Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les Etats-Unis se discréditent en menant la guerre de l’information sur le COVID

Effectivement l’invraisemblable campagne telle qu’elle s’est exprimée avec un ensemble touchant depuis les Etats-Unis jusqu’à la Une de l’Humanité en passant par le plus haut sommet de l’Etat était totalement contradictoire à quelques jours d’intervalle. Elle signifiait que quoiqu’il fasse le Chinois est contagieux… Je dois dire qu’avec le vote par les députés unanimes du soutien à l’OTAN, cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et il est peu probable qu’après ce genre d’exploit raciste spontané, je fasse encore confiance à un politicien français toutes tendances confondues. Ni en matière sanitaire, ni environnementale, ni pour la défense de la paix… C’est non seulement ignoble mais grotesque et je dois dire qu’un journal qui prétend conserver des liens avec un parti communiste se livre à de pareilles pitreries, que des dirigeants de ce même parti osent se discréditer à ce point, le tout avec d’aussi faibles réactions de ses militants rend très inquiet sur la capacité française à réagir en cas d’aggravation de la situation. Notons encore que le site chinois reprend l’analyse d’un américain vivant à Moscou. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Par Andrew Korybko Publié: déc 29, 2022 17:21   Recherche de défauts habituels. Caricature : Carlos Latuff

Recherche de défauts habituels. Caricature : Carlos Latuff


Une tendance particulière est en train de surgir dans les médias grand public (HSH) occidentaux dirigés par les États-Unis durant ces dernières semaines, en vertu de laquelle ceux-ci ont non seulement inversé leur position antérieure à l’égard de la COVID-19, mais sont aujourd’hui activement en train de fomenter ce nouveau récit contre la Chine. D’une part, ils affirment que les dernières souches de COVID sont moins dangereuses que les souches originales et c’est pourquoi l’Occident a rouvert son économie, tandis que d’autre part, ils affirment que la Chine met en danger le monde en rouvrant sa propre économie.

Avant d’analyser les arrière-pensées qui sont à l’origine de cette dernière attaque type soft power contre la Chine, il est important de réfléchir aux contributions sans commune mesure avec tout autre que la République populaire a apportées au cours des trois dernières années pour aider la communauté internationale à lutter contre la pandémie. D’abord et avant tout, on ne soulignera jamais assez l’importance de ses politiques épidémiologiques strictement appliquées. Ils ont veillé à ce qu’une épidémie incontrôlable ne se produise pas dans le pays le plus peuplé du monde.

À cette fin, les observateurs ne devraient jamais oublier que la Chine a administré plus d’un milliard de doses de vaccin en juin 2021, qui ont atteint 3,46 milliards à la mi-décembre 2022. Le rythme, l’ampleur et la portée de sa campagne de vaccination sont les plus larges au monde, qui ont réussi à contenir le virus chez eux pendant que ses souches les plus dangereuses circulaient dans tous les pays. Parallèlement à cela, la Chine a aidé des dizaines de ses partenaires dans les pays du Sud à faire de même.

En octobre 2021, la République populaire avait déjà fourni plus de 1,5 milliard de doses à 106 pays et quatre organisations internationales. Un mois plus tard, le président chinois Xi Jinping a promis un milliard de vaccins supplémentaires contre la COVID-19 en Afrique. En mars 2022, un total de 2,1 milliards de doses avaient été fournies à 120 pays, principalement en développement.

Car autant l’Occident prétend avoir également aidé à cet égard, autant sa contribution n’est incontestablement rien comparée à celle de la Chine. Cependant, au lieu de célébrer les façons dont la Chine a sauvé l’humanité de manière désintéressée, l’Occident a cherché malicieusement à manipuler les perceptions sur le rôle de la Chine et à semer la peur quant à l’efficacité de ses politiques.

