LA TOURNÉE DE BIDEN EST CHOSE RISIBLE A FORCE D’ÊTRE HORRIBLE… Histoire et société a un réseau d’amis de par le vaste monde, tous ont une invraisemblable combativité, basée sur la modestie de ce que chacun représente. La phrase qui les résume est : on fera le peu que l’on peut… Ce ne sera peut-être pas grand chose, mais tant qu’on pourra on fera … face à la bande de tarés qui roulent les mécaniques et nous conduisent vers la prochaine IIIe grande guerre mondiale, il ne reste plus qu’à revendiquer le droit de se foutre de leur gueule… On rit de ce qui peut-être insupporte le plus dans la propagande otanesque : ces gens-là osent face aux souffrances, aux corps déchiquetés, à l’horreur de la guerre adopter les postures avantageuses pour la caméra, le côté pompeux cornichon, enflure à la BHL. Pour dénoncer la bassesse de l’emphase de pseudo intellectuels et vrais pitres, il y a le clin d’œil aux allégories cinématographiques (1) ou littéraires, sur le mode d’être de ceux qui font l’histoire en prenant toutes les baffes… Le brave soldat Schweick… chez nos amis odessites (2), mais ça l’est également de ces amis hongrois… quelque chose de l’ordre du constat d’Ernst Bloch : le pire socialisme vaut mieux que le meilleur capitalisme parce qu’il y reste toujours le principe espérance”… Ne croyez pas que cela se limite à l’Europe centrale et à son goût du Witz, le bon mot qui révèle l’inconscient… On retrouve les mêmes traits à Cuba, en Afrique, comme s’il y avait une internationale de la “broma”, ce rire qui secouait Puebla devant les folies de l’OEA sous direction des USA (3)… Ce cri venu du cœur : ces gens sont tellement horribles qu’ils en sont risibles..
Hier dans l’émission C dans l’air consacré au discours de Poutine c’était phénoménal: il y a eu un général d’aviation complètement obsédé par sa spécialité qui a dit que les Russes ne savaient pas se servir de leur aviation. Au lieu de faire comme les USA en Irak envoyer jour après jour des tapis de bombes avec des milliers de sorties, un véritable pilonnage pour précéder l’intervention au sol, alors que les Russes se sont contentés de détruire tout ce qui concernait l’aviation et la maitrise des airs et après ils ont simplement utilisé leur aviation de manière défensive… Nous étions bien devant une apologie de “massacre à la tronçonneuse” face à ces pauvres russes incapables de tels massacres…
Et encore, il était seulement question de l’Irak, il faut vraiment être doué d’une foi inébranlable dans les vertus de civilisation des USA pour agiter un petit drapeau (poloniais il est vrai) en écoutant Biden…
Voici donc en lien avec la visite d’hier du président américain en Ukraine, et son discours “civilisationnel” toutes bannières et orgues médiatique mobilisées en Pologne, je ne sais ce que vous en avez pensé, cela datait, du Cecil B de Mille pour patronage : cette entrée sautillante de ce superman épuisé jouant les Peter Pan dans son ultime tournée avant la retraite définitive, entouré d’une bande de groupies, des Polonais chauffés à blanc en proie à leur vieux démons type Lech Walesa, moi je suis un peu prévenue contre ces gens-là des pousse au crime pas vraiment des “progressistes”.. mais visiblement je ne suis pas la seule à avoir le poil hérissé devant ce type de show,
voici ce qu’a écrit un ami hongrois:
je me suis souvenu du film “Massacre à la tronçonneuse au Texas”…
Le titre de la création hollywoodienne,”massacre à la tronçonneuse”, qui a connu de multiples versions, s’inspire de la collection de meurtres brutaux commis à l’aide de l’outil préféré du criminel de l’histoire. Le psychopathe sadique n’est désigné qu’en tant que « Skin face » dans les films, en faisant référence au fait que le personnage utilise la peau du visage emprunté à ses anciennes victimes pour commettre le meurtre suivant.
