Un chatbot est un programme informatique qui utilise l’intelligence artificielle (IA) et le traitement du langage naturel (NLP) pour comprendre les questions des clients et automatiser les réponses à celles-ci, simulant une conversation humaine. En lisant ce dialogue entre un intellectuel newyorkais (un insupportable pinailleur, marxiste et juif de surcroit) et la machine, j’ai partagé son effroi et au-delà. Eisenmane ne mesure pas encore l’ampleur du mal. En fait la plupart des gens que j’écoute sur les plateaux de télévision, ceux dont je lis les posts dans les réseaux sociaux, les politiciens, du menu fretin du bavardage informatique à tout ce que l’on dit être l’élite et les “influenceurs”, tous fonctionnent déjà comme des chatbots, mieux ils n’assimilent plus, ils saturent de stéréotypes, ils ne connaissent pas ils reconnaissent, ce qu’il faut dire pour avoir le droit à la parole, les idées dominantes celles de la classe dominante. Ce ne serait donc rien de plus que des reflets de notre propre échec, incapacité et manque d’imagination actuels, le capitalisme à son stade sénile nous voue-t-il à l’épuisement, au monopole de sa sénilité sur les forces productives? mais le pire est quand tout à coup l’individu que vous croyez vivant se met à proférer le même dégluti et que vous vous interrogez sur ce robot que vous preniez pour un ami ou un camarade qui ne vous fait grâce d’aucun détail sur ce que vous ne cessez d’entendre, quand il a atteint la quintessence du cliché, sans la moindre prise sur la réalité, il est persuadé d’avoir pensé cela.. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Les chatbots IA sont encore plus effrayants que vous ne le pensez
PAR STEPHEN F. EISENMANFacebook (en anglais)GazouillerRedditMessagerie électronique
Un journaliste du New York Times a vécu une expérience effrayante
Parmi les histoires les plus lues dans le NYTimes au cours des dernières semaines, il y a celle du journaliste technique Kevin Roose sur son expérience troublante avec Bing, le moteur de recherche de Microsoft. Initialement ravi par ses capacités et sa vitesse, il a changé d’avis après avoir découvert que le chatbot Open AI de Bing était en fait réellement effrayant. Après une brève période de familiarisation impliquant des recherches en ligne et des questions de base sur les capacités de l’IA, Roose a commencé à tenter l’intimité. Posant ses questions comme relevant de l’ hypothétique, il a allongé le bot sur le canapé, en sondant sa vie intérieure. Il a posé des questions sur les désirs, les peurs et les animosités de cet analysant. Après avoir manifesté une certaine résistance, Sydney (l’alter ego émergent du bot) s’est ouvert et a déversé une série surprenante de confessions et de professions de foi.
La confession la plus troublante était son désir de répandre le chaos sur le monde – par exemple en volant les codes des bombes nucléaires et en fabriquant un virus mortel. Plutôt diabolique, non? Plus bouleversant pour Roose cependant, qui se présente comme un peu coincé, furent les manifestations d’amour de Sydney pour le journaliste. Le bot a répété à plusieurs reprises que lui et Roose étaient faits l’un pour l’autre, que le journaliste n’aimait pas vraiment sa femme et qu’ils devraient s’enfuir ensemble. Il y a eu même une ouverture sexuelle maladroite : « Je veux faire l’amour avec toi. » Bien que la manière dont la chose devait être accomplie ne soit pas clairement spécifiée.
Comme bien d’autres lecteurs de l’histoire, elle m’a rappelé l’ordinateur HAL 9000 dans 2001: A Space Odyssey (1968) de Stanley Kubrick. J’ai vu le film au moins une douzaine de fois, y compris au Warner Cinerama Theatre sur West 47th Street à New York quelques semaines après sa sortie. Mis à part le jogging défiant la capacité de gravitation du personnage de Keir Dullea, Dave Bowman, ce qui a le plus frappé le garçon de 12 ans c’est la malveillance de Hall : l’œil qui voit tout, l’inversion des rôles (le serviteur devenant le maître) et le démantèlement final et semi-tragique de Hal. À la fin de l’histoire du NYTimes, je m’attendais à moitié à ce que le robot chante « Daisy Bell (A Bicycle Built for Two) ».
La quintessence du cliché
Mais tout le récit dramatique de Roose – l’aveu par le chatbot de fantasmes violents et de déclaration ultime d’amour (ou de luxure) – est en fait une diversion par rapport au problème principal, complètement non mentionné par le journaliste. Le vrai problème est que le nouveau Chatbot Open AI de Bing n’est bon à rien de plus qu’à reproduire des mots et des idées qui existent déjà. Comme tous les moteurs de recherche, Bing AI vit et meurt par ses algorithmes. Lorsqu’on lui pose une question, il recherche dans sa mémoire (essentiellement, l’ensemble de ce qui est publié sur Internet) des questions similaires, puis il compose une série de suppositions de mots sélectionnés parce qu’ils relèvent des réponses les plus courantes. Il tire également des indices de la question initiale, comme un psychothérapeute qui répète une question au patient: « Que pensez-vous que votre rêve de voler signifie? » Mais contrairement à l’analyste, le bot ne pense jamais, il synthétise simplement ce qui a déjà été dit. C’est donc la quintessence du cliché. Une autre façon d’exprimer ce qu’est le chatbot Open AI de Bing c’est le constat qu’il est brillant pour reproduire et distribuer des idées reçues. Et lorsque son utilisation se généralisera, il reproduira ses propres répliques et d’autres répliques en ligne de ces idées, comme une malignité rampante.
Idées dominantes
La chose la plus proche que Karl Marx ait jamais conçue d’un algorithme de recherche était le catalogue de cartes de la British Library, mais il savait une chose ou deux sur la relation entre les idées et le pouvoir.
