Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Stupéfiant, ce mépris des militants communistes, quelle “urgence révolutionnaire” justifie cela ?

Hier nous avions déjà parlé et publié l’interview de Pierre Laurent à médiapart et nous nous étions étonnés de cette conception du débat assez peu fréquente au sein du PCF qui veut qu’un dirigeant aille porter le débat à l’extérieur, ce qui a toute chance d’être vécu dans le parti comme un mépris des adhérents et un non respect de la démocratie. Dans la foulée, nous découvrons une pratique de l’escalade dans ce domaine : mercredi 25 janvier, un texte d’Hervé Poly, le secrétaire du Pas de Calais qui fulminait contre une députée et une sénatrice nous interpelle. Certains détails demeurent obscurs. Après enquête, il s’avère que la députée est Laurence Cohen et la sénatrice Elsa Faucillon, toutes les deux sont venues booster le texte alternatif de Pierre Laurent “urgence du communisme”, dans un site-vidéo, lié toujours à médiapart et dont le web master n’est pas connu pour éprouver une tendresse particulière pour le PCF. Cela commençait à faire beaucoup d’interventions sous le parrainage de mediapart (1). Mais là où on atteint l’inimaginable c’est quand on découvre que les deux élues ont payé celui qui tient cette chaîne pour venir dire du mal du secrétaire de leur parti. Il s’agit d’un influenceur, et qui, au vu de l’audience de ses interventions, se fait rétribuer pour ses interviews. Donc nous avons une députée du PCF et une sénatrice de ce parti qui rétribuent un “influenceur” pour aller dire pis que pendre du secrétaire du PCF, il y a là disons une “nouveauté” et pas du meilleur. On ne peut que partager la stupéfaction d’Hervé Poly. J’ajouterai qu’à partir du moment où il y a rétribution, l’initiative provoque plus que de l’indignation morale, mais des questions légitimes sur l’argent, d’où provient-il? de quelle caisse échappant aux circuits officiels du parti ? L’influenceur est dans la mouvance de mediapart où Pierre Laurent a ses entrées… Qui est médiapart ? (2)

POURQUOI CETTE PRESSION EXTERNE : HYPOTHÈSE, POUR EMPÊCHER LE DÉBAT SUR LE FOND QU’ILS SONT EN TRAIN DE PERDRE ET QUI A LIEU MALGRÉ EUX

Le caractère hétérogène des signataires saute aux yeux et comme, en dehors du “tous contre Fabien Roussel”, cette union de la carpe (Pierre Laurent) et du lapin (Vasseur) saute aux yeux, le dénominateur commun serait selon Elsa Faucillon le fait que tous ces “vertueux” de l’urgence voudraient avoir du débat et c’est sur cette noble exigence qu’ils se seraient rassemblés. Objection : nous sommes en pleine période de congrès, et même s’ils laissent entendre que malignement l’actuel secrétaire serait pour quelque chose dans son retard, premièrement on se demande pourquoi diable interviennent-ils à l’extérieur? Non seulement, à côté des problèmes du Covid, ceux des élections qui se sont succédés, ils ont eux même manifesté peu d’enthousiasme dans l’organisation de ce débat. A ce que l’on peut en percevoir, là où ils étaient majoritaires et même là où ils avaient un peu de force, ils ont freiné des quatre fers pour que le débat du congrès ne s’ouvre pas sur le fond: Absence de convocations, ordres du jour portant sur toute autre chose, mais malgré cette force d’inertie non seulement le débat s’est ouvert mais dans ne nombreuses sections cela a été l’occasion d’une reprise de contact et d’une consultation réelle des adhérents. Les contributions y compris les leurs ont été largement publiées comme leur texte alternatif.

D’ailleurs, pourquoi ont -ils lancé un texte alternatif, en prétendant bâtir un fourre-tout hétéroclite, s’ils cherchaient l’approfondissement du débat, et est-ce que c’est une bonne méthode de le faire en jouant plus ou moins le chantage à la scission y compris du groupe communiste, pourquoi dans la même logique cette pression externe?