La morale de l’histoire est que Skinface n’a pas une vraie personnalité, mais qu’il emprunte toujours son identité à l’ancien propriétaire de la peau du visage qu’il porte, pour une période transitoire, jusqu’à ce qu’il puisse la renouveler à nouveau après son prochain acte bestial (4)
notre ami hongrois poursuit :
Fait intéressant, la première pièce de la série très réussie, un classique, est sortie dans les salles à la fin de 1974, à peu près au même moment du retrait des États-Unis d’Amérique du Vietnam. En lien avec cette défaite, les tactiques d’intervention des États-Unis traditionnelles ont été revues. La soi-disant doctrine Brzezinski a remplacé l’approche antérieure basée sur des interventions militaires directes. Il s’est avéré qu’à partir de ce moment, il conviendrait pour les États-Unis de devoir plutôt mener leurs guerres à travers des personnages “par procuration”, en fait on laisserait les “barbares” se battre pour l’Amérique.
Il est courant d‘affirmer qu’Hollywwod reflète réellement à sa manière, suivant les époques une part de la manière dont la société américaine se représente la réalité de son actualité. Ce fait est corroboré si l’on considère que lors de la reprise en 1994 de la tronçonneuse texane (“Next Generation”), B Ezrpofa est déjà vêtu de vêtements typiques féminins, et ses activités sont contrôlées par une société secrète en arrière-plan. Les créateurs voyaient cela cela à l’époque comme une sorte de critique de société new age. Nous essayons toujours de rattraper la modernité en matière d’art, même si cela ne marche pas toujours.
Heureusement, vous n’êtes pas non plus obligés de croire tout ce que vous voyez à la télé
conclut l’ami de Budapest.
(1) un mot pour rappeler quelques liens entre les Hongrois et le cinéma. Les grands s’appellent presque tous Bela, mais comme Béla Balázs, leur vrai nom est Bauer : un théoricien hongrois du cinéma, également cinéaste, écrivain, dramaturge, poète, romancier, feuilletoniste, auteur de contes et de nouvelles, un communiste qui a joué un grand rôle dans l’approche entre masses et avant-garde; Bela Lugosi, un révolutionnaire membre de la commune de Budapest célèbre pour son interprétation de Dracula ; il y a aussi celui qui couvre l’histoire de la Hongrie depuis les années 1860, le cinéma de Jancso – une trentaine de longs-métrages réalisés entre 1958 et 2010 – qui est d’essence politique. Sur un registre choral, il déploie ses fictions sur deux axes : la stigmatisation de la violence et l’apologie d’un projet révolutionnaire en quête d’un « socialisme à visage humain ». Son thème central est la résistance de l’homme aux ruses et à la violence du pouvoir. Comme dans un chant pathétique et funèbre, le cinéaste évoque trois époques tragiques où l’homme s’est vu broyer dans un étau de fer : la répression conduite par les Habsbourg au lendemain du Compromis austro-hongrois de 1867 (Les Sans-espoir, 1965) ; la cruauté de la guerre civile pendant la révolution russe de 1917 (Rouges et Blancs, 1967) ; la dictature de l’amiral Horthy après l’écrasement du soulèvement communiste de Béla Kun en 1919 (Silence et cri, 1968, Agnus Dei, 1971). À ce cycle initial de la répression et de la terreur traité en noir et blanc succède un cycle en couleurs qui évoque l’aspiration au socialisme des révoltes paysannes des années 1890 (Psaume rouge, 1972), puis l’implantation du communisme en Hongrie au cours des années 1945 (Ah ! ça ira, 1969). Dans une autre perspective, au cycle de la révolution meurtrie (Rouges et Blancs) ou écrasée (Silence et cri) s’oppose celui de la révolution triomphante (Ah ! ça ira, Psaume rouge). Et enfin le dernier Bela Tarr que vous ne pouvez pas ignorer et je vous recommande en particulier Les Harmonies Werckmeister où l’on atteint le sublime du réalisme, les limites ultimes de la métaphysiques dans la relation entre le cinéma et l’histoire, peut-on y voir une influence et les limites du grand Lukacs qui a poussé la référence à l’idéalisme hégélien le plus loin possible ? quitte à multiplier les autocritiques et toujours sauver l’essentiel. Cette quadruple référence vous permettra d’apprécier ce regard hongrois sur Biden et massacre à la tronçonneuse.
