L’OTAN défend les criminels de guerre nazis parce qu’ils ont agi contre l’URSS

Il y a comme cela des moments où l’on se demande dans quel cauchemar nous sommes égarés. Ainsi hier nous avons reçu la nouvelle : le Secrétaire général de l’OTAN, l’organisation de la guerre dans le monde, aurait été nominé pour le prix Nobel de la paix. Nous vivons dans un oxymore constant, dans le retournement volontaire de toutes les valeurs démocratiques proclamées et cela se fait au nom de la démocratie. Comme la manière dont en Europe, dans les pays baltes en particulier, après l’Ukraine et même la Biélorussie, la dite OTAN glorifie les groupes nazies de la seconde guerre mondiale parce qu’ils auraient lutté contre l’URSS. Après la volonté de créer une équivalence entre nazisme et communisme, aujourd’hui un seuil est franchi. Dans la mesure où en France, le secteur international du PCF, l’Humanité est depuis trente ans un soutien de l’OTAN, une telle opération est facilitée et l’Union soviétique peut être ainsi piétinée, il suffit de lire la base alternative qui sous le titre fallacieux de “communisme maintenant” ne voit de fait que dictature dans les pays socialistes dirigés par des partis communistes au point d’éliminer Cuba des causes internationales à défendre. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Salle de presse 19 juillet 2017

Иди и смотри

L’OTAN a publié une vidéo de huit minutes sur la « Fraternité forestière » (en russe Lesnye Bratya), un groupe armé nazi qui a agi à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans les pays baltes contre ce qu’ils ont décrit comme « l’occupation soviétique ».

À la fin de la guerre et jusqu’en 1953, les commandos nazis de la Baltique ont continué à semer la terreur, jusqu’à ce qu’ils soient exterminés par les forces spéciales du ministère soviétique de l’Intérieur. Il s’agissait d’anciens membres des légions SS baltes ou des services auxiliaires de la police d’occupation qui agissaient au service du Troisième Reich dans les territoires soviétiques.

La plupart d’entre eux étaient les membres assoiffés de sang de la « Division Galicie » formée principalement par des Ukrainiens de l’OUN-UPA qui ont organisé des boucheries brutales dans les premières années de l’occupation, à la fois contre les soldats et les civils de l’Armée rouge, en particulier dans la région polonaise de Volhynie.

Maintenant, l’OTAN les justifie en disant qu’ils se battaient pour un « État balte » parce que ces sinistres bouchers nazis sont passés de dépendants du Troisième Reich à dépendants de la CIA presque sans interruption. Pour l’URSS, la guerre contre le fascisme ne s’est pas terminée en 1945. Les États-Unis ont continué à fournir des armes, de la documentation et toutes sortes de soutien logistique aux nazis baltes et ukrainiens.

La documentation sur le soutien de la CIA à l’OUN-UPA a déjà été déclassifiée et ne laisse aucune place au doute, même s’il s’agissait d’une organisation qualifiée de nazie par Washington. Maintenant, l’OTAN réécrit l’histoire pour les étiqueter comme des « résistants antisoviétiques ».

Le coup d’État de 2014 en Ukraine favorise cette nouvelle façon de réécrire l’histoire pour laver le visage du fascisme, hier et aujourd’hui, ce qui avait déjà été prouvé dans les pays baltes, où les nazis se promènent librement depuis la chute de l’URSS en 1991. « L’esprit des ‘Frères de la forêt’ vit dans les unités spéciales des forces armées des trois États baltes », peut-on entendre la vidéo de l’OTAN le plus naturellement.

Mais l’OTAN prend soin de cacher l’héroïsme de ses « Frères » nazis, tels que l’anéantissement de 80% des Juifs vivant dans les pays baltes en 1940, ainsi que les meurtres de masse de prisonniers de guerre soviétiques. Après la guerre, à la fin de 1946 et au début de 1947, de nombreux paysans lituaniens ont été tués par les « Frères », qui ont également incendié des maisons et commis des crimes ciblés contre tous ceux qui n’étaient pas originaires des pays baltes, y compris des enfants, des soldats démobilisés, des militants du Komsomol, des responsables kolkhoziens, des membres de bureaux de vote et, naturellement, les militants communistes lituaniens.

Selon les données du Fonds pour la mémoire historique, environ 900 Estoniens ont été tués de sang-froid par les « Frères », dont 56% étaient des civils et le reste d’anciens soldats de l’Armée rouge, des militants communistes et des policiers.

En Lettonie, il y a eu plus de 2 200 meurtres, la plupart d’entre eux ayant été victimes de représailles contre des civils, de bombardements, de sabotage, de pillages et de destructions de biens kolkhoziens.

Mais c’est de loin la Lituanie qui a subi le plus grand nombre de victimes : 25 000 meurtres, dont 84,6% de Lituaniens et le reste d’autres nationalités. Le directeur scientifique de l’Association russe d’histoire militaire, Mikhaïl Miagkov, a déclaré à Ria Novosti que parmi les 25 000 victimes lituaniennes, il y avait 1 054 enfants, dont 52 avaient moins de deux ans.

http://contropiano.org/news/internazionale-news/2017/07/17/gli-eroi-nazisti-della-nato-094003

Himmler passe en revue la division Galicie de la SS, formée par des nazis ukrainiens et baltes