Ce serait l’urgence qui les motive en particulier celle devant la montée de l’extrême-droite, bien! Alors pourquoi ne proposer comme projet que la poursuite de ce qui a provoqué cette situation et qui veut que la gauche soit désormais loin derrière le Rassemblement national ? Pourquoi comme nous l’avons dit hier ne pas voir que c’est la stratégie menée par ceux qui ont dirigé la gauche et le parti communiste qui a abouti à cette affaiblissement non seulement du PCF mais de la gauche en général. N’est-ce pas ce contre quoi n’a cessé de lutter Fabien Roussel et la nouvelle équipe mise en place ? En tous les cas,Fabien Roussel et la nouvelle équipe a rempli le contrat sur lequel ils s’étaient engagés au dernier congrès : la visibilité et la présence du PCF et de ses idées dans le débat national, la reconstruction et la mise en mouvement de l’organisation. C’est insuffisant, oui et on peut considérer qu’il faut faire plus et cela dépend justement du débat autour du nouveau contrat. Mais ce qu’il faut reconnaitre c’est d’avoir tenu leur parole et au premier rang Fabien Roussel, comme il s’y était engagé, à mené la campagne avec courage,les communistes aussi. Leur résultat ne s’apprécie pas seulement en pourcentage électoral (dans un contexte de vote utile entretenu par les signataires) mais bien dans un processus de reconstruction du lien avec les abstentionnistes, ceux du monde du travai, de visibilité, de propositions. Cet effort, ce choix devisibilité n’a pas interdit pas les combats unitaires et de ce point de vue, comme on le voit avec les retraites, les résultats sont nettement plus tangibles que sous Pierre Laurent, où les relations entre partis restaient là encore marquées par les querelles de personne.

Non, ce n’est pas là qu’il faut chercher la raison de ces interventions intempestives, comme la signature de cette base fourre-tout, il existe certainement des militants convaincus par leurs discours sur le rassemblement, sur l’équivalence entre le sociétal et la lutte des classes, l’intersectionnalité, et c’est leur droit et devoir d’argumenter dans la sérénité, mais c’est une position de plus en plus difficile à tenir au regard des mobilisations populaires, le pouvoir d’achat, l’inflation, l’emploi sont de plus en plus les facteurs déterminants. La menace de la guerre, sa nature de classe, ne peut qu’accélérer la conscience du vide d’un tel discours. est-ce que pour autant cela revient à nier l’importance des problèmes sociétaux pas du tous, simplement cela aide à leur donner une véritable dimension en les liant à la dimension de classe.

En revanche, si l’on se dit que s’il y avait un chef d’orchestre à la liquidation du PCF, il penserait peut-être que vu la mélasse dans laquelle se trouve la classe dominante sous mode impérialiste, il faut diviser, et il lui faut en finir avec une véritable gauche et donc avec un parti communiste susceptible justement de l’ancrer etde développerl’initiativepopulaire. Parce que cette ligne qui a mené le PCF et lagauche, là où ils en sont est en train d’êtreremise en question par les FAITS, et puisqu’il est question du congrès perdre chez les militants communistes, il faut donc intervenir d’urgence pour accélérer la liquidation, empêcher que ce qui a été fait avec Fabien Roussel ne s’amplifie, le danger pour le capital est là.