(2) voici la plainte reçue hier de l’ami odessite : “Lorsque l’Aréopage ukrainien était ami avec la Russie, quand il n’était pas interdit aux citoyens ukrainiens de regarder le bon vieux cinéma soviétique, quand les voisins occidentaux n’opposaient pas les gens aux voisins de l’Est, et que ceux de l’est fournissaient de leur côté du pain à leurs frères de l’Ouest dans les moments difficiles, ma femme et moi avons eu la chance d’assister à un concert intéressant. (..) C’était une soirée créative de Sergueï Iourski… Les billets ont été placés bien avant l’événement commémoratif. Et aujourd’hui… qu’en dire sinon que nous Odessites, il se trouve que de plus en plus souvent, nous rencontrons à des funérailles.” Au bout de quelques lamentations de ce type j’ai compris que cet Odessite déplorait non seulement la mort d’un grand acteur et avec lui l’interdiction du cinéma soviétique, mais la suppression par les maniaques de Kiev de la statue de son personnage Ostap Bender. C’est un personnage imaginaire que l’on retrouve dans toutes les littératures et les spectacles du monde, il était excessivement populaire en URSS. Sa caractéristique principale est de jouer des tours, de duper, de tricher. Néanmoins, c’est un personnage sympathique et ses plaisanteries sont souvent désintéressées et pleines d’humour, les Russes les citent souvent. En fait il bouscule l’autorité et les conventions sociales. C’est un créatif faisant des miracles avec du rebut pour se tirer d’affaire. Le personnage remonte à la plus haute antiquité, un messager des dieux comme Hermès, un diablotin. Il est là pour dire qu’il n’y a aucune raison de suivre ce qu’on vous dit, toute interprétation de la réalité que l’on prétend vous imposer n’est qu’arbitraire et s’il ne propose aucune alternative il reflète un grisant sentiment de liberté puisqu’avec lui on échappe aux contraintes absurdes. Il semble qu’entre le socialisme, sa bureaucratie, ses pesanteurs mais son humanisme profond, et le capitalisme la même bureaucratie, et son inhumanité il considère qu’il vaut mieux le socialisme ne serait-ce que parce que malgré toutes les planifications, l’essentiel assuré, il y a toujours quelque chose qui foire et qui laisse la place au bricolage humain. Comme le disait Ernst Bloch: le pire socialisme vaut mieux que le meilleur capitalisme parce qu’il y reste toujours “le principe espérance”…
(3) Carlos Puebla – l’OEA est une chose risible… L’OEA est l’organisme par lequel les Etats-Unis s’assurent la domination politique des chefs d’Etat d’Amérique latine…
(4) Le film original de Tobe Hooper est basé sur un fait divers survenu au Texas le 20 août 1973. Cette année-là, la police fait une macabre découverte dans la ferme de Thomas Hewitt, un ancien employé d’abattoir : les restes de 33 victimes humaines sont retrouvés. Il ne s’agit pas du seul fait réel dont est inspiré le long métrage. Ce n’est pas seulement l’auteur de ces faits terribles qui a inspiré l’effrayant personnage fictif de Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse, mais un tueur en série américain. Un homme aux déviances si terribles, qu’il a également été une source d’inspiration pour créer les personnages de Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux et de Norman Bates dans Psychose qui après la mort de sa mère a basculé dans la folie en se parant des peaux de cadavres ou de victimes pour commettre ses crimes.
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Michel BEYER
Grand concours de la presse occidentale pour l’article le plus bête (je suis gentil). Je propose pour la médaille d’or le quotidien “Le Télégramme” de ce jour. Je devine qu’il y aura beaucoup de concurrents.
Voici quelques morceaux choisis.
D’abord l’éditorial signé “Patrick Forestier” titre: Biden le showman contre Poutine le sinistre.
L’article bien sûr est du même tonneau. La phrase que l’éditorialiste met en avant est celle-ci: Alors que Poutine n’ose pas prononcer le nom de Biden, celui-ci l’attaque bille en tête.
En conclusion, l’auteur compare Biden à Kennedy qui avait prononcé la phrase “je suis un berlinois” en 1963 à Berlin.
Cet éditorial est accompagnée d’un dessin qui se veut humoristique signé “Deligne”. Dans ce dessin Poutine, les mains rouge de sang, est acculé dans le coin d’une pièce nue. Sol et murs sont couverts de sang. Poutine acculé prononce cette phrase: C’est pas moi, c’est l’occident.
