REVELATIONS : A la tête de la délégation de la diaspora de Zelensky une tueuse à gages économique qui a dirigé le pillage de l’Ukraine
Les dénonciations tout à fait exactes de présences nazies en Ukraine ne concernent pas seulement les mercenaires, des troupes de brutes sans foi ni loi, mais c’est un phénomène structurel lié au pillage de l’Etat et des sommes déversées dans ce puits sans fond qu’est l’Ukraine. Le groupe d’investigation Grayzone a intercepté la délégation de la diaspora ukrainienne de Volodymyr Zelensky devant le Capitole américain et a rencontré Natalie Jaresko, agent de l’entreprise qui a aidé à œuvrer dans le pillage par Wall Street de Kiev à Porto Rico. Jaresko, “assassin économique” (1) a justifié l’interdiction de Zelensky de ses rivaux politiques comme une mesure nécessaire en temps de guerre, elle est aussi une manière d’en finir avec la concurrence. Nous avions en son temps, Marianne et moi signalé l’intronisation de ce ministre américain, cette prise en main directe par Wall Street puisqu’à côté de ministres aux sympathies néonazies affirmées, la ministre de l’économie était une américaine qui adoptait la citoyenneté ukrainienne pour être investie (2). Si vous suivez bien les diverses informations apportées ici, non seulement vous découvrirez l’étroite imbrication entre Wall Street, les tueurs économiques, et les néonazis, mais vous pourrez avoir une idée un peu plus claire de ce qu’il faut penser des diverses opérations “anticorruption” exigée théoriquement de l’Ukraine et de la pseudo surveillance des fonds alloués au régime qui a été placé à la tête de l’Ukraine… On voit que dans le genre Ursula Von machinchose de l’UE ne le cède en rien aux autres sangsues qui nous invitent à soutenir le sympathique pitre ukrainien qui n’est que le robinet du système… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
REVELATIONS : A la tête de la délégation de la diaspora de Zelensky une tueuse à gages économique qui a dirigé le pillage de l’Ukraine
La délégation de la diaspora de Zelensky dirigée par une tueuse à gages économique qui a dirigé le pillage de l’Ukraine
MAX BLUMENTHAL·DÉCEMBRE 23, 2022
Des clôtures en acier et des barricades de police encerclaient le périmètre du Capitole des États-Unis quelques heures avant l’arrivée de Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien est apparu à Washington DC en début d’après-midi le 21 décembre 2022, sortant d’un avion militaire américain vêtu d’un sweat-shirt olive terne et d’un pantalon cargo, et chargé d’une mission singulière: convaincre le Congrès et l’administration Biden d’envoyer à son gouvernement plus que les 45 milliards de dollars d’aide militaire et humanitaire qu’il avait déjà alloués pour 2023.
Juste à l’extérieur des barricades de la police, du côté est du Capitole, alors qu’une manifestation d’un petit groupe dévoué de militants anti-guerre se terminait, un groupe d’environ 20 Ukrainiens en tenue d’affaires sombre s’est rassemblé pour une photo. Ils étaient en route pour le Capitole, où ils devaient fonctionner comme la section d’encouragement personnelle de Zelensky, représentant la diaspora ukrainienne devant un public télévisé national.
J’ai approché les membres de la délégation pour les interpeller sur la poussée de lobbying de Zelensky et l’expansion prévue de la guerre par procuration que l’OTAN mène contre la Russie. Mes questions ont été accueillies par un torrent de points de discussion usés sur la croisade de l’Ukraine pour défendre la démocratie, des accusations selon lesquelles Moscou parrainait mes reportages et une plainte selon laquelle 45 milliards de dollars d’aide américaine étaient trop peu.
Plusieurs des délégués ukrainiens que j’ai rencontrés sur le chemin du Capitole des États-Unis ont joué un rôle important dans la transformation de l’Ukraine d’un État neutre en un vassal hyper-militarisé des États-Unis et du FMI.
La plus volubile d’entre elles, agissant comme porte-parole de facto du groupe, était Natalie Jaresko. Agent de l’industrie financière ukraino-américaine, Jaresko a présidé à plusieurs plans d’austérité du FMI et à la privatisation généralisée de l’économie ukrainienne en tant que ministre des Finances du pays dans son gouvernement post-coup d’État.
La tueuse à gages économique
Dans notre échange, Jaresko a défendu sans vergogne Zelensky, son interdiction de 11 partis politiques d’opposition, son Interdiction des médias d’opposition, et son projets de mise sur liste noire de l’aile russe de l’Église orthodoxe. « C’est la loi martiale! » Jaresko s’est exclamée, justifiant la répression autoritaire de Kiev comme une mesure nécessaire en temps de guerre.
