Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Kiev donnera le nom d’une rue à un collaborateur nazi ukrainien suite à un vote public

Ce fait n’a rien d’exceptionnel si ce n’est qu’il y a eu vote, tous les jours quasiment on peut relever au titre de la haine russe ces changements de nom, qui le plus souvent honorent des collaborateurs du nazisme et, n’en déplaise à Glucksman and co prônent l’antisémitisme et le racisme… Il faut bien mesurer le dispositif qui se met en place partout en Europe et qui interdit de fait toute force en faveur de la paix de se constituer. A ce titre ce qui vient de se passer au Congrès du PCF avec la nomination à la tête du secteur international d’un responsable directement lié aux modes de financement de l’UE est très grave et va dans le sens de la guerre et du négationnisme qui la prépare. Il est possible de se leurrer sur la question des responsabilités dans ce qui se passe en Ukraine mais pas de le faire aujourd’hui où l’on mesure bien que la propagande des “partisans” de l’Ukraine ne vise qu’à faire déverser des armes, à alimenter l’horreur y compris jusqu’à l’apocalypse nucléaire, pour sauver l’hégémonie du capital des Etats-Unis. Empêcher l’action pacifique tout en feignant de la défendre en soutenant les criminels de guerre, telle est la stratégie des nouveaux collaborateurs qui aujourd’hui ont pris la tête de la politique internationale du PCF en liaison plus ou moins ouverte avec les Glucksman et autres… les financements de la mairie de Paris pour enseigner au parti de Politzer la haine de la Chine, le mépris de l’URSS et la réhabilitation de ceux qui ont alimenté Auschwitz…

Publié le 8 mai 2023 par La Gazette du Citoyen

Une rue de Kiev portera bientôt le nom de Volodymyr Kubiyovych, l’un des fondateurs de la Waffen-SS Galizien, la branche ukrainienne de la force militaire nazie.

Par Shira Silkoff pour The Jerusalem Post le 11 avril 2023

Volodymyr Kubiyovych et Hans Frank (le gouverneur général des provinces polonaises occupées et principal organisateur de la solution finale contre les juifs en Pologne) avec la délégation ukrainienne du festival des moissons, Wawel, Pologne occupée par l'Allemagne, 1943 (Crédit photo: Wikimedia Commons)

Volodymyr Kubiyovych et Hans Frank (le gouverneur général des provinces polonaises occupées et principal organisateur de la solution finale contre les juifs en Pologne) avec la délégation ukrainienne du festival des moissons, Wawel, Pologne occupée par l’Allemagne, 1943 (Crédit photo: Wikimedia Commons)

Le conseil municipal de Kiev donnera le nom d’une rue à un collaborateur nazi et responsable SS ukrainien, a rapporté le directeur du Comité juif ukrainien, Eduard Dolinsky.

Selon Dolinsky, une rue de la capitale ukrainienne sera renommée à la suite d’une motion adoptée par le conseil municipal et portera le nom de Volodymyr Kubiyovych, qui pendant l’Holocauste a été fortement impliqué dans la formation de la Waffen-SS Galizien, une force militaire nazie composée de volontaires ukrainiens.

S’adressant au Jerusalem Post, Dolinsky a expliqué qu’une commission d’experts historiques au sein du conseil municipal de Kiev avait proposé plusieurs options pour renommer ce qui est actuellement la rue Przhevalsky à Kiev.

Les noms suggérés par la commission historique ont ensuite été proposés par le conseil municipal pour un vote public sur l’application Kyiv Digital, où le vote restera ouvert jusqu’au 16 avril.

L’option de renommer la rue Volodymyr Kubiyovych a jusqu’à présent reçu une majorité, avec 31% des voix, les deuxième et troisième options les plus élevées n’obtenant que 18% et 10% respectivement.

Une affiche de propagande de l'époque nazie de la Waffen SS Galicia, fondée avec l'aide de Volodymyr Kubiyovych (crédit photo: Wikimedia Commons)

Une affiche de propagande de l’époque nazie de la Waffen SS Galicia, fondée avec l’aide de Volodymyr Kubiyovych (crédit photo: Wikimedia Commons)

Une fois le vote public clos, le conseil municipal de Kiev votera alors pour approuver le changement de nom de la rue pour Kubiyovych.

Qui était Volodymyr Kubiyovych ?

Avant le début de l’Holocauste, Kubiyovych était un fervent partisan de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN-M) et en avril 1941, il demanda la création d’un État autonome en Ukraine dans lequel les Polonais et les Juifs ne seraient pas autorisés à vivre.

Plus tard lors de la guerre, en 1943, Kubiyovych a joué un rôle clé dans la formation de la Waffen-SS Galizien et a annoncé publiquement sa volonté de prendre les armes et de se battre pour la cause nazie.

