerné responsable et d’annoncer les résultats en temps opportun.
    __________
    La police de Wuhan révoque l’ordre de réprimande du “dénonciateur” du virus à la suite de l’enquête de Li Wenliang, présente ses excuses à la famille de Li
    Source: Global Times Publié: 2020/3/19 21:
    https://www.globaltimes.cn/content/1183142.shtml

    ______________

    La police de Wuhan exhortée à révoquer l’ordre de réprimande du « lanceur d’alerte » du virus Li Wenliang suite à une enquête

    By GT staff reporters Source:Global Times Publié le: 2020/3/19 19:15:40 Dernière mise à jour le: 2020/3/20 0
    https://www.globaltimes.cn/content/1183142.shtml

    Le plus haut organe de supervision de la Chine a exhorté jeudi la police de Wuhan, dans la province du Hubei en Chine centrale, à révoquer une ordonnance de réprimande contre Li Wenliang, le médecin “lanceur d’alerte” décédé de la COVID-19, pour rumeur présumée, après plus de 40 jours d’enquête.

    La publication des conclusions de l’enquête de 42 jours, qui portait spécifiquement sur le cas de Li qui a été hautement politisé et utilisé dans des attaques contre le système politique chinois, a montré que le gouvernement chinois est déterminé à aller de l’avant, tout en se méfiant de telles arrière-pensées.

    L’équipe d’enquête envoyée par le gouvernement central le 7 février après la mort de Li a également demandé à l’organe de surveillance local de superviser la rectification de l’affaire, de tenir le personnel concerné responsable, et d’annoncer les résultats en temps opportun.

    L’équipe a également examiné le processus de traitement d’urgence de Li, qui est néanmoins décédé le 7 février. La confusion a monté autour de la mort de Li, certaines personnes se demandant si les autorités ont tenté de retarder l’annonce de sa mort.

    Li, l’un des huit “lanceurs d’alerte” qui ont tenté d’avertir d’autres médecins de l’épidémie de coronavirus mais ont été réprimandés par la police locale, est décédé le 7 février après avoir contracté une pneumonie au nouveau coronavirus (COVID-19).

    L’enquête a également révélé des détails sur la façon dont Li a contracté la maladie, son traitement, le processus de traitement d’urgence ainsi que l’indemnisation. 

    Les médecins qui ont pris part au traitement d’urgence de Li ont été cités dans le rapport d’enquête comme disant que Li, en tant que jeune médecin, était aussi leurs collègues, et personne ne voulait abandonner son traitement tant qu’il y avait de l’espoir. Les médecins aussi leurs collègues ont fait de leur mieux pour lui sauver la vie. 

    Les experts médicaux qui ont été consultés pour le traitement de Li ont déclaré que le traitement de Li a été normalisé et les médecins ont ajusté les médicaments et les mesures de traitement en fonction des conditions de Li. L’hôpital a demandé le consentement de Li et de sa famille pour toutes les procédures médicales importantes tout au long du processus, le rapport d’enquête a montré. 

    En tant qu’ophtalmologiste qui travaillait pour l’hôpital central de Wuhan où il a également été traité pour l’infection à coronavirus, Li a obtenu un rapport de patient suggérant des signes positifs de coronavirus ressemblant au SRAS le 30 décembre. Il a partagé l’information dans un chat de groupe, disant qu’il y avait eu sept cas confirmés de « SRAS », selon un de ses messages Weibo. Le 3 janvier, la police locale l’a réprimandé pour avoir répandu des « rumeurs en ligne » et l’a obligé à signer une lettre de réprimande. 

    Il s’est avéré que les informations qu’ils ont diffusées en ligne alertant le public des risques de transmission interpersonnelle étaient exactes, et le nombre de décès de la maladie a déjà dépassé celui du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la maladie respiratoire virale qui a frappé la Chine au printemps 2003.

    La colère et le chagrin ont inondé les réseaux sociaux chinois après la mort de Li, et de nombreuses personnes ont salué l’homme comme un héros national et ont exprimé leur indignation envers la gestion de son cas par les autorités de Wuhan.

    L’enquête n’a porté que sur les problèmes liés à Li. Mais cela ne signifie pas que la sonde s’arrêterait là. Selon les observateurs, les autorités continueraient d’examiner d’autres questions pertinentes, telles que l’insuffisance de la réponse épidémique aux premiers stades de l’épidémie, et de rendre des comptes.

    Le chagrin exprimé par le cas de Li a également été exploité par les sécessionnistes et les entités étrangères, qui ont répandu un sentiment anti-chinois sur les médias sociaux. Il est devenu une source de partage d’émotions et même d’indignation face à la gestion de la COVID-19 par Wuhan au stade précoce, certains ayant l’intention malveillante d’utiliser la mort de Li pour inciter des «mouvements sociaux» en Chine. 

    Le Sénat américain a adopté une résolution en hommage à Li le 3 mars, appelant à la transparence et à la coopération du gouvernement chinois. Cependant, des observateurs ont averti que des entités et des forces étrangères exploitent le chagrin exprimé par le public à la suite de la mort de Li et diffusent une rhétorique antigouvernementale sur les médias sociaux.

     Mais Li, en tant que membre du Parti communiste chinois (PCC), partageait la détermination et l’esprit d’abnégation trouvés parmi beaucoup d’autres membres du PCC qui mènent maintenant la dure bataille contre la maladie, ont déclaré les observateurs

    Entre le 7 février et le 12 mars, le gouvernement central a envoyé quatre équipes pour enquêter sur différents événements sociaux qui ont attiré l’attention du public au milieu de l’épidémie de COVID-19, dont les conclusions de trois équipes ont été publiées. L’enquête sur l’affaire de Li a pris le plus de temps car c’était le plus compliqué, ont-ils dit. 