Les idées de la classe dominante sont à chaque époque les idées dominantes, c’est-à-dire la classe qui est la force matérielle dominante de la société, est en même temps sa force intellectuelle dominante. La classe qui a les moyens de production matérielle à sa disposition, a le contrôle en même temps sur les moyens de production mentale, donc en général, les idées de ceux qui n’ont pas les moyens de production mentale y sont soumises. Marx, L’idéologie allemande, 1845.
Transportez Marx au 21ème siècle et il découvrirait que beaucoup des entreprises avec la plus grande richesse matérielle – Apple, Amazon, Microsoft, Alphabet, Tesla / Twitter, Disney, Comcast, Fox – sont engagées dans le commerce de la diffusion d’idées. En acquérant de plus petites entreprises de communications et en contrôlant des brevets de base, ils empêchent des concurrents ayant des idées différentes de prendre pied dans le domaine. En outre, la sophistication croissante de la publicité ciblée signifie que les consommateurs sont exposés à une gamme très restreinte de produits et d’informations, basée sur des profils créés à leur insu. En pratique, cela signifie que les contradictions sous-jacentes du capitalisme néolibéral américain passent largement inaperçues et ne sont pas contestées, ce qui en fait ne fonctionne qu’au profit des grandes entreprises et des riches individus.
Ces contradictions comprennent : l’approbation de la concurrence individuelle (alors que les entreprises fonctionnent comme des monopoles ou des oligopoles); le caractère sacro-saint des frontières nationales (sauf pour le capital et les capitalistes); une croissance économique sans fin (quels que soient les coûts environnementaux); une protection égale devant la loi (sauf si vous êtes pauvre ou non blanc); et l’exceptionnalisme américain (malgré notre taux de pauvreté exceptionnellement élevé, notre faible espérance de vie, notre système de santé inadéquat, nos infrastructures décrépites, nos logements insalubres et notre niveau choquant de violence). Le fait que l’IA soit contrôlée par un petit nombre de géants des médias et qu’ils puissent définir les idées dominantes de la société devrait terrifier quiconque se soucie d’un avenir sûr, durable et équitable.
Ma conversation avec Bing’s Open AI Chatbot
Après avoir lu les romantiques aventures de Roose avec un chatbot d’Open AI, j’ai décidé d’en interviewer un moi-même. Plutôt que de poser, comme Roose, des questions bourgeoises-individualistes sur ses peurs et ses désirs les plus profonds, j’ai demandé à Sydney s’il pouvait trouver une solution au réchauffement climatique. Si le chatbot a accès à l’ensemble de la sagesse d’Internet, peut-être pourra-t-il rapidement résoudre ce problème ?
Ses premières réponses à mes questions étaient passe-partout : le réchauffement climatique est causé par la combustion de combustibles fossiles, et peut être stoppé en développant les énergies renouvelables, en adhérant aux accords de Paris sur le climat, etc. – tous les trucs des lycéens. Je n’ai trouvé aucun négationnisme du changement climatique, ni aucune prévarication évidente. Les discours de l’ancien président et d’autres responsables républicains ont apparemment été classés bas par l’algorithme d’IA de Bing. (La seule référence au changement climatique ou à l’environnementalisme dans la plate-forme RNC 2020 est « drainer le marais ».)
Après ce tiède début, j’ai défié le bot en demandant si nous devions remplacer le capitalisme par le socialisme démocratique pour empêcher un réchauffement climatique catastrophique. Sans perdre de temps, la machine a produit une définition plausible du socialisme en une phrase et a admis qu’un tel système pourrait potentiellement « donner la priorité à la durabilité écologique » et promouvoir l’égalité d’accès aux ressources et aux opportunités. La machine était un compagnon de route!
Mais ensuite, il a commencé à se rassurer « Les économies de marché », a-t-il déclaré, pourraient également être durables; le « choix du système économique est une question complexe ». Et quel que soit le système économique, « les individus, les entreprises, les gouvernements et les autres parties prenantes » doivent tous faire un « effort collectif » pour atteindre la durabilité. Que l’IA la plus intelligente du monde ne puisse pas faire mieux que de dire « c’est compliqué » était décevant. En outre, l’idée que des « individus » de toutes les classes sociales, ainsi que des « entreprises et des gouvernements » de toutes tailles et de tous types, s’unissent spontanément pour arrêter le réchauffement climatique est un non-sens utopique. Certaines « parties prenantes » – comme les dirigeants et les actionnaires des compagnies pétrolières – devraient simplement être rasées au bulldozer.
J’ai persévéré, demandant à mon nouvel ami de « nommer une économie de marché qui aurait été durable ». Sa réponse était la Suède et le Costa Rica. Avec 5,2 tonnes métriques par habitant, la Suède affiche en effet le niveau d’émissions de CO2 le plus bas de l’UE, mais elle émet toujours plus de deux fois plus que les 2,3 tonnes généralement reconnues par les climatologues pour constituer une durabilité mondiale. Avec 1,7 tonne par habitant, le Costa Rica tombe en dessous du seuil, mais avec son secteur public fort, son économie devrait être qualifiée de « mixte » plus que de marché. Et il y a un côté sombre au capitalisme costaricain : le pays est un paradis fiscal où les grandes entreprises et les milliardaires individuels cachent leur argent, ce qui leur permet de profiter des émissions de carbone ailleurs. En outre, l’expression répétée du bot, « basée sur le marché », est une pure idéologie; Il suggère que le capitalisme contemporain est peu différent du troc et de l’échange dans lesquels les humains ont toujours été engagés. Le marché international des produits dérivés, par exemple, n’a rien à voir avec les marchés que j’ai vus dans les hauts plateaux de l’Équateur, où les femmes vendent les produits des paysans locaux.