Jaresko a vu la corruption et la dédémocratisation de l’Ukraine de l’intérieur. Elle a contribué à ouvrir l’économie du pays aux multinationales occidentales après avoir été nommée au Conseil consultatif des investisseurs étrangers de Victor Yuschenko, un président néolibéral qui a pris le pouvoir grâce à la « révolution orange » soutenue par les services de renseignement américains et les oligarques alignés sur l’Occident, George Soros et Boris Berisovsky en 2005.
Sous le règne de Iouchtchenko, le gouvernement ukrainien a officiellement héroïsé le collaborateur nazi de la Seconde Guerre mondiale, Stepan Bandera. Au cours de notre échange, Jaresko a dévié lorsqu’on lui a demandé si elle soutenait Bandera. Cependant, son frère, John, a présidé à la construction d’un mémorial à Bloomingdale, dans le New Jersey, aux « héros de l’Ukraine », y compris des collaborateurs nazis de la Seconde Guerre mondiale, selon le chercheur Moss Robeson.
Neuf ans plus tard, à la suite du coup d’État de l’Euromaïdan également organisé par Washington, Jaresko est devenue ministre des Finances. Elle a obtenu la nationalité ukrainienne le jour de sa nomination.
Grâce à son nouveau poste, Jaresko a pris le contrôle de Datagroup, la société qui supervise le secteur des télécommunications en Ukraine. En tant qu’ancien directeur des investissements, a raconté Tim Duff, Jaresko « a immédiatement procédé à la faillite de son concurrent, le propriétaire de Datagroup, en utilisant le genre d’escroquerie de la dette de prêt en devises étrangères favorisée par les cagoules mafieuses et les tueurs à gages économiques employés par la CIA ».
Pendant son séjour à Kiev, dirigeant le gouvernement aux côtés d’un cadre d’agents ukraino-américains, Jaresko se plaignait de son salaire tout en cherchant des occasions de le compléter. Dans une analyse cinglante de ses transactions financières, le regretté journaliste d’investigation Robert Parry montre que Jaresko « a perçu 1,77 million de dollars de primes auprès d’un fonds d’investissement financé par les contribuables américains où sa rémunération annuelle était censée être limitée à 150 000 $ »
Sous les Éloges des médias institutionnels de Beltway, le Conseil de l’Atlantique parrainé par l’OTAN qui l’a employée comme chercheuse invitée a reconnu que sous la direction de Jaresko, « le salaire mensuel moyen en Ukraine n’est que de 194 dollars, soit un taux d’inflation de 55 % décime le pouvoir d’achat des citoyens, et un douloureux programme d’austérité mandaté par le FMI impliquant des coupes sombres dans les programmes sociaux est mis en œuvre.”
En 2017, Jaresko a été récompensé par une nomination et un salaire de 625 000 dollars en tant que directeur de Promesa, le conseil américain non élu chargé de restructurer la dette de Porto Rico – et que les Portoricains moyens appellent par dérision “La Junta”. Jaresko a démissionné de son poste en avril dernier après avoir laissé l’économie de Porto Rico entre les mains des créanciers de Wall Street.
La thérapie de choc globale que Jaresko a prescrite de Porto Rico à l’Ukraine n’a été possible que grâce à des catastrophes à l’échelle de la société. À San Juan, c’est l’ouragan Maria qui a mis le capitalisme néolibéral en surrégime; à Kiev, c’était un coup d’État et une guerre par procuration. En effet, le conflit avec la Russie a fourni à Zelensky une justification pour priver 70 % des travailleurs ukrainiens de leurs droits de négociation collective et arrêter tous ses rivaux politiques, les Organisations socialistes – une vague de répression que Jaresko a explicitement justifiée dans son échange avec moi.
Le président ukrainien a accompagné sa répression à la Pinochet d’un appel en octobre à la Bourse de New York pour que les sociétés multinationales approfondissent leur exploitation de l’économie et des ressources de son pays. Comme l’a rapporté Alex Rubinstein de The Grayzone, l’initiative d’investissement étranger de Zelensky a placardé le mot « déréglementation » sur la page d’accueil de son site Web.
Le lobbyiste de la diaspora
Alors que je défiais la délégation ukrainienne sur les près de 100 milliards de dollars d’aide militaire que les États-Unis ont versés à Kiev, un homme d’âge moyen à lunettes est intervenu, exigeant de savoir pourquoi j’avais soi-disant soutenu une attaque « non provoquée » contre un « peuple innocent ».