Je ne suis pas une fan inconditionnelle de Fabien Roussel, et je regarde avec distance de l’extérieur, même si je pense que vu les trente dernières années c’est la meilleure des choses qui puisse arriver. Au titre des critiques que je pourrais lui faire il y a le fait qu’il a laissé l’histoire du parti, la formation des militants et surtout le secteur international aux mains de ces gens-là, mais les conditions du dernier congrès, la manipulation des votes et de l’envoi des futurs membres du conseil national comme des délégués au congrès le contraignait. Comme le contraignait ce qui est le rôle du secrétaire du PCF : préserver l’unité du parti, ce qu’il a fait jusqu’au bout et le texte de la base commune majoritaire reflète cette recherche du consensus. En poussant la critique j’ajouterai deux questions: le problème est que ce souci d’unité l’a empêché de mesurer jusqu’où il pouvait avancer et le fait qu’il aurait dû siffler la fin de la partie menée par ses gens-là. Il avait l’assentiment de la majorité du parti, et cela renvoie à la question qu’il faudra aborder : le souci électoral que doit avoir un député et un candidat à la présidentielle le tire immanquablement vers les médias et il faut que Fabien Roussel devienne pleinement le secrétaire du parti, avec une attention renforcée à ce parti qui est son meilleur atout pour rester en lien avec notre peuple, sa classe ouvrière et ses couches populaires, dans les entreprises en particulier. C’est de cela que devrait discuter le Congrès, ça et le but de toute stratégie du PCF, le socialisme et le parti qu’il faut.

L’intervention de Pierre Laurent, des deux élues va a contrario de ces questions-là. Pour eux, du socialisme réel à Fabien Roussel revendiquant l’autonomie communiste, voilà l’ennemi qu’ils combattent…

Avec ces interventions dérisoires, qui exercent de l’extérieur une pression, on s’éloigne de ces sujets pour mieux comme les autres partis s’affronter sur des questions de personnes, faire des ambitions déçues la base des ralliements sous couvert de l’emphase phraséologique.

Pas de bilan réel, alors qu’ils ont détenu les “manettes” pendant plus de 20 ans, et encore récemment détenu des postes essentiels. En fait, dans ce refus du bilan, de leur propre bilan, nous sommes bien dans la logique d’une démarche y compris celle du texte alternatif. Tout serait de la faute de Staline mort en 1953, comme aux pays socialistes, aux partis communistes. Tous les échecs, toutes les difficultés sont à mettre à leur débit, pour mieux se parer de “l’urgence du communisme” alors que le socialisme réel, les partis communistes sont de fait la seule cible de leurs discours et actes (3). On voit même parmi les signataires Marie-Georges Buffet qui n’a cessé de proposer que l’on supprime le sigle parti communiste, tout à coup proclamer l’urgence du communisme. Ce qu’il faut voir également est qu’il ne s’agit pas seulement de discours, mais bien de pratiques et celles-ci ne doivent être en aucun cas examinées par les militants : pendant plus de trente ans, ils ont chassé les militants communistes que nous étions, avec leur diffamations sur le “stalinisme” supposé. Ils ne font que poursuivre dans cette logique, maintenant c’est Fabien Roussel qui est suspect, tous ceux qui mènent un débat sur le fond qu’ils attaquent.

On me répondra que ces gens-là ne sont ni pires ni meilleurs que la plupart des politiciens carriéristes des autres partis qui tous en ce moment donnent le même spectacle et contribuent à l’écœurement de l’électorat, le repli des forces vives la classe ouvrière, le monde du travail, la jeunesse et tous ceux qui ont réellement intérêt à une transformation, ceux qui justement sont en état “d’urgence”. Et là on revient à la nécessité d’un parti révolutionnaire… Là est peut-être le nœud du problème. Par parenthèse si on veut un parti révolutionnaire l’expérience qui vient d’être faite prouve qu’à l’inverse de ce qu’ils ont pratiqué, il n’y a à envisager ni exclusion, ni censure, mais en revanche les directions doivent tendre vers l’homogénéité. Il y a visiblement une trop grande cruauté à exiger de quelqu’un la mise en œuvre d’une ligne à laquelle il est opposé, et ils font la démonstration de l’impossibilité d’une telle direction, mais comme tous les militants ils doivent être associés aux débats et bilan sur la mise en œuvre.