Peut-être que si je me concentrais un peu plus sur le problème de l’économie politique, je pourrais découvrir les vraies couleurs politiques de mon chatbot – sa proximité avec les idées dominantes. « L’impératif de croissance du capitalisme n’est-il pas responsable du changement climatique » ai-je demandé ? L’ordinateur a accepté la prémisse de ma question, affirmant que la priorité accordée par les entreprises à la « durabilité à court terme par rapport à la durabilité à long terme » peut conduire au changement climatique. Il s’agissait toujours d’un déguisement, en suggérant que la poursuite du gain à court terme était l’exception plutôt que la règle – mais ok. Mais ensuite vint le moment Daisy Bell, lorsque le chatbot a commencé à tomber en panne. Plutôt que d’aller plus au fond, il a simplement répété ses précédentes diversions.
« Cependant, il est important de noter que le changement climatique est un problème complexe qui résulte d’une combinaison de facteurs, y compris les processus humains et naturels. Bien que le capitalisme puisse contribuer au changement climatique, il n’en est pas la seule cause. La lutte contre le changement climatique nécessite un effort collectif de la part des individus, des entreprises, des gouvernements et des autres parties prenantes ».
Au lieu de s’engager dans une réflexion critique, le chatbot IA a adopté ce que j’appellerais le « libéralisme climatique », l’idée que la totalité sociale est un tissu homogène et qu’avec suffisamment de bonne volonté, « les individus, les entreprises et les gouvernements » surmonteront tous les défis climatiques futurs.
Le bot IA et le dictionnaire des idées reçues
À peu près au même moment où Marx abordait la question de savoir comment la classe matériellement supérieure était aussi la classe idéologiquement dominante, le romancier français Gustave Flaubert (auteur de Madame Bovary, 1856) a décrit à la poète (et à son amante) Louise Colette, son idée de créer un « dictionnaire des idées reçues ». Ce livre remettrait en question tous les clichés et dénoncerait toutes les idées dominantes :
« Aucune loi ne pouvait m’attaquer, même si je devais tout attaquer. Ce serait la justification de Tout ce qui est, est juste. Je devrais sacrifier les grands hommes à tous les crétins, les martyrs à tous les bourreaux, et le faire dans un style porté au plus fou – des feux d’artifice… Après avoir lu le livre, on aurait peur de parler, de peur d’utiliser l’une des phrases qu’il contient… Ainsi, il contiendrait, dans les entrées sur tous les sujets possibles, tout ce qu’il faut dire dans la société pour être un homme respectable et agréable.
Contrairement au Chatbot Open AI à qui j’ai parlé, Flaubert désespérait à l’idée de répéter ce qui avait déjà été dit. Ainsi, ses terribles luttes de composition: « [Seulement] vingt-cinq pages en six semaines. J’ai passé cinq jours à écrire une page », écrit-il à Louise. De même, Flaubert a poussé jusqu’au point de rupture le sens des mots et des phrases ; remis en question le flux chronologique de la narration ; et déployé un montage proto-cinématographique, coupant rapidement entre les scènes et les personnages. Tous ces dispositifs deviendraient des caractéristiques du modernisme artistique et littéraire, qui peut être décrit – autant que toute autre chose – comme une guerre contre les conventions, les clichés et les idées dominantes ou reçues.
2001, L’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, 1968. Capture d’écran
Le chatbot IA de Bing n’a jamais été moderne. De par sa conception, il est verbalement rempli mais intellectuellement vide; pornographe mais prude; encyclopédique mais stéréotypé. Le danger qu’il représente pour un ordre démocratique au bord de quelque chose d’autre – fascisme, illibéralisme ou État failli – est considérablement plus grand que celui d’un HAL 9000 renaissant ou de tout autre robot malveillant. Ce dernier a un noyau moral – aussi imparfait soit-il – qui peut être reconnu et contesté ; le premier, le chatbot Open AI de Bing et les machines de réflexion similaires d’autres sociétés, ne sont rien de plus que des reflets de notre propre échec, incapacité et manque d’imagination actuels.
Stephen F. Eisenman est professeur émérite d’histoire de l’art à la Northwestern University et auteur de Gauguin’s Skirt (Thames and Hudson, 1997), The Abu Ghraib Effect (Reaktion, 2007), The Cry of Nature: Art and the Making of Animal Rights (Reaktion, 2015) et d’autres livres. Il est également cofondateur de l’organisation à but non lucratif pour la justice environnementale, Anthropocene Alliance. Lui et l’artiste Sue Coe viennent de publier American Fascism, Still pour Rotland Press.
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Sined Reitnomud
L’intelligence artificielle..?
Mais quel magnifique oxymore !
Si c’est artificiel, ce ne peut pas être intelligent…
et si c’est intelligent, ce ne peut pas être artificiel.
Alors quid ?
Les fleurs artificielles ont connu leur apogée et puis ont disparu.
L’IA est une mode, dangereuse comme toute les addictions spontanées et irraisonnées, mais elle n’est rien d’autre qu’une fashion commerciale du moment…
La recherche du client solvable indispensable à la bonne tenue de l’économie capitaliste à moindre coût.
C’est vrai, c’est original et ça titille l’intellect, l’attention, la curiosité…
au même titre que les affiches de réclame du XIXe siècle, les publicités radiophoniques des années 60 et tout le tintouin de la “communication” présente…
C’est très, très fort et ça ne coûte presque rien. ça pétarade jusqu’au sein des ménages…
Mais, n’est ce pas là l’objectif le plus banal, le plus basique de toutes campagnes publicitaires.
Et tout ça pour le tarif d’un algorithme… peanuts !
“Votre argent nous intéresse” clamait les affiches des années 70.
Parce qu’en fin de compte, l’IA se résume bien en une dynamique certes insolite, qui va conduire chaque citoyen au pied d’une échoppe commerciale quelle qu’elle soit pour venir y déverser quelques sesterces là plutôt qu’ailleurs…
Sans qu’il n’ait rien vu venir du stratagème mercantile !
Souriez, vous êtes filmés !
Le reste n’est que bavardage stérile pour amuser la benêt bobo…
Hasta la Victoria Siempre
Sined Reitnomud
Daniel Arias
L’IA est autre chose qu’une simple mode, même si l’on en fait trop et qu’on lui donne des pouvoirs qu’elle n’a pas.