Après que l’Armée rouge se soit approchée de la Pologne en 1944, Kubiyovych s’est enfui en Allemagne, puis en France après la capitulation nazie. En France, il a été rédacteur en chef de l’Encyclopédie des études ukrainiennes, le plus grand projet universitaire entrepris par des expatriés ukrainiens pendant la guerre froide.

L’ Encyclopédie des études ukrainiennes reflétait les opinions nationalistes de Kubiyovych et visait à préserver l’héritage de l’Ukraine sous le régime soviétique.

L’héritage peint à l’aérographe de Kubiyovych

Aujourd’hui, l’encyclopédie existe en ligne, à la fois dans sa langue maternelle et en anglais et est encore fréquemment mise à jour avec des articles axés sur le patrimoine ukrainiens et la culture ukrainienne.

L’Encyclopédie Internet d’Ukraine évite de mentionner le passé nazi de Kubiyovych, se concentrant plutôt sur son travail avant et après la Seconde Guerre mondiale, disant seulement que: “Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a dirigé le Comité central ukrainien (UCC) à Cracovie et en 1943 a participé à l’organisation de la Division Galizien.”

Kubiyovych est mort à Paris en 1985, et à ce jour est reconnu par beaucoup comme un érudit ukrainien éminent et important, et ses travaux continuent d’être largement diffusés, malgré son passé nazi.

Si une rue de Kiev porte effectivement son nom, ce ne sera pas la première fois que l’Ukraine choisira d’honorer Kubiyovych. En 2000, une enveloppe pré-affranchie a été émise par le service postal ukrainien en l’honneur du 100e anniversaire de sa naissance, et dans la ville ukrainienne de Lviv, une plaque honorant le fonctionnaire nazi est toujours debout à ce jour.

Lien de l’article en anglais:

https://www.jpost.com/diaspora/antisemitism/article-738940

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5 Commentaires

  • PacoB
    PacoB

    Pour notre information

    Les autorités ukrainiennes, apparemment, ne nommeront pas une rue à Kiev en l’honneur du fondateur de la division SS “Galicia” Vladimir Kubiyovych. La presse ukrainienne écrit à ce sujet, faisant référence à l’ambassadeur d’Israël en Ukraine, Mikael Brodsky.

    https://fr.topwar.ru/214753-v-kieve-peredumali-nazyvat-ulicu-v-chest-osnovatelja-divizii-ss-galichina-kubijovicha.html

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    • jean-luc
      jean-luc

      Pour mémoire, en 2015, le tribunal administratif de Kiev avait interdit le changement de nom de l’avenue de Moscou en avenue Stepan Bandera et avait condamné la municipalité, ce qui n’a pas empêché le changement de plaque. Google maps faisant foi. Il sera intéressant de voir ce qu’il adviendra au final du nom de cette rue car, n’en doutons pas, les nationalistes néo-nazis ne s’en tiendront pas là.
      Il serait aussi utile de connaître les détails du ‘vote’ sur la question. On a d’autres exemples de ‘votes populaires’ sur des questions similaires
      https://histoireetsociete.com/2023/03/27/votre-argent-pour-lukraine-est-bien-employe-en-monuments-en-lhonneur-de-collaborateurs-nazis/

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      • PacoB
        PacoB

        Merci pour cet éclairage qui montre à quel point les bandéristes sont puissants.
        L’article est prudent. Il dit que “Les autorités ukrainiennes, apparemment, ne nommeront pas”

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  • jean-luc
    jean-luc

    Rappelons aussi que l’Avenue de Moscou, une des artères principales de Kiev, qui menait du centre de la capitale au mémorial de Babi Yar a été renommé Avenue Stepan Bandera en 2016, sous le règne du sinistre Poroshenko, issu du coup d’état organisé par les Etats-Unis en 2014. Babi Yar est le lieu ou plus de 50 000 juifs de Kiev ont été éliminés lors de la Shoah par balle en 1941, avec l’aide de l’OUN-B (de Stepan Bandera) et de l’OUN-M (à laquelle était affilié Kubiyovych). Se sont aussi accumulés sur les cadavres juifs des dizaines de milliers de prisonniers soviétiques et de roms.

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    • Salzberg

      Je suis juif, né en France en février 1942, arrêté en août 1942 par la milice avec mes parents, dans un autobus à Annemasse, alors que nous cherchions à nous réfugier en Suisse. Puis envoyés manu militarisation dans le camp de Rivesaltes. 6 convois affrétés par Pétain ont emmené des prisonniers de ce camp vers Auschwitz. 1750 ne sont pas revenus.

      Mon grand-père paternel était chapelier à Ladisjin, une commune près de Kiev, et à dû fuir les pogroms en 1905.

      Raoul SALZBERG

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