En fait, ces gens du communisme déjà là défendent le texte alternatif, en déclarant que le communisme est déjà là à ce que je crois (comme le pointe Nicolas Maury), leur communisme n’étant que la remise en cause de toutes les expériences communistes. Ils ne proclament donc ce communisme qui est la vision politique qu’a la bourgeoisie du communisme que pour mieux éviter la question de la Révolution, et comme le dirait un ami grand historien en répondant à cette question d’ailleurs fondamentale ; mais qu’est-ce qu’une situation révolutionnaire? et il ajoutait à l’analyse de Lénine ce conseil du prince de machiavel “il ne faut pas te laisser choir estimant de trouver quelqu’un qui te ramasse parce que cela n’adviendra pas souvent, ou s’il advient, tu n’y trouves pas de sureté, étant cette défense vile et dépendante d’autrui, non pas de toi. Seules sont bonnes, sont certaines, sont durables, ces défenses qui dépendent proprement de toi et de ta valeur (le prince. 1513,XXIV conclusion) (4). Le conseil est bon à suivre et encore plus quand tes intérêts, ceux de classe, de souveraineté nationale sont totalement contradictoires avec ceux dont tu attends tout, qu’il s’agisse des alliés ou même dans certains cas peut-être de l’adversaire. Parce que tant de zèle unitaire couvre quelquefois des bailleurs de fond qui sont des ennemis.

EN ARRIVER A PAYER (QUI PAYE ET AVEC QUEL ARGENT ?) UN “INFLUENCEUR” POUR DIRE DU MAL DU SECRÉTAIRE NATIONAL

Mais là n’était pas du tout le but de cette intervention qu’il convient d’écouter pour mesurer qu’elle n’a cessé de caricaturer Fabien Roussel, après une rapide introduction, tout a été centré sur la personne et en particulier de la part du jeune ex-communiste qui a été incroyable sans susciter la moindre réticence des deux élues communistes, au contraire il a ouvert les vannes; c’est incroyable, mais ce n’est pas tout. Déjà on est effrayé par le niveau intellectuel des protagonistes, mais oser une telle petitesse des enjeux quand se pose la question de la paix et de la guerre à notre peuple c’est proprement hallucinant.

Comme le note Hervé Poly dans ce texte qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux donc ces trois personnes sont allés porter leur opinion sur une chaine des réseaux sociaux. Voici le contenu de leur intervention ci-dessus. Essentiellement de l’anti Roussel.

Chacun peut en prendre connaissance, mais là où on atteint l’inimaginable c’est qu’elles ont payé celui qui tient cette chaîne et qui au vu de l’audience de ses interventions est devenu “un influenceur” et fait son métier de se faire rétribuer pour ses interviews. Donc nous avons une députée du PCF et une sénatrice de ce parti qui rétribuent un “influenceur” pour aller dire pis que pendre du secrétaire du PCF. On ne peut que partager la stupéfaction d’Hervé Poly. J’ajouterai qu’il ne s’agit pas simplement de la sottise de ces deux élues, l’argent d’où provient-il ? de quelle caisse échappant aux circuits officiels du parti ? L’influenceur est dans la mouvance de mediapart où Pierre Laurent a ses entrées… Qui est médiapart ? Je m’obstine à répéter que dans ce parti la chose la plus difficile à éclairer est la “propriété”, les circuits financiers, pourtant la démocratie n’existe pas sans la transparence dans ce domaine.

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(1) Mais n’appartenant plus au parti, étant ce que l’on peut considérer comme une sympathisante, j’avais jugé que l’appréciation d’une telle intervention concernait les militants exclusivement. Notons que la camarade Laurence Cohen et la camarade Elsa Faucillon n’ont pas la même vision que moi sur qui à le droit ou non d’intervenir dans le débat puisqu’elle sont allées défendre le texte alternatif et attaquer Fabien Roussel avec un ex-camarade. Remarquez je pourrais voter vu que la fédération des Bouches du Rhône continue à m’envoyer toutes les convocations et mêmes les bulletins de vote. Je me demande parfois combien ils ont d’âmes mortes comme ça et s’ils vont me faire voter et pour qui selon des pratiques locales bien ancrées.