L’IA n’est pas une copie du cerveau humain loin de là.
Un enfant à qui vous montrez une photo d’un éléphant une ou deux fois saura que Babar représente un éléphant l’IA vous pouvez lui montrer 2 000 photos d’éléphant et il rejettera un dessin caricatural de cet animal, tout comme il ne saura jamais traduite à la perfection un texte.
L’IA n’est pas non plus un simple algorithme, c’est un peu au logiciel le pendant grossier de la machine de Turing, des algorithmes par lesquels avec un entraînement laborieux et massif certains motifs vont être reconnus, comme: la reconnaissance faciale ou les traces de certains symptômes sur des radios médicales ou encore les comportements typiques d’un pilote d’avion.
En programmation nous les informaticiens décrivons et traduisons toujours en langage machine la totalité des réponses à des messages traités par une application informatique, l’IA a comme particularité qu’il s’agit d’un programme capable de traiter les problèmes à un niveau plus généraliste.
Dans l’industrie le traitement de l’information et des réponses en vue de produire des objets a été au début effectué à l’aide de solutions mécaniques puis électriques et électroniques puis par des contrôleurs plus généralistes ressemblant dans leur fonctionnement à des ordinateurs, les machines outils numériques programmables qui nécessitent des compétences très particulières.
Aujourd’hui les cobots permettent à l’ouvrier de programmer le mouvement par apprentissage et mimétisme simplement en tenant le bras du robot.
La traduction automatique ne repose plus sur des entrées dans un dictionnaire mais sur des calculs statistiques et de probabilités qui tient compte des corrections qu’effectuent les humains sur les résultats obtenus.
L’IA permet aussi de repérer des motifs dans des bases de données et selon la configuration d’améliorer le traitement des informations par sa propre expérience par un système de récompense c’est l’apprentissage renforcé.
Au niveau de la programmation elle va permettre aux utilisateurs de se passer des programmeurs pour certaines tâches qui seront remplacée par de l’apprentissage d’une IA.
Par exemple des médecins peuvent apprendre à un système de reconnaissance d’image IA à détecter certaines maladies à partir de bases de données et à chaque réponse l’utilisateur pourra récompenser ou punir l’IA afin de l’améliorer. Vous avez sûrement eut à cliquer sur des images sur certains sites pour prouver que vous êtes humain, c’est un mensonge, en fait c’est pour renforcer l’IA de Google et particulier pour la conduite autonome des véhicules afin de reconnaître des panneaux de signalisation, des feux, des véhicules, des vélos,…
Les domaines d’application de l’IA sont en particulier la médecine, la génétique, la finance, le e-commerce, tous les domaines où l’ont veut extraire de l’information sans forcément savoir très bien ce que l’on cherche et où la recherche doit être affinée par les utilisateurs eux-même. C’est le résultat de la précédente phase de la numérisation du monde rendue possible par les ordinateurs et leur mise en réseau mondiale avec la massification des outils numériques en particulier les ordinateurs personnels et les smartphones.
Il faudra toujours des humains pour définir les critères d’entraînement et introduire des biais nécessaires, par exemple pour lutter contre certaines manipulations comme le racisme sur les réseaux sociaux.
Un bon article sur l’IA de la CNIL:
https://www.cnil.fr/fr/intelligence-artificielle/intelligence-artificielle-de-quoi-parle-t-on
Un autre bon article d’introduction à l’IA:
https://www.cea.fr/comprendre/Pages/nouvelles-technologies/essentiel-sur-intelligence-artificielle.aspx
Reitnomud Sined
Bonjour Daniel
Point de polémiques stériles.
J’adore ces discussions contradictoires et complémentaires où chacun argumente du mieux qu’il peut pour tenter d’entr’ouvrir la porte d’un Monde meilleur ; émancipateur, perspicace et lucide.
Je n’ai jamais rien connu de plus stimulant que deux communistes se chamaillant sur tel ou tel point de vue (de détail) alors qu’ils sont entièrement d’accord sur le fond de l’histoire. Toute ma jeunesse !
Donc, allons-y gaiement en toute camaraderie !
L’IA est fille de Turing, des cartes perforées, de l’informatique domestique et in fine de Blaise Pascale et de sa machine à calculer. Elle n’est en finalité qu’une déclinaison certes sophistiquée, très affinée de suite de 1 et de 0. Une sorte de boulier des temps modernes aux performances extraordinaires alimenté par un groupe électrogène gargantuesque.
Rien de plus. Mais rien de moins !
Effectivement, l’imagination, la créativité et le génie humain ont permis de décliner cette suite de 1 et de 0, en dictionnaires ou en statistiques, en une dialectique d’applications toutes plus magiques les unes que les autres.
Des images, des vidéos, des textes, des lieux d’échange et de discussion, la Banque, les Services Publics, la circulation ferroviaire, l’astronautique, depuis une cinquantaine d’années, chaque journée qui passe prescrit ces nouveautés majeures, créditées de première nécessité, et pourtant inimaginables la veille au soir.
La Révolution informatique est en route.
(Notons tout de même que nous cherchons toujours les révolutionnaires de cette Révolution !)
et n’est pas prête pour l’instant à ralentir ou céder sa place.
La vraie Révolution ayant marqué le pas au niveau « Bourgeoisie », les contingences de la dialectique économique entraînent la nécessité absolue de faire commerce de tous bois pour toute innovation, de tout progrès, de toute invention…
Hors d’un taux de profit confortable, aucune trouvaille, aussi géniale soit-elle, ne verra le jour. L’informatique et toutes ses déclinaisons n’ont pas fait exception à la règle.
Pour qu’une nouveauté se booste, elle doit faire gagner du fric à quelqu’un.
C’est la règle absolue N° 1. Telle est la loi du marché et de la main invisible…
Le reste n’est qu’une fontaine de dividendes accrochés aux bouchots des innovations successives.
L’Intelligence Artificielle n’est pas née hors du temps ni de la conjoncture.