Mais c’est pas fini, dans une autre page est analysé le discours de Biden comparé à celui de Poutine, au désavantage de celui-ci bien sûr. Biden nous gratifie de ces mâles paroles: Kiev est fort, Kiev est fier. Il tient debout et surtout il est libre. L’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie,JAMAIS.
Pour me laver l’esprit de toute cette bêtise, je vais me replonger dans les articles de “Histoire et Société”. Il y a de quoi aujourd’hui satisfaire ma soif de lectures intelligentes.
etoilerouge
Vs souvenez vs des flots de propagande atlantiste durant la guerre du Vietnam et celle de la propa avt Dien bien phu?
Michel BEYER
Pour Dien Bien Phu, c’était en mai 1954, je n’avais pas encore 20 ans, et pas trop d’idées. J”ai par contre travaillé avec un personnage qui avait vécu, comme prisonnier des vietnamiens quelques mois. Je me souviens de lui comme quelqu’un de cinglé. Il nous racontait des histoires horribles sur ces “exploits”.
Quand au Vietnam, la lutte pour la Paix au Vietnam a toujours été au coeur de mes combats dès mon adhésion au PCF en 1962, ainsi que la Paix en Algérie. C’est ce pourquoi j’ai adhéré au PCF
Bosteph
Le Parisien/Aujourd’ hui en France de hier : “le Donbass se soulève contre les Russes” . Inversion des faits.
Daniel Arias
C’est triste que nos ennemis de classe en soient réduit à ce niveau.
Je me suis attelé à la traduction d’un rapport de Dolores Ibárruri “Espagne, État multi-national” qui reflète bien des aspects qui nous sont familiers et encore d’actualité.
Cette femme qui a terminé ces études à l’âge de 15 ans, fille de mineur, dans une famille de 11 enfants a de quoi faire rougir de honte n’importe quel de nos étiquetés “experts” qui sévissent sur la plateaux télé et dans notre presse après un cursus lamentable à science po.
Nous aimerions aussi voir de telles capacités d’analyse et de synthèse chez les dirigeants communistes actuels.
Dans ce rapport notre regrettée camarade du PCE nous montre la construction des Espagnes et de l’Espagne centralisé jusqu’au début de la fronde antifranquiste, la question nationale espagnole et la solution socialiste sans dogmatisme par l’analyse marxiste de l’Espagne concrète en ce mois de septembre 1970.
La richesse et le champ des connaissances mobilisées dans ce rapport sont impressionnants: Histoire, géologie, économie, culture, langue, politique,…
Mais voilà nous n’entendons plus de telles personnes, sauf en cette Russie autocratique où des marxistes ont droit aux antennes télé.
Cette bêtise de nos stars médiatiques et leur comportement sont peut être le résultat de la transformation de moyens de production avec la mise en réseau permanente des moyens d’information via Internet avec des terminaux et des connexions abordables et massivement disponibles. Une information chasse l’autre dans un bruit informationnel ingérable pour un humain.
Le buzz, la phrase scandale, les boîtes à trolls, les clics et voilà un article propulsé en haut des moteurs de recherche et des gains publicitaires. Si l’article est commenté, relayé encore mieux.
Au diable le contenu, dans les minutes qui suivent un concurrent peut capter les internautes et les clics, dans le métier les articles tapageurs sont appelés “pute à clic”.
Avec le papier du quotidien les journaux laissaient un répit de 12 à 24heures à leurs lecteurs, aujourd’hui ce qui sort en papier sort également en numérique et là c’est l’instantané qui paye.
Les grands groupes de presse se disputent les recettes publicitaires avec les réseaux sociaux et google. Ils ont les moyens de se payer la première page sur google.
Le journalisme d’investigation reste affaire de quelques indépendants financés maigrement par les réseaux sociaux et par le financement participatif. Ils occupent des niches s’adressant à des publics particuliers et restreints souvent convaincus. Les opinions se cristallisent.
Les grands media qui devraient montrer la pluralité des opinions pour favoriser le débat, informer factuellement sont à la solde de leurs propriétaires et quand il s’agit des services publics ils sont cooptés par le pouvoir au service des conservateurs.
Dans un tel système il ne peut y avoir de liberté de la presse pas plus que de qualité de l’information. Les intérêts des porte-voix et de leurs maîtres sont liés.
À la médiocrité s’invite la propagande la plus méprisante pour l’esprit des populations.