(2) Hervé Poly le caractérise comme un trotskiste, pour avoir rencontré en Amérique latine des trotskistes réellement anti-impérialistes, je trouve cela moins caractéristiques que les liens avec Soros. Je tiens à signaler que le seul à avoir dit NON à la résolution 390 est un militant trotskiste et je trouve les analyses de WSWS parmi les meilleures de la période, hélas il semble que nous n’ayons pas les meilleurs en France.

(3) de ce point de vue on ne peut que partager les remarques de Nicolas Maury sur le fond de cette démarche “alternative” , elle reflète bien ce que je peux percevoir de l’extérieur de ce que pensent les militants communistes :

Rien que ça !

Dans leur texte alternatif, ils écrivent que « le “socialisme” s’est identifié au régime dévoyé, étatiste et non démocratique de l’URSS. » Pire, « cet échec de la première tentative d’alternative au capitalisme a ruiné la crédibilité de ce projet socialiste et, plus largement, hypothéqué pour longtemps tout projet de dépassement du capitalisme. »

Si on suit leur logique, les pays socialistes encore existants devraient cesser de lutter pour exister et développer une voie d’émancipation hors du champ du capitalisme et de l’impérialisme. Ils devraient dire au peuple cubain de rendre les armes, et de céder au chantage de Washington. Après tout, vu que le socialisme « hypothèque pour longtemps tout projet de dépassement du capitalisme » laissons les yankees reprendre les terres, les industries que les Cubains ont nationalisées.

Si on suit leur logique, les Vietnamiens, les Laotiens devraient demander pardon aux colonisateurs français et étasuniens. Leurs luttes pour l’indépendance, finalement, n’est qu’un « dévoiement » de la révolution et du projet de dépassement du capitalisme. Pourquoi ne demandent-ils pas le retour de la Corée au Japon, le retour des seigneurs de guerre en Chine  ?

À un moment, il faut savoir sortir de son pré-carré européocentriste. L’URSS n’existe plus depuis 32 ans. On est en 2023, et la restauration du capitalisme dans les ex-pays socialistes d’Europe n’a amené que la misère, la guerre et le nationalisme.

Les pays socialistes encore existant (AES) ont développé leurs propres voies, leurs propres modèles, et cela souvent bien avant la disparition de l’URSS. Et ils sont en premières ligne face au capitalisme et à l’impérialisme.

Le socialisme continue d’irriguer nombre de révolutions, de luttes. Qu’il soit bolivarien, démocratique, aux couleurs d’un pays, d’une région, il incarne toujours le projet révolutionnaire de dépassement du capitalisme. Il est toujours la cible de la propagande capitaliste, de l’impérialisme. Des millions d’euros, de dollars, sont dépensés chaque année pour détruire le socialisme.

Ils ne sont que des révolutionnaires de salon, qui ont abandonné la révolution et les révolutions !

(4) Je ne saurais trop recommander la lecture d’un ouvrage fondamental et qui se lit comme un roman, celui qui rassemble divers textes de Claude Mazauric justement autour de cette élucidation de ce qu’est pas seulement une situation révolutionnaire mais l’articulation des temporalités du processus révolutionnaire. Il n’y a aucune ironie de ma part à citer ce travail au contraire. Claude Mazauric dont le travail d’historien ne peut qu’inspirer de l’admiration. Claude Mazauric D’Histoire et d’historiens préface de Pascal Dupuy et Isabelle Laboulais, éditions Hermann, 2021.

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3 Commentaires

  • Alain Girard
    Alain Girard

    Laurence Cohen tout un poême… J’étais alors secrétaire de la section du parti à Valenton, L. Cohen étant secrétaire fédérale.
    La rumeur nous apprend que Mélenchon entend avec le soutien de Pierre Laurent, d’être candidat à la législative chez nous. Pour le contexte, notre section compte alors aux environs de 400 adhérents e donc plus que le total des sections de la circonscription. De
    l’inquiétude en égard à la position des communistes valentonnais, de fait.