    Conformément à l’article 15 du chapitre III de la loi sur la supervision de la République populaire de Chine, les organes de supervision chinois doivent superviser le personnel chargé de gérer l’enseignement public, la recherche scientifique, la culture et les soins de santé, les sports et d’autres unités similaires.

    L’enquête sur la mort de Li et les questions pertinentes est une “enquête complète”, car l’équipe doit non seulement enquêter pour savoir s’il y a eu une erreur dans le traitement médical de Li, mais doit aussi vérifier s’il y a eu une dissimulation délibérée derrière l’incident, ou tout abus de pouvoir, en plus de ne pas remplir les responsabilités des fonctionnaires dans le travail de prévention des épidémies, Ren Jianming, un professeur à la School of Public Policy and Management de l’Université Beihang à Beijing, a déclaré au Global Times. 

    Révoquer la décision administrative rétablit la réputation de Li, envoyant un message clair que lorsque la bataille contre le virus touche à sa fin en Chine, le pays entrera dans une nouvelle phase d’introspection, demandera des comptes, et corrigera ses failles, qui font écho aux sentiments du public au milieu de grands défis, ont dit les observateurs. 

    Zhan Zhongle, un professeur de droit à l’Université de Pékin a déclaré qu’il n’y aura pas de suivi pour l’indemnisation de Li, parce que l’admonesté ne lui a pas causé de préjudice physique, ni causé sa mort.

    En outre, les médias ont déjà blanchi son nom avant, de sorte que le retrait de l’admonestation est attendu, a déclaré Zhan.

    “L’enquête ne doit pas être considérée comme un simple résultat, mais doit servir de leçon à tous.” Zhan a souligné. 

    “Prenez la police de Wuhan par exemple. Ils devraient introspecter la définition de la rumeur après avoir obtenu des informations pertinentes », a déclaré Zhan, soulignant que les responsables de l’hôpital de Li devraient également être tenus responsables.
    ___________

    La police de Wuhan révoque l’ordre de réprimande du « lanceur d’alerte » du virus Li Wenliang suite à une enquête et présente ses excuses à la famille de Li

    Source:Global Times Publié: 2020/3/19 
    https://www.globaltimes.cn/content/1183158.shtml

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  • CROCE
    CROCE

    Je rappelle pour la énième fois que la Covid-19 est apparue dans les émissaires des égouts de la ville de Barcelone en Espagne 7 MOIS AVANT LES CONTAMINATIONS A LA CHAUVE-SOURIS ET AU PANGOLIN de Wuhan !
    Ce sont les scientifiques de la société AGBAR ( Societad general de Agua de Barcelona S.A., qui fait partie du groupe VEOLIA depuis 2022 ), qui ont fait la découverte de ce virus inconnu.
    Ce n’est qu’au moment où la Covid-19 est apparue à Wuhan, qu’ils se sont aperçus qu’il s’agissait du même virus !
    Or, les marchés typiques de Wuhan sont fréquentés par de nombreux touristes du monde entier, y compris par des touristes américains.
    Etant-donné que c’est aux Etats-Unis que cette pandémie a fait le plus de ravages, on est en droit de se demander si ce ne sont pas les accusateurs qui sont les responsables !
    La tour AGBA ( surnommée ” le concombre “, à côté de la Sagrada Familia ), n’abrite plus cette société qui a déménagé son siège social hors de Catalogne, vu le climat indépendantiste qui y règnait, mais rassurez-vous : en Espagne, ils ont le téléphone, et même Internet !

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    • Xuan

      Le virus s’était certainement répandu un peu partout, on avait parlé aussi de l’Italie.
      Et puis l’équipe sportive militaire des USA était arrivée à Wuhan entièrement “grippée” en septembre 2019. Alors il n’était pas question d’autre chose que de grippe.
      Enfin le labo de fort Detrick avait aussi fait parler de lui puisqu’une épidémie de “grippe” s’était déclenchée à proximité et que les normes de sécurité n’y avaient pas été respectées.
      Il avait été fermé ensuite.

      Dans tous les cas le confinement à Wuhan avait ralenti l’exportation du virus, malgré des loupés lors de la mise en place, signalés sur Global Times :

      Huanggang punit 337 fonctionnaires pour avoir relâché leur devoir dans la lutte contre le coronavirus
      Source: Global Times Publié: 2020/2/1 21:42:39
      Huanggang, une ville voisine de Wuhan, qui enregistre le deuxième plus grand nombre de nouvelles infections à coronavirus, a puni 337 fonctionnaires pour avoir manqué à leur devoir de combattre le coronavirus. Six d’entre eux ont été démis de leurs fonctions”.

      “Il y aura une augmentation significative des nouveaux cas confirmés d’infection à coronavirus au cours des deux prochains jours à Huanggang: maire
      Source: Global Times Publié: 2020/2/1 22:52:43
      Il y aura une augmentation significative des cas confirmés d’infection à coronavirus demain et après-demain dans la ville: le maire de Huanggang. Quelque 600 à 700 000 personnes sont rentrées de Wuhan à Huanggang avant le verrouillage de Wuhan“.

      Global Times avait signalé aussi les fautes du maire de Wuhan et du secrétaire du parti, tous deux limogés, et pas décorés de la légion d’honneur…

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