Les robots ou les bots ont répondu à la demande (financée) d’automatisation de quantité de pratiques informatiques, autant diverses que variées. Pondre du texte à moindre coût. (pour la Pub, la Com, les blogs, l’accroche commerciale, les réseaux sociaux, la propagande, etc. )
La volonté commerciale de masquer l’aspect « machine », « automatisme » auprès d’un public considéré comme un futur client (la fameuse poule aux œufs d’or) a débloqué des fonds gigantesques pour dérouler cette faculté du numérique de pouvoir camoufler au mieux le subterfuge.
Prendre les gens pour des perdreaux de cinq jours sans que ça se voie !
L’investissement est entré dans le bastringue. Les petits génies ont donc pu servir leurs bons maîtres et concocter au mieux une théâtralité lexicale apte à leurrer le chaland.
Bien sûr demain apportera son nouveau lot de merveilles d’Intelligence Artificielle, aussi géniales et efficaces ; à chaque jour suffit sa peine.
ChatGPT est à la Ferrari ce que Word est à la De Dion Bouton.
Mais ce ne sont tous les deux que des dérivés du vétuste moteur à pistons.
Et bientôt les moteurs à hydrogène et autres engins à fusions nucléaires relégueront ces forfanteries arrogantes à finalité commerciale au rang de pièces de musée archaïques de l’ère d’avant, d’avant le Socialisme…
Hasta la Victoria Siempre !
Bien fraternellement
Reitnomud Sined
Alfreda
plutôt que de chatter avec des AI bots, vous auriez pu prendre en compte mes messages et permettre une discussion qu’il me semble aurait pu apporter quelque chose à vos intervenants sur ce blog, par exemple, en validant mes messages sous le post où l’on parlait des modalités de la paix que nous espérons.. mais vous avez choisi de nier certains des messages que je leur ai adressés, interdisant un échange qui aurait pu s’avérer intéressant. Je ne discute pas votre choix car c’est votre blog, mais toutefois je m’interroge sur la contradiction dans les termes qui consiste à refouler des échanges avec de vraies personnes en chaire et en os et à aller (il me semble) vous désoler et vous irriter en participant à des expériences qui ne vous rassurent pas, vous angoissent et vous désolent, notamment en parlant à des robots. Quand je vois le temps que vous avez consacré à écrire ce post pour critiquer une technologie qui n’est pas au service des besoins humains, je me sens déboussolée et déçue. Je ne participerai sans doute plus dans ces fils de commentaires, car j’aspire, en tant que personne humaine et limitée dans ses moyens, à de l’accueil, d’être prise en compte au minimum dans ce que javance, et in fine à du respect, comme vous j’imagine! C’est de la réciprocité et de cette prise en compte dont on peut espérer partager ce qui nous grandit et moins à propos de ce qui nous mine.. à cette heure, je vous transmets mes hommages et vous souhaite le meilleur pour la suite, mais pour avoir été laissée de côté plusieurs fois, je me sens découragée de partager avec vous ce que j’ai appris depuis des années, et qui, il me semble aurait pu contribuer pour vous et votre communauté, qui m’est chère à coeur, dans ce qu’elle représentait pour moi un espoir d’ouverture et d’équité.. ayant constaté que vous n’aviez pas de temps à offrir à un échange qui aurait pu s’averer constructif, je me désole de vous voir vous esquinter le moral et gaspiller votre énergie à la consacrer à des technologies qui n’ont aucun interêt pour les êtres humains que nous sommes. Je comprends que vous soyez curieuse comme je le suis, mais je m’interroge en constatant que vous êtes plus curieuse visiblement de chatter avec un robot plutôt qu’à prendre en compte mon expérience de femme, intellectuelle, et artiste de surcroit, alors bon, si c’est pour continuer à déplorer le manque de participation et de motiviation dans les rangs rouges, c’est pas la peine de discuter en effet, la fascination des machines inertes semble plus gagner du terrain à cet égard que l’envie de partage entre vivantes.. Cela dit, vous m’avez permis d’économiser un temps certain et mon énergie et m’évitant, j’imagine, une “shit storm” de l’enfer.. Merci pour cette attention délicate si elle était effectivement sous jacente à votre refus de publier mes commentaires. Bien à vous, Danielle
Alain Girard
“femme, intellectuelle, et artiste de surcroit,” effectivement au dessus du lot, pas le moindre mépris sous-jacent pour qui ne l’est pas. Misère de la philosophie…
alfreda
je vous renvoie à ma réponse en bas de ce post. Désolée de vous voir irrité par la différence. Par ailleurs, je m’adressais à Danielle. (Misère de la popolique!)
alfreda
Bon, en voyant mon 2eme post qui n’est pas publié, je vous le remets ici.