    La direction de section, le comité de section, l’assemblée générale aboutissent à un choix clair, sans équivoque, candidats communistes il y aura. Laurence Cohen tente de manoeuvrer avec le soutien de la maire PCF de Villeneuve Saint Georges.
    En passant, cette section tenue par son mari en vérité, ne verse pas les indemnités des élus , no caisse réservée , à quoi, on peut s’en douter, ah oui pour les élections municipales vont-ils prétendre… En tous les cas, le non reversement est validé par… Laurence Cohen bien sûr.

    La ville est tombée après les 2 sièges de conseillers départementaux, oui la mutation c’est cela également, Valenton tombe également mais pour d’autres raisons et avec un score très honorable du parti.

    Donc JLM veut investir le coin ou plutôt le 94 a nom du Front de gauche, le but, transformer l’essai d’un PCF godillot de la social démocratie revitalisée à gauche. Le maire , Parti de gauche de Limeil Brévannes, ex PS est en charge avec la direction de section du PCF d’affronter la section de Valenton. Les provocations sur le marché valentonnais sont tentées, ils apprennent à leurs dépens que ce n’est pas gentil.

    Donc situation bloquée, alors que je promène Altai, mon korthal, appel de Laurence Cohen, la main sur le coeur, je présume, pas en visio, celle-ci m’apprend que JLM ne vient plus chez nous.
    Un peu expérimenté je demande que Laurence Cohen confirme par écrit, un mail par exemple. Je l’attends encore…
    Fête de l’Huma, ça ronronne à notre stand, c’est le matin et les huitres et petit blanc, une tradition et la bombe…
    La presse du dimanche annonce la candidature de JLM sur notre circonscription, la colère est là, le stand de la fédé à proximité, ça va pas l’faire…
    Étrangement, le samedi, le P Laurent, avait prestement saisi le bras de JLM faisant la tournée de sa fête, en vue des drapeaux estampillés faucilles et marteaux de Valenton, P Laurent fut d’un courage sans égal…
    Nos deux compères évitant soigneusement notre carré de pelouse , le candidat pressenti par la direction fuyant la ville qui pèse si lourd.
    Rencontre houleuse avec L Cohen prétendant ne pas être au courant, bravo pour une secrétaire fédérale ‘un tel département.
    Assemblée immédiate et spontanée des camarades du stand renforcée par ceux qui arrrivent avec les cars. La question n’est plus candidat communiste ou pas, mais désormais qui nous présentons…

    La Cohen, le Laurent sont battus par le vote des communistes, les “sans dents” de Valenton puis-je dire. Une leçon de démocratie interne, un camouflet pour Laurent qui n’oubliera rien, un haineux comme on dit.

    Alors JLM ira se vautrer à Hénin Beaumont, le siège de député ici sera conservé par la droite car quasiment ingagnable.

    La section de Valenton passera de 378 adhérents à 537 en 3 ans avec des communistes mobilisés sur tout et partout.

    Le congrès de section de Valenton passera de 13 présents aux meilleurs moments à plus de 40 camarades, la démocratie interne ayant reçu un coup de fouet, bien involontaire, de Laurent, Cohen, Mélenchon.

    La droite reprendra Villeneuve Saint Georges avec 72% des voix face à la coalition de gauche, liste divers gauche de Sylvie Altman amenant le PCF et la gauche à son plus bas niveau depuis la Libération.

    Et ils veulent prolonger avec une troisième mi-temps…

    Les renvoyer sur le banc de touche est urgent.

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  • Van bervesseles
    Van bervesseles

    Errare humanum est : la sénatrice c’est Cohen , et la députée, c’est Faucillon ! Il y a inversion dans l’article ..

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  • Gosselin
    Gosselin

    Quelle honte d’oser comparer le rassemblement escompté par les partisans du texte alternatif à la construction de la sécu par les cegeto-communistes, seuls contre tous, portée par le seul Parti communiste, fort mais pas majoritaire, auréolé du sang versé de ses héroïques résistants au nazisme et adossé à l’URSS qui incarne l’espoir et tient en respect le capitalisme suite à sa victoire. C’est minable.

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