Cette campagne de guerre de l’information est motivée par la jalousie, car l’Occident déteste que les modèles économiques et politiques de la Chine aient mieux réussi que les siens à répondre à la pandémie. La Chine a surpassé ces sociétés en termes de production de vaccins, de taux de vaccination et de soutien apporté aux pays en développement, ce qui a collectivement contribué à discréditer la prétention de l’Occident à la supériorité sur tous les autres. Cela a à son tour brisé la fausse fondation sur laquelle repose le reste de son soft power.

Cet aperçu fournit le contexte nécessaire pour bien comprendre la dernière attaque de type soft power de l’Occident contre la Chine. Le récit antérieur selon lequel ses politiques épidémiologiques strictement appliquées risquaient de faire s’effondrer son économie s’est soudainement transformé en avertissement que les derniers changements risquent de tuer des millions de Chinois. Il n’y a pas de continuité logique entre ces récits diamétralement opposés, si ce n’est l’observation que la seule chose qu’ils ont en commun est de condamner la politique pratiquée par la Chine.

Ce renversement narratif de leur part est entièrement intéressé et vise à dépeindre tout ce que fait la Chine comme étant censé être le choix le plus manifestement contre-productif après Jésus-Christ. Qu’il s’agisse de maintenir ses politiques épidémiologiques strictement appliquées par excès de prudence aussi longtemps qu’elle l’a fait, ou de les assouplir finalement comme l’Occident lui-même l’a fait plus tôt après que les scientifiques chinois aient été convaincus que cela ne mettrait pas en danger leur peuple, le MSM affirme constamment que la Chine a toujours tort.

Ces propagandistes réagissent à tout ce que fait la Chine en le présentant comme étant censée être le choix le plus manifestement contre-productif. Le contexte contemporain dans lequel ces dernières attaques de guerre de l’information sont menées font planer le soupçon que ces attaques ne veulent que discréditer les réalisations incontestables de la Chine dans la lutte contre la pandémie ainsi que son soutien connexe à la communauté internationale.

En essayant si désespérément de marginaliser et d’éliminer l’influence et la voix de la Chine dans le domaine de la santé publique mondiale en ayant recours à des mensonges aussi flagrants, l’Occident espère induire le monde en erreur en lui faisant croire une fois de plus que ses propres modèles économiques et politiques sont supérieurs à ceux de tous les autres. Cela réaffirme l’observation mentionnée précédemment selon laquelle la campagne de guerre de l’information en cours contre la Chine est motivée par la jalousie de l’Occident.

La pandémie ne doit jamais être politisée puisque la vie des gens est plus importante que la politique, mais les États-Unis l’ont politisée dès le départ en blâmant la Chine pour la COVID-19, sans parler de la tentative constante de discréditer ses politiques épidémiologiques et ce littéralement à chaque étape du processus jusqu’à présent. Il est incontestable que ces efforts ont toujours échoué à influencer les politiques de la Chine ou à discréditer ses réalisations impressionnantes aux yeux de la communauté internationale.

Néanmoins, il est nécessaire que le public mondial soit conscient des efforts déployés par les États-Unis dans leur guerre hybride multiforme contre la Chine, en particulier en ce qui concerne la politisation de la pandémie. Tout le monde devrait savoir qu’il n’y a pas de limites à la perfidie des propagandistes américains. Ils mentent littéralement au sujet d’un virus et de tout ce qui y est lié chaque fois qu’ils pensent que cela fera avancer leurs propres intérêts aux dépens des autres, mais tout ce qu’ils finissent vraiment par faire, c’est se discréditer davantage.

L’auteur est un analyste politique américain basé à Moscou. opinion@globaltimes.com.cn

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1 Commentaire

  • Chabian
    Chabian

    La Belgique a accueilli un premier avion chinois depuis trois ans, et sans contrôle sanitaire. “Selon Marius Gilbert, épidémiologiste, notre niveau de vaccination et d’immunité étant élevé, et le risque ne justifierait pas en réalité des mesures aux frontières : “Je ne vois pas très bien ce qu’on gagnerait à faire des contrôles. C’est la même souche, donc le risque ne justifierait pas ces mesures et les mesures prises dans les autres pays me paraissent justes symboliques“.(RTBF)

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