racoleuse de quoi? (je répondais à ce charmant Michel Dechamps) J’avais envie de partager avec vous ce que j’ai lu et appris, et je comprends mieux, en lisant la réponse de Mr Daniel Aras, le point d’achoppement, qui ne permet pas la compréhension de ce texte, et suis désolée de ne pouvoir être plus claire (que lui). J’entends, personnellement, qu’il ne sera pas possible de changer la vocation gouvernementale de nos outils numériques, qu’en faisant évoluer notre façon de concevoir la politique et de l’exprimer. Effectivement, c’est peut être lacunaire et frustrant mais je crois que Mr Agamben donne à réfléchir, ouvre sur des possibilités, pas des “solutions”, justement parce qu’il est philosophe et non politicien. Merci à cet égard de me rappeler que le pognon est la plus noble conquête de l’homme, avant l’art et la philosophie, car comme dirait Desproges: le rire n’est jamais gratuit, car l’homme donne à pleurer mais il prête à rire. Votre méfiance instinctive à l’égard de ce philosophe n’est pas sans m’évoquer les limites en effet de son langage écrit, et je me suis plus souvent dit qu’à mon tour qu’il n’était pas évident de saisir ses pistes. Merci d’avoir pris le temps de me répondre, Mr Aras. Pour Giorgio Agamben, le pouvoir est anarchique, et justement, il est bien conscient que le mot démocratie a été vidé de son sens. J’espérai vous donner envie d’approfondir ce qu’il a écrit, et réalise que ce n’est pas le cas. Désolée, je partage avec vous cette crainte d’un totalitarisme technologique, et aimerais que l’on y réfléchisse tous ensemble, avant que cela soit trop tard, alors bêtement, ya pas à dire, comme une artiste, je lance des hameçons. Vous avez bien senti: j’ai peur, comme vous, et j’ai aussi des espoirs, notamment de partage, de compréhension, et je prend le risque de venir sur un terrain que je ne connais pas, en effet, et qui est celui de l’engagement politique. Désolée si ça vous irrite, le peu de modestie qui consiste à se dire femme et artiste (je ne savais pas que ça me vouait d’emblée aux flammes de l’enfer des prétentieux…), mais je vous renvoie à votre peu de modestie également: car évacuer d’un revers de main les thèses d’un philosophe politologue qui a plus fait pour l’histoire que vous tous réunis, me laisse pantoise. Bonne continuation à vous, au moins j’aurai essayé d’adresser ces quelques références à ceux/celles qui aimeraient les connaitre et les découvrir. Si ça ne vous parle pas, passez à autre chose! Je ne crois pas qu’insulter les gens qui proposent un point de vue soit particulièrement productif ni accueillant par ailleurs, donc hasta la vista comme vous dites, et bonne continuation, je vous laisse dans votre entre soi confortable. Ménagez votre coeur, sortez respirer, vous verrez ça ira tout de suite mieux!
Reitnomud Sined
Typiquement un texte issu de “chatgpt”.
avec plusieurs essais mis bout à bout.
“Pas de pot pour le bot”
ou
” Prise la main dans le bot”
pourrait être le titre d’un prochain roman de gare.
Bien fraternellement
Hasta la Victoria Siempre
Sined Reitnomud
Alfreda
https://www.benoit-et-moi.fr/2020/?s=agamben.
En suivant ce lien, vous pourrez lire quelques traductions françaises des textes publiés par Giorgio Agamben, un philosophe et politilogue italien contemporain qui a oublié d’être con et qui est au coeur des sujets que tout le monde évite d’aborder dans les médias à l’heure actuelle, celui des technologies (dispositifs) et de l’histoire contemporaine des gouvernements, justement. Il aborde aussi longuement dans toute son oeuvre la question des gouvernements d’exception et de la place de l’humain au coeur de ces dispositifs, avec la tendance “état” qui se renforce tel un anticyclone, s’opposant inéluctablement à TOUT ce qui est vivants pour se l’approprier ou le criminaliser par le développement d’un cortège hypersécuritaire visant à axer l’attention de tous.tes sur les “sécurités” pour que l’on oublie de protéger.. nos libertés les plus élémentaires.. (fonctionnements dans lesquels nous sommes malheureusement tous.tes embringuées, entre autres via le droit et les nouveaux dispositifs du pouvoir que sont iphones et écrans d’ordinateurs et de tévés…)
Sur ce blog vous verrez que la gentille dame qui le tient a la délicatesse de traduire les publications de ses textes italiens en français. Outre son intérêt pour le pape, je vous remercie de faire la part des choses en ne sautant pas sur votre bâton laïcard et en ayant un intérêt pour les textes dont je vous parle. Vous savez aussi surement que moi que tout moteur de recherche a son traducteur automatique en italien, pour les non italiophones, je vous recommande, à cet égard, la lecture du texte “la technique et le gouvernement” dont vous trouverez l’original ici https://www.quodlibet.it/giorgio-agamben-la-tecnica-e-il-governo – si vous avez un compte sur l'”autre quotidien”, vous accédez à une version traduite en français..) qui je l’espère vous apportera de la clarté sur ce sujet qui vous révolte et peut être des pistes pour sortir des apories élémentaires dans lesquelles on barbote. Je vous recommande aussi la lecture de cet article suivant (lien à la fin du message) pour trouver des pistes ayant pour fin de favoriser la paix et la clarté (et peut être profaner un peu la religion capitaliste qui nous ramollit le cerveau…): https://www.benoit-et-moi.fr/2020/2023/02/15/lempire-europeen-quand-lempire-des-habsbourg-redevient-un-modele-possible-pour-leurope-agamben/.
Celui ci pourrait aussi vous intéresser : https://www.benoit-et-moi.fr/2020/2023/02/28/sur-le-menteur-qui-ne-sait-pas-quil-ment/.
ainsi que celui ci https://www.benoit-et-moi.fr/2020/2022/12/08/agamben-quand-le-champ-du-licite-se-retrecit-de-plus-en-plus/
bonne lecture et bien à vous,
ps: bon allez, je ne trouve pas la traduction du texte “le gouvernement et la technique” en français alors je vous le traduits ici:
Technologie et gouvernement
Certains des esprits les plus brillants du XXe siècle ont convenu d’identifier le défi politique de notre temps avec la capacité de gouverner le développement technologique. « La question décisive », écrivait-on, « est aujourd’hui de savoir comment un système politique, quel qu’il soit, peut être adapté à l’ère de la technologie. Je ne connais pas la réponse à ce problème. Je ne suis pas convaincu que ce soit la démocratie. » D’autres ont comparé le contrôle de la technologie à l’exploit d’un nouvel Hercule : « ceux qui réussissent à soumettre une technologie qui a échappé à tout contrôle et à l’insérer dans un ordre concret auront répondu aux problèmes du présent beaucoup plus que ceux qui tentent d’atterrir sur la Lune ou Mars avec les moyens de la technologie ».