J’ai répliqué que je m’opposais à l’attaque de 8 ans de l’armée ukrainienne contre la population russe de Donetsk et de Lougansk, où des milliers de personnes avaient été tuées avant même que l’armée russe n’entre en Ukraine en février 2022. J’ai alors demandé au personnage indigné s’il s’opposait également au bombardement de civils dans les républiques orientales.
Sa réponse a pris la forme d’un « non » ferme !
Cette personne s’avère être un membre de la Commission américaine sur la sécurité et la coopération en Europe nommée Orest Deychakiwsky. Sa commission est chargée de surveiller le respect par l’Ukraine des engagements de l’OSCE, y compris ceux que Kiev a pris – et violé sans relâche – envers les accords de Minsk. En tant qu’ancienne chancelière allemande Angela Merkel a avoué en décembre, que les soutiens occidentaux de l’Ukraine ont utilisé les accords de Minsk comme tactique dilatoire pour la préparer à un conflit militaire avec la Russie
Fils d’un ancien membre de l’organisation OUN-B de Stepan Bandera, qui a collaboré avec l’Allemagne nazie à la fin de la Seconde Guerre mondiale, M. Deychakiwsky est vice-président de la Fondation États-Unis-Ukraine. Il a précédemment travaillé à la Commission d’Helsinki sous la direction du sénateur Ben Cardin, le démocrate pro-guerre qui a parrainé le Magnitsky Act imposant à la Russie la première série de sanctions sévères de l’après-guerre froide et contribuant à préparer le terrain pour le conflit actuel.
L’info-guerrière du Maïdan
Une membre de la délégation ukrainienne, qui est restée à l’arrière-plan pendant que ses collègues me regardaient d’un air ahuri, ressemblait fortement à une éminente fonctionnaire du complexe médiatique de l’après-Maidan, créé grâce à des centaines de millions de dollars de dons occidentaux.
Elle ressemblait beaucoup à Anastasia Stanko, rédactrice en chef adjointe de Hromadske, un réseau de diffusion qu’elle a contribué à fonder à la veille du coup d’État du Maïdan. Stanko a été honorée par le Comité pour la protection des journalistes, financé par les entreprises, qui lui a décerné son prix 2018 pour la liberté de la presse.
Alors que l’opposition et les médias de langue russe ont été interdits par Zelensky, les instruments d’infoguerre pro-OTAN comme Hromadske ont prospéré grâce aux dons massifs de l’UE, d’USAID, de la Fondation Thomson et d’élites transnationales comme le fondateur de Paypal, Pierre Omidyar.
Bien que Hromadske ait tenté de donner le ton libéral que ses bienfaiteurs préfèrent, il a parfois fourni une plate-forme pour un nationalisme anti-russe de niveau génocidaire.
En mars dernier, quelques jours après que la Russie a lancé son opération militaire en Ukraine, un invité de Hromadske a déclaré que la population russe de Donetsk était remplie de « personnes superflues » et « absolument inutiles » qui « doivent être tuées ».
Le chercheur Moss Robeson a noté dans son analyse de la délégation de la diaspora ukrainienne de Zelensky qu’elle comprenait également Andrew Mac, un conseiller non rémunéré de Zelensky décrit par Politico comme « l’un des plus grands acteurs du pouvoir de Washington pour l’Ukraine ».
« Nous allons en envoyer beaucoup plus! »
Avec des dizaines de milliards supplémentaires en route vers l’Ukraine, la dette du pays envers les créanciers internationaux continue de croître, ouvrant la voie à une nouvelle vague écrasante d’austérité après la guerre. Les agents de la diaspora que j’ai rencontrés en entrant dans la galerie du Capitole semblaient prêts à guider le pillage depuis le confort de l’Amérique suburbaine.
En attendant, les législateurs des deux partis peuvent difficilement contenir leur exubérance pour étendre la guerre par procuration. En tant que l’un des sénateurs préférés de l’industrie de l’énergie, le démocrate Joe Manchin, s’écria quand je lui ai demandé sur un trottoir à l’extérieur du Capitole au sujet des milliards d’aide militaire en route vers l’Ukraine : « Nous allons en envoyer beaucoup plus. Je suis à fond! »
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MAX BLUMENTHALRÉDACTRICE EN CHEF
Le rédacteur en chef de The Grayzone, Max Blumenthal est un journaliste primé et l’auteur de plusieurs livres, dont le best-seller Republican Gomorrah, Goliath, The Fifty One Day War et The Management of Savagery. Il a produit des articles imprimés pour un éventail de publications, de nombreux reportages vidéo et plusieurs documentaires, dont Killing Gaza. Blumenthal a fondé The Grayzone en 2015 pour mettre en lumière l’état de guerre perpétuelle de l’Amérique et ses dangereuses répercussions intérieures.
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