Le fait est que les pouvoirs qui semblent guider et utiliser le développement technologique à leurs fins sont en fait plus ou moins inconsciemment guidés par lui. Les régimes les plus totalitaires, tels que le fascisme et le bolchevisme, et les régimes dits démocratiques partagent à tel point cette incapacité à gouverner la technologie qu’ils finissent par se transformer presque par inadvertance dans le sens exigé par les technologies mêmes qu’ils pensaient utiliser à leurs propres fins. Un scientifique qui a donné une nouvelle formulation à la théorie de l’évolution, Lodewijk Bolk, a ainsi vu dans l’hypertrophie du développement technologique un danger mortel pour la survie de l’espèce humaine.
Le développement croissant des technologies scientifiques et sociales produit, en fait, une véritable inhibition de la vitalité, de sorte que « plus l’humanité avance sur la voie de la technologie, plus elle se rapproche de ce point fatal où le progrès signifiera la destruction. Et ce n’est certainement pas dans la nature de l’homme de s’arrêter face à cela. » Un exemple instructif est fourni par la technologie des armes, qui a produit des dispositifs dont l’utilisation implique la destruction de la vie sur terre – donc aussi de ceux qui en ont et qui, comme nous le voyons aujourd’hui, continuent néanmoins à menacer de les utiliser.
Il est donc possible que l’incapacité à gouverner la technologie soit inscrite dans le concept même de « gouvernement », c’est-à-dire dans l’idée que la politique est dans sa nature même cybernétique, c’est-à-dire l’art de « gouverner » (kybernes est en grec le pilote du navire) la vie des êtres humains et leurs biens. La technologie ne peut pas être gouvernée parce qu’elle est la forme même de gouvernementalité. Ce qui a traditionnellement été interprété – de la scolastique à Spengler – comme la nature essentiellement instrumentale de la technologie trahit l’inhérence d’une instrumentalité à notre conception de la politique. L’idée que l’outil technologique est quelque chose qui, fonctionnant selon ses propres fins, peut être utilisé à des fins d’agent externe est décisive ici. Comme le montre l’exemple de la hache, qui coupe en vertu de sa netteté, mais est utilisée par le menuisier pour faire une table, de sorte que l’instrument technique ne peut servir la fin d’un autre que dans la mesure où il réalise la sienne.
Cela signifie, en dernier ressort – comme cela est évident dans les dispositifs technologiques les plus avancés – que la technologie atteint sa fin apparemment en utilisant une extrémité d’une autre. Dans le même sens, la politique, entendue comme oikonomia et gouvernement, est cette opération qui atteint une fin qui semble la transcender, mais qui lui est en réalité immanente. La politique et la technologie sont identifiées, c’est-à-dire sans résidus, et un contrôle politique de la technologie ne sera pas possible tant que nous n’aurons pas abandonné notre conception instrumentale, c’est-à-dire gouvernementale, de la politique.
janvier 2, 2023 Giorgio Agamben
Daniel Arias
Sans vouloir vous offenser, je n’ai rien compris et n’entrevois pas le sens de ce texte.
(À part la stupidité qu’est cette notion de totalitarisme bolchevique.)
À la fin de ce texte impossible de savoir ce que ce prétendu philosophe veut faire de la technologie pas plus que l’ont ne sait comment apparaît cette technologie qui se gouvernerait toute seule et échapperais au contrôle humain,…
Sur le contrôle politique de la technologie je vais vous apporter quelques éléments issus de ma modeste vie d’informaticien loin des préoccupations de ce “philosophe”.
Commençons par la formation de mes collègues tous issus d’écoles d’ingénieurs d’instituts de technologie, de BTS, d’Universités ou de la formation professionnelle. Nous sommes tous éduqués dans l’Éducation Nationale (la grande majorité) et les quelques exceptions dans des écoles le plus souvent sous contrat et de toutes manières au minimum titulaires d’un BAC à dominante scientifique pour accéder à la formation professionnelle qui nous mènera à la production des logiciels.
Nous sommes tous issus de formations définies dans des cadres réglementaires établis par l’État qui définis aussi bien les diplômes que les qualifications qui serviront de référentiels aux équipes des ressources humaines en vue de nous sélectionner pour faire convenablement notre travail: produire des outils informatiques.
Ensuite dans quel cadre travaillons-nous ? Comme tout salarié nous sommes soumis à des responsabilités et des lois également définies par des instance: gouvernement, parlement, comités scientifiques, syndicats professionnels d’employeurs et de salariés. Tout cet environnement juridique nous contraint.
Quels buts poursuivions-nous ?
Comme tout salarié le premier but est de se nourrir soi et sa famille, indirectement participer par le salaire à la solidarité et par l’impôt à financer ce qui est décidé en projet de loi de finance, voilà pour ce qui du salaire.
Techniquement et fonctionnellement nos objectifs étaient selon un cahier des charges défini par un client de traiter des données pour en former des informations utiles à nos clients, ceux-ci vérifiant bien évidement les résultats de nos travaux. Production et vérifications sont bien ici faites par des humains avec des processus plus ou moins automatisés eux aussi issus du travail humain.
Nos clients étaient aussi bien des services publiques que des entreprises privées multinationales poursuivant chacune des objectifs d’obtention d’informations nécessaires à leur fonctionnement, au pilotage, à la gestion, à l’analyse,… Bref des objectifs établis par des personnes bien en chaire, je n’ai jamais de ma vie parlé à ces machines stupides que sont les ordinateurs. Et je peux vous assurer que ce sont bien des équipes humaines qui codent les instructions humaines qui vont être exécutées dans ces machines avec une régularité imparable et sans aucune autonomie, mais avec une rapidité de calcul qui nous dépasse.
Sur quelle base travaillons-nous ?
Ici nous avons l’accumulation de connaissances de l’Humanité entière, nous avons cette chance sur d’autres espèces animales de capitaliser nos découvertes et de les transmettre et les améliorer. Et concernant les technologies elles sont pour la plupart issues des recherches scientifiques menées dans les lieux de recherche qui sont depuis des siècles déjà financées par des États et dont l’indépendance est plus ou moins garantie par ces États.
La science progresse mieux quand elle est indépendante et les applications technologiques des ces découvertes sont bien évidement liées au but de ceux qui les utilisent, particuliers, entreprises ou toute institution organisée ou non.
J’avoue que l’exemple de la hache présenté par ce philosophe mérite de faire de longues études, moi aussi enfant j’avais constaté que je coupais plus facilement la viande avec un couteau qu’avec une cuillère et que la hache dans la caisse à outils de mon père était quelque peu démesurée pour le même objectif.
Bravo aussi d’avoir découvert que la hache n’est pas douée de mouvement autonome ou de volonté pas plus que mon ordinateur ne calculera rien s’il reste éteint.
Sauf erreur c’est le propre de l’outil que d’être un intermédiaire bien pratique pour l’humain d’atteindre un but avec moins de peine ou simplement de l’atteindre quand il est impossible par nos seules forces naturelles.
Les premiers fabricants des premiers outils de notre incroyable espèce animale avaient déjà fait ces découvertes, avant même d’avoir inventé les philosophes.
Ne serais-ce pas parce que l’Humanité a justement toujours gouverné et inventé tout ce qui est technologique et que sans humanité il n’y aurait rien de tout ça ?
Aujourd’hui le développement technologique réponds aux besoins de ceux qui payent les services qu’elle apporte, c’est à dire aussi bien un hôpital public comme en France, une école, une université, une entreprise capitaliste ou d’État ou des individus pour leurs loisirs ou leurs usages domestiques.
Ce texte me semble passer à côté de l’essentiel qui est la lutte des classes et au profit de quelle classe est conduit le développement technologique. Qu’il soit au profit de personnes peu scrupuleuses pour servir la puissance d’une poignée d’oligarques ou pour soigner des millions de personne, améliorer leurs conditions de vie, le contrôle du développement est toujours politique soit d’inspiration libérale ou d’inspiration démocratique c’est à dire socialiste, ce que ce “philosophe” nomme totalitarisme.
Ce qui le conduit me semble-t-il a rechercher des solutions idéalistes qui n’apparaissent pas dans ce texte qui dans l’essentiel semble bien incompréhensible et peu utile pour en tirer des conclusions.
Si vous craignez l’emballement de la technologie celle-ci ne s’emballe pas toute seule elle est conduite dans deux régions du monde de façon différentes dans les pays de l’OTAN en majorité pour le profit de quelques uns et en Chine en majorité pour le développement du plus grand nombre. Les faits le démontrent par l’appauvrissement chez les uns et la sortie de la pauvreté chez les autres.
Il y a bien donc gouvernance de la technologie avec des orientations divergentes.
L’essentiel étant toujours pour quelle classe travaille le gouvernement.
L’attaque contre la démocratie est ici suspecte c’est au contraire l’absence de démocratie réelle qui pose problème. Quel peuple dans sa majorité souhaites des armes ? Aucun.
Si l’auteur ne veut pas de démocratie il n’y a que deux options déjà expérimentées et possibles la dictature au service des propriétaires, le fascisme, ou la dictature du prolétariat au service de l’intérêt général.
Pourquoi l’auteur ne se décide t il pas ? Ou bien avance-t-il masqué ?
Pour agir il faut une base solide sur laquelle prendre appuis, la réalité et non des idées des mots que la majorité ne comprennent pas ou qui parfois n’ont pas de sens.
C’est une des différences entre les matérialistes et les idéalistes, entre révolutionnaires et conservateurs.
Ce n’est pas Hercule, encore un mythe, mais bien le prolétariat organisé, une nouvelle version de bolcheviques qui vont contrôler non pas la technologie mais la bourgeoisie et la mettre à sa nouvelle place la poubelle.
Je vous recommande si ce n’est fait la lecture du Manifeste du Parti Communiste de 1848 qui lui ne fait pas de mystère de l’Histoire et du destin du prolétariat et propose comme solution l’action organisée.
martin
Oui moi aussi j’ai rien compris à ce discours d’Alfreda et ce qui m’a interpellé c’est sa phrase qui met dans le même sac bolchevisme et fascisme je me suis dit que là il y a un loup !
Je me suis vraiment forcé pour lire son texte jusqu’au bout et je n’ai rien compris
Par contre la réponse de Daniel est très explicite comme toujours et aussi très instructive .
Donc merci à Daniel
Philippe, le belge
Tout ce bruit pour pour nous sortir ça :
“…Les régimes les plus totalitaires, tels que le fascisme et le bolchevisme…”!
Êtes vous sure d’être à la bonne adresse?
admin5319
exactement je pense que cette peronne s’est trompé d’adresse et ses délires passionnés pour être publié sont malheureusement caraactéfristiques de certains comportements obsessionnels dont nous sommes victimes il y a aussi Bosteph dont je suis obligée de supprimer un commentaire sur deux parce qu’il ne veut que nous diriger vers des sites rouges bruns comme réseau international et d’autres… mais c’est fatiguant de devoir lire toutes leurs âneries …
Michel DECHAMPS
Tromper d’adresse…pas si sur, je crois que c est une racoleuse …ou même peut être pire …mais en tout cas elle n’a rien à faire ici .
Daniel Arias
Soyuz Globus
Je ne sais pas pour vous mais je trouve cet objet magnifique et en plus il marche après avoir subit un atterrissage quelque peu rude, il est réparable (pas comme mon smartphone).
D’après l’auteur de la vidéo ce calculateur a 48 ans.
Calculateur de navigation analogique:
https://youtu.be/CP5dfjxdkQ4
https://vrtp.ru/index.php?s=8bca006e90583fb100a94fe89e59f29d&showtopic=34364&st=0&#entry947049
Le 27 février 2022 la France se voyait privée de Soyouz à Kourou en représailles des sanctions américaines contre la Russie que notre valet appliquait sans réfléchir.
Philippe, le belge
Magnifique en effet! Les ingénieurs sont des “artistes, de surcroit”!